La Dualité de l’entremise de nos âmes : l’éternel duel (texte retiré)

J’apparus avec ma milice Céleste devant Légion l’armée du mal. Chacun d’entre nous se faisait face. Mon double n’était autre que Lucifer dont la lumière s’était assombrie mais rayonnait toujours comme une étoile. Je sortis alors mon glaive céleste, l’arme pourfendeur des étoiles, l’offrande de Père. Face à moi, Lucifer me fit entrevoir dans sa main un artéfact unique : le tueur de lumière sous la forme d’une hache ornée des pierres précieuses. Et dès qu’elle scintilla, Lucifer pénétra l’entremise de mes sens avec et m’ouvrit la porte de sa maison, son antre, l’Enfer. Neuf mondes, neuf systèmes étoilés qu'il me présenta comme le Père créateur. Je parvins à m’extirper de son emprise. Et je m’aperçus que j’étais en train de l’affronter en duel. Nos lames se croisèrent.
Leurs chocs provoquèrent des tremblements de terre, des cyclones, des tsunamis. Face aux cataclysmes et toujours bercés par l’orchestre divin, je captai que Mon double maléfique versait des larmes de lumière. C’est alors que je lui ouvris mon esprit.
Nous nous prîmes mains dans la main, corps contre corps et nous volions jusqu’à l’unisson, toujours plus haut, toujours plus près l’un de l’autre. Puis un cri embrasa le champ de bataille. Nous nous retournâmes pour voir qui était tombé le premier et nous vîmes l’Archange Gabriel brûler par les flammes de infernales de son rival qui disparut également dans un halo luminescent lorsque le hurlement de l’ange cessa.
Nous deux nous sentîmes épris par la haine. Et notre combat se fit plus virulent, plus frénétique encore. Les duels des Anges et Démons provoquèrent les blessures de l’un et engendrèrent la souffrance de l’autre. Lorsque notre affrontement toucha à sa fin, de Légion nous ne passâmes plus qu'à deux. Autour de nous, plus rien, ni la terre, ni la mer, ni même la voûte céleste.
Alors, nous comprîmes une chose. Il ne devait plus rien rester de nous, nous les anges et d’un geste désespéré et synchronisé nous nous tendîmes la main. Le temps d’un instant, nous comprîmes que cette confrontation ultime n’était autre qu’un génocide du bien et du mal, de sa dualité intrinsèque.
Main dans la main nous fusionnâmes en une seule et même substance afin d’assurer notre survie. Nous n’étions plus des Archanges mais une autre entité, plus pur encore. Quatre bras se mouvaient de notre corps ainsi que quatre ailes angéliques émergèrent de notre dos et arboraient des nuances nébulaires.
Nos deux âmes étaient, elles aussi, assimilées et nous devînmes un seul être, Micheler. Nous nous envolâmes à travers l’abîme qui séparait l’Enfer du Paradis pour affronter le Père créateur. Ce Dieu qui en réalité, en nous faisant nous confronter nous avaient poussés au suicide.
Et en une force éthérique, sa lumière ouvrit un passage dans l’Abîme et avec ma force, nous volâmes dans cet espace étriqué, avec comme seule vocation : la chute de Dieu le Père, Dieu le Créateur, Dieu Tout-puissant.