Adieu Morale

Un joli jeu d'identités interchangeables dans une approche brouillée à la Shiamalan. J'avoue avoir été bien promené après ce début presque anodin sur les désagréments du confinement. La structure en échanges par écrans interposés avec recherches internet est un petit bijou de dosage maîtrisé entre le révélé et le non-dit. Il manque peut-être une piste alternative qui rendrait la révélation finale moins prévisible mais ce serait demander la lune vu le cadre imparti.
Un bel exercice de style, bien conçu et bien écrit.
Que demander de plus ?

Spoiler:

Ouhao !
Merci à vous deux, Murphy et Jack. Ca fait chaud au coeur.

Désolé pour le prénom. Franchement, il est arrivé comme ça en cours d'écriture ; premier choix, même pas hésité trente secondes. Je ne sais pas ce qui a motivé ce choix. Inconscient, va falloir qu'on cause !

Spoiler:

Bien sûr, je blaguais pour les "Jean-Marc", t'inquiète pas.
Et puis, entre nous, d'Ayraud à Morandini, ce n'est pas un prénom particulièrement flamboyant.
Sauf peut-être une certaine marionnette...

Je pense que c'est le premier texte que je lis de toi ou presque, et tu as choisi un exercice difficile : l'histoire purement psychologique. Et tu as réussis ! Bon, on peut deviner assez vite le fin mot de l'histoire, dans la mesure où le procédé est assez classique, comme dans Fight Club ou Mister Robot, mais tu le mènes bien, on se pose quand même pas mal de questions tout au long du récit, l'écriture est fluide, et tu abordes bien le thème du masque, sous un angle métaphorique. Bravo !

Bravo Edgar, un très beau et bon texte, qui se lit facilement, qui se dévore malgré l'amplitude qu'il peut avoir. La succession d'échanges, les jeux autour de noms, le traitement recto-verso quelque part, tout ça est très bien amené et raconté.
Une très jolie réussite

Je dois le reconnaître, l'écriture est impeccable. Le style maîtrisé, le rythme également. C'est de la littérature, pas de doutes. Faut-il ajouter un "mais" ? Ben pas vraiment. Tes qualités sont là, bien présentes, indiscutables à mes yeux. Cela peut suffire à beaucoup de lecteurs. Et j'avoue que si j'étais moins pinailleur, je le serai également. Voilà mon "mais" qui est très personnel et auquel je n'espère aucun adhérent. Mon "mais" se situe au niveau de l'intrigue. Car, c'est vrai, tu sais écrire, tu sais "habiller" ton récit de digressions agréables, de formules bien pensées, et d'une structure de récit très pertinente. Maintenant, quelle émotion ai-je ressentie à la lecture de ton récit ? Je me demande. C'est très léché, très bien fait, mais au final, ton twist, je l'ai vu venir dès les premières pages. Et dès qu'ils s'est affirmé, j'avoue que je me suis demandé s'il s'agissait d'une ado prenant la personnalité d'une psy (et consort) ou d'une psy qui prenait la personnalité d'une ado (et consort) et au final, je me rends compte que c'est un peu pareil, on s'en fout. D'où un côté très "artificiel" (j'essaie de mesurer les mots, c'est un peu violent, sans doute, désolé). A la fin, on sait. En tout cas, pour ma part, je n'avais pas deviné avant la toute fin. Et bon, le final ne m'a pas heurté plus que ça. Je suis mitigé sur ce texte, qui est bien fait dans la forme, mais qui ne m'a pas emporté dans le fond.
C'est très subjectif, encore désolé.

Je termine mes lectures par ton texte, c'est de loin le plus étrange de tous. Néanmoins cette sorte de descente aux enfers au sein des différentes personnalités de ton personnage est superbement bien menée. Lors de ma lecture j'ai d'abord pensé à la "la danse du miroir" de Lois Mc Master Bujold (et j'adore cet auteur) puis aux Sabines de G de Maupassan. Une sorte de mariage entre les deux.
La psy est bien crédible et la jeune lycéenne aussi. Les deux font parfaitement monter la tension de cette nouvelle. Je suis toujours en train de me demander en revanche si J Marc est aussi une des personnalités ou un quidam juste victime de cette recherche du soi. L'insertion de cet épisode schizophrénique dans l'actualité, comme si l'actualité rendait la chose davantage possible est totalement crédible. Le style porte / délimite bien chaque personna ce qui donne du relief à ton histoire.
En revanche, tu sèmes trop d'indices qui mènent à deviner le fin mot de l'histoire trop tôt. C'est dommage mais c'est le seul reproche ce qui fait que dans l'ensemble j'ai passé un très bon moment de lecture.

Ah, bah moi, je suis entrée dedans des deux pieds dès le départ. Déjà, commencer avec l'actualité actuelle intrigue et donne envie de voir à quelle sauce tu vas nous l’assaisonner. Puis, il y a le premier mail avec, sur moi, un effet un peu perturbant. A quelques détails près, j'aurais pu l'écrire à propos de moi-même.
Bon, bin, j'étais ferrée et j'ai lu sans décrocher. Je dirais que je suis entrée dans l'histoire, ce qui fait que je n'ai pas réfléchi à ce que je lisais, aux tenants et aboutissants, à la chute. Du coup, cette chute, moi, je ne l'ai pas vue venir. Simplement parce que tu m'as empêchée de réfléchir. Cela-dit, je conçois que d'autres l'ont vue venir.
Bref, je crois qu'on aura compris que j'ai kiffé ma lecture. C'est dû aussi au fait que c'est le genre de thème qui m'a toujours interpellé.

