Purple

Bon voilà, comme cet atelier m'a l'air intéressant, j'ai ressorti un vieux machin des limbes de mon disque dur.
Le texte en lui-même n'a rien d'exceptionnel (si je me souviens bien, ça date de l'époque pré-Manoir lol donc probablement un des plus vieux trucs que j'ai encore en stock), mais l'intérêt étant dans l'exercice, je m'y suis prêté avec plaisir.
J'ai légèrement modifié la version au présent, voir si ça donne quelque chose de plus "percutant". À vous de me dire...

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Assis à son chevalet, Arundel essayait de décrire à l'aide de son pinceau la richesse colorée face à lui. Sa lubie du moment était la monochromie et sa large gamme d'ustensiles et d'outils n'était pas de trop pour relever ce nouveau défi.
Il se tenait au milieu d'une vaste chambre aux tentures, tapisseries et moquettes et teintés d'une seule et unique couleur : le violet. Depuis toujours, celle-ci avait été sa préférée, possédant en elle une profondeur, une richesse, une "vérité" qu'il ne trouvait dans aucune autre. Elle semblait crier au monde qu'il existait un palier entre l'ombre et la lumière, la force des couleurs vives et les ténèbres du noir. Un palier que beaucoup trop ignoraient à son goût. Ce palier, encore peu connu des explorateurs de la texture et des teintes, qui paraissait renfermer en son sein trésors, envoûtements et sombres mystères...
Il superposa sur sa toile mauve floral, pourpre et indigo crépusculaire, puis retravailla à l'aide d'un couteau les différentes couches de peinture. Quand il en fut à peu près satisfait, il prit son plus fin pinceau, qu'il trempa dans une goutte de turquoise pour contraster. Puis il inscrivit ces quelques mots au bas de la toile :
"Le Violet n'est qu'une couleur esquissée, toujours changeante. Aussi bien qu'un sourire, elle apparaît et disparaît fugitivement pour laisser place à un vide inquiétant. Voilà de quoi sont faits les recoins obscurs de notre esprit."
Puis, il signa son œuvre et quitta la pièce d'un pas nonchalant, d'où une fumée âcre aux circonvolutions magenta commençait déjà à s'échapper.


Assis à son chevalet, Arundel tente de décrire à l'aide de son pinceau la richesse colorée face à lui. Sa lubie du moment s'exprime dans la monochromie et sa large gamme d'ustensiles n'est pas de trop pour relever ce nouveau défi.
Autour de lui s'étend une vaste chambre où tapisseries, moquettes et literies sont teintés d'une seule et unique couleur : le violet. Depuis toujours, celle-ci est sa préférée, regorgeant d'une profondeur, d'une densité, d'une sorte de "vérité" qu'il ne retrouve dans aucune autre. Elle semble hurler au monde qu'il existe un palier entre l'ombre et la lumière, la force des couleurs vives et les ténèbres insondables. Un palier dans les gouffres de l'inconnu. Ce palier, encore peu connu des explorateurs de la texture et des formes, qui parait renfermer en son sein trésors, envoûtements et sombres mystères...
Il superpose sur sa toile mauve floral, pourpre et indigo crépusculaire, puis retravaille à l'aide d'un couteau les différentes couches. Quand il s'en trouve à peu près satisfait, il prend son plus fin pinceau, qu'il trempe dans une goutte de turquoise, pour le contraste. Puis inscrit quelques mots au bas de la toile :
"Le Violet n'est qu'une couleur esquissée, toujours changeante. Aussi bien qu'un sourire, elle apparaît et disparaît fugitivement pour laisser place à un vide inquiétant. Voilà de quoi sont faits les recoins obscurs de notre esprit."
Enfin, il signe l'œuvre et s'éloigne d'un pas nonchalant, une fumée âcre aux circonvolutions magenta commençant déjà à s'échapper derrière lui.

Exercice réussi. Au commencement du texte au présent, on accroche un peu, mais c'est dû au fait qu'on vient de le lire au passé, ensuite ce trouble disparaît.
Je ne saurais dire lequel marche le mieux. Tout au plus puis-je dire qu'ils ne font pas le même effet, mais sans pouvoir analyser plus cette sensation.
On voit que tu as un peu peaufiné la deuxième version.
En tout cas, c'est une micro-nouvelle qui fonctionne bien, l'ambiance est bien rendue.

A part ça, c'est le changement le plus "facile". Passer au présent est plus simple. Faut tenter d'autres changements maintenant .

Merci à toi, Cath.
Oui effectivement c'est sans doute le passage d'un temps à l'autre le plus facile, mais je réessaierai un de ces jours avec le futur. Par contre, pour les plus-que-parfait, passé antérieur et autres joyeusetés en mode subjonctif, faudra pas compter sur moi !