La purge

Mes aventures avec Amazon ont eu un effet intéressant. J'ai remarqué que je pouvais avoir trente jours d'essai gratuit à Amazon Prime. Ce qui me donne accès au catalogue Vidéo Prime. Si on oublie que j'ai eu le catalogue en néerlandais (non mais on est un pays bilingue bordel !) et que j'ai vérolé pour avoir un truc en français (fini en tchat avec un gars d'Amazon, et tout n'est pas réglé d'ailleurs, mais je m'en fiche, je n'irai pas plus loin que les trente jours), je vais pouvoir profiter de ce mois pour zieuter un peu des nouveaux trucs.
Et j'ai donc commencé avec La purge (ou Purge tout court, je sais plus), la série dérivée des films du même nom.
Niveau concept, si on a vu ne fut-ce qu'un des films, on le connaît : une nuit par an, tous les crimes sont permis et pour la population, surtout la moins favorisée, le seul objectif est de survivre à cette nuit de massacres. Moi, le pitch me plaisait dans les films, il me plaît donc ici aussi, même si l'effet de surprise n'existe plus. Chronologiquement parlant, la série se situe entre l'opus qui conte les origines de la purge et le premier film de la franchise sorti. On est assez proche des origines d'ailleurs puisque certains personnages ont vécu, enfants, la première purge.
Niveau acteurs, ils font le job, ce qui donne un truc plutôt plaisant. Les massacres ne sont pas excessivement nombreux, il n'est pas question de surenchère d’hémoglobine à tout prix (même s'il y en a hein, n'allez pas croire le contraire). Je me demandais si étirer le concept à dix épisodes ne donnerait pas quelque chose d'un peu longuet, mais non, ça n'a pas été le cas pour moi, j'ai bien accroché. Même s'il faut bien avouer que pour certains, ça pourrait avoir un côté répétitif : je suis à l'abri - je ne le suis plus - je me sors du pétrin - je retombe dans le pétrin... Mais le fait de jouer sur plusieurs axes de personnages permet de casser ce côté répétitif. Nous suivons essentiellement trois axes. Un jeune couple invités à une soirée huppée et qui espère conclure un contrat important qui les propulserait vers d'autres cieux, un jeune marine qui cherche à retrouver sa sœur embobinée par une secte pour l'empêcher de se sacrifier, et une jeune cadre ayant posé un contrat sur la tête de son chef et qui va assez vite vouloir faire machine arrière. Apparaîtra un peu plus tard un sauveur assez mystérieux. Et puis une foule de personnages plus secondaires mais qui donnent du corps à l'ensemble.
Passons au manichéisme assez courant dans les productions américaines. Ici, je ne le trouve pas trop prononcé. Il y a bien des bons et des méchants, mais souvent les personnages sont nuancés, ils ne sont pas complètement l'un ou l'autre. Grâce à ça, on peut voir que le bien et le mal ne sont pas si faciles à définir.
Un mot sur la fin (en spoiler bien sûr) :

Spoiler:

Bref, une série bien sympathique qui plaira à ceux qui ont aimé les films et qui en redemandent, mais qui pourraient décevoir ceux qui attendent un peu de nouveauté.