Clive Barker
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Clive Barker
Bon, là non plus, je ne vous ferais pas l'affront d'une biographie copiée/collée de wikipédia ou autre, entre personnes de bon goût, nous savons tous déjà qui est le Grand Barker et si vous me connaissez un peu, vous savez également l'importance que revêt cet auteur à mes yeux.
Mais c'est probablement lui (peut-être même plus encore que Stephen King, même si à l'époque c'était mon influence principale) qui m'a donné envie de me lancer pour de bon dans l'écriture. Je ne saurais dire (ma mémoire défaillante étant ce qu'elle est) si c'était lors du printemps 2003 ou 2004, mais je me souviens très bien en revanche avoir commencé à griffonner mes premières lignes après avoir lu l'immense Imajica, qui avec Sacrements, aura définitivement changé mon rapport à la lecture... et se faisant, à l'écriture.
Et pour débuter ce sujet, autant faire les choses dans l'ordre, je vous propose un petit texte que j'avais écrit il y a un bon paquet d'années sur le premier roman de l'auteur, donc : Le Jeu de la Damnation.
Joseph Whitehead est un vieux millionnaire au passé trouble. Un secret le hante depuis la seconde guerre mondiale. Depuis cette fameuse nuit où il fit la connaissance de Mamoulian, le joueur qui ne perd jamais. Et où, dans Varsovie à feu et à sang, ils s'affrontèrent le temps d'une partie dont nul ne sut l'enjeu ni l'issue. Mais aujourd'hui, Whitehead a peur. Car Mamoulian est de retour et, avec lui, les cauchemars et la mort. Joseph engage alors un garde du corps, Marty Strauss. Mais rien n'arrête Mamoulian. Quel fut le vainqueur de cette partie qui, à jamais, lia Whitehead au joueur de cartes ? Et surtout, qui est Mamoulian ?
Clive Barker s'est fait connaître dans la première partie des années 80 avec sa cultissime série de recueils de nouvelles Livres de Sang (six volumes en tout), mais il faudra attendre 1985 pour voir éditer son premier roman : The Damnation Game (le Jeu de la Damnation en français). Son premier d'une lignée prolifique et fascinante.
Dans celui-ci, on retrouve beaucoup du Barker des Livres de Sang, très porté sur le gore et l'horrifique, mais déjà avec un talent magistral et un sens de la narration, de la "mise en scène" bluffant. Les thèmes habituels de l'auteur y sont présents, ainsi que ce coté assez théâtral, comme si l'on assistait par moments à une représentation, avec tous ses codes et effets de scène. On y découvre également un des thèmes favoris de l'écrivain, à savoir l'illusion et la magie – mais surtout les artifices qui les représentent –, ainsi que ces univers alternatifs dérivant vers un sens de la Fantasy tout à fait personnel.
Et pour incarner ces valeurs, Barker nous offre l'une de ses premières grandes figures : Mamoulian. Joueur de cartes dont les talents et les pouvoirs dépassent de loin ceux du simple jeu. Illusions, visions cauchemardesques et fausses réalités crées de toutes pièces sont au rendez-vous, dans une valse funèbre et mortuaire qui emmène le lecteur très loin. Et pour ancrer son récit loin des trains fantômes grand-guignolesques d'outre-Atlantique, l'auteur marque celui-ci de sa griffe toute britannique, que ce soit par les thèmes choisis, mais aussi en amenant les fondations de son intrigue jusqu'à la Vieille Europe, sous les mortiers de la seconde guerre, lui donnant ainsi un cachet certain. Mais également de son style inimitable, aussi élégant que percutant et ne reculant devant aucune outrance, aucun tabou, pour aller jusqu'au bout de son sujet.
Toutes les qualités de plume et imaginatives de l'auteur sont déjà là et c'est un vrai plaisir d'entrer dans ce jeu de la damnation, dont les enjeux vont bien plus loin que celles de nos simples destinées. Scènes de luxure mêlées de pulsions morbides, longues descriptions gorasses à souhait et fantasmes tout droit sortis d'un cerveau de junkie malade – on pourrait parfois penser à quelques visions proto-lovecraftiennes, mais déjà marquées du sceau de l'auteur – sont au rendez-vous et bien plus encore ! Ceci dit, même si ce premier roman est (déjà) une réussite, Clive Barker n'a pas encore l'expérience que lui fourniront les œuvres majeures à venir et cet univers, bien que fascinant, manque encore de l'ambition et de la complexité, du merveilleux malsain et des concepts géniaux qui naîtront par la suite sous sa plume inspirée.
Une excellente initiation tout de même, que je conseillerais volontiers à tout ceux qui veulent découvrir l'auteur. Pas forcément mon préféré, mais une bonne porte d'entrée pour l'univers de l'auteur, avant qu'il ne commence à ajouter des épices plus "exotiques" à sa mixture, mais toujours avec cet amour des marginaux, des univers alternatifs et déviants qui feront sa renommée dans les années suivantes...
Un roman « de jeunesse » si l'on veut, certes, mais qui surpasse déjà de loin le niveau commun du genre.
À lire ou à découvrir, donc !
Mais c'est probablement lui (peut-être même plus encore que Stephen King, même si à l'époque c'était mon influence principale) qui m'a donné envie de me lancer pour de bon dans l'écriture. Je ne saurais dire (ma mémoire défaillante étant ce qu'elle est) si c'était lors du printemps 2003 ou 2004, mais je me souviens très bien en revanche avoir commencé à griffonner mes premières lignes après avoir lu l'immense Imajica, qui avec Sacrements, aura définitivement changé mon rapport à la lecture... et se faisant, à l'écriture.
