BIS REPETITA
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N° 21 : Double
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BIS REPETITA
Voici ma participation, très perfectible j'en ai bien conscience, mais j'ai opté pour une construction assez particulière pour ce thème. Trop mentale sûrement.
13 487 signes donc (si on compte le titre)
Partage de fichier One Drive :
BIS REPETITA
J'espère que ça s'ouvrira normalement de votre côté et sans changement de police intempestive (car en ouvrant pour vérifier, il y a des morceaux de textes d'une police de caractère différente de mon document initial et je ne sais pas comment faire pour modifier cela !
Je peux mettre en Spoiler aussi ...
13 487 signes donc (si on compte le titre)
Partage de fichier One Drive :
BIS REPETITA
J'espère que ça s'ouvrira normalement de votre côté et sans changement de police intempestive (car en ouvrant pour vérifier, il y a des morceaux de textes d'une police de caractère différente de mon document initial et je ne sais pas comment faire pour modifier cela !
Je peux mettre en Spoiler aussi ...
- Spoiler:
- BIS REPETITA
Où suis-je ?... Ah, je peux tapoter sur la fonction localité. Action, GPS ! Résultat instantané : à l’intérieur d’un immense complexe surveillé par des gardes armés. Le logiciel d’information spatiale indique qu’il s’agit d’un important lieu de pouvoir de la Chancellerie.
Ah, je vois des machines connectées. C’est mon bureau secret, inconnu du petit peuple. Quinze mètres carré. J’ai une mission : envoyer des ordres cryptés aux hommes sur le terrain qui luttent contre les terroristes. Ceux-ci veulent détruire notre pays et c’est moi qui décide, selon les ordres de mon ministre des armées, de déclencher des bombardements en représailles. En général, je ne discute pas ses avis.
Qui suis-je déjà ?... Ah, voyons… Action, Intrusion dans ma mémoire. Voilà, je suis Annette Delagneau, vice-présidente de la Chancellerie, très proche du Grand Chancelier.
Je viens de me réveiller. Normal que je ne me rappelle pas de tout. J’ai tant à faire. Pas une minute pour penser, pas le droit de me souvenir. Si jamais j’étais enlevée, on ne pourrait rien me soutirer. Les événements de la journée précédente sont effacés chaque nuit. C’est mieux ainsi.
Vite, je dois me recoiffer. Quelle tête de malade j’ai. D’une blancheur à faire peur. Il va falloir que je prenne un moment pour brunir un peu sous les lampes UV. Et ces cheveux ! Une horreur ! Ils ont une teinte d’épi de maïs roussi et je n’arrive pas à les coiffer tellement ils sont ébouriffés. Vite, du démêlant. Je ne sais pas me faire un chignon. Appeler ma coiffeuse, aujourd’hui, pour ne pas oublier.
Mon assistant a choisi mes vêtements. Une robe rouge plutôt courte que j’ai du mal à enfiler et une mini veste noire en cuir. Pourquoi mettre ces talons-aiguille ? Est-ce que je dois me rendre quelque part. Je n’ai pas encore regardé mon emploi du temps. Je mets quand même des collants de couleur chair.*
Où suis-je ?… Ah, j’ai encore ma fonction localité. Action, GPS ! Résultat instantané : à l’intérieur d’un immense complexe surveillé par des gardes armés. Mon logiciel d’information spatiale indique qu’il s’agit d’une prison de haute sécurité où sont enfermés les opposants de la Chancellerie. Bien. Je ne suis pas morte malgré les menaces. Pourquoi ? Y-a-t-il un piège ?
Je me réveille dans une pièce minuscule. Six mètres carré. Je dormais par terre sur une couverture de l’armée. J’ai la tête qui tourne et envie de vomir. Se concentrer si possible. Pourquoi je ne suis pas morte ?
Qui suis-je déjà ?... Ah, voyons… Action, intrusion dans ma mémoire. Voilà, je suis Féline, activiste au service du cartel Agamemnon. Tout est clair à présent. J’ai été amenée là, suite à une délation. Chiotte ! J’ai des envies de meurtre tout à coup.
Tiens, des vêtements sur une chaise. Une robe rouge et une veste noire en cuir. Des talons hauts. J’aimerais mieux mes vrais habits : ma combinaison de commando, mes grolles abîmées d’avoir foulé des kilomètres de terrain accidenté et parfois truffé d’explosifs. Je sais les détecter et passer au travers. Mais ça c’était avant. Avant de devoir jouer dans la cour des grands. Rappelle-toi. Petit à petit, tu gravissais les échelons. Tu te faisais indispensable auprès de tes ennemis. Tu donnais le change et tu y as réussi jusqu’à hier. O.K. Je vais mettre cette tenue de meuf de la haute société. J’ai l’air d’une gourde, au moins je ne suis plus nue. J’essaie d’aplatir mes cheveux avec du mal ! Quelle touffe aussi indomptable que moi. Je voudrais ma cagoule qui enserre ma tête.
La porte de ma cellule est ouverte. Action, repérage de traces de Co2, de présence humaine. Non, aucune. Ce qui veut dire que je suis seule ? Je n’y crois pas !
Quelle est ma mission ? Partir de cette prison, pour aller où ? C’te blague ! Je rigole !*
Voyons, mon emploi du temps… Action, visualisation de l’instant présent. Oui, j’ai une visite de prévu. Mon assistant, Olef va venir d’une minute à l’autre. En attendant, je peux plonger dans mes souvenirs profonds. Ils ne sont pas effacés ceux-là. Je sais les réactiver. Aïe, ça fait mal ! Je vois cette odieuse terroriste, avec sa cagoule connectée qui lui cache le visage, l’agente B. Elle s’est introduite chez moi et a posé une bombe. Ma villa a explosé ! Je n’étais pas là, mais mes deux chéris Anaël et Boris, oui. Je les pleure et j’enrage ! Je vais lui faire payer cher dès qu’on la retrouvera. Les meilleurs de mes hommes sont sur sa trace depuis trop longtemps.
