Le coin des alters

J'ai tout lu aussi, mais pas écouté les vidéos... Je verrais plus tard.
Que de travail sur toi, as-tu du faire !!! C'est vraiment impressionnant ! Respect

Merci Françoise, c'est gentil ! : )

Bon, j'ai encore deux alters qui me posent vraiment des problèmes, Scar avec sa colère (mais y a du mieux) et Timora avec ses crises d'angoisses. Ce sont des essences très difficile à maîtriser car leur unique sentiment est exacerbé et provoque de fait une dissociation qui les laisse seul au lead... Pendant ce temps-là je reste conscient et j'essaye de reprendre le contrôle, mais je dois me battre contre cette dissociation qui est comme un mur qui me tient à l'écart du lead.
C'est épuisant psychiquement, en général quand je reviens et que la crise est passée, je fais un gros dodo... xD

Et pour les vidéos, pas de souci, prends ton temps. ^ ^

L'inverse serait plus chiant, si on me disait "j'ai pas lu mais j'ai regardé toutes les vidéos : D !" ...


Maya : Oh oui, faites-lui le coup, qu'on rigole ! xD

Mr.K : Boss, je réquisitionne ce qui reste de la soirée pour un petit trouble obsessionnel, oki ? 8D



... Ouais, c'est bon ça, va y, fais péter le trouble obsessionnel ! xD

Mr.K : T'as vu la blonde qui décroche le téléphone... par toutes les succubes de l'enfer... ! 8D

... Celle qui est morte dans son lit avec du sang partout ? x)

Mr.K : Ouais, j'y suis allé un peu fort, je suis fou-fou, qu'est-ce que tu veux... 8D

Maya : Mais qu'il est con ! xD

Mr.K : Live to take the lead !!! 8D





... c'est dommage, tu vas dans l'autre direction, live to be the last ! : D

Maya : Coupez la poire en deux, vous serez dans la moyenne ! : D

... c'est trop ! -_-

Mr.K : C'est pas assez ! 8(

Maya : ...

Dodo ! -_-

Mr.K : Pas maintenant, j'ai pas fini ! 8(

Tu finiras demain ! -_-

Mr.K : Me casses pas les couilles, ou sinon... ! 8(

Ou sinon quoi ? -_-

Mr.K : ... ou sinon ça ! 8D





Maya : Omg, je vais me pisser dessus, arrête ça !!! xD

Mr.K : *tend son chapeau* Une petite pièce, chériiie ? 8D

Maya : Oh... *remonte sa robe à mi-cuisse et prend le billet dans sa jarretière* Voilà pour toi ! : D

Mr.K : C'est pas celui que je t'ai glissé ce matin ? 8D

Maya : ... si ! xD



...


Mr.K : Allez, boss, te suicide pas, c'est pas grave, je finirai demain ! 8D

... -_-'

Maya : xD

Merci pour ce passage du génial film L'étrange Noël de Monsieur Jack, une merveille !!!

Ah, c'est vrai que tu es une disciple de Tim Burton ! : D
Ses films m'ont toujours énormément parlé, je suis un petit Vincent, moi aussi... xD

Maya : *s'approche de Kirlian avec son lance arc-en-ciel* ... : D

... *branche son lance goudron*

Maya : *appelle les bisounours à la rescousse*

... *ouvre le Necronomicon et invoque Cthulhu*

Maya : Chouette, des tentacules ! : D


*referme le livre et se casse en soupirant*

Maya : J'ai gagné ! xD

Salutation !

Voici un deuxième article sur un multiple bien connu et qui est très apprécié de plusieurs alters chez nous.

Tout le monde le connaît pour être passé de noir à blanc via la chirurgie et, bizarrement, personne ne se pose vraiment la question de savoir pourquoi une telle extrémité.
Comme le dit très justement Kalcidian dans sa signature, quand on est riche on est pas fou, on est excentrique.

Je parle bien sûr de…



Préambule

A l’éveil, quand j’ai prit conscience de l’identité masculine de ma Tête, j’ai cherché à ressembler physiquement à ce que j’étais au dedans et il est fort probable que si j’avais été plein aux as, moi aussi, je me serais débarrassé fissa de cette poitrine qui m’insupporte et j’aurais fait tout ce qu’il était possible afin de me rapprocher au plus près de mon apparence intérieure.
La pauvreté ayant d’indéniables avantages, cela ne s’est pas fait et c’est très bien ainsi car je n’en suis plus à ce genre de considérations aujourd’hui.
Quand un alter décide de manière unilatérale de modifier l’apparence du corps, tous les autres alters en pâtissent et il suffit d’une permutation pour être plongé dans d’affreux remords face à l’irréversible (et c’est d’ailleurs visible chez énormément de gens qui ont changé de sexe, beaucoup le regrette amèrement quelques temps plus tard et donnent à leur entourage l’impression qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent et que ce sont des lubies… normal, il y a plusieurs avis sur la question… x) )  
Un multiple ne peut satisfaire tous ses colocataires en ce qui concerne l’apparence du corps, c’est impossible et il est préférable d’en faire son deuil au plus vite, ça évite, dans le pire des cas, une belle boucherie à grands coups de scalpel et de cocktails d’hormones… : D
Tout cela pour dire qu’il ne viendrait pas à l’esprit d’une personne non multiple de changer son apparence ou son sexe (à part par mimétisme d’idées prônées par des icônes atteinte de TDI, mais ça c’est un autre sujet), et encore moins de passer du fantasme à la réalité. Cela n’est important à ce point là que pour nous et Mickael Jackson n’échappe pas à la règle !


Je pense que tout le monde est plus ou moins averti de l’enfance horrible de Mickael et des traitements inhumains que lui a fait subir son vénal de père afin de faire de lui une star.
Quand son père l’approchait, le pauvre garçon en avait des nausées au point de vomir, point commun que certains de mes alters partagent avec lui.
Je ne rentrerai pas les détails, tout cela est accessible pour ceux que ça intéressent et google est votre ami ! : D

J’aurais énormément de chose à dire sur Mickael Jackson et ses œuvres, mais je vais me concentrer aujourd’hui sur l’une d’elles.






Pour ne pas vous submerger de clip que vous n’aurez pas le temps de regarder, comme je l’ai fait pour mon analyse de Mylène Farmer, je me contenterai de celui-ci.
Bon, la version longue fait 33 minutes, ce qui en revient a peut-près au même, en fait… (non, je ne me fiche pas du monde… xD).
Heureusement, il existe deux versions et je mets donc les deux liens, le court pour ceux qui veulent jeter un œil en accéléré ou se rafraîchir simplement la mémoire, et la longue pour les motivés.
Bien entendu, je vais baser mon analyse sur la version longue, bien plus riche d’éléments qui abondent dans mon sens ! : D

Version courte


Version longue



Si des fois vous pensiez qu’un artiste multiple créé pour son public, je suis désolé de vous dire qu’il ne fait que d’illustrer les dialogues qu’il a avec lui-même, et accessoirement de se faire des tunes avec… xD
Ce besoin de matérialiser est très intense, c’est comme une frénésie obsessionnelle de prendre corps dans la réalité extérieure afin de se regarder sois-même et, bien souvent, d’affronter les démons du passé.
Ce sont ces démons et leur modus operandi que nous allons analyser maintenant.


L’intro


Ce court-métrage s’ouvre sur une maison hantée qui se trouve, comme indiqué sur le portail, dans « un autre endroit », qui tranche directement avec « la vallée de la normalité » d’où viennent les alters, mené par leur chef.
Cet autre endroit est le domaine du Ventre où ont été précipité tous les traumas passés, ablation qui permet justement cette normalité, c’est le principe même de la dissociation.