Et pour débuter ce sujet, autant faire les choses dans l'ordre, je vous propose un petit texte que j'avais écrit il y a un bon paquet d'années sur le premier roman de l'auteur, donc : Le Jeu de la Damnation.
Joseph Whitehead est un vieux millionnaire au passé trouble. Un secret le hante depuis la seconde guerre mondiale. Depuis cette fameuse nuit où il fit la connaissance de Mamoulian, le joueur qui ne perd jamais. Et où, dans Varsovie à feu et à sang, ils s'affrontèrent le temps d'une partie dont nul ne sut l'enjeu ni l'issue. Mais aujourd'hui, Whitehead a peur. Car Mamoulian est de retour et, avec lui, les cauchemars et la mort. Joseph engage alors un garde du corps, Marty Strauss. Mais rien n'arrête Mamoulian. Quel fut le vainqueur de cette partie qui, à jamais, lia Whitehead au joueur de cartes ? Et surtout, qui est Mamoulian ?
Clive Barker s'est fait connaître dans la première partie des années 80 avec sa cultissime série de recueils de nouvelles Livres de Sang (six volumes en tout), mais il faudra attendre 1985 pour voir éditer son premier roman : The Damnation Game (le Jeu de la Damnation en français). Son premier d'une lignée prolifique et fascinante.
Dans celui-ci, on retrouve beaucoup du Barker des Livres de Sang, très porté sur le gore et l'horrifique, mais déjà avec un talent magistral et un sens de la narration, de la "mise en scène" bluffant. Les thèmes habituels de l'auteur y sont présents, ainsi que ce coté assez théâtral, comme si l'on assistait par moments à une représentation, avec tous ses codes et effets de scène. On y découvre également un des thèmes favoris de l'écrivain, à savoir l'illusion et la magie – mais surtout les artifices qui les représentent –, ainsi que ces univers alternatifs dérivant vers un sens de la Fantasy tout à fait personnel.
Et pour incarner ces valeurs, Barker nous offre l'une de ses premières grandes figures : Mamoulian. Joueur de cartes dont les talents et les pouvoirs dépassent de loin ceux du simple jeu. Illusions, visions cauchemardesques et fausses réalités crées de toutes pièces sont au rendez-vous, dans une valse funèbre et mortuaire qui emmène le lecteur très loin. Et pour ancrer son récit loin des trains fantômes grand-guignolesques d'outre-Atlantique, l'auteur marque celui-ci de sa griffe toute britannique, que ce soit par les thèmes choisis, mais aussi en amenant les fondations de son intrigue jusqu'à la Vieille Europe, sous les mortiers de la seconde guerre, lui donnant ainsi un cachet certain. Mais également de son style inimitable, aussi élégant que percutant et ne reculant devant aucune outrance, aucun tabou, pour aller jusqu'au bout de son sujet.
Toutes les qualités de plume et imaginatives de l'auteur sont déjà là et c'est un vrai plaisir d'entrer dans ce jeu de la damnation, dont les enjeux vont bien plus loin que celles de nos simples destinées. Scènes de luxure mêlées de pulsions morbides, longues descriptions gorasses à souhait et fantasmes tout droit sortis d'un cerveau de junkie malade – on pourrait parfois penser à quelques visions proto-lovecraftiennes, mais déjà marquées du sceau de l'auteur – sont au rendez-vous et bien plus encore ! Ceci dit, même si ce premier roman est (déjà) une réussite, Clive Barker n'a pas encore l'expérience que lui fourniront les œuvres majeures à venir et cet univers, bien que fascinant, manque encore de l'ambition et de la complexité, du merveilleux malsain et des concepts géniaux qui naîtront par la suite sous sa plume inspirée.
Une excellente initiation tout de même, que je conseillerais volontiers à tout ceux qui veulent découvrir l'auteur. Pas forcément mon préféré, mais une bonne porte d'entrée pour l'univers de l'auteur, avant qu'il ne commence à ajouter des épices plus "exotiques" à sa mixture, mais toujours avec cet amour des marginaux, des univers alternatifs et déviants qui feront sa renommée dans les années suivantes...
Un roman « de jeunesse » si l'on veut, certes, mais qui surpasse déjà de loin le niveau commun du genre.
À lire ou à découvrir, donc !
Dernière édition par Tak le Dim 18 Sep 2022 - 22:31, édité 1 fois
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Clive Barker
De Barker, j'avais d'abord vu il y a longtemps son film Cabal, où il adaptait son propre roman Cabale. Et le film m'avait intrigué et séduit, j'avais donc lu le roman quelques temps après, que j'avais trouvé encore meilleur que le film. J'ai aussi vu ses deux autres films : Helraiser et Le Maître des Illusions et lu sa novella d'où est tirée Helraiser, ainsi que le premier des Livres de Sang et son roman Coldheart Canyon . Assez épais, mais que j'ai réussi à lire jusqu'au bout, c'est dire qu'il m'a plu !
