De glace (TEXTE RETIRÉ)

J'ai été emballé par ta façon de lier Régi au Bogeyman : Martha qui les voit côte à côte "tu aurais pu le toucher", et Régi lui-même qui ne peut apercevoir le "monstre" que dans un miroir. C'est très bien trouvé, de même que la connotation fantastique dans la moitié des premières disparitions.
Toutefois, si tu devais reprendre ce texte, je pense que tu y gagnerais encore à échelonner celles-ci dans le temps. Sept disparitions mystérieuses en moins de trois heures et sans le moindre signe avant-coureur, c'est beaucoup pour une entrée en action. Les manifestations paranormales fonctionnent généralement comme des phénomènes de résonance, il faut un terrain préalablement fertilisé : une disparition d'enfant, peut-être accidentelle, puis une autre plus curieuse le surlendemain, puis encore une, toujours plus bizarre le jour suivant, de quoi redonner de la vigueur au myhe du Bogeyman dans les esprits (avec, pourquoi pas, quelques doigts retrouvés dans certaines boîtes à lettres), afin de garder en point d'orgue la disparition simultanée des six derniers enfants.
Cela te prendrait sûrement deux-trois pages de plus mais, pour la progression dramatique, je crois que ça vaudrait le coup d'y réfléchir.
Deux petits détails encore :
- Régi n'envisage à aucun moment de contacter sa hiérarchie. Il devrait essayer, ne serait-ce que pour échouer et renforcer le sentiment d'isolation.
- Lors de la réunion publique, l'absence aux côtés de Régi de toute autorité locale : au moins le maire sinon le pasteur, fussent-ils incompétents et dépassés.
Des bricoles vénielles sans incidence sur la qualité de l'histoire.
Et merci aussi pour les clins d'oeil : Bruce Campbell, Alyssa Milano et la petite Dakota, la gamine qui ne rit jamais.