La chevauchée
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La chevauchée
La jeune femme respirait à peine. Le couloir obscur s’empuantissait d’une humidité aigre et poisseuse. Elle laissa glisser sa main sur la paroi en mesurant chaque pas. Elle sentit sur le mur chaud des stries horizontales et profondes. Des rainures inégales. « Des rayures d’ongle » songea-t-elle dans un délire.
Cherchant sa respiration, elle avança avec précaution, une main sur le côté et l’autre devant le visage, le bras tendu vers l’inconnu. Les ténèbres ne filtraient qu’un faible murmure venant du sol. Percevant une infime lueur à ses pieds, elle se pencha et s’accroupit, le regard fiévreux. La sueur ruisselait sur son corps décharné et, les doigts tremblants d’hésitation, caressa la mince lumière qui s’échappait du parquet.
Une brise glissa sur son visage. La fumée évanescente se compacta et les volutes formèrent… une chose à silhouette de femme. Jeanne rebroussa chemin dans un élan de terreur, tête baissée et souffle coupé. L’entité fondit sur elle dans une impulsion démoniaque. Jeanne se sentit soulevée et emportée par une force maléfique. Le contact lui brisa les côtes. Dans un désespoir de survie, elle tenta de freiner la chevauchée horrifique vers sa propre mort en crispant des doigts sanglants sur la cloison. Les ongles se cassèrent sur les pierres effritées.
Le sépulcral hurlement de la stryge glaça le couloir et s’éteignit dans un râle orgasmique.
Cherchant sa respiration, elle avança avec précaution, une main sur le côté et l’autre devant le visage, le bras tendu vers l’inconnu. Les ténèbres ne filtraient qu’un faible murmure venant du sol. Percevant une infime lueur à ses pieds, elle se pencha et s’accroupit, le regard fiévreux. La sueur ruisselait sur son corps décharné et, les doigts tremblants d’hésitation, caressa la mince lumière qui s’échappait du parquet.
Une brise glissa sur son visage. La fumée évanescente se compacta et les volutes formèrent… une chose à silhouette de femme. Jeanne rebroussa chemin dans un élan de terreur, tête baissée et souffle coupé. L’entité fondit sur elle dans une impulsion démoniaque. Jeanne se sentit soulevée et emportée par une force maléfique. Le contact lui brisa les côtes. Dans un désespoir de survie, elle tenta de freiner la chevauchée horrifique vers sa propre mort en crispant des doigts sanglants sur la cloison. Les ongles se cassèrent sur les pierres effritées.
Le sépulcral hurlement de la stryge glaça le couloir et s’éteignit dans un râle orgasmique.
Re: La chevauchée
Tiens, je le connaissais déjà, ce texte ! Réussi en tous cas, tu poses bien l'ambiance en quelques lignes (le genre de trucs sur lesquels je devrais m'appliquer, moi et mon manque chronique de concision ).
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 41
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: La chevauchée
Un bon texte, doté d'une ambiance crispante et mortifère à souhait.
A mon humble avis, il souffre néanmoins de quelques maladresses et d'un excès d'adjectifs.
Si je devais le corriger, je proposerais ceci:
Jeanne respirait à peine. Le couloir obscur s’empuantissait d’une humidité poisseuse. La jeune femme laissa glisser sa main sur la paroi en mesurant chaque pas. Elle sentit sur le mur chaud des stries profondes et inégales. « Des rayures d’ongle » songea-t-elle avec effroi.
Le souffle court, elle avança avec précaution, une main devant le visage, l'autre tendue vers l’inconnu. Les ténèbres ne filtraient qu’un faible murmure en provenance du sol. Percevant une lueur à ses pieds, elle s’accroupit, le regard fiévreux. La sueur ruisselait sur son corps décharné et, les doigts tremblants d’hésitation, elle caressa la mince lumière qui s’échappait du parquet.
Une brise caressa son visage. Puis la fumée évanescente se compacta jusqu'à ce que, peu à peu, les volutes forment une chose à silhouette de femme. Terrorisée, Jeanne se rejeta en arrière, mais l’entité fondit sur elle, mue par une impulsion démoniaque. La jeune femme se sentit soulevée par une force irrésistible, dont l'étreinte lui brisa les côtes. Dans un réflexe désespéré, elle tenta de freiner la hideuse chevauchée en crispant ses doigts sanglants sur la cloison. Ses ongles se cassèrent sur les pierres effritées.
Le hurlement de la stryge glaça le couloir et s’éteignit dans un râle orgasmique.
En espérant que l'auteur jugera mes modestes interventions plus pertinentes qu'intrusives...
A mon humble avis, il souffre néanmoins de quelques maladresses et d'un excès d'adjectifs.