Ce que j'aime chez Barker, outre son imagination débridée, c'est une ambiance particulière (encore mieux rendue dans ses films) à la fois onirique et morbide. On marche sur des chemins de transgression particulièrement dangereux, comme ceux que la recherche des sensations extrêmes amènent à déclencher le mécanisme du fameux cube d'Hellaiser en pensant atteindre le summum de la douleur et du plaisir et qui s'en mordent les doigts (sauf qu'ils n'ont plus de doigts à mordre).
Ce que j'aime chez Barker, outre son imagination débridée, c'est une ambiance particulière (encore mieux rendue dans ses films) à la fois onirique et morbide. On marche sur des chemins de transgression particulièrement dangereux, comme ceux que la recherche des sensations extrêmes amènent à déclencher le mécanisme du fameux cube d'Hellaiser en pensant atteindre le summum de la douleur et du plaisir et qui s'en mordent les doigts (sauf qu'ils n'ont plus de doigts à mordre).
Dernière édition par Paladin le Lun 19 Sep 2022 - 10:42, édité 1 fois
Re: Clive Barker
Oui, le mélange de jouissance et de souffrance est l'une des thématiques fétiches de l'auteur et elle transparaît aussi bien dans ses romans que ses films (le fameux "body-horror", sous-genre que Cronenberg a contribué à populariser sur grand écran au début des années 80 lui aussi et d'ailleurs ce n'est sûrement pas un hasard si ce dernier joue le rôle du psy dans l'adaptation filmique de Cabale).
En ce qui me concerne, Hellraiser est l'un des rares écrits que je n'ai pas lu de l'auteur, avec son dyptique Galillée (enfin un seul roman, mais découpé en deux parties ici, puisqu'il s'agit quand même d'un sacré pavé).
Cabale version ciné je ne l'ai vu qu'une seule fois et il y a très longtemps, donc je n'en garde des souvenirs que très parcellaires, mais je me souviens avoir passé un très bon moment. Mais en revanche, j'ai redécouvert Hellraiser récemment et c'est toujours aussi bon et son Maître des Illusions est aussi une très sympathique bobine, avec en plus un très bon Scott Bakula dans le rôle du détective Harry D'Amour (personnage récurrent du corpus Barkerien, puisque protagoniste également d'un texte de ses Livres de Sang, ainsi que de l'excellente doublette Secret Show/Everville), qui cassait un peu à l'époque avec son image du gentil Dr. Beckett de Code Quantum
Cabale, le roman, lui, est une petite perle qui se lit très vite : à peine plus de deux cent pages, probablement son plus court roman, parfait pour découvrir l'univers tordu et original de l'auteur. J'en parlerais certainement un de ces jours!
En ce qui me concerne, Hellraiser est l'un des rares écrits que je n'ai pas lu de l'auteur, avec son dyptique Galillée (enfin un seul roman, mais découpé en deux parties ici, puisqu'il s'agit quand même d'un sacré pavé).
Cabale version ciné je ne l'ai vu qu'une seule fois et il y a très longtemps, donc je n'en garde des souvenirs que très parcellaires, mais je me souviens avoir passé un très bon moment. Mais en revanche, j'ai redécouvert Hellraiser récemment et c'est toujours aussi bon et son Maître des Illusions est aussi une très sympathique bobine, avec en plus un très bon Scott Bakula dans le rôle du détective Harry D'Amour (personnage récurrent du corpus Barkerien, puisque protagoniste également d'un texte de ses Livres de Sang, ainsi que de l'excellente doublette Secret Show/Everville), qui cassait un peu à l'époque avec son image du gentil Dr. Beckett de Code Quantum
Cabale, le roman, lui, est une petite perle qui se lit très vite : à peine plus de deux cent pages, probablement son plus court roman, parfait pour découvrir l'univers tordu et original de l'auteur. J'en parlerais certainement un de ces jours!
Dernière édition par Tak le Dim 18 Sep 2022 - 23:24, édité 1 fois
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Clive Barker
Je ne connaissais pas Le jeu de la damnation mais ça m'a l'air bien tentant.
Cabale est pour moi son meilleur roman, parmi ceux que j'ai déjà lus. Concis, efficace, sans pour autant rogner sur la qualité et l'étrangeté des ambiances barkeriennes.
Le royaume des damnés m'avait bien emballé pendant les 200 premières pages - chose rarissime pour de la fantasy. Mais j'avoue avoir trouvé l'histoire un peu répétitive à la longue, et j'ai malheureusement décroché peu à peu. Ce que je regrette parce que là encore, l'ambiance est exceptionnelle et les créatures d'une originalité et d'une puissance évocatrice à rendre jaloux tout auteur d'horreur.
Sinon, total hasard, mais j'ai justement commencé à lire Hellraiser ce weekend. Le film y est ultra fidèle, de souvenir, et a vraiment fait un beau boulot, mais le livre a l'avantage du style lyrique et particulier de son auteur, difficile à retranscrire à l'écran. Une bonne surprise pour le moment donc.
Hâte de le finir pour m'attaquer à sa suite, Les évangiles écarlates, et voir si le 2e film y est également fidèle ou si ça part dans une toute autre direction.
Cabale est pour moi son meilleur roman, parmi ceux que j'ai déjà lus. Concis, efficace, sans pour autant rogner sur la qualité et l'étrangeté des ambiances barkeriennes.
Le royaume des damnés m'avait bien emballé pendant les 200 premières pages - chose rarissime pour de la fantasy. Mais j'avoue avoir trouvé l'histoire un peu répétitive à la longue, et j'ai malheureusement décroché peu à peu. Ce que je regrette parce que là encore, l'ambiance est exceptionnelle et les créatures d'une originalité et d'une puissance évocatrice à rendre jaloux tout auteur d'horreur.
