SOLSTICE
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Re: SOLSTICE
"Quant au fameux aphorisme : "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse", je suis au regret de confirmer qu'il fut emprunté par ce parvenu de Musset à mon ami et fidèle compagnon d'armes Francis Eugène de Haddocque, réputé dans toute la Louisiane pour son célèbre cocktail à base de rhum, eau de Cologne et pétrole de lampe, et auquel, à ma connaissance, il reste le seul à avoir jamais survécu."
Jean LAFFITE, Mémoires d'un flibustier.
Jean LAFFITE, Mémoires d'un flibustier.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Localisation : Narbonne
Re: SOLSTICE
Jack-the-rimeur a écrit:"Quant au fameux aphorisme : "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse", je suis au regret de confirmer qu'il fut emprunté par ce parvenu de Musset à mon ami et fidèle compagnon d'armes Francis Eugène de Haddocque, réputé dans toute la Louisiane pour son célèbre cocktail à base de rhum, eau de Cologne et pétrole de lampe, et auquel, à ma connaissance, il reste le seul à avoir jamais survécu."
Jean LAFFITE, Mémoires d'un flibustier.
Merci Jack. J'ai cru Musset sur parole, naïf que je suis.
Pour ce qui est de maîtriser ses gammes, je ne te visais pas (vraiment), je parlais du sujet en général.
Amicalement,
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
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Re: SOLSTICE
Pas de souci, Doumé.
Ma philosophie de la poésie rejoint celle des arts martiaux : ce n'est qu'après avoir réussi à assimiler et à maîtriser des montagnes d'exercices pénibles et rebutants qu'on peut espérer prétendre à développer son propre style (voir "la 36ème chambre de Shaolin).
Ma philosophie de la poésie rejoint celle des arts martiaux : ce n'est qu'après avoir réussi à assimiler et à maîtriser des montagnes d'exercices pénibles et rebutants qu'on peut espérer prétendre à développer son propre style (voir "la 36ème chambre de Shaolin).
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Date d'inscription : 23/01/2013
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Localisation : Narbonne
Re: SOLSTICE
Anouk, une chose aussi que je voulais te dire (c'est Doumé qui m'a distrait) :
Une fois lauréate du prix Paul Verlaine, ce pourrait être un coup de chance, mais trois fois consécutives ? impossible. Cela signifie que tu possèdes un potentiel certain mais qu'il reste probablement quelques petites choses à améliorer.
Pour avoir jadis été moi-même juré de concours et critique de recueils, je peux peut-être t'aider à cerner les points à travailler.
Si mon avis t'intéresse, tu peux poster ces trois textes et je te dirai honnêtement ce que j'en pense, au niveau de la formulation s'entend. Le fond n'appartient qu'à toi, je n'y toucherai pas.
Une suggestion en passant : plutôt que de compter les pieds, tu pourrais essayer de prendre un rythme, comme un pas de danse, et de poser tes mots dessus. Ma première ballade, par exemple, je l'avais composée sur la musique que Brassens avait mise sur les vers de Villon. Après, une fois le rythme assimilé, on peut oublier la musique et on n'a plus besoin de compter.
Quoi qu'il en soit, si tu as des questions, n'hésite pas ; je te répondrai de mon mieux.
Une fois lauréate du prix Paul Verlaine, ce pourrait être un coup de chance, mais trois fois consécutives ? impossible. Cela signifie que tu possèdes un potentiel certain mais qu'il reste probablement quelques petites choses à améliorer.
Pour avoir jadis été moi-même juré de concours et critique de recueils, je peux peut-être t'aider à cerner les points à travailler.
Si mon avis t'intéresse, tu peux poster ces trois textes et je te dirai honnêtement ce que j'en pense, au niveau de la formulation s'entend. Le fond n'appartient qu'à toi, je n'y toucherai pas.
Une suggestion en passant : plutôt que de compter les pieds, tu pourrais essayer de prendre un rythme, comme un pas de danse, et de poser tes mots dessus. Ma première ballade, par exemple, je l'avais composée sur la musique que Brassens avait mise sur les vers de Villon. Après, une fois le rythme assimilé, on peut oublier la musique et on n'a plus besoin de compter.
Quoi qu'il en soit, si tu as des questions, n'hésite pas ; je te répondrai de mon mieux.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 71
Localisation : Narbonne
re Jack
si si si J'ai eu successivement 2 mentions d'honneur et un prix !
J'ai perdu le poème 2010
HYPNOSE
3ème prix Paul Verlaine 2011 (Anne Courset)
Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,
Un souffle me conduit, je remonte le temps,
Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps,
Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive,
Un orage survient, je me sens si craintive,
Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps,
Je chute dans le lac, étrange passe-temps,
Un quidam maussade déambule en coursive.
Je me noie en ces eaux, fatales inerties,
L’image du bonheur s’imprime en facéties,
Frôlement du néant troublé par maints appels,
Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu,
L’homme s’en est allé, demeurant inconnu,
Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels.
LE REVE
(mention d'honneur 2012)
Quand ce rêve revient, souvent froid et distant,
Je plonge en désamour au sein de ma souffrance,
Demeurent mes regrets face au doute en errance,
Ton souvenir s’inscrit dans mon cœur trop constant,
Mon regard te poursuit en chemin intrigant,
Ferme ressentiment devant l’intransigeance,
Se détournant de moi, la mort a sa vengeance,
Affreuse illusion, mystère divagant,
Je me débats encor, ne voulant pas mourir,
Sous ces auspices noirs, je pousse un long soupir,
Enroulée en un drap, je suis une momie,
Mon sommeil est bercé par le vent catalan,
Au matin soufflant fort sur la ville endormie,
Un songe captivant m’emporte en son élan.