Le chef est la Tête qui correspond à mon essence et je reconnais ce comportement très fermé et inconciliable qui était le mien à l’encontre de Mr.K (en même temps il n’a rien fait pour s’attirer ma sympathie, conformément à sa nature et son rôle dans notre système intérieur… x) ).
Il aura fallu un grand cœur comme celui d’Evy pour voir la souffrance derrière l’arrogance, et me pousser à le regarder autrement que comme la cause de tous nos problèmes.

Fait intéressant, si vous ne le saviez pas, c’est Mickaël Jackson qui joue également le rôle du chef du village. Cela constitue un élément supplémentaire qui va dans le sens d’un dialogue intérieur entre les deux alters de la Tête, celui qui a chuté (Mr.K) et celui qui est resté dans les hauteurs (Kirlian).

La première phrase qui sort de sa bouche quand il fait son entrée est une question : Vous avez eu peur ?
Bien évidement tous le monde a eu peur, tous sauf la Tête.
Tout leur affrontement à venir est basé sur la peur qu’il essaye de susciter afin de déstabiliser la Tête.
Pour ce faire, il va utiliser la mémoire traumatique qu’il déforme visuellement à sa convenance mais qui, sur le plan du ressenti, est conforme aux sentiments éprouvés lors des différents traumas.
Cette démesure dans le ressenti de l’enfant qui subit des violences ne peut être illustré qu’en grossissant exagérément le trait, car il n’existe rien dans la normalité qui soit à la hauteur de l’explosion d’émotion qu’il endure intérieurement.
La mémoire traumatique disais-je… Mr.K, tu nous fait un rapide topo ?

Mr.K : Mais avec joie ! 8D  *adopte la gestuelle d’un professeur à l’air docte sur le départ d’assommer son auditoire.

— Le traumatisme induit par la violence, l'agression et l'abus sexuel engendre un effet de sidération du psychisme qui va paralyser la victime, la rendre incapable de réagir de façon adaptée et empêcher le cortex cérébral de contrôler l’intensité de la réaction de stress et donc, le contrôle de sa production d’adrénaline et de cortisol. Ce stress extrême, véritable tempête émotionnelle, envahit alors la victime et parce qu’il représente un risque vital pour l’organisme par atteinte du cœur et du cerveau due à l’excès d’adrénaline et de cortisol, il déclenche les mécanismes neurobiologiques de sauvegarde qui ont pour tâche de faire disjoncter le circuit émotionnel et d’entraîner une anesthésie émotionnelle et physique en produisant des drogues dures, morphine et kétamine like. Le hic demeure en ce que cette disjonction isole la structure responsable des réponses sensorielles et émotionnelles de l’hippocampe. Ce dernier ne pouvant faire son travail d’encodage et de stockage de la mémoire sensorielle et émotionnelle des violences, elle reste donc piégée dans l’amygdale sans être traitée ni transformée en mémoire autobiographique. Elle va rester hors temps, non-consciente et à l’identique, susceptible d’envahir le champ de la conscience et de faire revivre la scène violente de façon hallucinatoire, comme une machine à remonter le temps. C’est cette mémoire, piégée dans l’amygdale et qui n’est pas devenue autobiographique, que l’on appelle la mémoire traumatique. La mémoire traumatique est au cœur de tous les troubles psycho-traumatiques et de nombreux troubles de la personnalité. Elle sera souvent responsable, non seulement de sentiments de terreur, de détresse, de mort imminente, de douleurs, de sensations inexplicables mais également de sentiments de honte, de culpabilité et d’estime de soi catastrophique qui seront alimentés, via la mémoire traumatique, par les paroles et la mise en scène de l’agresseur.

… c’est la définition clinique et froide ça, banane, c’est pas ce que je t’ai demandé ! -_-

Mr.K : Ben, y a le clip pour la matérialisation intérieure, moi je donne les bases ! 8D

Bref ! Suite de leur dialogue :

Le chef : Si eux ont eu peur, pas moi ! (normal, la Tête seule n’a peur de rien… x) )
Lui : Tant pis, je ferai mieux la prochaine fois (il fait ici allusion aux successions de vagues de la mémoire traumatique qui va crescendo jusqu’à rejoindre la réalité passée).
Le chef : Il n’y aura pas de prochaine fois ! (lol)
Lui : Vraiment ? Pas de prochaine fois ? Et pourquoi ?
Le chef : On ne veut pas de vous dans notre ville normal, avec des gens normaux, des enfants normaux. On ne veut pas d’histoire de fantôme ! (Traduction : notre vie actuelle et passée est normale, il n’y a rien qui justifie ta présence)
Lui : Vous ne croyez pas aux fantômes ? (fantômes = mémoire traumatique en provenance du passé, déconnectée de la réalité actuelle mais qui agit pourtant contre toute tentative de rationalisation de la Tête)

Là, plusieurs personnes présentes (différents alters de différentes parties Cœur/ Ventre) répondent qu’elles y croient, car elle ne sont pas aussi incrédules que la Tête.
Une mère (Josy chez nous) lui demande s’il n’a pas honte de faire ça, que les jeunes sont sensibles. En effet, les alters enfants d’un système multiple sont souvent hypersensibles, raison pour laquelle l’alter « Mr.K » du système déforme cette réalité pour la rendre abordable et très attrayante pour les alters enfants, et ça marche… x)
S’ensuit une scène très intéressante ou la mère donne une tape sur la tête de son fils et en reçoit aussitôt une à son tour, par une main invisible. Mickael illustre ici qu’il ne supporte pas la violence faite aux enfants, comme tout ceux qui l’on subit eux-même.

Le chef : Vous êtes bizarre. Vous êtes étrange. Je ne vous aime pas. Vous faites peur aux enfants. Vous vivez ici, tout seul.
Lui : Je ne suis pas seul (on y reviendra). Vous avez raison, j’aime faire peur aux gens. Ça m’amuse.

Mr.K : Et comment que c’est marrant ! 8D

… -_-’

Lui : Les enfants, vous n’aimez pas quand je fais mes… (mumuse avec nos traumas ? x) )
Les gosses acquiescent.
Le chef : Fini la rigolade ! Retournez au cirque, espèce de monstre ! Et rendez-vous service, ne nous forcez pas a devenir méchants ! (Mr.K : Je suis mort de trouille ! 8D) Parce qu’on le sera, s’il le faut !
Les autres alters ne veulent pas faire de mal et protestent contre la méthode radicale de la Tête, principalement parce qu’ils se chient dessus… xD
Lui : Vous essayez de me faire peur ? (cette menace est risible pour cet alter, puisqu’il a déjà vu le pire de notre réalité et la Tête n’est pas en mesure de l’inquiéter sur le terrain de la peur) Alors on va jouer à un jeu. Il y en a qui aime jouer ? (cet alter aime le jeu, c’est un mode de vie pour lui, il est le grand « parodieur » de la psyché). Hello ! *claque des mains* On va jouer ! (ici il se montre plus menaçant, plus inquiétant, mais les gosses continuent de le trouver cool, même si on voit clairement dans son regard qu’il est de travers… x) ). Le premier a avoir peur doit partir, D’accord ? (voici le deal, la partie de la Tête qui gagne sera le chef)
Le chef : Je ne joue pas avec les monstres ! (exactement ! xD)
Lui : Inutile d’être insultant…  
Les autres alters ont peur, ils ne veulent pas d’affrontement avec cet alter là car ils présentent déjà les traumas qui l’accompagnent et veulent partir. En gros, chacun chez soit.
Lui : *claque des doigts* (Mr.K aussi adore faire ça, c’est le symbole de sa maîtrise parfaite de son environnement qui répond promptement à sa vibration de (bad) leader)
Le chef : Vous partez, ou je m’occupe de vous ! (pas de compromis, cette tâche doit disparaître de son décorum… xD)
A nouveau les autres alters, apeurés comme des fillettes, refusent l’affrontement.