Ah, voici Olef ! Il commence par me saluer, puis :
— Chère madame, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! L’agent B est entre nos mains. Vous allez lui rendre visite cet après-midi. En présence d’une équipe de notre télévision officielle qui ensuite diffusera l’événement sur tout le continent. Vous choisirez la sentence ou même vous pourrez l’exécuter de la manière qui vous plaira.
Je n’en crois pas mes oreilles. À partir de maintenant, je jubile. Mille tortures me viennent à l’esprit. Elle va me supplier d’arrêter.
— Ne vous inquiétez pas, quelqu’un vous accompagnera. On ne vous laissera pas seule avec cette harpie.
À moi-même : Je veux me battre sans l’aide de qui que ce soit contre celle qui demeure mon pire cauchemar ! Je ne proteste pas car ce n’est pas à moi de décider ce genre de chose.
Olef me tend un dossier épais.
— Avant ce rendez-vous important, vous allez porter ces papiers confidentiels à l’ambassadeur de la région Nordique. En tenue de baroudeuse à bord de la navette 96.
J’ai vaguement l’impression que ce n’est pas l’usage habituel, mais je ne commente pas et me contente de sourire.
— Ensuite vous revenez, remettez cette superbe tenue rouge et noire que vous portez en ce moment et qui vous va si bien.
Il me fait un clin d’œil appuyé que j’ai le devoir d’accepter. Il continue en faisant claquer sa langue :
— Pour charmer le vieux sénile, le despote de la région Etasunienne. Il faut qu’il cède sur la vente de missiles à ondes diffractées. Tous les moyens sont bons. Donner de ta personne n’est pas en option.
Bip bip, annonce : envoyer des chars dans la zone rouge. Soulèvements prévisibles.*
Voyons, quel est le plan de cette mascarade ? Action, visualisation des informations reçues.
Niet ! Rien ! Bordel de vache à traire.
Qui m’a dénoncée ? Qui a pu faire le rapprochement entre la nana activiste, justicière sans visage et la première dame de cette Biélodémocratie ? Mes compagnons ne connaissent pas ma vraie tête. J’agis incognito, même de mes potes. L’agent double B, c’est moi.
Je me fais des films, c’est juste pour me mettre à l’épreuve. Quoi d’autre sinon ? La stratégie du choc. Eh ouais. Encore et toujours.
En attendant de recevoir des instructions de mon mentor, je peux plonger dans mes pensées. Pourquoi me suis-je engagée à lutter contre ce système pourri, par exemple. J’ai vraiment de bonnes raisons. Mes parents ont été torturés par la milice de ce fumier de Chancelier de mes deux. Ma petite sœur d’amour, violée devant moi. J’ai été épargnée, mais j’aurais préféré mourir sur le champ. Ils m’ont emmenée dans un établissement spécial. Redressement. Lavage de cerveau. Entraînement intensif. Je devenais un animal, prête à tuer, à la musculature de béton. Faire partie de leur armée. Non, jamais ! J’ai réussi à m’enfuir. J’avais un plan.
Ah, je visualise quelqu’un. Il entre et me salue. Ce simple exécutant en uniforme gris a l’air surpris de me voir ici. Oui, je suis dans le rôle et la tenue de madame la vice-présidente.
— Tournez-vous s’il vous plaît.
Je prends mon temps pour obéir. Je me dandine tout en soulevant le bas de ma robe. Une fois retournée, je me penche en avant en bougeant mes fesses et j’écarte les jambes de façon à ce qu’il ait un maximum de spectacle. J’ai pas de culotte. Je ne suis pas en sucre et je pourrais lui balancer un de mes crochets du pied en plein dans le mille. Au lieu de ça, je préfère le faire saliver. Une de mes vengeances.
Il hésite à me mettre les menottes, ce qui l’obligerait à se compromettre. Je suis sûre qu’il me reluque. Il est en service et je pense que des caméras suivent tous nos faits et gestes. Je tire la langue et émet des sons de succion. Il doit être décomposé. T’aimerais bien me baiser, mais tu peux point. Une dame de ma classe ne devrait pas se comporter comme une traînée. T’as raison. J’ai quand même une tenue de call-girl, tu crois pas ? Talons hauts, robe hyper courte qui dévoile bien ce que tu sais. Hum ! Mmmmm !*
Ça y est, je suis arrivée à la prison de haute sécurité. Agent B, me voilà ! Ce que tu m’as fait endurer ne mérite pas de jugement. Exécution sans pitié. Je sers les poings. Vais-je pouvoir la boxer, l’amocher ? Lui défoncer la tête. Faire pisser son sang de pourriture. Voyons. Action : simulateur de lutte à mains nues. Je visualise les gestes et les mémorise. Il me faut apprendre. Ce n’est pas tout de désirer au plus profond de moi-même sa lente agonie. Cette vermine je veux l’écraser et mes coups doivent suivre ma pensée. Han et han ! Je mime ce que je dois faire.
Mon oreillette crachouille :
« Tenez-vous prête à entrer dans la cellule de l’agent B… compte à rebours déclenché… »
« L’équipe vous suivra avec le régisseur pour le spectacle à retransmettre et quelques agents de tournage et du matériel à transmission » « Si besoin, nous avons des équipements : fouets, tenailles… » « Faites ce que bon vous semble de la prisonnière. Nous n’interviendrons pas, ainsi que nous l’avons décidé. »
« Porte déverrouillée. Vous pouvez entrer. » J’y crois pas ! Sa tête a été mise à prix, alors que personne ne l’a vue en face. Je suis la première à me confronter à cette diablesse.
Mais… mais… Non ce n’est pas possible, je rêve ou je suis en plein cauchemar. Ce visage, cette tenue, c’est moi !*
On me prévient que je vais avoir une visite. Et pas n’importe laquelle. Mme Annette Delagneau qui soi-disant serait la vice-présidente. C’est quoi ce délire encore ! Il n’y a qu’une première dame. C’est moi, enfin !