Sinon, total hasard, mais j'ai justement commencé à lire Hellraiser ce weekend. Le film y est ultra fidèle, de souvenir, et a vraiment fait un beau boulot, mais le livre a l'avantage du style lyrique et particulier de son auteur, difficile à retranscrire à l'écran. Une bonne surprise pour le moment donc.
Hâte de le finir pour m'attaquer à sa suite, Les évangiles écarlates, et voir si le 2e film y est également fidèle ou si ça part dans une toute autre direction.
Re: Clive Barker
Murphy Myers a écrit:Le royaume des damnés m'avait bien emballé pendant les 200 premières pages
C'est Le Royaume des Devins ! déjà que Tak m'a engueulé parce que je l'avais appelé "L'Empire des Devins..." Je vois que tu as eu le même problème que moi : tu as décroché au bout d'un moment !
Sinon, total hasard, mais j'ai justement commencé à lire Hellraiser ce weekend. Le film y est ultra fidèle, de souvenir, et a vraiment fait un beau boulot, mais le livre a l'avantage du style lyrique et particulier de son auteur, difficile à retranscrire à l'écran.
Mais quand même, c'est l'auteur qui a porté son livre à l'écran !
Re: Clive Barker
Jusque-là, nous avons surtout parlé du Barker romancier, du cinéaste un peu, mais l'artiste porte encore bien des casquettes. Au début des années 80, avant la sortie de ses premiers recueils de nouvelles, il avait déjà eu une vie au théâtre, aussi bien en tant que comédien que metteur en scène, il a également scénarisé des mini-séries pour des chaînes câblées et a aussi travaillé sur un jeu vidéo adaptant son univers dans les années 2000, mais au-delà de ces différents domaine, il est également un dessinateur/peintre de grand talent.
Régulièrement exposé dans les galeries d'art de Londres ou de Los Angeles (ses deux points de chute des deux côtés de l'Atlantique), son travail sur toile reflète parfaitement son univers aussi baroque que dérangeant, influencé en grande partie par l'ésotérisme qui colore la plupart de ses récits, mais aussi par la religion, le sexe ou le sadomasochisme, la folie humaine ou un imaginaire Fantasy aussi barré que coloré.
Quelques exemples de ses travaux :
(couvertures des éditions d'origine de ses Books of Blood, qu'il a donc illustré lui-même)
Tout au long de sa carrière, on peut noter une évolution entre de son travail, très sombre et torturé au début, vers quelque chose de plus abstrait et "lumineux", si je puis dire, au tournant des années 2000, tout comme les techniques, du rendu plutôt "réaliste" dans les années 80 vers quelque chose de plus abstrait er tirant plus vers un style "crayonné" à mesure que l'on se rapproche de ses œuvres plus récentes. Mais il garde toujours ce style si singulier, fascinant, entre attraction et répulsion viscérale, captant l'attention au premier regard (souvent à l'image de ses récits, donc, tirant du laid une certaine beauté et vice-versa).
À noter qu'outre les couvertures de ses premiers recueils, il a aussi illustré ses propres romans (plus connotés "jeunesse") Le Voleur d'Eternité et Abarat, que je n'ai pas encore lu à ce jour, mais qui sont toujours sur mes listes d'achats.
Et quelques illu' tirées de ce dernier, donc :
Et si vous voulez en voir plus, ça se passe par ici :
https://www.clivebarker.info/artindex.html
Régulièrement exposé dans les galeries d'art de Londres ou de Los Angeles (ses deux points de chute des deux côtés de l'Atlantique), son travail sur toile reflète parfaitement son univers aussi baroque que dérangeant, influencé en grande partie par l'ésotérisme qui colore la plupart de ses récits, mais aussi par la religion, le sexe ou le sadomasochisme, la folie humaine ou un imaginaire Fantasy aussi barré que coloré.
Quelques exemples de ses travaux :
(couvertures des éditions d'origine de ses Books of Blood, qu'il a donc illustré lui-même)
Tout au long de sa carrière, on peut noter une évolution entre de son travail, très sombre et torturé au début, vers quelque chose de plus abstrait et "lumineux", si je puis dire, au tournant des années 2000, tout comme les techniques, du rendu plutôt "réaliste" dans les années 80 vers quelque chose de plus abstrait er tirant plus vers un style "crayonné" à mesure que l'on se rapproche de ses œuvres plus récentes. Mais il garde toujours ce style si singulier, fascinant, entre attraction et répulsion viscérale, captant l'attention au premier regard (souvent à l'image de ses récits, donc, tirant du laid une certaine beauté et vice-versa).
À noter qu'outre les couvertures de ses premiers recueils, il a aussi illustré ses propres romans (plus connotés "jeunesse") Le Voleur d'Eternité et Abarat, que je n'ai pas encore lu à ce jour, mais qui sont toujours sur mes listes d'achats.
Et quelques illu' tirées de ce dernier, donc :
Et si vous voulez en voir plus, ça se passe par ici :
https://www.clivebarker.info/artindex.html
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Clive Barker
Bon, je continue de "solder" mes vieilles chro' Barkeriennes, histoire de nourrir le sujet aussi bien que pour tenter de vous faire partager cette passion qui a été la mienne pendant de longues années. Aujourd'hui je me suis un peu calmé (ayant depuis découvert plein d'autres fabuleuses choses), mais je garde néanmoins des images saisissantes de ce roman (ainsi que tous les autres que j'ai pu lire de lui, au passage) et il est indéniable que Clive Barker a été et restera l'une de mes grandes influences en matière de littérature Fantastique...
