EMORAGIE de Brain.Salad

Hi, Brain.Salad !

... Et bienvenu à l'asile ! Plus on est de fous, plus on rit.

Merci de votre accueil !

Tiens, monsieur salade de cerveau, histoire d'en remettre une couche dans le bon accueil, voilà une chronique de ton roman par David "Vidéotopsie" Didelot. Je sais que tu l'as déjà lue sur FB, mais des retours comme celui-là, je n'hésite pas à les éparpiller façon puzzle:

"Numéro 5 de la collection, "Emoragie" est encore une nouvelle preuve du soin avec lequel nos Trashers choisissent leurs manuscrits : non content d'être parfaitement écrit, le roman de Brain Salad (cousin de Brain Splash ?) pousse à mort les bass boosts de la dinguerie sanglante. Un "Trash" pleinement fantastique d'abord, avec ce monde parallèle hanté par des créatures quasi-lovecraftiennes, et complètement barkeriennes, lesquelles ont le pouvoir de "synchronicité" (capables de rendre réels leurs fantasmes les plus crades et les plus grotesques dans le Londres contemporain)... Pour lutter contre cette engeance de sorciers barrés, veille l'"Isis Incorportated", une immémoriale société secrète chargée de dézinguer créatures abjectes et magiciens dingos... Et pour l'heure, son bras armé sera la jeune Lorena Bloom, très charmante emo-punk (explication du titre) versée dans la musique indus. Torturée, violée, dépecée, écorchée vive, Lorena ressuscite grâce à l'"Isis Inc.", devient un "ushabti" et va donc faire le sale boulot pour ses nouveaux employeurs... Dans un Londres interlope peuplé de sociétés secrètes, de sorciers timbrés, d'"indicibles" créatures et de mutants bizarres, Brain Salad nous balade de visions cauchemardesques en tableaux surréalistes, tous plus gore les uns que les autres, tous plus dégueulasses à chaque nouvelle séquence : l'imagination de l'auteur n'a pas de limites en la matière, et le récit enquille les scènes bien cradingues de monstres tentaculaires bouffant quelques pauvres hères, de supplices étranges et sadiques, et de créatures grotesques violant des chairs ouvertes. Sang, sperme, merde : "Emoragie" n'a pas volé sa place dans la série "Trash" (en particulier pour sa sublime séquence d'ouverture !). L'ombre de Clive Barker plane indubitablement sur le roman, non moins que celle du sublime "From Hell" d'Alan Moore : dans le regard de Lorena, la capitale anglaise devient une ville ésotérique, chargée de symboles magiques, pleine de légendes urbaines et de cercles ésotériques (le nom d'Aleister Crowley est évidemment cité) qui lui confèrent un aspect effrayant et fascinant... Espèce d'"Harry Potter" à l'école de Clive Barker (voir ce "Dead Body Train" fantôme dans les profondeurs de Londres), "Emoragie" n'en oublie pas pour autant ses personnages - Lorena, sa tante Lucy, le taré Oscar Octane, Liam Reed - , tous parfaitement dessinés, comme autant de balises à un récit qui plonge ses racines dans la grisaille et la vie londoniennes. Encore une pierre angulaire de la série "Trash", qui vient s'ajouter à un édifice déjà très solide !"

Si avec ça vous n'avez toujours pas envie de lire EmoRagie, je ne peux plus rien pour vous.

Ouais, déjà lue mais ça fait quand même (très) plaisir. La référence au From Hell de Moore me touche particulièrement, pour tout plein de raisons.

Si le chef du Club des Savanturiers Jean-Luc Boutel décide de mettre les mains dans le Trash, c'est pas pour de rire. Et quand il dégaine son texte, l'apprenti chroniqueur que je suis se sent comme un enfant. Je vous laisse donc prendre connaissance de son avis à propos d'EmoRagie (sa "modeste" contribution, comme il dit), que j'ai ponctué de deux balises spoilers au cas où.