Cette dégaine, cette tenue, on dirait moi ! Mais qu’est-ce qu’elle fait guindée, constipée. Je le lui dis :
— Pouffiasse, tu n’as pas le niveau. On t’a recrutée car tu es mon parfait sosie ? Vraiment… prends des cours de sex-appeal. Décoince-toi !
Elle avance vers moi, raide comme un balai-brosse et tente d’atteindre ma mâchoire de ses petits poings hésitants. Je recule un peu. On voit qu’elle ne sait pas combattre. Il y a du monde derrière elle. Ah… pour filmer la scène ! Je prends de l’élan et lance ma jambe droite qui percute son ventre. Un coup comme ça et elle crache ses poumons. En fait, non, elle semble surprise, mais pas à l’agonie. Elle éructe :
— Tu as tué mes enfants ! La bombe, c’est toi.
Je lui rétorque que non. C’est n’importe quoi.
— Je vais t’arracher les yeux !
Je n’attends pas qu’elle me tombe dessus. J’attaque. Saut et retournement latéral. Mes jambes enserrent son cou et la font basculer. Je tombe avec elle et me redresse vite. À terre, je saute sur sa poitrine à pieds joints. La pauvrette s’est comme débranchée. Son énergie à lutter n’a pas fait long feu. Je suis prête à plaindre mon sosie. Un liquide bleu s’écoule de ses lèvres. C’est une farce. Elle n’est pas humaine. Pourquoi m’affronter ? Je ne comprends pas le deal. La mettre à ma place ? Qui a eu cette idée ?
J’entends une voix qui annonce : Fin de partie !
***
Derrière une vitre sans tain, deux hommes observent la scène. Celui qui a l’uniforme de la Robotikindus semble déçu. Il s’adresse à son voisin de droite tout en passant une main tremblante sur son crâne glabre.
— Encore raté !
L’autre, un jeune homme au regard d’acier lui rétorque :
— Hélas… je ne comprends pas pourquoi Annette n’a pas mis à exécution ses intentions de massacrer l’Agent B ? Notre copie, avait un programme embarqué prévu pour ça.
— Sûrement par rapport à la fameuse première loi de la robotique que nous n’arrivons pas à contourner ! Remarquez qu’elle a tenté, mais a vite été contrée par la fougue de notre Agent B.
— Qui n’a pas hésité à s’attaquer à son propre double !
— Même cette supercherie n’a pas réussi… notez l’excellent moral d’acier de cet Agent.
— Il va falloir améliorer votre spécimen afin qu’il ne respecte plus cette première loi. Le rendre libre d’attaquer les humains, voilà tout.
— Il y a un problème, non ? La bagarre a été filmée et sera retransmise.
— Nous allons récupérer les vidéos et les effacer. Personne ne doit découvrir qui est l’Agent B. Ça restera entre nous, n’est-ce pas ? Question de sécurité. Et vous allez effacer cette confrontation de sa mémoire. Il ne faudrait pas qu’elle doute de nous. Ensuite, on la remet en piste. Rapport à ce que les gens croient. Laissons-les penser qu’il y a des terroristes alors que c’est nous, conseillers auprès de la Chancellerie, qui avons suggéré de créer cet état de tension permanente. En fait, nous armons les activistes.
— Et il y a une même personne pour deux rôles. Trop fort ! Agents vraiment doubles. Construire et détruire, puis reconstruire et tout démolir, c’est toujours travailler à quelque chose qui remplit nos caisses.
— Une forme de guerre perpétuelle qui maintient la population en léthargie. L’étape suivante : des robots qui leur ressemblent, chargés d’éliminer tous ceux qui s’opposeront à notre nouvelle société d’obéissance aveugle. Payés par leurs impôts, évidemment. Un monde parfait pour nous.
— On risquera de s’ennuyer, non ?
— Hum, très juste ! Il faudra créer des sous-robots ou laisser quelques humains en vie que l’on pourra maltraiter à notre guise. Au travail docteur Olef.
— Entendu Mentor Agamemnon.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: BIS REPETITA
Pas de changement de police intempestive à la lecture...
Le thème du double est très bien respecté. Pour la construction c'est vrai qu'elle est un peu particulière, faut suivre : justement là, tu aurais pu utiliser des polices différentes pour les deux protagonistes, ce qui aurait facilité la lecture, mais enfin, ça va, on suit ! Y'a un truc dont je ne suis pas très sûr :
Sinon, à part que c'est un peu confus, ça fonctionne plutôt bien.
Le thème du double est très bien respecté. Pour la construction c'est vrai qu'elle est un peu particulière, faut suivre : justement là, tu aurais pu utiliser des polices différentes pour les deux protagonistes, ce qui aurait facilité la lecture, mais enfin, ça va, on suit ! Y'a un truc dont je ne suis pas très sûr :
- Spoiler:
- Annette et l'Agent B sont-elles toutes les deux des robots, comme je crois l'avoir compris, ou une des deux est-elle humaine ? Je dis ça à cause des lois de la robotique auxquelles tu fais allusion et ces lois, que je sache, interdisent aux robots de tuer un être humain. Mais deux robots peuvent donc s'entretuer.
- Spoiler:
- "On est des gros méchants qui aiment tellement opprimer le pauvre peuple qu'on va garder quelques humains, juste pour qu'on puisse les faire souffrir (rire sadique )
Sinon, à part que c'est un peu confus, ça fonctionne plutôt bien.
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: BIS REPETITA
Merci Pala
Pour ta question number 1 :
Sur la fin du texte, j'ai caricaturé beaucoup trop ! J'aurais pu enlever les derniers dialogues finalement.
Si ça fonctionne, je suis contente.
Pour ta question number 1 :
- Spoiler:
- Annette est un robot, mais pas Féline ou l'agent B malgré ses prothèses électroniques.
Sur la fin du texte, j'ai caricaturé beaucoup trop ! J'aurais pu enlever les derniers dialogues finalement.