Mais pas que, comme on pourra le voir avec ce mémorable Weaveworld (Le Royaume des Devins, donc, en français). Une petite présentation, avant de commencer :
Les oiseaux se sont rassemblés par milliers au-dessus de la petite maison de Rue Street. Présage ? Perturbation magnétique ? Hommage à la vieille femme toute ridée qui a vécu id des années, terrée derrière ses volets clos et que l'on vient d'emmener à l'hôpital ? Mais qui est donc Mimi Laschenski ? La pitoyable folle que s'imaginent ses voisins ou la gardienne d'un fabuleux secret ? De quoi a-t-elle peur ? Qui sont ces gens dotés de pouvoirs surnaturels, prêts à tout pour la retrouver ? Et que se passera-t-il quand elle aura disparu ?
Attention, chef d’œuvre !
Ce roman est souvent considéré par les fans, avec Imajica, comme l'un des meilleurs de Clive Barker, et je dois avouer que dans mon top perso, il n'en est pas très loin non plus. Une œuvre fascinante, foisonnante et gargantuesque même, nous plongeant dans les fils de la Trame, ce monde insoupçonné habité par les Devins. Mais attention, les devins en question ce ne sont pas des vieux barbus illuminés essayant de voir l'avenir dans un globe de cristal ! Non, les devins de Barker sont des êtres dotés de magie, venant d'un monde régi par d'autres règles que les nôtres, dont la richesse et la « féerie » (bien loin de la Fantasy habituelle ceci dit) n'a d'égale qu'à sa diversité. Un monde étrange, merveilleux et insolite, peuplé de créatures bigarrées, où l'on ne tombe jamais deux fois sur la même chose.
Mais on ne plonge pas non plus dans la mièvrerie, car il y a toujours des forces occultes pour compenser les belles choses et entre Immacolata (la grande vilaine de service) et ses sbires, nous sommes plus que servis ! Des perversités et des monstruosités typiquement Barkeriennes hantent ses pages, offrant au lecteur des visions d'une atroce netteté, s'imprimant durablement dans l'esprit.
Je crois bien que c'est un des seuls romans de C. Barker dont je dois avoir rêvé, d'ailleurs...
On retrouve ici un des thèmes favoris de l'auteur : la réalité n'est qu'un mince voile occultant la magie et le tissu réel de l'univers. Dit comme ça, ça ne semble pas très original, mais la façon dont l'auteur le traite ne ressemble à aucun autre, nous embarquant dans un voyage aussi envoûtant que dépaysant. Nous passons de l'Angleterre contemporaine à ce monde magico-onirique d'une grande richesse, en suivant les pas de personnages aussi bizarres qu'attachants (notamment la petite troupe de Devins qui accompagne Cal et Suzanne dans leur quête).
Niveau personnages, outre les Devins, nous avons aussi droit à une autre figure typiquement Barkerienne : Shadwell. Vendeur, enjôleur, séducteur, acteur et comédien dans sa façon de vous vendre milles et unes merveilles, il est un des moteurs du récit, lui donnant corps et substance, au milieu des valeurs ésotériques incarnées par les êtres issus de la Trame, en représentant les considérations bassement matérielles et terre-à-terre qui caractérisent l'être humain.
C'est aussi "grâce" à son avidité que nous pénétrons dans le monde des Devins, étant à la fois la cause de sa perte et son sauveur. Il incarne la cupidité et la folie de l'homme malgré lui, ne rêvant que de gloire et de richesse personnelle, tout en ayant conscience d'être une marionnette aux mains de puissances qui le dépassent.
Mais Le Royaume des Devins, c'est avant tout un roman d'une richesse et d'une complexité rare, aussi accrocheur et rythmé que surprenant, l'auteur nous amenant constamment d'un lieu à l'autre, d'une péripétie à une autre sans que nous y attendions et sans nous laisser une seconde le temps de s'ennuyer, avec toujours cet art consommé de la scène choc (mais jamais gratuite), du sexe déviant, et de perversités diverses et variées, avec cette plume riche toujours et élégante qui fait tout le sel du romancier – entre autres choses. Un sens de la surprise et de l'inattendu, également, nous faisant bouffer les pages les unes à la suite des autres, sans nous en rendre compte, tellement nous sommes sous l'emprise du récit, corps et âme.
Ça a été du moins mon cas lors de la découverte du roman.
Les passages sulfureux sont aussi là, comme précisé plus haut, mais toujours mêlés à cette pointe d'horreur insidieuse qui contribue grandement à l'atmosphère sans pareille du récit, qui nous révulse et nous émerveille à la fois – là où le Barker des Livres de Sang allait dans le gore et le crade sans lui donner réellement de valeur ajoutée. Disons que c'est le début de la « maturité » pour l'auteur anglais, qui trouve dans cette fresque à la croisée des genres son style définitif (même si celui-ci s'affinera bien entendu au fil des années).