Spoiler:

Ça explique donc, en partie, pourquoi ton récit me plaît tant. Mais à cela s'ajoute une belle écriture (j'aime beaucoup les reproductions de mails, de sms, les citations d'extraits de forum ou d'une conversation messenger). Pendant la première partie de ma lecture, je n'ai même pas songé à être attentive aux coquilles, puis j'en ai repéré l'une ou l'autre. Rien de dramatique, surtout des accords.
Au niveau du thème, je dirais que tu y es. Ce n'est pas tant le masque en tant qu'objet qui ouvre le texte qui est important, mais, un peu comme dans ma nouvelle, le masque métaphorique qui cache notre(nos) personnalité.

Un texte très original dans la forme et passablement intriguant.
Les premières lignes consacrées à la pandémie m'ont induit en erreur quant à la suite des événements.
Cependant, et même si tout cela est très bien écrit, le manque d'action et la démarche très "psychologisante" ont un peu tempéré mon enthousiasme initial à mi-parcours.
Je dois avouer n'avoir pas vu venir la fin. La scène avec les mystérieuses silhouettes m'a fait anticiper une conclusion surnaturelle à la Blair Witch ou à la Ring...  
Alors qu'on serait ici plus proche de certains vieux films italiens des années 70 se rattachant au genre du giallo et mettant en avant de belles jeunes femmes perturbées comme L'occhio nel labirinto de Mario Caiano ou le très beau Le Orme de Luigi Bazzoni (avec Florinda Bolkan ).
Pour conclure, une histoire intéressante qui a le mérite de sortir des sentiers battus.

Salut !
Un texte qui m'a embarqué dès le départ. C'est très bien écrit, fluide et bien rythmé. Rien à dire sur la forme, donc, du très bon boulot.
Je n'ai pas tout de suite compris la fin (j'ai dû relire les derniers paragraphes, mais ton texte n'est pas en cause), et je trouve qu'elle est bien amenée. c'est le 1er texte que je lis de toi, et j'ai passé un bon moment de lecture.
Good job !

Merci à tous pour vos retours.

Ca me fait très plaisir.

Un peu débordé en ce moment, je n'en oublie pas pour autant de lire vos textes. Je reviens vers vous très vite.

Joyeux réveillons à vous tous, et à l'année prochaine.

Salut, Edgar !

Je ne rajouterais rien de bien original à ce qui a déjà été dit, mais j'ai trouvé ton texte très plaisant à lire, aussi bien à travers la plume que les différents registres/formats utilisés (comme le disait Cath), qui permettent de casser un peu la linéarité d'une narration classique. Ca peut apparaître comme un détail pour certains, voire même un "gadget", mais en ce qui me concerne j'aime beaucoup ce genre de méthodes, qui contribuent à créer des ruptures intéressantes sur la forme (à une période, j'avais beaucoup expérimenté de ce côté-là et il faudrait d'ailleurs que je m'y remette, car je déteste l'idée de tourner en rond au niveau de la structure).
Enfin, cela ne serait qu'un détail si le fond ne suivait pas, mais au contraire ton récit est franchement bien mené et immersif, si bien que je n'ai pas pu le lâcher dès les 1eres lignes lues. Alors oui, l'intrigue (comme le thème) n'a rien de révolutionnaire, mais c'est très bien fait et tu arrives à maintenir l'attention tout du long, même si on devine plus ou moins où tu veux nous emmener. Mais cela ne m'a pas empêché d'être pris dès le début et de suivre avec grand plaisir jusqu'à découvrir le fin mot de l'histoire.

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Question thème, là aussi tu tapes dans le mille, même si j'avais peur que tu restes trop ancré dans le quotidien au début. Mais en fait, non, tu t'en sers simplement comme background pour aller au bout de ton idée de "masque social" et si cette approche a déjà été utilisée dans d'autres propositions de ce concours, tu te l'appropries ici d'une façon différente et pas moins intéressante.

Bref, un très bon texte encore une fois, qui explore d'autres zones ombreuses du masque que l'on porte tous à un moment donné et qui gagne des points aussi bien thématiquement que par ses qualités d'écriture. De la très belle ouvrage, à mon humble avis !

Je suis très proche de Catherine au niveau du ressenti. Je n'ai pas vu venir la chute, et celle-ci m'a paru limpide. Bref, j'ai été embarqué !

Parmi les choses que j'ai appréciées, il y a tout d'abord le style, très prenant. Il y a une vraie variété dans la forme : avec les descriptions, mails, dialogues, pensées internes, discussions via messagerie instantanée. Cela apporte une vraie richesse à la narration, et rend la lecture d'autant plus facile et plaisante. D'autant plus que ces choix se justifient totalement.

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Bref, j'aime ce genre de récits, qui fait la part belle à l'aspect psychologique.

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Une très belle prestation !