Si ça fonctionne, je suis contente.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: BIS REPETITA
Le gros de l'intrigue est convaincant, dommage qu'il y ait autant de carricature sur la fin. Carricature sur ces "élites" qui n'ont pour seul objectif dans leur piètre existance que de contrôler les foules. C'est un thème récurrent chez toi, Françoise, mais vraiment, je trouve ça trop simple. Même en me mettant dans la peau du pire des tyrants, je n'arrive pas à comprendre leurs motivations. Ca sert à quoi de contrôler le cerveaux des populations ? Surtout s'ils n'ont aucun intérêt financier derrière ?
Bref, en tout cas, l'intrigue principale avec cet agents doublé en vice-chancelière (et vice-versa) m'a bien plus, j'aurais aimé que le récit reste sur cette idée, d'ailleurs. Mais c'est ton choix, et je le respecte.
Bref, en tout cas, l'intrigue principale avec cet agents doublé en vice-chancelière (et vice-versa) m'a bien plus, j'aurais aimé que le récit reste sur cette idée, d'ailleurs. Mais c'est ton choix, et je le respecte.
Re: BIS REPETITA
Merci Cancer pour ta lecture ainsi que pour ton commentaire. C'est vrai que ce thème de SF (dystopique) où des "élites" dominent et torturent les populations me hante et que je devrais me renouveler... Elles font ça par pur désœuvrement, folie... Je n'ai pas approfondi plus ; si un jour j'écris un roman dans ce genre là, il me faudra y réfléchir, j'en suis bien consciente.
Tant mieux que mon idée de base te plaise.
Tant mieux que mon idée de base te plaise.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: BIS REPETITA
Salut Françoise,
Je poursuis mes lectures avec ton texte et autant te le dire, je n'ai pas accroché du tout. Plusieurs points me chiffonnent, je vais tenter de les expliquer. En premier lieu, la forme. Sur la forme il y a plusieurs choses à dire. D'abord le vocabulaire n'est pas toujours d'une grande précision. Dès le début j'ai été déstabilisé par ton vocabulaire. Ainsi ton premier personnage dit que c'est lui qui décide des actions menées par les agents sur le terrain, sauf que dans la même phrase on apprend en réalité qu'il prend ses ordres du Ministre des armées, ordres qui deviennent à la fin du paragraphe de simples avis. Il faudrait savoir. Ce sont des ordres ou des avis ? Toujours sur la forme, le caractère descriptif de ton texte. Pas ou peu de dialogues, sinon vers la fin. Pas de recherche du show plutôt que du tell. À dire vrai, ce serait même plutôt l'inverse. Tu privilégies la description au point d'ailleurs de devenir carrément explicative. Les terroristes, la guerre, les enfants qui sont morts, tout cela nous est assené en passant. Il n'y a plus de différence entre arrière-plan et premier plan. Tout est mis au même niveau, ce qui fait que je ne m'y suis pas retrouvé.
La mise en oeuvre m'a paru par ailleurs très laborieuse. Pourquoi avoir adopté les points de vues de tous tes personnages ? Pourquoi avoir toujours utilisé la même forme dans la construction des paragraphes. Tu vas me dire sans doute que le thème était celui du double et que cela permet de mieux rendre compte justement de l'existence de ce(s) double(s). OK. Mais cela rend la lecture totalement confuse. Je n'avais pas saisi l'existence d'un troisième personnage. Tout est flou. Je n'ai pas compris non plus la baston à la fin, scène qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe. Enfin... Quand je dis que je n'ai pas compris, il y a les explications qui arrivent à la toute fin de ton texte dans l'une des rares vraies parties dialoguées de ta nouvelle. Et c'est là qu'arrivent les problèmes de fond. Je ne comprends vraiment pas la finalité de la chose. Tu parles de la première loi de la robotique d'Asimov, dont acte, mais elle vient faire quoi dans l'histoire ? Pourquoi remplacer les individus (opposants) par des robots ? Ça donnerait quoi en fin de compte ? Tu as l'air de penser qu'un dictateur préfèrerait diriger un pays d'humanoïdes que d'individus faits de chair et d'os, moi je veux bien l'admettre, mais il va falloir me donner une raison qui tienne la route ! Pourquoi ce remplacement ? Faire croire aux gens que les personnes sont toujours là ? Je ne comprends pas. Ou alors nous ne sommes pas dans une dictature, mais dans une démocratie et là je crois que ça a encore moins de sens... Est-ce une sorte de fable ou au contraire une critique sur l'apathie des masses ou peut-être s'agit-il de pointer du doigt l'ignominie des gouvernants ? Voire des deux ? Je suis complètement paumé et j'ai vraiment besoin d'explications. Dans la réponse que tu laisses à Cancer, tu sembles dire que même pour toi la question des motivations n'est pas évidente. Tu parles de désoeuvrement. Crois-tu vraiment qu'une personne qui se trouve à la tête d'un État agisse par désoeuvrement ?
Pardon Françoise, mais je ne suis vraiment pas convaincu par ton texte.
Je poursuis mes lectures avec ton texte et autant te le dire, je n'ai pas accroché du tout. Plusieurs points me chiffonnent, je vais tenter de les expliquer. En premier lieu, la forme. Sur la forme il y a plusieurs choses à dire. D'abord le vocabulaire n'est pas toujours d'une grande précision. Dès le début j'ai été déstabilisé par ton vocabulaire. Ainsi ton premier personnage dit que c'est lui qui décide des actions menées par les agents sur le terrain, sauf que dans la même phrase on apprend en réalité qu'il prend ses ordres du Ministre des armées, ordres qui deviennent à la fin du paragraphe de simples avis. Il faudrait savoir. Ce sont des ordres ou des avis ? Toujours sur la forme, le caractère descriptif de ton texte. Pas ou peu de dialogues, sinon vers la fin. Pas de recherche du show plutôt que du tell. À dire vrai, ce serait même plutôt l'inverse. Tu privilégies la description au point d'ailleurs de devenir carrément explicative. Les terroristes, la guerre, les enfants qui sont morts, tout cela nous est assené en passant. Il n'y a plus de différence entre arrière-plan et premier plan. Tout est mis au même niveau, ce qui fait que je ne m'y suis pas retrouvé.