Lui : *ricane* Vous essayez de me faire peur ? Je n’ai pas le choix… je dois vous faire peur ! Regardez !
Là il fait des grimaces idiotes pour se foutre ouvertement de la Tête, comme ce blaireau sait si bien le faire, et évidement tout le monde se marre… x) (Mr.K : 8D)
Lui : Vous avez eu peur ?
Le chef : Vous avez entendu, petit monstre, partez ! (quel joli vœux pieu… x) )
Lui : Et ça, ça fait peur ? (là il arrête de faire l’andouille et montre un peu de ce dont il est capable en déformant son visage, ce qui provoque le sursaut et la panique de tout le monde présent.
A partir de là le rapport de force entre lui et le leader commence, et le rôle de ce dernier est de canaliser la peur de tous les autres, de rester le plus calme possible pour ne pas se faire envahir par la crise d’angoisse générale due à la vague traumatique.
Après avoir arraché la peau de son visage, il brise son crâne pour retrouver son apparence normale.

Mr.K : Un petit coup, pour s’ouvrir l’appétit, faut pas y aller trop vite, on a toute la nuit ! 8D
Maya : Monsieur est un gourmet ! xD

Les portes se referment violemment, il n’échapperont plus désormais à la suite de son programme, le prochain jeu traumatique dont il va se divertir à nos dépens.

Lui : Vous allez quelque part ? Hello ! C’est trop tard ! Vous êtes mes invités ! (Mr.K : mouhahaha ! 8D). A propos, vous savez que je ne suis pas seul ?

C’est parti ! Il appelle les fragments (des sortes de mini alters, à la conscience très réduite, qui ne contiennent le plus souvent qu’un seul traumas et qui sont des petites parties de la Tête, du Cœur et du Ventre qui ont été précipités dans les bas-fond de l’oubli par le système de l’amnésie).
Ces fragments sont sa famille, ses prisonniers si on peut dire (dans IT de Stephen King, multiple lui aussi (je ferais un article sur lui mais c’est un putain de gros morceau car son œuvre, produite par sa boucle traumatique, est considérable) Ça dit d’eux qu’ils flottent tous en bas).
Avec eux, il va créer ce jeu qui consiste a approcher toujours un peu plus de la réalité passée (oui, parce que si tout revenait d’un coup on en mourrait, très probablement… x) d’où le système fascinant de la psyché pour vider l’abcès progressivement, sans mettre notre vie en danger).
Les alters et fragments contenant les souvenirs traumatiques ont été rejeté dans le Ventre et, de cet abîme, ils crient leur réalité que les alters d’en haut (ceux qui ignorent tous des véritables traumas) ne veulent surtout pas entendre.

Lui : Voici ma famille ! (il avoue ici qu’il vit symboliquement en enfer, car ne l’approchent et l’entour que ceux qui sont comme lui, et dont il est la conscience de la somme, le leader des oubliés)
En gros, coucou, voici tout ce que tu ne ne voulais pas voir depuis tout ce temps… x)

Mr.K : Let’s go for the show ! 8D


Le plat de résistance

On retrouve cette mise à son diapason dans son autre clip « smooth criminal » (que j’analyserai une autre fois) et qui se retrouve dans nombre d’œuvre de multiple. L’exemple qui me vient en tête est la chanson « Soyez prêtes » de Scar dans le Roi Lion de Disney, où les hyènes désordonnées sont canalisées par sa vibration afin de viser la Tête.
Puisque j’en parle, je fais une rapide digression sur le « Mr.K » des multiples. Son degré de méchanceté et sa malveillance dépens de l’âme de la personne. En ce qui nous concerne, on est pas quelqu’un de fondamentalement mauvais dans notre ensemble, comme peuvent l’être certains multiples et, de ce fait, notre Mr.K n’a pas un mauvais fond et reconnaît mon autorité (après longue négociation x) ), ce qui a permis son intégration dans notre famille intérieure et la fin de sa participation à notre boucle traumatique.

Mr.K : Peut-être… on n’est sûr de rien… 8D

Bref… pour en revenir à Michael et son clip, la chanson démarre et tous les alters assistent passivement à la scène. Au programme, danse sur fond de bruits qui sont comme des coups de fouet et qui, perso, m’évoque la violence de sa formation et les cris qui vont avec… x)
Pour Michael, il s’agit de sa réalité passée, des traitements de son père brutal et exigeant qui le pousse à l’excellence, machine, marionnette alignée à la perfection sur la vibration afin d’éviter la raclée… x)

Les alters enfants apprécient le spectacle parce qu’ils ne perçoivent pas la dimension traumatique de ce qui se joue sous leur yeux. La Tête, quant à elle, s’efforce de rester droite et ferme face à ce qu’elle perçoit très clairement comme étant l’essence de sa destruction. Ainsi son « Mr.K » danse-t-il avec tous ses petits fragments de sévices qui parodient eux-mêmes leur calvaire… n’est-ce pas merveilleux ? : D

Maya :  ... xD

Ta gueule ! -_-

Maya : Mééé, je suis d’accord avec toi mais tu me fais marrer… xD

Bon, les fragments se donnent en spectacle, défiant les lois de la physique comme c’est de coutume dans les bas-fond du monde intérieur où tout est sans dessus dessous (opposé à l’ordre prôné par la Tête qui est présentement consternée… xD), le tout entrecoupé d’éclair qui sont une symbolique, comme l’expliquait Mr.K plus haut, de la disjonction (je le démontrerai à force d’analyse, car je ne compte plus le nombre de film, clip et autres qui se terminent par une électrocution du grand méchant, l’électricité étant propre au système nerveux, l’essence de la puissance Tête).
Vient ensuite ce moment où les fragments marchent sur les murs pour se retrouver au plafond, la tête en bas.
Alors, chez nous il y a une notion très forte, c’est celle de l’homme à l’envers que j’évoque à plusieurs reprise dans Interius, et qui est une façon de décrire le configuration de Mr.K. Tout à l’opposé de moi, il se tient la tête en bas et c’est ce qui est représenté dans le clip.
La notion de « monde inversé » est une symbolique puissante chez les multiples et c’est un sujet à part entière que je ne développerai pas maintenant par manque de temps.
Toujours est-il qu’après un échange de regards intense entre le « Mr.K » et le chef, Mickael claque des doigts et les fragments se mettent en position christique, ce qui donne, placé à l’envers qu’ils se trouvent, des croix renversées, symbole très prisé des satanistes, avant de se retourner pour se mettre à l’endroit.
Le message adressé à sa Tête est très fort. Il utilise ici la crucifixion, symbole par excellence du supplice.
Une Tête qui contemple ce spectacle se dit forcément que ce connard se fout de sa gueule en sous-entendant qu’il fera aimer le monde inversé comme étant celui qui est à l’endroit. Du moins moi c’est ce que je vois… x)
Evy quand à elle me dit qu’il veut en réalité lui dire qu’il est un supplicié, lui aussi, et que si je regarde autrement, il me fait l’aveu, avec toute l’arrogance épidermique qui le caractérise, de la symétrie de nos existences, comme mon reflet dans un miroir ou tout est inversé.
J’avoue être bien incapable de trancher définitivement sur cette question, mais ça fait un moment déjà que j’ai décidé de suivre Evy dans la beauté absolue de sa logique du pardon et je ne suis pas mécontent du résultat, du moins jusqu’à présent… x) (oui je sais, j’ai l’air d’un dingue, heureusement que j’en ai rien à foutre ! : D)
Maya : xD !!!