"Ma modeste contribution à une collection incontournable et à un roman jubilatoire:

« Emoragie » de Brain Salad

Connaissez-vous la « Synchronicité » ? Ce curieux et incroyable pouvoir vous permettant de donner vie à vos fantasmes les plus sordides et de vous projeter dans un univers parallèle où seuls vos travers les plus abjects et les plus repoussants seront de mise. Tout commence par la rencontre de Lorena Bloom, musicienne en herbe qui ne cesse de parcourir les endroits les plus sordides de Londres à la recherche d'un son nouveau lui permettant de composer des odes que seules des oreilles d'un autre monde seraient en mesure de comprendre. Cette quête perpétuelle va la conduire dans une histoire singulière qui va être marquée par le rouge du sang de ses propres viscères lorsqu'elle va rencontrer des créatures issues de ses cauchemars les plus abominables.

Spoiler:

Toute la force du roman est impactée par un sens du rythme qui ne laisse jamais au lecteur le temps de souffler une minute. Chaque descriptif est méticuleux et lors de la première scène vraiment gore du roman, je savais qu'il y avait là un incroyable potentiel, que l'auteur est parvenu à exploiter avec brio. Entre le gore et le fantastique, on sent que l'auteur joue sur les deux tableaux avec une certaine intelligence, pour ne pas noyer le lecteur dans des flots de sang inutiles, pouvant vite nous lasser, préférant plutôt naviguer sur une trame fantastique aux forts relents de gore, pleine d'idées et d'innovations qui vont ravir, je n'en doute pas un seul instant, les amateurs du genre. Le texte baigne en permanence d'en une ambiance glauque, traversé d'images incroyables et cette virée dans un Londres « parallèle » propose au lecteur une palette chromatique d'une richesse apocalyptique. Car ici, la capitale Anglaise devient le « Lieu géométrique de toutes les terreurs », l'antre des sorciers, des monstres et de certaines abominations que seul un esprit dérangé pouvait être en mesure de créer et il n'y a pas une page où l'auteur ne s'adonne à un descriptif particulièrement monstrueux, comme s'il avait lui-même fait part à l'expérience, une sorte de double à ce redoutable chasseur de monstres de retour parmi les vivants afin de nous raconter sa cauchemardesque aventure.

Spoiler:

Sans nul doute avec ce roman bien construit, bourré d'idées et de scènes chocs, nous sommes en présence une fois de plus d'un auteur ayant une place toute justifiée dans cette nouvelle collection qui jusqu'à présent fait un sans-faute et nous pousse à encourager toute l'équipe à continuer dans cette voie. Non seulement Willy Favre est un excellent artiste mais en plus il possède ce talent si particulier de tenir un lecteur en haleine, lecteur qui, même après des années de lectures souvent laborieuses, trouve encore matière à émerveillement et jubilation en ouvrant certains livres. Un grand bravo : aussitôt ouvert, aussitôt lu, mais je peux vous garantir qu'il ne sera pas aussitôt oublié !
Jean Luc Boutel"

Grand bravo à l'auteur, certes, mais aussi grand merci une fois encore au maître-chroniqueur. 

Fantasio a beaucoup aimé EmoRagie, et ne se prive pas de faire savoir pourquoi:

"… et je continue mon exploration de Trash Éditions. Et encore une fois je me suis délecté avec ce chouette petit (trop petit) bouquin bien réjouissant.
Le roman démarre très fort avec une scène assez extraordinaire dans un Londres sinistre et improbable. Scène ou de monstrueuses créatures vont s'attaquer à une jeune punk, Lorena, partie à la recherche de sons bizarres ou curieux pour les enregistrer. La jeune femme va y laisser la vie dans des conditions atroces.
Après ce sanglant préambule, nous retrouvons Lorena, ressuscitée, qui va se retrouver involontairement au service d'Isis Incorporated comme tueuse !
Je ne vais évidemment pas dévoiler les péripéties et l'intrigue de EMORAGIE, mais sachez cependant que le « gore » n'est pas la finalité du roman, extrêmement bien construit et nettement plus ambitieux qu'un simple petit bouquin d'horreur banal. On y trouve un bestiaire à la « Clive Barker » et de superbes trouvailles comme les « Faces à modeler », créatures impossibles à décrire puisqu'en les croisant, « votre cerveau disjoncte et se trouve atteint de prosopagnosie (ouf!), aberration empêchant de distinguer visages et apparences et par conséquence de s'en souvenir. »
L'action se déroule à 200 à l'heure et le final, grandiose, pourrait être l’œuvre d'un Tex Avery halluciné.
On s'attache vite au personnage complexe de Lorena et finalement le seul reproche que je ferai à ce livre est sa trop grande brièveté. Toutefois l'épilogue ouvre la porte à une suite. Espérons donc...
Et comme d'habitude avec Trash (oui, déjà des habitudes) une très belle présentation avec, ici, l'illustration de couverture signée Vitta van der Vulvv.
Pour une somme vraiment modique, n'hésitez pas et payez-vous un bon petit moment de lecture bien gore."