La mise en oeuvre m'a paru par ailleurs très laborieuse. Pourquoi avoir adopté les points de vues de tous tes personnages ? Pourquoi avoir toujours utilisé la même forme dans la construction des paragraphes. Tu vas me dire sans doute que le thème était celui du double et que cela permet de mieux rendre compte justement de l'existence de ce(s) double(s). OK. Mais cela rend la lecture totalement confuse. Je n'avais pas saisi l'existence d'un troisième personnage. Tout est flou. Je n'ai pas compris non plus la baston à la fin, scène qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe. Enfin... Quand je dis que je n'ai pas compris, il y a les explications qui arrivent à la toute fin de ton texte dans l'une des rares vraies parties dialoguées de ta nouvelle. Et c'est là qu'arrivent les problèmes de fond. Je ne comprends vraiment pas la finalité de la chose. Tu parles de la première loi de la robotique d'Asimov, dont acte, mais elle vient faire quoi dans l'histoire ? Pourquoi remplacer les individus (opposants) par des robots ? Ça donnerait quoi en fin de compte ? Tu as l'air de penser qu'un dictateur préfèrerait diriger un pays d'humanoïdes que d'individus faits de chair et d'os, moi je veux bien l'admettre, mais il va falloir me donner une raison qui tienne la route ! Pourquoi ce remplacement ? Faire croire aux gens que les personnes sont toujours là ? Je ne comprends pas. Ou alors nous ne sommes pas dans une dictature, mais dans une démocratie et là je crois que ça a encore moins de sens... Est-ce une sorte de fable ou au contraire une critique sur l'apathie des masses ou peut-être s'agit-il de pointer du doigt l'ignominie des gouvernants ? Voire des deux ? Je suis complètement paumé et j'ai vraiment besoin d'explications. Dans la réponse que tu laisses à Cancer, tu sembles dire que même pour toi la question des motivations n'est pas évidente. Tu parles de désoeuvrement. Crois-tu vraiment qu'une personne qui se trouve à la tête d'un État agisse par désoeuvrement ?
Pardon Françoise, mais je ne suis vraiment pas convaincu par ton texte.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: BIS REPETITA
Salut Françoise,
Je viens tout juste de terminer de lire ton texte et je préfère commenter quand c'est encore frais.
La première partie de l'intrigue
La suite est plus floue et difficile a suivre tant sur le fond que sur la forme. Il nous manque les raisons de tout ca et une cohérence dans l'histoire qui se perd a ce moment là.
J'ai le sentiment que tu as peut-être manqué de temps et de tranquillité d'esprit pour créer dans de bonnes conditions parce que ce n'est pas ton habitude de nous offrir ce genre de texte.
Je viens tout juste de terminer de lire ton texte et je préfère commenter quand c'est encore frais.
La première partie de l'intrigue
- Spoiler:
- jusqu'à l'arrivée a la prison
La suite est plus floue et difficile a suivre tant sur le fond que sur la forme. Il nous manque les raisons de tout ca et une cohérence dans l'histoire qui se perd a ce moment là.
J'ai le sentiment que tu as peut-être manqué de temps et de tranquillité d'esprit pour créer dans de bonnes conditions parce que ce n'est pas ton habitude de nous offrir ce genre de texte.
Quand on est riche on est pas fou, on est excentrique.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Re: BIS REPETITA
Je suis un peu mitigé avec ce texte. J’aime l’idée de l’agente double au sens littéral du terme, l’alternance des 2 avec la même phrase qui commence presque chaque scène (procédé que j’ai utilisé aussi sur mon texte, donc ça me parle forcément).
Mais la dernière partie m’a semblé trop confuse et précipitée ; je n’ai pas bien compris les motivations des personnages et leur plan m’a semblé assez compliqué pour un mobile assez vague.
Cela dit, il y a un paquet d’idées et de potentiel dans ce texte et je pense qu’en le recentrant un peu plus, il sera excellent.
Mais la dernière partie m’a semblé trop confuse et précipitée ; je n’ai pas bien compris les motivations des personnages et leur plan m’a semblé assez compliqué pour un mobile assez vague.
Cela dit, il y a un paquet d’idées et de potentiel dans ce texte et je pense qu’en le recentrant un peu plus, il sera excellent.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: BIS REPETITA
Merci pour vos commentaires ^^
@Silence : je suis partie de mes personnages (une "robote" inspirée de la série suédoise Real Humans et une femme modifiée, genre cyborg) et en effet de l'idée qu'elles sont semblables physiquement et même dans leur façon de s'exprimer au début. Du coup c'est sûr que ça paraît artificiel (c'est fait exprès).
Annette donne l'ordre de massacrer tel groupe "terroriste" à des mercenaires selon les demandes du ministre des armées et elle ne conteste pas son avis sur le sujet et l'endroit des représailles... voilà ce que je voulais donner comme information (et j'ai mal exprimé mon idée à savoir qu'elle est totalement soumise en fait = robot). C'est vrai que j'ai simplifié car mes personnages ne connaissent que des bribes de ce qui se passe réellement, vu que je n'exploite que leur point de vue. Donc j'ai privilégié cette façon répétitive à dessein (le thème et aussi mon parti-pris de ne faire vivre "l'histoire" qu'à travers le ressenti de chacune sachant qu'Annette ressent que ce qu'on lui a inscrit dans ses circuits mémoriels. C'est en effet "survolé". Je voulais plutôt insister sur la confrontation des deux, qui est l'expérience menée par les deux "scientifiques". Ils veulent que chaque robot détruise leur double humain pour leur projet de société basée sur des machines capables d'exécuter des ordres, des travaux et rien d'autre. Et c'est économique : pas de congés maladie, pas de rétributions, pas de revendications... la liste est longue des bénéfices, non ? J'avais écrit à Cancer qu'ils agissaient par désœuvrement ou folie. On va garder folie car ce genre de société fantasmée par une élite richissime paraît peu réaliste. Bref, c'est de l'imaginaire, et peu crédible, mais ça m'intéresse d'aborder cette problématique.