Pour en revenir au clip, la Tête de Mickael, elle, n’est pas convaincue et vomi ce qui lui apparaît comme une tentative de plus de la narguer dans la conquête du lead (ce qui reste pertinent malgré tout et mon rôle consiste également à ne pas laisser la bonté naïve et sans bornes d’Evy faire entrer tous les connards dans mon bastion… x) ).

S’ensuit une séquence où Mickael s’arrache la peau pour nous faire un petit spitch en mode squelette, symbole de la mort vers laquelle il court à grandes enjambées s’il continue de refuser un minimum d’ordonnancement. Nous avons bien deux puissances antinomiques, chacune retranchée dans son fonctionnement propre et refusant de céder du terrain.
La Tête est ébranlée, contemplant sa propre mort incarnée par cet alter qui l’attire maintenant vers lui.
Les fragments se déchaînent, se communiquent à la Tête avec tous les sentiments de peur intense liées au traumas. Il résiste tant bien que mal, prostré dans la paralysie face à ce qu’il ne peut qu’endurer en s’efforçant de ne pas s’écrouler. Les autres alters restent derrière lui (bizarrement plus personne ne rit x) ) et on sent bien que leur chef est le dernier rempart qui les protège encore de la déferlante de la mémoire traumatique qui s’acharne à le faire tomber.
La Tête ayant tenu bon, les fragments qui s’étaient fait tous vilains pas beaux tombent comme raide mort, avant de repartir de plus bel dans le spectacle bon enfant de départ. Il s’agit d’une petite pause comme on en vit dans ces moment-là, où l’on croit que c’est fini… mais en fait non… xD
La Tête est emportée, cernée par les fragments qui lui communiquent leurs sentiments et le tout chapeauté par le chef d’orchestre qui se tient toujours à l’écart pour l’instant.
Quand il claque finalement des doigts, tout s’arrête et on passe ensuite à l’apogée de la vague traumatique, cet instant où le singe de notre bourreau va prendre ses traits pour approcher la Tête de l’image du responsable. Il prend ainsi l’apparence d’un géant qui le surplombe, comme un adulte qui se penche sur un enfant et lui dit :

Lui : Et maintenant, vous avez peur ?

La Tête est alors comme un petit enfant face à l’image qu’il a de son père, le diable en personne… x) Alors oui, bordel, ça fout les jetons mais je t’emmerde, et d’une force !… x)

Maya : *lui fait un petit massage de la boite crânienne* Lààà, Kirlian, c’est fini, caaalme-toi… xD

*fait un croche patte à Maya et l’envoie dans le décor* Non, ce n’est pas fini et ce ne sera jamais fini ! x)

Maya : *lui jette Evy dans les bras et le regarde se dégonfler comme une baudruche* … xD

… merci bien ! -_-
Evy : *câlin*

Oui, faut pas croire mais quand j’écris ce genre d’article, on passe par toutes les couleurs de nos émotions et c’est très éprouvant pour nous… x)
Pour en revenir au clip, son Mr.K, paré des attributs de son paternel, entre en lui à la manière d’une possession.
C’est la dernière étape et la plus insupportable pour moi, celle où l’on sent que ce mal nous habite et nous change pour nous faire devenir ce qu’on déteste par dessus tout.
C’est ce moment où Mr.K est à ce point proche de prendre le lead et le contrôle sur moi, que j’éprouve ses émotions comme si elles étaient les miennes… x)
A l’extérieur, il est aux commandes et mon comportement habituel, celui que connaissent mes proches, se calque sur le sien pour me faire goûter à sa folie mégalomane…
Au début c’est extrêmement désagréable, car il n’y a plus atroce pour une Tête que de sentir que le contrôle lui échappe, mais plus il monte, plus je prends mon pied car je deviens lui… x)
Dans le clip, c’est symbolisé par la danse du chef qui se comporte comme son Mr.K, jusqu’à ce qu’elle use de son autorité, dans un élan de volonté, pour dire stop.
Bien entendu, ce petit con n’en reste pas là…
Son bras lui transperce alors le ventre d’où il s’agite (notez la localisation x) ) pour lui tendre un miroir.
Il le force à le regarder et affirme par la même qu’il est une partie de lui et qu’il est vain de nier l’évidence, celle que cette merde est en moi, que je le veuille ou pas… x)

Lui (au contrôle du corps) : Qui fait peur maintenant ? Qui est tordu maintenant ? Petit monstre, phénomène de cirque ! Qui fait peur ? Qui est bizarre maintenant ?

On touche ici au cœur de sa rancune envers celui qui doit être le leader, celle du déni de son appartenance à un seul et même être et de fait, la cause du prolongement de la dissociation.
Cette tâche accomplie, la Tête lâche le miroir qui se brise à ses pieds et elle redevient elle-même, complètement vidée par ce rapport de force.
Les autres alters restent toujours passifs, et de toute manière ils ne peuvent rien faire, c’est un combat de leader, une Tête contre elle-même.

Son Mr.K se tient face à lui avec son air hautain et fait la révérence. Le spectacle (la vague traumatique) est terminé !

Là il lui pose la question : Vous voulez toujours que je parte ?
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la Tête doit faire un choix. Soit elle le reconnaît comme étant une partie de lui qui doit trouver sa juste place, soit elle le refuse et repart dans sa boucle traumatique qui reviendra plus tard, lors d’une prochaine vague.
Dans le clip, sa Tête n’est visiblement pas prête pour cela et persiste dans son refus de composer avec lui, comme je l’ai fait de nombreuses fois par le passé.
Les autres alters, surtout les parties du Cœur (c’est à dire les enfants) ne sont pas d’accord avec ce choix, tout comme Evy ne pouvait supporter qu’il soit rejeté (d’ailleurs ce moment est très douloureux pour Evy qui ne peut pas se retenir de pleurer pour lui).

Le chef : Bon débarras !
Alors oui, ça paraît très injuste présenté comme cela, mais n’oubliez pas que les traumas contenu dans cet alter peuvent potentiellement nous détruire. Pour la Tête coupée de son Cœur, la logique est simple, on détruit la menace de destruction… xD
S’il faut bien évidement se mettre à la place de son Mr.K, il faut le faire également pour la Tête au stade du processus où elle en est… merci d’avance… x)

Lui : Alors je m’en vais…

Il se laisse tomber et se met lui-même en poussière sur le sol, ce qui horrifie tous les autres qui semblent en souffrir et avoir pitié de lui.
Le chef ordonne à tout le monde de partir, pour retourner à la normalité de leur existence mais quand la porte s’ouvre, un visage démesuré se trouve derrière.

Mr.K : Hellooooo ! 8D

Il s’agit d’un avant-goût de la prochaine vague traumatique qui sera plus forte que la précédente, car cela va toujours crescendo, c’est le principe… x)
A ce stade, la Tête n’est pas prête pour cela et s’enfuit, ce qui correspond à cette période juste après une vague traumatique, où la Tête est aux abonnés absents et qu’il ne reste, pour un temps, que le Cœur et le Ventre pour ce retour à la normalité.

Ce clip à été réalisé par son Mr.K et de fait, il présente la Tête comme un despote implacable et la tourne allégrement en ridicule. Je passe sur son insolence, elle est propre à sa nature, en revanche je ne tolère pas que cette image négative de la Tête soit retenue comme étant la réalité.
J’attire donc votre attention sur la manière dont son Mr.K s’adresse aux autres alters en état de choc à la fin du clip, et où il est évident qu’il les prends pour des ânes qui n’ont vocation qu’à le complimenter sur sa petite performance.