Bref, je pourrais encore en tartiner des pages, en y trouvant à chaque fois de nouvelles choses à dire ! En ce qui me concerne, ce roman est une véritable perle, l'une de ces œuvres instantanément cultes, comme on en trouve que très rarement et explorant ces zones sombres (parfois même carrément dérangeantes) de l'imaginaire « merveilleux » et qui ne sont finalement pas légion. Ici, Barker le fait non seulement avec classe, mais aussi avec une vision aussi singulière que personnelle...
Bref, en un mot comme cent : magique, dans tous les sens du terme !
Mais pas que, comme on pourra le voir avec ce mémorable Weaveworld (Le Royaume des Devins, donc, en français). Une petite présentation, avant de commencer :
Les oiseaux se sont rassemblés par milliers au-dessus de la petite maison de Rue Street. Présage ? Perturbation magnétique ? Hommage à la vieille femme toute ridée qui a vécu id des années, terrée derrière ses volets clos et que l'on vient d'emmener à l'hôpital ? Mais qui est donc Mimi Laschenski ? La pitoyable folle que s'imaginent ses voisins ou la gardienne d'un fabuleux secret ? De quoi a-t-elle peur ? Qui sont ces gens dotés de pouvoirs surnaturels, prêts à tout pour la retrouver ? Et que se passera-t-il quand elle aura disparu ?
Attention, chef d’œuvre !
Ce roman est souvent considéré par les fans, avec Imajica, comme l'un des meilleurs de Clive Barker, et je dois avouer que dans mon top perso, il n'en est pas très loin non plus. Une œuvre fascinante, foisonnante et gargantuesque même, nous plongeant dans les fils de la Trame, ce monde insoupçonné habité par les Devins. Mais attention, les devins en question ce ne sont pas des vieux barbus illuminés essayant de voir l'avenir dans un globe de cristal ! Non, les devins de Barker sont des êtres dotés de magie, venant d'un monde régi par d'autres règles que les nôtres, dont la richesse et la « féerie » (bien loin de la Fantasy habituelle ceci dit) n'a d'égale qu'à sa diversité. Un monde étrange, merveilleux et insolite, peuplé de créatures bigarrées, où l'on ne tombe jamais deux fois sur la même chose.
Mais on ne plonge pas non plus dans la mièvrerie, car il y a toujours des forces occultes pour compenser les belles choses et entre Immacolata (la grande vilaine de service) et ses sbires, nous sommes plus que servis ! Des perversités et des monstruosités typiquement Barkeriennes hantent ses pages, offrant au lecteur des visions d'une atroce netteté, s'imprimant durablement dans l'esprit.
Je crois bien que c'est un des seuls romans de C. Barker dont je dois avoir rêvé, d'ailleurs...
On retrouve ici un des thèmes favoris de l'auteur : la réalité n'est qu'un mince voile occultant la magie et le tissu réel de l'univers. Dit comme ça, ça ne semble pas très original, mais la façon dont l'auteur le traite ne ressemble à aucun autre, nous embarquant dans un voyage aussi envoûtant que dépaysant. Nous passons de l'Angleterre contemporaine à ce monde magico-onirique d'une grande richesse, en suivant les pas de personnages aussi bizarres qu'attachants (notamment la petite troupe de Devins qui accompagne Cal et Suzanne dans leur quête).
Niveau personnages, outre les Devins, nous avons aussi droit à une autre figure typiquement Barkerienne : Shadwell. Vendeur, enjôleur, séducteur, acteur et comédien dans sa façon de vous vendre milles et unes merveilles, il est un des moteurs du récit, lui donnant corps et substance, au milieu des valeurs ésotériques incarnées par les êtres issus de la Trame, en représentant les considérations bassement matérielles et terre-à-terre qui caractérisent l'être humain.
C'est aussi "grâce" à son avidité que nous pénétrons dans le monde des Devins, étant à la fois la cause de sa perte et son sauveur. Il incarne la cupidité et la folie de l'homme malgré lui, ne rêvant que de gloire et de richesse personnelle, tout en ayant conscience d'être une marionnette aux mains de puissances qui le dépassent.
Mais Le Royaume des Devins, c'est avant tout un roman d'une richesse et d'une complexité rare, aussi accrocheur et rythmé que surprenant, l'auteur nous amenant constamment d'un lieu à l'autre, d'une péripétie à une autre sans que nous y attendions et sans nous laisser une seconde le temps de s'ennuyer, avec toujours cet art consommé de la scène choc (mais jamais gratuite), du sexe déviant, et de perversités diverses et variées, avec cette plume riche toujours et élégante qui fait tout le sel du romancier – entre autres choses. Un sens de la surprise et de l'inattendu, également, nous faisant bouffer les pages les unes à la suite des autres, sans nous en rendre compte, tellement nous sommes sous l'emprise du récit, corps et âme.
Ça a été du moins mon cas lors de la découverte du roman.
Les passages sulfureux sont aussi là, comme précisé plus haut, mais toujours mêlés à cette pointe d'horreur insidieuse qui contribue grandement à l'atmosphère sans pareille du récit, qui nous révulse et nous émerveille à la fois – là où le Barker des Livres de Sang allait dans le gore et le crade sans lui donner réellement de valeur ajoutée. Disons que c'est le début de la « maturité » pour l'auteur anglais, qui trouve dans cette fresque à la croisée des genres son style définitif (même si celui-ci s'affinera bien entendu au fil des années).