La loi d'Asimov ? Eh bien parce qu'un robot ne peut tuer un humain et mes deux compères essaient de contourner cette première loi.
J'espère que je t'ai un peu éclairé sur ma démarche !
@Kalcidian : peut-être que les "explications" données pour Silence te permettront de comprendre mieux ce que j'ai voulu faire avec ce texte. J'avais du temps, je n'en ai pas manqué. C'est juste que tel qu'il était, il me semblait abouti. Encore une mauvaise appréciation de ma part !
@Murphy : merci d'avoir entrevu ce concept du double que j'avais en tête et qu'apparemment pas grand monde n'a accroché...
J'avais pourtant l'impression que mon idée était super simple. Le cadre SF suffisait à mon avis pour situer les personnages et le background (dystopie évidemment). Deux personnages féminins (l'une robot et l'autre cyborg) confrontées à son propre double. Ceux qui mènent l'expérience ont introduit des souvenirs factices dans le cerveau de chacune d'elle pensant que la douleur de perdre ses enfants pour Annette ou les tortures infligées à Feline allaient provoquer un déchaînement de violence menant à la mort de l'humaine... car leur but est de remplacer (le grand remplacement ) une partie des humains par des machines pensantes leur ressemblant à la perfection. L'avantage étant d'avoir de la main d'œuvre gratuite, corvéable et increvable (ou réparable à volonté) qui ne se plaindra jamais. Ceux qui seront épargnés seront leurs joujoux (d'où ma réponse - le désœuvrement - à Cancer à sa question : pourquoi contrôler les cerveaux des populations (en fait, ce n'est pas ça, plutôt pourquoi remplacer la plupart des humains en robots : pour un contrôle total des masses laborieuses, un peu comme en Chine)
pour votre lecture et commentaires
@Silence : je suis partie de mes personnages (une "robote" inspirée de la série suédoise Real Humans et une femme modifiée, genre cyborg) et en effet de l'idée qu'elles sont semblables physiquement et même dans leur façon de s'exprimer au début. Du coup c'est sûr que ça paraît artificiel (c'est fait exprès).
Annette donne l'ordre de massacrer tel groupe "terroriste" à des mercenaires selon les demandes du ministre des armées et elle ne conteste pas son avis sur le sujet et l'endroit des représailles... voilà ce que je voulais donner comme information (et j'ai mal exprimé mon idée à savoir qu'elle est totalement soumise en fait = robot). C'est vrai que j'ai simplifié car mes personnages ne connaissent que des bribes de ce qui se passe réellement, vu que je n'exploite que leur point de vue. Donc j'ai privilégié cette façon répétitive à dessein (le thème et aussi mon parti-pris de ne faire vivre "l'histoire" qu'à travers le ressenti de chacune sachant qu'Annette ressent que ce qu'on lui a inscrit dans ses circuits mémoriels. C'est en effet "survolé". Je voulais plutôt insister sur la confrontation des deux, qui est l'expérience menée par les deux "scientifiques". Ils veulent que chaque robot détruise leur double humain pour leur projet de société basée sur des machines capables d'exécuter des ordres, des travaux et rien d'autre. Et c'est économique : pas de congés maladie, pas de rétributions, pas de revendications... la liste est longue des bénéfices, non ? J'avais écrit à Cancer qu'ils agissaient par désœuvrement ou folie. On va garder folie car ce genre de société fantasmée par une élite richissime paraît peu réaliste. Bref, c'est de l'imaginaire, et peu crédible, mais ça m'intéresse d'aborder cette problématique.
La loi d'Asimov ? Eh bien parce qu'un robot ne peut tuer un humain et mes deux compères essaient de contourner cette première loi.
J'espère que je t'ai un peu éclairé sur ma démarche !
@Kalcidian : peut-être que les "explications" données pour Silence te permettront de comprendre mieux ce que j'ai voulu faire avec ce texte. J'avais du temps, je n'en ai pas manqué. C'est juste que tel qu'il était, il me semblait abouti. Encore une mauvaise appréciation de ma part !
@Murphy : merci d'avoir entrevu ce concept du double que j'avais en tête et qu'apparemment pas grand monde n'a accroché...
J'avais pourtant l'impression que mon idée était super simple. Le cadre SF suffisait à mon avis pour situer les personnages et le background (dystopie évidemment). Deux personnages féminins (l'une robot et l'autre cyborg) confrontées à son propre double. Ceux qui mènent l'expérience ont introduit des souvenirs factices dans le cerveau de chacune d'elle pensant que la douleur de perdre ses enfants pour Annette ou les tortures infligées à Feline allaient provoquer un déchaînement de violence menant à la mort de l'humaine... car leur but est de remplacer (le grand remplacement ) une partie des humains par des machines pensantes leur ressemblant à la perfection. L'avantage étant d'avoir de la main d'œuvre gratuite, corvéable et increvable (ou réparable à volonté) qui ne se plaindra jamais. Ceux qui seront épargnés seront leurs joujoux (d'où ma réponse - le désœuvrement - à Cancer à sa question : pourquoi contrôler les cerveaux des populations (en fait, ce n'est pas ça, plutôt pourquoi remplacer la plupart des humains en robots : pour un contrôle total des masses laborieuses, un peu comme en Chine)
pour votre lecture et commentaires
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: BIS REPETITA
FRançoise GRDR a écrit:Merci pour vos commentaires ^^
@Silence : je suis partie de mes personnages (une "robote" inspirée de la série suédoise Real Humans et une femme modifiée, genre cyborg) et en effet de l'idée qu'elles sont semblables physiquement et même dans leur façon de s'exprimer au début. Du coup c'est sûr que ça paraît artificiel (c'est fait exprès).