Le problème réside à mon sens dans le mimétisme de cette essence par le Cœur qui en est perverti.
Si j’accepte qu’il fasse partie de nous, il est en revanche hors de question qu’il soit une figure emblématique et un exemple à suivre.
On peut rire et jouer à se faire peur, mais ce ne doit pas être un mode de vie.
Pour résumer, cette essence ne doit pas régner et n’être utilisée qu’à des moments appropriés, toujours chapeautée par la Tête qui est la garante des limites à ne pas dépasser pour le bien de tous, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Il faut bien comprendre que si cette essence est prédominante, vous vous retrouvez en face d’un sociopathe déjanté qui ne fera que de jouer avec vous, que vous trouviez ça drôle ou non, comme le faisait notre père avec nous… x)

Mr.K : Vous voulez jouer avec moi ? 8D


Le texte



Ce paragraphe parle des traumas passés et qui composent son monde. Sa famille, comme dit plus haut, n’est constituée que des souvenirs que l’on a rejeté pour continuer à vivre. Il la défend bien sûr farouchement, tout comme je défends la mienne et ce qui est intéressant avec ce texte, c’est qu’il peut être aussi bien dit par son Mr.K que par sa Tête, vu qu’on se reproche globalement la même chose mais de notre point de vue propre. Nous nous menaçons de fait de nous détruire mutuellement par ce paradoxe de nos deux visions totalement opposées.
Pourtant nous avons tous les deux raisons car nous existons tous les deux et le problème venait du fait que je refusais de le laisser exister, niant par la même les tortures qui ont fait de lui, et de nous, ce que nous sommes.
On ne détruit pas une partie de l’âme, on la maîtrise, on la guérit, on la transcende, sinon ça fait comme dans Goldorak. A chaque épisode un nouveau Golgoth est envoyé au point où, rapidement, on se dit que le grand Stratéguerre doit être un peu débile pour les gaspiller comme ça, au compte goutte, au lieu de tous lui balancer sur la tronche d’un coup et de gagner les doigts dans le nez… En fait non, il s’agit simplement de la boucle traumatique et tant qu’on n’en sort pas, ça revient inlassablement sous d’autres formes pour nous casser les noix… x)


Vous aurez compris la logique, on est toujours sur la mémoire traumatique qui s’invite dans le présent. Rien ne justifie dans ce présent que l’on éprouve de la peur et pourtant, le multiple est plongé la tête la première dans son passé traumatique et en subit les effets intérieurement, ce qui laisse bien souvent ses proches dans l’incompréhension des émotions et des comportements qu’il adopte, le temps que durera la vague.


Son bébé c’est son Cœur d’enfant, Evy chez nous, et c’est pour la protéger elle qu’il a été créé à l’origine. Le souci c’est que comme cette essence est folle par nature, coupée de la Tête qui ordonnance, elle se retrouve bien souvent à reproduire sur son propre Cœur (dans le monde intérieur je veux dire), ce que lui faisait le bourreau, son père. Ainsi ce protecteur, calibré à l’origine pour faire face au bourreau, se retrouve le prisonnier de son propre rôle. Le Cœur y participe inconsciemment car il est l’image du père qu’il aime, qui lui est familier, malgré qu’il en souffre profondément…  Là est la tragédie d’un multiple… x)
Le remède ? Une Tête consciente des enjeux et des mécanismes de sa psyché, et qui garde chaque essence à sa place d’origine en évitant autant que possible tout débordement. Moi donc…
C’est fastidieux et bien souvent j’ai envie de crever… xD


Il parle ici du sentiment de trahison que l’on ressent mutuellement l’un envers l’autre.


Toi même ! -_-
Mr.K : C’est celui qui le dit qu’il l’est ! 8D
Maya : xD !


Parcelle d’esprit… comprendre « morceau de Tête incomplète ».


Alors, sans aller jusque de la jalousie, c’est vrai que lui et moi nous envions mutuellement pour nos capacités propres. Nous avons joué à ce jeu là très longtemps, lui et moi, en nous disputant Evy, mais au bout d’un moment il faut bien finir par admettre que nous sommes la même personne et que cette « jalousie » mutuelle est profondément ridicule… x)
Cette partie de la Tête qu’est Mr.K est logiquement faite pour faire rire les enfants.

Mr.K : Et séduire les demoiselles ! 8D

Oui aussi, mais c’est un autre sujet… x) C’est une essence de l’âme qui doit être utilisée à l’origine pour le rire, quand la Tête cesse d’être sérieuse et enfreint ses propres règles pour mettre la logique sans dessus-dessous. Mais ce ne doit être que temporaire, car sinon, très vite, plus rien ne tient debout et c’est le grand bordel, non viable sur le long terme.
Le souci chez un multiple, c’est que cette essence est compartimentée et , fidèle à sa nature, elle cherche à prendre le lead et à le garder pour faire de notre vie un cirque infernal où, bien souvent, il s’amuse totalement à nos dépens. De plus, son univers est gorgé de nos traumas, ce qui en fait à mes yeux le digne fils de son débile de père… x)
Pourtant il est vrai, et cela est un mystère pour moi, que Mr.K s’attire très souvent la sympathie des gens, alors qu’il se conduit objectivement comme un trou du cul… x)

Mr.K : Jaloux ! 8D

Argument de gonzesses… -_-

Voilà pour cette analyse, j’en ai fini.
Alors vous n’êtes pas obligé de me croire, loin que vous êtes des affres des traumas violents, mais c’est bien ainsi que se passe une vague de la mémoire traumatique et si je devais moi-même l’illustrer, tout en gardant une certaine distance pour ne pas me faire happer par notre réalité (oui parce que, aussi bizarre que ça puisse paraître, il est manifestement plus enviable pour un enfant d’être tourmenté par un monstre hideux sortit tout droit des enfers, plutôt que de regarder en face les images de son père qui le torture… x) ), je ferais certainement quelque chose dans ce goût-là pour dire de m’approcher véritablement de ce qu’on a pu ressentir… x)

Et enfin, pour terminer, je dédie cet article à Mickael qu’Evy aime tendrement (malgré le mal qu’il a certainement fait dans la fascination que peut avoir un multiple pour la pureté de l’enfance, un point que je n’ai pas développé ici parce que Scar le vomi… x) ), non pas pour ses chansons et son déhanché à la manière d’une midinette amourachée, mais bien pour ce qu’elle perçoit et que peu de personnes semblent voir, la souffrance et les cris d’une âme mise en morceau par celui qui aurait dû l’aimer et qui, au lieu de ça, l’a plongé dans l’enfer et les cauchemars de sa psyché.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine fois ! : )

Merci à toi de nous montrer ces aspects d'artistes qui ont dû subir des violences terribles... J'étais au courant pour l'enfance épouvantable (le calvaire) que lui a fait vivre son père. Pour le reste, je ne soupçonnais pas tout ça ! Tu développes très bien ton propos et tes convictions sur ce personnage qu'il joue dans ses shows et ça me paraît crédible. Ton travail est vraiment énorme
Bel éclairage sur l'enfance meurtrie, souillée par des adultes inconscients (car si conscient, c'est encore pire)

Je te remercie de tout cœur, Françoise, ça nous touche énormément que tu nous suive et commente ce travail, c'est très précieux pour nous !
La plupart des gens préfèrent se dire que je vois ce que j'ai envie de voir et se détournent de cette réalité là (ce que je peux comprendre, on s'en est détourné nous-même par la dissociation... xD).
On ne fait pas ça pour gagner de l'argent ou se faire remarquer, nous sommes simplement touché par le chant des multiples qui retentit dans le monde entier et on désir que les gens "normaux" en prennent conscience, car aussi belles et profondes que puissent être leurs œuvres, elles sont nées dans l'horreur et l'envers du décor n'est pas joli à voir...