Si je devais le corriger, je proposerais ceci:
Jeanne respirait à peine. Le couloir obscur s’empuantissait d’une humidité poisseuse. La jeune femme laissa glisser sa main sur la paroi en mesurant chaque pas. Elle sentit sur le mur chaud des stries profondes et inégales. « Des rayures d’ongle » songea-t-elle avec effroi.
Le souffle court, elle avança avec précaution, une main devant le visage, l'autre tendue vers l’inconnu. Les ténèbres ne filtraient qu’un faible murmure en provenance du sol. Percevant une lueur à ses pieds, elle s’accroupit, le regard fiévreux. La sueur ruisselait sur son corps décharné et, les doigts tremblants d’hésitation, elle caressa la mince lumière qui s’échappait du parquet.
Une brise caressa son visage. Puis la fumée évanescente se compacta jusqu'à ce que, peu à peu, les volutes forment une chose à silhouette de femme. Terrorisée, Jeanne se rejeta en arrière, mais l’entité fondit sur elle, mue par une impulsion démoniaque. La jeune femme se sentit soulevée par une force irrésistible, dont l'étreinte lui brisa les côtes. Dans un réflexe désespéré, elle tenta de freiner la hideuse chevauchée en crispant ses doigts sanglants sur la cloison. Ses ongles se cassèrent sur les pierres effritées.
Le hurlement de la stryge glaça le couloir et s’éteignit dans un râle orgasmique.
En espérant que l'auteur jugera mes modestes interventions plus pertinentes qu'intrusives...
Re: La chevauchée
Ouhlaaaaaaaa... c'est un vieux truc écrit lors de mes premiers essais. Tu ne dois pas perdre ton temps à lire ces bidules sans grâce. Mais merci quand même.
Re: La chevauchée
Pas de souci.
L'exercice était agréable et ne m'a pas demandé longtemps.
Et puis mon côté "profanateur de sépultures/récupérateur de cadavres" m'interdit de laisser un bon texte reposer en paix si je perçois qu'il n'a pas dit son dernier mot...
L'exercice était agréable et ne m'a pas demandé longtemps.
Et puis mon côté "profanateur de sépultures/récupérateur de cadavres" m'interdit de laisser un bon texte reposer en paix si je perçois qu'il n'a pas dit son dernier mot...
Re: La chevauchée
Quand mon vieux maître en poésie tombait sur des adjectifs comme "beau", "triste" ou "inquiétant", il me disait : "Laisse les termes impressionnistes à la maison. Mets du concret, de la couleur, de la vie. Ne souligne pas les sensations, illustre-les, qu'elles jaillissent de la description."
Je dis ça parce que dans ton texte (fort délicieux au demeurant dans le genre "attaque de mante religieuse"), on trouve successivement, en quatre lignes : "terreur", "démoniaque", "maléfique" et "horrifique" qui donnent l'impression de "forcer le ton", sans nécessité réelle.
Ce n'est qu'une remarque en passant. Tu as probablement un autre avis sur la question.
Je dis ça parce que dans ton texte (fort délicieux au demeurant dans le genre "attaque de mante religieuse"), on trouve successivement, en quatre lignes : "terreur", "démoniaque", "maléfique" et "horrifique" qui donnent l'impression de "forcer le ton", sans nécessité réelle.
Ce n'est qu'une remarque en passant. Tu as probablement un autre avis sur la question.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 71
Localisation : Narbonne
Re: La chevauchée
Un texte d'une concision démoniaque ! Quelle ambiance en quelques mots.
Au passage, peux-tu m'envoyer l'adresse en MP. Je vois bien une ou deux personnes à envoyer là-bas...
Au passage, peux-tu m'envoyer l'adresse en MP. Je vois bien une ou deux personnes à envoyer là-bas...
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: La chevauchée
Si cela peut être ainsi dans la tête de ns semblables... Mon Dieu, préservez-nous de la télépathie !
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: La chevauchée
Un râle orgasmique ? Quand elle meurt ?
J'suis le seul à trouver ça bizarre ? Il y a quelque chose que j'ai pas compris ?
J'suis le seul à trouver ça bizarre ? Il y a quelque chose que j'ai pas compris ?
Viktoo- Bourreau intérimaire
- Messages : 175
Date d'inscription : 21/08/2012
Age : 26
Localisation : Sur mon fauteuil
Re: La chevauchée
Que la stryge râle de plaisir en bouffant son 4 heures, est-il si étonnant ? Ne ferions-nous pas de même face à un boeuf en daube ou un sandwich rillettes, selon les goûts ?
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: La chevauchée
Ah, donc la stryge c'est la méchante ? OK, rien dit alors.
Viktoo- Bourreau intérimaire
- Messages : 175
Date d'inscription : 21/08/2012
Age : 26
Localisation : Sur mon fauteuil
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