Annette donne l'ordre de massacrer tel groupe "terroriste" à des mercenaires selon les demandes du ministre des armées et elle ne conteste pas son avis sur le sujet et l'endroit des représailles... voilà ce que je voulais donner comme information (et j'ai mal exprimé mon idée à savoir qu'elle est totalement soumise en fait = robot). C'est vrai que j'ai simplifié car mes personnages ne connaissent que des bribes de ce qui se passe réellement, vu que je n'exploite que leur point de vue. Donc j'ai privilégié cette façon répétitive à dessein (le thème et aussi mon parti-pris de ne faire vivre "l'histoire" qu'à travers le ressenti de chacune sachant qu'Annette ressent que ce qu'on lui a inscrit dans ses circuits mémoriels. C'est en effet "survolé". Je voulais plutôt insister sur la confrontation des deux, qui est l'expérience menée par les deux "scientifiques". Ils veulent que chaque robot détruise leur double humain pour leur projet de société basée sur des machines capables d'exécuter des ordres, des travaux et rien d'autre. Et c'est économique : pas de congés maladie, pas de rétributions, pas de revendications... la liste est longue des bénéfices, non ? J'avais écrit à Cancer qu'ils agissaient par désœuvrement ou folie. On va garder folie car ce genre de société fantasmée par une élite richissime paraît peu réaliste. Bref, c'est de l'imaginaire, et peu crédible, mais ça m'intéresse d'aborder cette problématique.
La loi d'Asimov ? Eh bien parce qu'un robot ne peut tuer un humain et mes deux compères essaient de contourner cette première loi.
J'espère que je t'ai un peu éclairé sur ma démarche !
Salut Françoise,
Merci pour ta réponse, mais celle-ci ne répond que partiellement à mes interrogations. Je ne comprends toujours pas pourquoi deux scientifiques souhaiteraient remplacer les humains par des machines. D'abord, au nom de quoi ? J'étais parti du principe qu'il s'agissait d'une expérience gouvernementale, mais a priori ce n'est pas le cas puisque tu parles de "scientifiques" sans plus de précision. Donc pour qui travaillent-ils ? Par ailleurs, tu dis que la liste des bénéfices à tirer de ce remplacement est longue et que parmi ces bénéfices il y a un bénéfice économique. Au risque de me tromper je dirai que ce bénéfice n'existe pas, car quel serait le coût de ce remplacement ? Substituer à chaque humain une machine, ça doit coûter une fortune, non ? Et quel intérêt de faire en sorte que ces machines alors ressemblent à des humains ? Pourquoi ? Étant universitaire, je suis par ailleurs dubitatif quant à cette idée qui consiste à dire que les scientifiques font partie d'une élite.
Quant aux lois d'Asimov, pardon Françoise, mais j'avais ben compris de quoi on parlait. Mon problème n'est pas dans l'énoncé de la loi, mais dans l'usage que tu en fais. Les deux scientifiques essaient donc de contourner la première loi d'Asimov. OK. Mais puisqu'il s'agit d'une "loi" donc d'une "norme" de conduite, il faut nécessairement que cette "loi" ait été préalablement énoncée et programmée afin que lesdits robots soient à même de connaître cette loi. Pour le dire autrement, ces lois ne sortent pas de nulle part. Il s'agit donc d'inculquer des principes 'moraux' à une machine. Or, le mieux si l'on ne veut pas que la machine soit amenée à connaître et respecter ces principes est encore de ne pas les programmer. Je ne crois pas qu'il soit besoin de passer par des biais et des techniques de sioux pour permettre à un robot de contourner ces lois. Surtout si le but de ces scientifiques est d'éradiquer l'humanité ! À quoi bon alors programmer la première loi d'Asimov pour ensuite la violer allègrement ? Cela n'a pas grand sens. Autant sauter l'étape de la première loi d'Asimov dans la programmation des machines tout simplement parce qu'une loi qui n'existe pas n'a pas besoin d'être respectée ! C'est tout ce que je voulais dire. Les lois de la robotiques (en admettant qu'elles puissent fonctionner, ce qui est loin d'être évident) ne sont donc pas des acquis mais des donnés. Elles relèvent du registre de la création humaine et non de la nature.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: BIS REPETITA
@Silence : Oui, il s'agit d'un projet du gouvernement (qui en fait serait plutôt constitué de richissimes personnes... donc pas de souci pour fabriquer ce genre de robots coûteux). Les scientifiques (car j'ai abrégé dans mon commentaire précédent en les citant plutôt que d'écrire la Chancellerie à travers ces deux scientifiques...) sont des larbins malgré qu'ils se pensent "conseillers" de la Chancellerie).
Ensuite, je n'ai pas approfondi le côté scientifique car pour moi, le thème étant le double, je ne voyais pas l'intérêt. Comme tu soulèves le problème de cette loi qu'ils n'arrivent pas à contourner, je dirais qu'ils utilisent des robots pré-programmés de la sorte. J'imagine aisément que dans le futur au lieu de progresser, l'homme régresse et ne sait plus inventer... à force de vouloir contrôler les gens à tous niveaux, ceux-ci deviennent de simples exécutants et il n'existe plus de chercheurs ou de génies capables de trouver des solutions à leur "problème" ou jeu (pour ceux qui commandent), à savoir éradiquer le plus possible d'humains. Bon, c'est mon point de vue. Et c'était un clin d'œil vers Asimov.
Par contre ces "scientifiques" ou techniciens réussissent parfaitement à copier l'aspect extérieur d'une personne (peau synthétique...). Ils n'ont pas perdu cette prouesse.
Comme ils ne savent pas déprogrammer cette première loi d'Asimov, ils n'ont que la possibilité de modifier la mémoire de leurs cobayes et ils comptent là-dessus pour générer la volonté de supprimer le double.