La question de la conscience des bourreaux dans ce qu'ils font est intéressante et pour y répondre rapidement, je dirais que ça dépens des cas puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Honnêtement, je pense que certains savent très bien ce qu'ils font car les bourreaux sont souvent multiples, eux aussi, et donc ils sont potentiellement capable de voir ce que je vois et d'en tirer les conclusions qui s'imposent.
Un multiple sans scrupule, dominé par son Mr.K, peut très bien agir en conscience pour "fabriquer" un multiple et en tirer profit, surtout quand on voit le talent qu'ils peuvent avoir.
Il faut également savoir que ce fléau est très souvent transgénérationnel, c'est à dire qu'a un moment de la lignée (et ça peut remonté trèèèès loin), un multiple est créé et s'il enfante lui-même, il peut reproduire ses propres traumas sur ses gosses s'il n'exerce aucun contrôle sur lui-même et qu'il ne fait pas le choix du bien.
En ce qui me concerne, je sais que du côté maternelle ça remonte au moins jusqu'à ma grand-mère, et du côté de mon père c'est inceste à gogo... x)
Les générations qui y succèdent sont calibrées pour dissocier facilement, c'est une adaptation de la psyché pour augmenter les chances de survie dans un milieu hostile... x)
Donc voilà, c'est bien évidement du cas par cas, comme dans tout, il y a des multiples qui sont des pourritures sur pattes, et d'autres qui sont resté très attaché à la notion de justice et de défense des faibles.
La clef est souvent la relation qu'à la Tête avec son Cœur. Dans mon cas, Evy est ce que j'ai de plus précieux et je refuse de la tuer (la pousser à se rétracter jusqu'à devenir minuscule) en commentant des actes qui l'horrifient. Je veux être une bonne âme, capable d'aimer car sans ça, la vie n'a pas de sens, quelque soit l'intensité des jouissances... x)

Encore merci à toi, ton commentaire à lui seul justifie les heures qu'on a passé à l'écrire ! : )

Bonjour Mnémosyne,
Ce dont tu révèles me parle car ma fille (à l'âge de 14 ans et demi) a subi un viol à la sortie de son collège par un jeune scolarisé lui aussi dans ce collège (il avait 15 ans), qu'elle ne connaissait pas, mais il était en foyer ouvert à cause de maltraitances qu'il avait subies enfant (séparé de sa famille à cause de ça, mais lui aussi était violent, menaçant les autres enfants plus jeunes du foyer, les étouffant sous des oreillers et essayant de les violer...) On l'a su pendant le procès (c'est long à raconter ; il a fallu 2 ans entre l'agression et le procès qui a tout remis en lumière et là, ma fille s'est effondrée car jusque là elle compensait en travaillant dur, en se focalisant sur le sport à haute dose... Elle refusait d'aller voir un psy, se croyant assez forte pour continuer sa vie comme avant   Elle avait été menacée par ce type qui tenait un couteau, etc... Il la crèverait si elle disait quoique ce soit et en effet, elle n'a rien dit sauf qu'elle avait perdu son portable au milieu de cabanes de SDF, un endroit en friche près de chez nous et de ses grands-parents chez qui elle allait manger tous les midis (je restais manger dans mon école - de toute façon j'étais loin de son collège, une demi-heure en voiture et je faisais des cantines) ; mon mari travaillant à la Poste ne rentrait que vers 14 h ou plus tard - pas possible d'aller la chercher le midi. C'est ce qui a fait connaître la raison de l'absence du jeune agresseur en question au réfectoire ce midi là au centre car un éduc trouvait anormal qu'un autre jeune ait un portable avec nos numéros de tél (il nous avait appelé : on a un portable ici et on comprend pas, je vous le rapporte). Il a expliqué que ce jeune avait acheté le portable à l'agresseur de ma fille... et demandé pourquoi ce dernier l'avait entre les mains, etc. Du coup Laurie, ma fille a dû voir le directeur du centre - qui souhaitait se débarrasser de ce jeune à problèmes trop graves pour rester en centre ouvert - raconter son agression", porter plainte... puis on été à la Police... Mais elle n'a pas tout dit à son avocate (c'est sa sœur aînée - qui a 10 ans de plus que Laurie - qui a eu les confidences et qui a ensuite, après le procès et l'indemnisation de Conseil régional, inciter à ajouter cette mention "viol" à la conclusion du procès (mais ce n'était plus possible).
Tout ça pour dire que les conséquences d'un seul acte de violence sur une pré-ado a été terrible : boulimie en particulier ; déscolarisation...
Heureusement, elle s'en est sortie aujourd'hui et même d'une manière incroyable ; en allant comme jeune fille au pair aux USA elle a étudié des pratiques de yoga et méditation qui l'ont transformée.
Je me demandais si tu as essayé les méditations de guérison sur les mémoires traumatiques générationnelles qui pourraient nettoyer tous les traumas passés ? Je sais que ton histoire est autrement plus traumatisante qu'un simple viol par un inconnu...
Ici un lien vers l'une de ces méditations, au cas où :

https://youtu.be/snlZ9WTJiI4

Libération des mémoires anciennes :
https://youtu.be/woOhMTK37FQ

Bonjour Françoise,

Je suis vraiment, sincèrement désolé pour ta fille, c'est horrible, autant pour elle que pour vous...
Je te remercie pour cette confession car je me doute que de l'évoquer n'a pas du être facile pour toi, en plus de brasser ce genre de souvenir qu'on préfère bien souvent oublier... : (

Je compatis également pour le procès, je sais que ce genre de procédure est extrêmement pénible pour la victime et les proches qui en prennent souvent plein la tronche pour très peu de résultat...
Un procès, en ce qui nous concerne, nous fera plus de mal que de bien.
*tousse* mon père est un haut placé *tousse* ... x)
Evy va très mal le vivre et, au final, on n'obtiendra pas ce qu'on désir réellement, la prise de conscience de nos bourreaux du mal qu'ils ont fait, et leur repentir sincère... x)
Qu'a cela ne tienne, je crois en la Justice immanente et j'ai fait mon deuil de l'obtenir dans cette vie.
Il y a deux ans, j'ai lu le livre d'une femme qui a vécu à peut près la même chose que moi avec son père et un passage en particulier m'avait marqué. Elle avait écrit une lettre à son père où elle lui disait combien elle souffre de ce qu'il lui a fait (lui continuait de nier en bloc et le reste de sa famille avec, elle était seule contre tous... x) ), à quel point elle l'aimait et qu'elle désirait lui pardonner, s'il voulait bien reconnaître les faits entre quatre yeux.
Le lendemain de recevoir cette lettre, son père a eu un malaise cardiaque et a failli en mourir.
Ce que je vois ici c'est que le Cœur atrophié de ce père a été atteint par la souffrance de sa fille et que ça a failli le tuer.
Bien évidement il a redissocié derrière et à redoublé d'agressivité dans sa défense... x)
Là où je veux en venir, c'est que je n'obtiendrai pas le repentir de mon père, car pour cela il faudrait qu'il regarde en face ce qu'il a fait, avec son Cœur qui ne survivrait pas à cette atrocité... L'instinct de survie étant bien souvent plus fort que le reste, c'est peine perdue... x)