Bref, je pourrais encore en tartiner des pages, en y trouvant à chaque fois de nouvelles choses à dire ! En ce qui me concerne, ce roman est une véritable perle, l'une de ces œuvres instantanément cultes, comme on en trouve que très rarement et explorant ces zones sombres (parfois même carrément dérangeantes) de l'imaginaire « merveilleux » et qui ne sont finalement pas légion. Ici, Barker le fait non seulement avec classe, mais aussi avec une vision aussi singulière que personnelle...
Bref, en un mot comme cent : magique, dans tous les sens du terme !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Clive Barker
Faudra que je tente de réattaquer une troisième fois Le Royaume des Devins ! Pour le deuxième, j'en suis resté quand Cal et Suzanne commencent à visiter le pays caché dans le tapis (un morceau du tapis, je crois).
Bon mais il y a Clive Barker auteur, Clive Barker réalisateur, Clive Barker peintre et illustrateur, mais aussi Clive Barker concepteur de figurines : ses "Tortured souls figures", complétement barrées dans un trip SM extrême façon Hellraiser ! :
Bon mais il y a Clive Barker auteur, Clive Barker réalisateur, Clive Barker peintre et illustrateur, mais aussi Clive Barker concepteur de figurines : ses "Tortured souls figures", complétement barrées dans un trip SM extrême façon Hellraiser ! :
Re: Clive Barker
Ah, excellentes ces figurines, dans un style très déviant-Cénobite : en effet, ça de la gueule !
Dans le même ordre d'idées, il avait collaboré il y a quelques années avec l'auteur de comics Todd McFarlane (le papa de Spawn), pour donner vie aux personnages de cet univers et y on retrouve bien sa touche barré et torturée.
On peut ne pas aimer ses romans, mais rien que pour cette propension à pouvoir toucher à tous les domaines de l'art (et souvent avec talent), je pense que c'est un artiste qui mérite le respect ou la reconnaissance. En tous cas, perso j'en reste toujours aussi admiratif !
Dans le même ordre d'idées, il avait collaboré il y a quelques années avec l'auteur de comics Todd McFarlane (le papa de Spawn), pour donner vie aux personnages de cet univers et y on retrouve bien sa touche barré et torturée.
On peut ne pas aimer ses romans, mais rien que pour cette propension à pouvoir toucher à tous les domaines de l'art (et souvent avec talent), je pense que c'est un artiste qui mérite le respect ou la reconnaissance. En tous cas, perso j'en reste toujours aussi admiratif !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Clive Barker
Roh c'est marrant, je suis retombé chez Barker dernièrement !
Quand j'étais ado j'avais lu la trilogie Abarat que j'avais trouvée vraiment chouette pour son univers et les illustrations qu'il avait réalisées lui-même.
Mais c'est la partie un peu "accessible" de l'univers du bonhomme, j'ai fait connaissance avec le reste l'an dernier et j'ai adoré !
Déjà j'ai maté Hellraiser (les trois premiers) et j'ai découvert l'ampleur du délire ! J'avais une vague idée de qui étaient les cénobites mais ça m'a tellement poussé à creuser l'univers que je trouve drôlement cool !
En fait c'est la démesure que je trouve folle mais c'est certainement mon interprétation d'un genre que je connais finalement très peu (je suis familier avec Lovecraft mais c'est vraiment tout).
Comme j'ai assez peu de temps en ce moment je me concentre sur des textes courts donc j'ai acheté le premier volume des Livres de sang et j'ai chopé Cabal et Candyman à regarder un de ces soirs.
Par contre comme le dit très justement Tak, je trouve le mec très fort pour parce qu'il essaye TOUT (et en plus il réussit, le con, parce que ses tableaux sont incroyables, vraiment !). Franchement il lui reste à dessiner un manga et à monter un opéra-balais et le mec aura absolument tout essayé !
Je rajoute aussi que je lui trouve un charisme absolument spectaculaire. En interview, il est passionnant et ça donne juste envie de l'écouter pendant des heures !
Quand j'étais ado j'avais lu la trilogie Abarat que j'avais trouvée vraiment chouette pour son univers et les illustrations qu'il avait réalisées lui-même.
Mais c'est la partie un peu "accessible" de l'univers du bonhomme, j'ai fait connaissance avec le reste l'an dernier et j'ai adoré !
Déjà j'ai maté Hellraiser (les trois premiers) et j'ai découvert l'ampleur du délire ! J'avais une vague idée de qui étaient les cénobites mais ça m'a tellement poussé à creuser l'univers que je trouve drôlement cool !
En fait c'est la démesure que je trouve folle mais c'est certainement mon interprétation d'un genre que je connais finalement très peu (je suis familier avec Lovecraft mais c'est vraiment tout).
Comme j'ai assez peu de temps en ce moment je me concentre sur des textes courts donc j'ai acheté le premier volume des Livres de sang et j'ai chopé Cabal et Candyman à regarder un de ces soirs.
Par contre comme le dit très justement Tak, je trouve le mec très fort pour parce qu'il essaye TOUT (et en plus il réussit, le con, parce que ses tableaux sont incroyables, vraiment !). Franchement il lui reste à dessiner un manga et à monter un opéra-balais et le mec aura absolument tout essayé !
Je rajoute aussi que je lui trouve un charisme absolument spectaculaire. En interview, il est passionnant et ça donne juste envie de l'écouter pendant des heures !
Martin-- Écritoirien émasculé
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Localisation : Toulouse (la ville rôse, ouais)
Re: Clive Barker
Aaaah, voilà un post qui fait plaisir !