MOUVANCE (2013)
rien
A l’aube des cieux, un lac s’est endormi
Au cœur des monts bleutés en brume de nuage
Olympe des nectars pour dieux alanguis
Dans les soupirs du vent, bruisse le vert feuillage
Ames en noir péril se perdant en lacis
Errance du destin, mystérieux présage
Tableau singulier aux couleurs adoucies
Dont le contour secret masque le paysage
Un souffle glacial, étrange et incertain
Issu de l’infini, espace souverain
Affleure mes atours, éclatants oripeaux
Echo de nulle part, un appel, une plainte
Fougueux emportement, belle promesse feinte
Mouvance de l’amour aux éphémères sceaux
J'ai perdu le poème 2010
HYPNOSE
3ème prix Paul Verlaine 2011 (Anne Courset)
Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,
Un souffle me conduit, je remonte le temps,
Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps,
Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive,
Un orage survient, je me sens si craintive,
Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps,
Je chute dans le lac, étrange passe-temps,
Un quidam maussade déambule en coursive.
Je me noie en ces eaux, fatales inerties,
L’image du bonheur s’imprime en facéties,
Frôlement du néant troublé par maints appels,
Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu,
L’homme s’en est allé, demeurant inconnu,
Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels.
LE REVE
(mention d'honneur 2012)
Quand ce rêve revient, souvent froid et distant,
Je plonge en désamour au sein de ma souffrance,
Demeurent mes regrets face au doute en errance,
Ton souvenir s’inscrit dans mon cœur trop constant,
Mon regard te poursuit en chemin intrigant,
Ferme ressentiment devant l’intransigeance,
Se détournant de moi, la mort a sa vengeance,
Affreuse illusion, mystère divagant,
Je me débats encor, ne voulant pas mourir,
Sous ces auspices noirs, je pousse un long soupir,
Enroulée en un drap, je suis une momie,
Mon sommeil est bercé par le vent catalan,
Au matin soufflant fort sur la ville endormie,
Un songe captivant m’emporte en son élan.
MOUVANCE (2013)
rien
A l’aube des cieux, un lac s’est endormi
Au cœur des monts bleutés en brume de nuage
Olympe des nectars pour dieux alanguis
Dans les soupirs du vent, bruisse le vert feuillage
Ames en noir péril se perdant en lacis
Errance du destin, mystérieux présage
Tableau singulier aux couleurs adoucies
Dont le contour secret masque le paysage
Un souffle glacial, étrange et incertain
Issu de l’infini, espace souverain
Affleure mes atours, éclatants oripeaux
Echo de nulle part, un appel, une plainte
Fougueux emportement, belle promesse feinte
Mouvance de l’amour aux éphémères sceaux
Re: SOLSTICE
Déjà, deux éléments de base à corriger :
- "Etrange et incertain". "Et" est un cas particulier. Suivi d'une voyelle, il fait hiatus (le T ne se prononçant jamais. Toujours faire suivre d'une consonne.
- "Un quidam maussade déambule en coursive". Jamais de "E" muet à la césure.
Comme pour la rime féminine l'accent doit tomber sur le voyelle sonore qui précède :
"Je fais souvent ce rêv / e-étrange-et pénétrant
D'une femme inconnu / e-et que j'aime et qui m'aime."
Et tu peux remarquer que le "E muet" de l'hémistiche doit être absorbé par une voyelle sonore qu'il faut faire suivre immédiatement après.
"C'est un trou de verdure où chante une rivière",
"La lune était sereine et jouait sur les flots",
"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage". Etc.
- Curieusement, la ponctuation entre les deux n'a pas d'incidence (la virgule entre "Ulysse" et "a").
- La règle de l'absorption interdit inévitablement toute marque de pluriel à cet endroit : réserver les "rêves étranges" ou les "femmes inconnues" à la rime.
Je sais que tout ceci est un peu rébarbatif, mais ainsi les veulent la loi et l'usage.
Je ne fais que transmettre. Tu en veux encore ?
- "Etrange et incertain". "Et" est un cas particulier. Suivi d'une voyelle, il fait hiatus (le T ne se prononçant jamais. Toujours faire suivre d'une consonne.
- "Un quidam maussade déambule en coursive". Jamais de "E" muet à la césure.
Comme pour la rime féminine l'accent doit tomber sur le voyelle sonore qui précède :
"Je fais souvent ce rêv / e-étrange-et pénétrant
D'une femme inconnu / e-et que j'aime et qui m'aime."
Et tu peux remarquer que le "E muet" de l'hémistiche doit être absorbé par une voyelle sonore qu'il faut faire suivre immédiatement après.
"C'est un trou de verdure où chante une rivière",
"La lune était sereine et jouait sur les flots",
"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage". Etc.
- Curieusement, la ponctuation entre les deux n'a pas d'incidence (la virgule entre "Ulysse" et "a").
- La règle de l'absorption interdit inévitablement toute marque de pluriel à cet endroit : réserver les "rêves étranges" ou les "femmes inconnues" à la rime.
Je sais que tout ceci est un peu rébarbatif, mais ainsi les veulent la loi et l'usage.
Je ne fais que transmettre. Tu en veux encore ?
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Localisation : Narbonne
mes vers
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant....
Oui c'est fascinant comme les mots peuvent se lier entre eux
je me relis à voix haute pour vérifier si l'harmonie est là
la prosodie oui à petites doses lol
merci Jack
Oui c'est fascinant comme les mots peuvent se lier entre eux
je me relis à voix haute pour vérifier si l'harmonie est là
la prosodie oui à petites doses lol
merci Jack
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