Ce que tu me décris de ce garçon me semble bien être la reproduction de ses propres traumas, en effet... tin, ce genre d'histoire est triste à pleurer, on dirait une maladie contagieuse qui se répand et touche d'autres innocents... x)
De ce que j'ai observé, c'est plus compliqué pour un homme multiple de se contrôler car ses appétits sexuels sont bien plus grand et, de surcroît, ils sont plus dominateurs.
Je ne veux pas faire de généralité, je suis dans une approche du cas par cas, mais le principe masculin est par essence conquérant, là où le principe féminin est globalement passif (tout cela dépens bien sûr du dosage Tête/Cœur/Ventre de son âme).
Ce n'est pas une mauvaise chose en soit, ce sont les couleurs de l'humain qui peuvent être très belles et infiniment riches, à partir du moment où l'on sait se contrôler... x)

Ça me fait toujours penser à l'anime Claymore, où il est question d'utiliser des femmes, uniquement, pour une greffe de partie démoniaque car elles résistent mieux à ce sentiment grisant d'excitation intense que procure ce pouvoir, et gardent plus facilement le contrôle.
Si j'ai pu rager d'être dans un corps de femme par le passé, avec le recule j'en suis bien content. Mr.K dans un corps masculin... je ne suis pas certain que je le maîtriserai aussi bien... x)
Comme me le dit souvent Zér0, "vous êtes les parties masculines d'une âme féminine" et même si ça a tendance à me faire royalement chier puisque, individuellement, je ne me sens pas féminine pour deux ronds, c'est indéniablement un avantage pour un multiple... x)

Je suis content d'entendre que ta fille s'en est sortie, malgré toutes les épreuves intérieures qu'elle a du traversé.
Un viol reste un viol et vaincre cette culpabilité écrasante, c'est un véritable tour de force, tu peux être fière d'elle ! : )

Merci beaucoup pour les liens, ça nous touche beaucoup, en particulier Evy qui te voit comme une gentille maman maintenant... xD
Je vais regarder tout cela car c'est vrai que j'ai encore pas mal de soucis auxquels je ne trouve pas vraiment d'autres solutions que d'attendre que ça passe... x)
Je reste tout de même persuadé que la spiritualité est très efficace pour ce genre de problème, et en ce qui nous concerne, on prie beaucoup, ce qui est une forme de méditation et un dialogue avec le monde subtil qui est source de grand réconfort.
Je sais que ça peut paraître bizarre comme logique, mais force est de constater qu'on devient plus fort et plus conscient à chaque nouvelle fois qu'on s'écroule et qu'on se relève, du coup on redoute d'être soulagé de notre fardeau autrement que par le processus naturel de la psyché qui, certes, est pénible et écrasant quand ça se déchaîne mais qui, avec le recule, donne d'excellents fruits...
C'est une question à part entière sur laquelle je planche régulièrement pour essayer de trouver la meilleure option. Avec notre vécu, je ne peux nier les bienfaits de la souffrance sur l'âme qui développe des qualités d'empathie hors normes, ainsi qu'une vision du monde qui serait bien utile pour le bien commun.
Toi-même tu es sensible à ce que l'on dit parce que tu as vécu, à travers la triste histoire de ta fille, un écho de la nôtre, ce qui te donne cette empathie qui permet une certaine connexion entre nous (et on en est très heureux : ) ).
Pour reprendre les termes chers à Evy, on veut porter notre Croix jusqu'au bout et se transcender. On est déjà aller si loin sur ce chemin sans perdre l'espoir que ce n'est pas vain, autant aller jusqu'au bout maintenant... x)

Maya : Kirlian, tu vas perdre tout le monde là... xD

Oui je sais, ça fait partie du programme... x)
Bref, une vie hautement absolue, c'est ce qui nous va le mieux de toute manière, on ne sera plus jamais normal avec notre passé... x)

Encore merci à toi, ta gentillesse a illuminé notre journée ! : )

Evy : ... merci...

C'est vrai que ces années là furent difficiles à vivre... Tu as raison de privilégier le cœur. Ma fille agit selon ce principe : l'amour inconditionnel qui sauve des émotions négatives, qui la sauve en tous cas. Elle m'a dit récemment, alors qu'on se promenait avec sa future belle-maman américaine et son chéri, à l'endroit de son agression (13 ans après, donc, c'est à présent un éco-quartier avec nature préservée, jardins partagés, aire de repos pour pique-nique, chemins reliant plusieurs rues et quartiers, presque paradisiaque) que c'est exactement ainsi qu'elle l'avait vu dans sa tête lorsqu'elle y superposait une image positive... Elle n'y était pas allée depuis, évidemment cela la remuait trop, mais là, elle était sereine, apaisée. Je suis trop fière d'elle, ça c'est sûr ^^ Surtout qu'elle a repris des études et a réussi son Master 2 de psycho clinique en thérapie comportementale et cognitive souhaitant se tourner vers les cas de morbidité alimentaire qu'elle aimerait soigner par le yoga et méditation + traitement rapide habituel (dont je ne me rappelle plus le nom).
Chouettes articles que tu nous fait partager qui m'apprennent beaucoup.
Bon courage !!!

c'est à présent un éco-quartier avec nature préservée, jardins partagés, aire de repos pour pique-nique, chemins reliant plusieurs rues et quartiers, presque paradisiaque) que c'est exactement ainsi qu'elle l'avait vu dans sa tête lorsqu'elle y superposait une image positive...

C'est génial, j'adore ce genre de récit, c'est limite surnaturel, un peu comme si on pouvait créer une réalité à partir de nos pensées ! : D

en thérapie comportementale et cognitive souhaitant se tourner vers les cas de morbidité alimentaire

C'est la bonne démarche, aider les autres avec cette volonté de guérir et sa propre expérience, par l'empathie qu'elle a suscité ! : )

Bon courage !!!

Merci ^ ^
Ça va aller, après tout ça je crois qu'on est increvable... xD

Maya : C'est pas de bol pour un suicidaire... xD

... je suis pas suicidaire ! -_-

Mr.K : Bon boss, maintenant qu'on a loué l'amour et les petits oiseaux, je peux faire un truc bien dégueulasse pour rétablir l'équilibre cosmique ? 8D

... ça dépens quoi... x)

Mr.K : Un extrait du tome 2, ça conclura ton article puisqu'il s'agit de l'une de nos vagues traumatiques ! 8D

... oké, mais pas le passage avec Evy x)

Mr.K : Héhéhéhéhé ! 8D








L’infect chef d’orchestre de ce flot d’abomination qui martelait notre être enclencha une fois encore le micro qui me permit d’entendre les hurlements de mon Cœur. Entrecoupés qu’ils étaient par l’intensité d’un sanglot convulsif à bout de souffle, je perçus alors sa voix expirer les syllabes d’un nom qu’elle répétait en boucle.

— Kirlian… Kirlian… gémissait-elle intolérablement pour m’appeler à l’aide en l’abîme où sa douceur se faisait martyriser.
Mon impuissance à l’arracher à cette réalité me fit tomber à genoux et courber l’échine jusqu’à ce que mes avant-bras crispés se posent lourdement à même le sol.
Enrayant la discontinuité de l’infernal chaos qui ravageait mon esprit, je crus tout à coup la revoir en cet instant où elle avait régressé en un petit amas de chair recroquevillé dans le déluge de ses larmes. Cet instant où je pris pour toujours le cryptonyme décerné par l’élan de son amour vulnérable à mon égard.
Récusant de toutes mes forces la prolongation de ses tortures, il m’était impossible de la laisser en subir davantage les ravages sans en sombrer moi-même dans la folie le plus noire.
Mon front se pressa alors tout contre la pierre gelée et je propulsai un unique et interminable cri de rage qui contenait en lui toute la répulsion de ma pathétique impuissance.
A cet instant, une vive pulsation en ma poitrine précéda un fulgurant vertige qui vint à m’étourdir. Aussitôt, une étrange sensation d’incorporation accompagna le plongeon de ma vision en d’épaisses ténèbres qui m’aveuglaient désormais.
Mes mains tremblantes se précipitant sur mon visage, les capteurs de mes doigts m’informèrent de la présence d’une texture en latex par-dessus mon regard et bien que je demeurais encore égaré, l’évidence s’imposa.

