Le vieil arbre

La réaction de Jack prouve aussi qu'on peut toujours faire mieux. On croit avoir atteint la ligne d'arrivée et... pouf !... c'était un putain de mirage.

Tout à fait d'accord. Et redescendre de son petit nuage, c'est toujours une très bonne chose. Parce que, à force d'entendre des compliments, on finirait par croire que le but est atteint. Même si, tout au fond de soi, on sait qu'on doit encore travailler, c'est tellement plus agréable de se laisser aller à croire qu'on y est qu'on peut se laisser tenter.

On ne peut jamais se mentir à soi-même trop longtemps. Ça ne marche pas comme ça.

C'est tout à fait ça, c'est un peu comme celui qui arrive pour la première fois pour faire lire ses oeuvres après les avoir soumises à maman et mammy qui ont crié au chef-d'oeuvre pendant des années et qui se prend une claque lorsqu'il se rend compte que bin, maman et mammy, elles avaient peut-être même pas lu. Et bien cette première claque qu'on prend tous (je suppose), il faut qu'elle revienne de temps en temps.
Bon, les mecs (et les filles), j'arrive ! Il est temps de vous mettre des claques !!!!

Paladin et moi ne sommes guère concernés hélas. Un admin est luminescent. Hors des élucubrations terrestres. Nous sommes "ILS" et non "NOUS".

Mais rêve pas, même les admin ont droit aux claques. D'ailleurs, je me demande même s'ils n'ont pas plus droit aux claques que les autres. Maintenant, connaissant nos admin, ils seraient capables d'en redemander et d'en redemander encore. C'est que tout le monde sait qu'ils aiment ça, les petites claques ! (les grosses aussi d'ailleurs).

C'est vrai. Quelquefois nous nous abaissons à écrire comme vous mal pour se prendre une fessée.

Ta réaction me soulage, Catherine, merci. Je me sentais vraiment trop moche de t'avoir fait ce coup-là. Ecrire de la poésie, c'est ouvrir des fenêtres sur ses pensées intimes. Que le premier venu en profite pour s'y introduire et faire sa propre cuisine, ce n'est pas très ragoûtant. Cela ne se fait pas - et je ne le referai pas. (Ou alors, peut-être, en signant Fédou ?... Non, non, parole, c'est fini !)
Pourquoi j'ai écarté "cliché" ? En voilà une bonne question ! Parce que ton poème se situe hors du temps, dans une période floue, sans âge défini et que le mot "cliché", venant de la photographie, invention relativement moderne, faisait (à mon sens) un peu "pylône électrique dans un décor de western"... un anachronisme, je veux dire. Ce qui est amusant, c'est que je ne l'ai pas pris dans le sens que tu dis, mais dans celui d'instantané, d'image flash. Cest pourquoi j'ai appuyé sur le contraste ombre/lumière (ciel) qui rappelle un peu le "Nosferatu" de Murnaü, ce qui, en définitive, n'est qu'une autre façon de retomber dans le cliché.
Dernière chose : Il est infiniment plus facile de voir les défauts chez les autres que chez soi et je sais que ma poésie n'en pas exempte, loin de là (pas vrai, FRançoise GRDR ?), alors ne te gêne pas. Celui qui n'a plus rien à apprendre est déjà mort dans sa tête. Et c'est trop vivant ici.
En te renouvelant tous mes regrets et mes remords pour t'avoir spoliée, dépossédée, en quelque sorte, de ton "enfant" et en avoir fait une espèce de "miroir à deux faces" qui n'est plus ni à l'un, ni à l'autre, sache que ton estime (s'il en reste) m'est précieuse.
Jack.

P-S : Je n'ai pas mis trente secondes mais trois bonnes heures pour commettre mon forfait... pas sûr que ce soit une circonstance atténuante.

Jackadi a dit :

"Je n'ai pas mis trente secondes mais trois bonnes heures pour commettre mon forfait... pas sûr que ce soit une circonstance atténuante."

Alors là, c'est sûr. Tu es bon pour le crime avec préméditation.

Pour tout le reste, si on poste un texte sur le forum, c'est bien qu'on espère voir mettre en exergue tout autant ses qualités que ses défauts. Je ne sais pas vous, mais moi je fonctionne mieux avec quelques compliments. Malgré tout j'ai également apprécié les remarques faites à propos de la Belle est la Bête. Au moins elles prouvent que les gens ont pris le temps de lire et d'analyser le texte. En revanche écrire à la place de l'auteur, à mon avis, c'est impossible. Ton sonnet est totalement différent de celui de Catherine, même s'il traite exactement du même sujet puisque maintenant c'est ton âme qui est dans le second texte, et non celle de Catherine.
Sur le forum de Syllabaire, j'évoquais une possible recreation par technique de clonage et mère porteuse, ce qui m'a valu une remarque " quel beau thème pour une histoire fantastique" j'ai répondu qu'Isaac ASIMOV s'en était déjà chargé et Lester qui passait par là à fait remarquer qu'Asimov avait plutôt une approche scientiste, sous entendant qu'on pouvait en faire tout autre chose. J'adore Isaac ASIMOV, justement parce qu'il a cette approche des choses, même si moi je suis incapable d'aborder un thème sous cet angle. Pour moi le sonnet de Catherine appartient toujours à Catherine, les améliorations qu'elle jugera bon d'y apporter seront les siennes, même si elle peut maintenant pêcher des idées ailleurs. Nous nourrissons tous nos écrits de nos lectures.

Encore un très joli poème lugubre de la Dame Catherine.
Bien heureux que tu aies changé le "gamelle" de la première version qui ne ressemblait vraiment pas à grand-chose. Là, dans cette version, ça tape et ça coule tout seul. Je le sais : je l'ai lu à haute voix et les vers chantent et se répondent comme il faut.
Belle atmosphère, joli verbe ; rien à dire de plus !

Merci Pero et Takounet !
Jack, je te l'ai dit, ne te tracasse plus pour ça. Et puis pour tout avouer, peut-être y avait-il dans ma réaction une petite pointe de jalousie devant ton talent.
Mon poème reste mon poème. Je ne le reprendrai pas tout de suite, mais je le reprendrai un jour.
Toutes vos remarques se logeront dans un coin de mon petit cerveau et me serviront à ce moment là.