http://lefantasio.fr/index.php?2014%2F03%2F24%2F1288-brain-salad-emoragie-trash-editions

Pour l'instant, TRASH fait donc un sans-faute auprès de Fantasio. Pourvu que ça dure ! 

Un de mes préférés de la collection, j'espère que l'auteur écrira une suite où pourquoi pas un autre dans le même genre d'univers!

"Le gore, c'est cool", nous assure Nebal dès la première ligne de sa chronique.
Un début prometteur, que ne démentira pas la suite, bien au contraire. L'article est lisible ici: http://nebalestuncon.over-blog.com/2015/01/emoragie-de-brain-salad.html

L'horreur Barkerienne à la sauce (Brain) Salad séduit toujours, et ça fait bien plaisir.

Sympathique critique qui donne envie (je l'ai pas encore, il me tarde).

Aux premières lignes, je fus dubitative. Cela me fit craindre une histoire un peu dans l'excès. Mais ça n'a pas duré. Parce que le récit est maîtrisé, chaque élément trouve sa place pour petit à petit former un puzzle intéressant et prenant. Et que dire des personnages, tous plus inventifs les uns que les autres.
Brain.Salad a une sacrée imagination, mais il la contrôle parfaitement afin que toutes les pièces soient exactement comme elles doivent être, c'est à dire là où il faut et quand il faut.

Et pourquoi j'ai pas répondu plus tôt, moi ? Triple buse que je suis.
Désolé Catherine, et mes remerciements sincères bien que tardifs pour ton retour positif.

L'ami Maniak partage d'ailleurs ton avis à propos de l'imagination foisonnante de notre cher Brain.Salad. La preuve avec ce message posté il y a quelques jours sur le forum Mad Movies :

"je viens de finir Emoragie...

ça cause beaucoup de Clive Barker et effectivement y'en a un peu dans le fond... faut dire que le coté London Underground peuplé de magiciens et de monstres c'est effectivement très Barker.

Au-delà de ça, c'est sacrément chouettos! As usual ça se lit super facilement, l'univers décrit est vraiment super et très surprenant et le bouquin glisse avec aisance entre tous les écueils qui me faisaient peur (notamment une héroïne "gothique mais gentille", invincible et qui punit le mal) du coup j'aime sans retenue! Le gore est présent, peut-être moins que dans d'autres plus gratinés, mais y'a certaines scènes assez mémorables (l'aiguille à tricoter dans le tympan!) et au final ce qui remporte l'adhésion ce sont surtout les idées fabuleuses du bouquin!"

Willy, je sais que tu es bien occupé en ce moment, mais si tu repasses dans le coin, tu pourras constater que ton roman continue à séduire. Pour mon plus grand plaisir.

Auteur trop discret à mon sens. C'est dommage. Je le pardonne car il a illustré, brillamment, mon Night Stalker.

Et pourquoi j'ai pas répondu plus tôt, moi ? Triple buse que je suis.
Désolé Catherine, et mes remerciements sincères bien que tardifs pour ton retour positif.

Aucun souci. J'avais de toute façon préparé le matériel de punition.

Et je le redis, c'était un livre très intéressant et très plaisant à lire. Vraiment différent des autres TRASH que j'ai lu. Comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises, c'est une des forces de la collection cette diversité. Quand on ouvre un bouquin TRASH, on ne sait pas à quoi s'attendre, ni dans quoi on va s'engager. Cela participe à l'envie de découvrir tous les titres.

Stéphane Erbisti partage l'opinion de Catherine. Et témoigne d'un enthousiasme réjouissant :

http://horreur.com/?q=nid-5777%2Femoragie-emoragie

Je viens de commencer EmoRagie de Brainsalad et ça s'annonce très bien ! Je pense que c'est tout à fait le genre de romans qui vont me parler, dans son esprit et son écriture comme ses influences.

Hâte d'avancer et d'en savoir plus !