« … je suis… aux commandes ! »

Dans l’impétuosité de ma fureur, j’avais réussis à briser les chaînes qui inhibaient mon esprit en notre être.
La satisfaction me quittant aussitôt tant il n’était guère opportun de savourer plus longuement ce succès, je réquisitionnai sur le champ ce qu’il demeurait encore d’opérationnel en mes sens estropiés pour déterminer la position de notre bourreau.
Le sachant tout proche de moi, je me trouvais pourtant dans l’incapacité de le localiser, constatant que, privé de ses yeux et de ses oreilles, il ne nous restait pratiquement rien pour appréhender ce qui nous entourait.

« … Comme si cela ne lui avait pas suffit de jouir de la supériorité que lui octroie sa taille et sa force d’adulte, il fallut en plus qu’il nous réduise à l’infirmité ! »

Me sentant la faiblesse et la fragilité d’un insecte sur le point de se faire arracher les pattes une à une par un invisible géant, je ne pouvais qu’attendre nerveusement qu’il se manifeste en me tenant sur la défensive.
Le silence s’éternisant, je commençai sérieusement à douter qu’il soit encore présent dans la pièce, quand un grésillement strident m’assaillit les tympans.


Aussitôt sur mes gardes, je perçus se répandre dans mes pensées l’oppression d’une mélodie des plus inquiétantes.
Ce taré venait de lancer une nouvelle piste qui avait sans doute vocation à m’accueillir.


Son râle immonde résonnant en ma prison comme un spectre venu la hanter, j’étais résolu à ne pas me laisser aspirer dans l’ambiance avec laquelle il désirait de m’étrangler jusqu’à m’en faire suffoquer.
Il fallut bien avouer que ce n’était pas une chose aisée car l’effet de la vibration sur mon cerveau en état de privation sensorielle le trompait sur ce qui m’entourait.  
Imperturbable, j’attendais de pied ferme cet illusionniste dont se révélaient inefficaces les risibles tentatives de m’induire à la panique et, tandis qu’il semblait siffler le malsain de son délice par-dessus l’instrumentation, je patientais, sans espoir qu’il se lasse de son petit jeu.
Lucide quant à ma situation, je me trouvais en état d’infériorité évidente puisque cet embusqué s’était bien assuré de ne me laisser aucune chance.





La sensation d’être frôlé… respirer sa fragrance musquée…
Sentir de mes pieds nus vibrer le plancher sous ses allées et venues…
La certitude de n’être pas un seul instant quitté des yeux…
Contenir en moi la rage indicible qui bouillonnait d’être ainsi rétrogradé du statut de personne à celui de jouet.  
Malgré cela je restais de marbre, ma dignité m’interdisant de satisfaire à sa délectation par une quelconque réaction.




A cet instant, il me sembla soudain sentir la chaleur de son souffle remonter le long de ma nuque tandis que sa langue clapotait sur son palais.


Écœuré par le visqueux de sa présence toute proche, je me retournai avec virulence en déployant le bras pour aussitôt constater, non sans en crisper la mâchoire, que je venais de frapper dans le vide.
Revenant à une posture défensive, il m’assainit un premier coup de cravache. A cet avertissement, je sentis monter d’un coup la tension et anticipait sur sa toute proche déferlante en contractant l’entièreté de ma musculature.


Là, il abattit sa houssine pour suivre la cadence frénétique de la musique. En tous sens, la douleur des écorchures était semblable à de petites lames aiguisées qui dansaient sur ma chair. Pourtant, je me surprenais à tenir le choc. Ces morsures, toutes aiguës qu’elles pouvaient être, me paraissaient insuffisantes pour faire vaciller ma volonté.

« … C’est supportable ! Je peux endurer ça !… » m’encourageai-je à contrecarré les euphories de ce désaxé quand j’eus l’impression d’entendre Evy pousser une plainte aiguë, ce qui troubla dans l’instant mon esprit focalisé sur la simple tâche d’encaisser la dérouillée. Cela m’aurait coûté cher si la piste sonore ne sonna enfin le glas de sa furie.
Les tympans douloureusement agressés, je me contractai quand le silence soudain mit fin à mon tourment.
Le calme était revenu…

Délivré de cette nuisance sonore, je repris sur le champ ma posture défensive et me focalisai sur sa localisation pour tenter d’anticiper quelque peu sur sa prochaine action. Mais il ne se passa rien et le silence perdura jusqu’à ce qu’un léger grésillement ne m’annonce qu’il venait d’enclencher le micro pour s’adresser à moi.

— Hum ! Quelle différence de comportement… véritablement, il faut le voir pour le croire !
Au son railleur de sa voix qui emplit la cage de mon crâne, je sentis jusqu’au plus infime de mes muscles se crisper.

— Bonsoir… Kirlian !

Son écœurante salutation ainsi soupirée à la vue de la friandise dont il se réjouit de la nouvelle saveur, mon mépris ne daigna pas lui rendre la pareil tandis que sa voix s’empressa de trahir son impatience.
— Voilà que vient de sonner le glas du Cœur tendre ! A présent, amusons-nous avec la Tête dure !
Le sadisme suintant de son enthousiasme annonçant l’imminence d’une seconde déferlante, mon mental se résolu à remporter la victoire sur la douleur, dusse-t-elle se faire nommer Pyrrhus !

A peine avais-je fais retentir cette conviction en mes pensées qu’une sensation de brûlure corrosive étala son interminable longueur en travers de mon bras. La surprise, tout d’abord, faisant défaillir mes jambes, mon épaule vint heurter ce qui était probablement l’un des nombreux mobiliers de la bibliothèque et sur lequel je m’appuyai dès lors pour ne pas chanceler davantage. La douleur fut telle que malgré mes efforts obstinés pour en contenir en moi l’expression, mes lèvres se crispèrent jusqu’à déformer l’ensemble de mes traits.

« … Putain… le sale enf… !!! » m’irritai-je en serrant les dents pour aussitôt constater, non sans en ressentir des sueurs froides, que j’allais bel et bien déguster sans plus aucune certitude quant à ma capacité à pouvoir encaisser pareil traitement.
La première vague n’avaient donc pour but que de raviver en moi l’espoir d’être à la hauteur, espoir qu’il s’empressait maintenant de piétiner par des frappes dosées avec justesse.

« … ce qu’il faut pour m’affliger sans m’abattre à ses pieds… »  

— Allons, allons ! tenta-t-il de m’encourager dans mon affliction. Réjouis-toi que votre amphitryon ait le sens des proportions, car je puis t’assurer que je suis très loin d’y mettre toute la force dont je dispose !
Cet aveu, terrifiant en soi, me fit redouter davantage la suite de notre petit tête à tête.
D’entrée de jeu, ce fumier venait de réduire à néant l’avantage que j’avais sur Evy de mieux supporter la douleur.
La chair tremblante malgré moi, j’aurais ardemment désiré pouvoir me soustraire au supplice qui m’attendait de pied ferme, mais l’inévitable réalité qui m’enchaînait à ce funeste destin m’arracha des bras d’une telle illusion.

« Il faut que je tienne le coup !… Je n’ai aucun autre choix ! »  

— Allez ! Relève donc la tête, petit singe ! m’intima-t-il avec sévérité. Et montre moi ce que t’as dans le ventre !





... Heureux ?  x)

Mr.K : *jette son mouchoir imbibé dans la corbeille*  Ouais ! 8D

Fantomas...