Les films sont très bien, mais si je me souviens, Candyman est tiré d'un des Livres de Sang, justement, et Cabal (le roman) est assez court pour être lu lui aussi assez vite. Tu pourrais y jeter un oeil si ça te dis après avoir vu le film
Oui, c'est rare de tomber sur un artiste comme lui aussi varié et complet et c'est une des raisons qui font que Barker est un peu à part, dans l'univers horrifique en général. Et je crois qu'il est revenu un peu sur les plateaux à l'occasion de la nouvelle version de Hellraiser (même si je pense que c'est plus en qualité de producteur exécutif ou "consultant" de luxe que derrière la caméra à proprement dit).
Par contre, jamais vu d'interview du bonhomme, donc je pourrais pas confirmer ou non ta dernière phrase, mais connaissant son niveau de culture, ça ne m'étonne pas plus que ça...
Bon, tu me donnes envie, il va falloir un de ces jours que je comble mes lacunes Barkeriennes, car il y a encore quelques de ses ouvrages que je n'ai pas lu (dont Abarat, qui a l'air vraiment magnifique, d'après tout ce que j'ai pu en voir).
Martin- a écrit:
Comme j'ai assez peu de temps en ce moment je me concentre sur des textes courts donc j'ai acheté le premier volume des Livres de sang et j'ai chopé Cabal et Candyman à regarder un de ces soirs
Les films sont très bien, mais si je me souviens, Candyman est tiré d'un des Livres de Sang, justement, et Cabal (le roman) est assez court pour être lu lui aussi assez vite. Tu pourrais y jeter un oeil si ça te dis après avoir vu le film
Par contre comme le dit très justement Tak, je trouve le mec très fort pour parce qu'il essaye TOUT (et en plus il réussit, le con, parce que ses tableaux sont incroyables, vraiment !). Franchement il lui reste à dessiner un manga et à monter un opéra-balais et le mec aura absolument tout essayé !
Je rajoute aussi que je lui trouve un charisme absolument spectaculaire. En interview, il est passionnant et ça donne juste envie de l'écouter pendant des heures !
Oui, c'est rare de tomber sur un artiste comme lui aussi varié et complet et c'est une des raisons qui font que Barker est un peu à part, dans l'univers horrifique en général. Et je crois qu'il est revenu un peu sur les plateaux à l'occasion de la nouvelle version de Hellraiser (même si je pense que c'est plus en qualité de producteur exécutif ou "consultant" de luxe que derrière la caméra à proprement dit).
Par contre, jamais vu d'interview du bonhomme, donc je pourrais pas confirmer ou non ta dernière phrase, mais connaissant son niveau de culture, ça ne m'étonne pas plus que ça...
Bon, tu me donnes envie, il va falloir un de ces jours que je comble mes lacunes Barkeriennes, car il y a encore quelques de ses ouvrages que je n'ai pas lu (dont Abarat, qui a l'air vraiment magnifique, d'après tout ce que j'ai pu en voir).
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Clive Barker
J'ai été profondément marqué par les Livres de sang de Barker. Il m'a également donné l'envie d'écrire. Il y a Burroughs aussi, aussi bizarre que cela puisse paraître. J'ai retrouvé ça dans mes sauvegardes de fanboy.
La femme présente sur les photos est l'auteur de celles-ci: Jovanka Vuckovic, une réalisatrice qui a travaillé avec Barker. Sa fille la prend pour princess Breath.
Donc Jovanka a rencontré Clive et a photographié quelques toiles originales:
D'ailleurs elle s'est aventurée dans la pièce aux manuscrits - le jeu c'est de trouver tous les manuscrits "Abarat" :
Comme c'est une fan, elle a même trouvé le manuscrit d'Imajica
Enfin le manuscrit... plutôt les cartons de stockage qui prennent tout le bas de l'étagère là; au-dessus il y a du Weaveworld notamment:
Bref...
La femme présente sur les photos est l'auteur de celles-ci: Jovanka Vuckovic, une réalisatrice qui a travaillé avec Barker. Sa fille la prend pour princess Breath.
Donc Jovanka a rencontré Clive et a photographié quelques toiles originales:
D'ailleurs elle s'est aventurée dans la pièce aux manuscrits - le jeu c'est de trouver tous les manuscrits "Abarat" :
Comme c'est une fan, elle a même trouvé le manuscrit d'Imajica
Enfin le manuscrit... plutôt les cartons de stockage qui prennent tout le bas de l'étagère là; au-dessus il y a du Weaveworld notamment:
Bref...
Re: Clive Barker
Je pense que je vais sûrement me faire bannir pour ça mais je ne me souviens pas avoir lu un livre de Barker.
Je vais sûrement devoir en ajouter à ma PAL si je veux rattraper mes lacunes.
Je vais sûrement devoir en ajouter à ma PAL si je veux rattraper mes lacunes.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Date d'inscription : 20/10/2013
Age : 45
Localisation : Toulouse
Re: Clive Barker
Oh il n'y a aucune obligation... moi par exemple, je suis réfractaire à Stephen King et je le vis bien! En plus il y a, soyons honnête, un effet "madeleine de Proust" dans nos goûts.
Je crois que même une écriture médiocre, dès lors qu'elle stimule ton imagination, peut porter très loin un jeune lecteur.
Je crois que même une écriture médiocre, dès lors qu'elle stimule ton imagination, peut porter très loin un jeune lecteur.
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