Réveil 1 Premier baisé

Vous ouvrez les yeux.
Le ciel gris vous éblouit. Vos vêtements lourds et humides collent votre peau. Vous avez froid et terriblement soif. Votre gorge est sèche, votre langue pâteuse, vos lèvres rugueuses.
Un lointain et désagréable bourdonnement raisonné dans votre tête.

Vous tentez de vous redresser mais votre corps est fatigué. Vous perdez l'équilibre en vous remerciant trop vite.
Vous tombez à genoux et avez du mal à respirer. Vous commencez à tousser, cracher. Vous vomissez de l'eau salée.

Vous restez quelques instants ainsi, assis dans le sable gluant et malodorant, en tentant de reprendre votre souffle. Une légère mais écoeurante odeur de crustacées avariées envahit vos narines à chacune de vos inspirations.
Petit à petit, vous retrouvez vos esprits. Lentement, vous récupérez.
Vous ne vous souvenez de rien. Vous ne savez pas qui vous êtes, ni comment vous vous êtes retrouvez ici, sur cette immense plage de sable gris.

Vous relevez la tête et observez l'environnement qui vous entoure.
D'un côté, la mer sombre et anormalement calme, sans remou ni vague.
De l'autre côté, une forêt d'arbres noirs sans feuillage.

Vous marchez le long de la plage en traînant les pieds. Vos jambes sont molles et fatiguées.

Au dessus de votre tête, le ciel est uniformément gris. Le Soleil n'est pas visible. Il vous est impossible de déterminer l'heure qu'il est, ni d'estimer le temps qui passe.
Vous continuez d'avancer.

Tout est calme et silencieux. Il n'y a pas de bruit d'eau, pas de bruit d'oiseau. A vos pieds, le sables est lisse, fin, sans défaut, sans la moindre trace de coquillages ou d'algues, comme si aucune espèce vivante n'habitait cet endroit. Le paysage n'évolue pas,il fait juste de plus en plus froid.

Une épaisse brume vous enveloppe à présent.

Il y a quelque chose d'étrange et d'inquiétant, vous le ressentez. Vos poils s'hérissent et vous frissonnez pas uniquement de froid. Vous tentez de vous réchauffer et de vous rassurez en vous enveloppant de vos propres bras.

Une silhouette de dessine dans le brouillard. Elle n'est pas très loin.
Ravi de cette rencontre, vous interpelez cette forme diffuse aux proportions humaines en traversant le brouillard. Cependant, arrivé là où elle aurait dû se tenir, vous ne trouvez que du sable gris et en regardant autour de vous, vous ne voyez que le dessin de vos empreintes de pas et la mer toujours aussi calme. Enfin, presque toujours aussi calme.
En observant l'eau sombre vous remarquez le mouvement de petits sillons qui s'étendent et grandissent en formant des cercles de plus en plus larges jusqu'à disparaître dans le sable à un pas de vos pieds.

Quelque chose est dans l'eau.

Et vous en été curieux.

Vous vous déchaussez. Vous vous déshabillez. Vous plongez votre pied dans l'eau que vous supposés glacée.
À votre grand étonnement, elle s'avère être agréablement chaude et c'est sans la moindre hésitation que vous vous y glissez, le corps en entier.

Vous commencez à nager et vous vous approchez doucement des bulles à l'origine des légers remous. Vous distinguez des algues noires qui flottent juste sous la surface. Vos doigts les traversent, les démêlent. Elles sont filandreuses, comme des cheveux.
C'est alors que quelque chose vous agrippe la cheville et vous entraîne vers le fond.

Vous avez à peine le temps de prendre une ultime inspiration que vous vous retrouvez nez à nez avec une créature dont vous n'auriez jamais pu soupçonner l'existence.
Entourée de bulles tourbillonnante, la chose absolument non humaine vous tire vers elle grâce à des tentacules infiniment longues et extraordinairement souples qui remplacent ses jambes et ses bras inexistants. Son obscure et vivante chevelure ondule et cache négligeablement sa poitrine et son effroyable visage aux yeux globuleux et vitreux comme ceux d'un poisson mort.
Vous vous rapprochez de plus en plus d'elle.
Sa bouche s'ouvre de plus en plus jusqu'à déformer l'harmonie malsaine de ses traits, tel un prédateur reptilien affamé.
Ses ventouses vous s'accrochent, vous mordent.
Une longue et épaisse langue s'échappe de sa mâchoire. Elle force le scellé de vos lèvres tremblantes et s'introduit brutalement dans votre gorge, sans votre consentement.

Vous sentez l'appendice chaud et poisseux traverser votre œsophage.
Vous suffoquer.

Salut, Poulpe.

Bon, par principe en général je ne lis pas les textes de nouveaux membres ne rendant pas la pareille (c'est un peu la règle ici), mais comme je suis curieux, j'ai tout de même jeté un œil. Et j'ai pas été vraiment emballé.
Le style n'est pas mauvais, on sent que tu as une facilité à t'exprimer à l'écrit, mais ça reste tout de même un peu approximatif dans certaines tournures ou effets. Pas mal de petites coquilles de relecture, aussi (notamment des fautes d'accords à la 2e personne du pl.), qui m'ont souvent éjecté de la lecture. Mais au final, j'ai surtout du mal à saisir la finalité, justement, de ce petit texte.
Je trouve que le "vous" n'est pas forcément la narration qui convient le mieux à ce genre de petites tranches d'horreur (j'ai plus eu l'impression d'être dans un "livre dont vous êtes le héros", sans le côté immersif lol) et ça manque un peu de rythme et de progression dans l'horreur. Il manque quelque chose pour moi, car je suis resté extérieur à cette saynète du début à la fin. Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver tout ça un peu trop "plat", ça manque un peu d'épices pour relever le tout (mais ce n'est bien entendu qu'une opinion personnelle).
Désolé donc, mais j'ai pas vraiment accroché...

Peut-être pour une autre fois ?
Mais il faudrait pour cela que tu fasses aussi l'effort de lire toi-même des récits écritoiriens (aussi bien pour l'échange de bons procédés que pour analyser les défauts/qualités des uns et des autres afin de t'aider à progresser... si tel est vraiment ton souhait, bien entendu).


P.S: Ah oui et je n'ai toujours pas compris ce titre : soit c'est un contre-pied ironique du "premier baisé" (/niqué) sur la cruauté du destin (mais aucune note humoristique dans le texte ne le laisse entendre), soit une analogie avec les dernières phrases, mais dans ce cas-là aussi une très vilaine fôte d'aurthograff qui fé mâle aux nyeux.
Dans tous les cas, je le trouve un peu HS...

bonjour poulpe,
Je rejoins Tak sur pas mal de points. Le style n'est pas mal, mais il manque un peu de la profondeur qui permettrait de s'identifier au personnage. L'usage du "vous" ne me dérange pas, dans la mesure ou tu y mets du rythme... Et là, je pense que c'est ce qui manque le plus. Alors bien sur, cela se travaille et s'améliore, et un bon moyen pour cela est de lire les textes du forum. Cela permet vraiment de progresser. L'histoire en elle même ne m'a globalement pas emballée, mais je pense que c'est lié à son rythme. (Ne te décourage pas !) A+
PS: je n'ai pas compris le titre non plus...