Après pourquoi vouloir des robots à l'image d'humain, des copies... ça c'est pour le thème du concours. J'aimais bien l'idée. Parce que l'un des deux doit être supprimé ; une sorte de jeu.
Du coup, je me dis que j'aurais dû écrire un roman
Ensuite, je n'ai pas approfondi le côté scientifique car pour moi, le thème étant le double, je ne voyais pas l'intérêt. Comme tu soulèves le problème de cette loi qu'ils n'arrivent pas à contourner, je dirais qu'ils utilisent des robots pré-programmés de la sorte. J'imagine aisément que dans le futur au lieu de progresser, l'homme régresse et ne sait plus inventer... à force de vouloir contrôler les gens à tous niveaux, ceux-ci deviennent de simples exécutants et il n'existe plus de chercheurs ou de génies capables de trouver des solutions à leur "problème" ou jeu (pour ceux qui commandent), à savoir éradiquer le plus possible d'humains. Bon, c'est mon point de vue. Et c'était un clin d'œil vers Asimov.
Par contre ces "scientifiques" ou techniciens réussissent parfaitement à copier l'aspect extérieur d'une personne (peau synthétique...). Ils n'ont pas perdu cette prouesse.
Comme ils ne savent pas déprogrammer cette première loi d'Asimov, ils n'ont que la possibilité de modifier la mémoire de leurs cobayes et ils comptent là-dessus pour générer la volonté de supprimer le double.
Après pourquoi vouloir des robots à l'image d'humain, des copies... ça c'est pour le thème du concours. J'aimais bien l'idée. Parce que l'un des deux doit être supprimé ; une sorte de jeu.
Du coup, je me dis que j'aurais dû écrire un roman
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: BIS REPETITA
Très bon texte Françoise, j'ai bien aimé cette alternance et personnage et de personnalités. La succession donnait parfois l'impression qu'il y avait une troisième ou une quatrième héroïne, mais c'était plutôt sympa.
Ce genre de dystopie fait toujours son effet, car petit à petit on a l'impression de s'en rapprocher de plus en plus.
Bravo en tout cas, c'est très agréable à lire, ça fait réfléchir, et l'histoire est prenante d'un bout à l'autre :-)
Ce genre de dystopie fait toujours son effet, car petit à petit on a l'impression de s'en rapprocher de plus en plus.
Bravo en tout cas, c'est très agréable à lire, ça fait réfléchir, et l'histoire est prenante d'un bout à l'autre :-)
Re: BIS REPETITA
Merci beaucoup Paulux !
Si j'ai pu te faire réfléchir et aussi imaginer ce monde qui en effet devient un peu le nôtre sur certains aspects... par une lecture pas trop pénible... je suis plutôt satisfaite.
Si j'ai pu te faire réfléchir et aussi imaginer ce monde qui en effet devient un peu le nôtre sur certains aspects... par une lecture pas trop pénible... je suis plutôt satisfaite.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: BIS REPETITA
Hello, Françoise !
Un texte qui respecte le thème sans sourciller, mais qui, comme mes camarades, m'a un peu perdu par moments.
J'ai aussi eu un peu de mal avec cet aspect très (trop ? ) manichéen, notamment dans la dernière page, qui m'a fait un peu sortir du truc...
Sinon, cela se laisse tout de même sans déplaisir et j'ai apprécié l'idée de ce double partageant la même apparence à deux niveaux de pouvoirs complètement différents. Idée intéressante qui aurait pu te permettre d'explorer un peu plus l'aspect "socio-politique" de ton univers si cela avait été ton attention, mais tu es davantage resté sur l'idée de la confrontation. Why not ?
J'ai aussi vu passer quelques formulations un peu bancales ou maladroites, ainsi que quelques boulettes ici ou là, ce texte mériterait je pense encore une ou deux relectures attentives.
En définitive, un texte sympa et qui a du potentiel, mais pas totalement exploité en ce qui me concerne.
Un texte qui respecte le thème sans sourciller, mais qui, comme mes camarades, m'a un peu perdu par moments.
J'ai aussi eu un peu de mal avec cet aspect très (trop ? ) manichéen, notamment dans la dernière page, qui m'a fait un peu sortir du truc...
Sinon, cela se laisse tout de même sans déplaisir et j'ai apprécié l'idée de ce double partageant la même apparence à deux niveaux de pouvoirs complètement différents. Idée intéressante qui aurait pu te permettre d'explorer un peu plus l'aspect "socio-politique" de ton univers si cela avait été ton attention, mais tu es davantage resté sur l'idée de la confrontation. Why not ?
J'ai aussi vu passer quelques formulations un peu bancales ou maladroites, ainsi que quelques boulettes ici ou là, ce texte mériterait je pense encore une ou deux relectures attentives.
En définitive, un texte sympa et qui a du potentiel, mais pas totalement exploité en ce qui me concerne.
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Re: BIS REPETITA
Salut Françoise, je lis, avec retard, ton texte.
Autant j'ai aimé la construction miroir de ton texte autant j'ai été, moi aussi, perdue et perturbée par la fin. Cela dit, pour moi le texte marchait quand même suffisamment. Certes il est très descriptif et explicatif mais c'est pas moi qui te jetterais la pierre là dessus ! Mais tes personnages sont plutôt chouettes, je trouve.
Bravo d'avoir réussi à utiliser le thème du double à 200 % !
Autant j'ai aimé la construction miroir de ton texte autant j'ai été, moi aussi, perdue et perturbée par la fin. Cela dit, pour moi le texte marchait quand même suffisamment. Certes il est très descriptif et explicatif mais c'est pas moi qui te jetterais la pierre là dessus ! Mais tes personnages sont plutôt chouettes, je trouve.
Bravo d'avoir réussi à utiliser le thème du double à 200 % !
Comment a-t-il fait pour paraître si normal ? C'est ça le plus atroce . Qu'il soit si ... sympathique .
- Les psychopathes arrivent à tromper tout le monde .
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Le dompteur de lions, Camilla Läckberg
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