L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
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L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Je vous présente ma 2ème nouvelle (VERSION 2), mi-épouvante mi-fantastique.
Sabine, cartomancienne et voyante aguerrie, va dénicher un jeu de cartes qui va bouleverser sa façon de faire, et sa vie. Ce jeu-là n'avait rien d'un Oracle traditionnel...
Lien Scribay pour les annotations.
https://www.scribay.com/text/2084481783/l-oracle-du-devot--nouvelle-fantastique-
PDF :
https://drive.google.com/file/d/1euW6WmPcPmWJqY9TldjbBXdteS0ogrE8/view?usp=sharing
Merci de vos retours. Je pense avoir déjà bien retaillé le texte.
Sabine, cartomancienne et voyante aguerrie, va dénicher un jeu de cartes qui va bouleverser sa façon de faire, et sa vie. Ce jeu-là n'avait rien d'un Oracle traditionnel...
Lien Scribay pour les annotations.
https://www.scribay.com/text/2084481783/l-oracle-du-devot--nouvelle-fantastique-
PDF :
https://drive.google.com/file/d/1euW6WmPcPmWJqY9TldjbBXdteS0ogrE8/view?usp=sharing
- Détail de la Version 2:
- > VERSION 2 (22/05/2019)
- Passe de 56000 à 39700 SEC
- L'introduction a été supprimée et les circonstances de l'acquisition du jeu se résument désormais quelques lignes. L'histoire commence à présent par une consultation.
- Crédibilité des persos et passé commun du couple retravaillés et plus présent dès le début
- Répétition des séances normalement réduite à néant avec suppression de certaines et amplification des impacts de celles qui restent
- Pétage de plomb de Paul plus crédible et dans la continuité, idem pour l'acte avec l'italien
- Correction des passages en première personne
- "Désampoulement" du texte
- J'ai essayé de faire en sorte que la compréhension de l'emprise du jeu sur Sabine, notamment sur la fin, soit plus évidente en restant toutefois subtile.
- Correction de quelques coquilles passées entre les mailles du filet.
Merci de vos retours. Je pense avoir déjà bien retaillé le texte.
Dernière édition par Phanthom le Jeu 23 Mai 2019 - 0:08, édité 3 fois
Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Bonjour Phantom,
Je viens de lire ta nouvelle : L'Oracle du dévot. Il me semble que c'est de bonne guerre dans la mesure où tu as pris la peine de lire et de commenter un certain nombre de textes sur le forum. Du coup, je ne vois pas de raison de ne pas me lancer dans la lecture de l'un de tes textes. J'espère que tu ne me tiendras pas rigueur de ma franchise, mais j'ai trouvé l'ensemble assez confus et répétitif. Je m'explique.
Confus tout d'abord. Disons-le tout de suite, c'est une nouvelle assez longue. Souvent ce genre de texte nécessite de bien travailler les personnages afin de les rendre crédibles. Or, ce n'est pas le cas ici. Du moins c'est mon point de vue. Par exemple, je n'ai toujours pas compris pourquoi Paul pète un câble dans le chapitre 4. Je suis peut-être passé à côté d'une information importante, mais il me semblait que le couple de Paul et de Sabine était relativement solide. Un peu plan-plan sans doute, mais solide. Du moins, il n'y a rien qui laisse à penser a priori à un tel ressentiment entre les deux personnages. Certes Sabine a son jardin secret ou du moins une passion pour l'ésotérisme et alors ? Bref, il nous manque un certain nombre d'informations. Pareil pour Sabine qui dans le dernier chapitre décide de coucher avec l'Italien et lui demande de la "défoncer". J'ai bien compris qui était le dernier client, mais je trouve quand même que la scène arrive un peu comme un cheveu dans la soupe, si tu vois ce que je veux dire. Je pense que le récit gagnerait par conséquent à distiller les informations capitales susceptibles d'expliquer ces revirements dans les comportements de tes protagonistes. Je pense également qu'il devrait être plus court parce que si on analyse un peu la structure de ta nouvelle, la majeure partie de tes développements (et donc des pages) concerne les rendez-vous/relations téléphoniques de Sabine avec ses clients. Je ne te cache pas que j'ai trouvé le temps un peu long dans ces moments là. Surtout que les dialogues (qui sont plutôt bons - je veux dire qu'ils sonnent "naturels" - lorsque Paul et Sabine discutent deviennent rapidement explicatifs et artificiels quand Sabine se trouve avec ses clients ou parlent avec ces derniers au téléphone. Je pense qu'il faut retravailler ta nouvelle de telle sorte à ce qu'elle soit plus courte. Quel besoin de nous retracer les entretiens avec X clients ? Pourquoi ne pas en choisir un ou deux max et concentrer ton histoire autour de ces deux clients récurrents ? Par ailleurs toujours au titre de la confusion : ton récit passe parfois d'une narration à la troisième personne à une narration à la première personne (Cf. un passage avec M'Boko). Ou alors, encore une fois, je suis passé à côté d'un truc.
Répétitif ensuite. J'ai déjà évoqué les rendez-vous/conversations téléphoniques. Pas la peine de revenir dessus. À mon sens, l'un des gros problèmes de ton histoire se tient dans le côté statique de ta narration. C'est très descriptif. Je crois que c'est Petit-carmin, un autre membre du forum qui a ouvert un sujet sur la règle du "Show don't tell". Et je crois que tu es davantage dans le tell que dans le show. Tu décris beaucoup. Trop. Du coup on a une impression de distance par rapport à tes personnages. Du reste, tu emploies des tournures de phrases et des expressions assez désuètes (brimborion, par exemple dès la page 1 ou 2). Ok, ce n'est pas un problème en soi... Sauf que... Cela ne fait que rajouter de la distance, qu'éloigner encore un peu plus ton lecteur. Et puis aussi cela donne un côté précieux à ton récit. J'ajouterai que si tu analyses ton travail objectivement, cela ne fait que renforcer la césure qui existe entre le début de ton récit et la fin de ton récit (essentiellement le chapitre avec l'Italien et la scène de sexe). Moi je veux bien, c'est peut-être voulu, mais si c'est le cas, il faut amener la chose. Le suspense ne naît pas lorsqu'il existe une coupure nette dans le récit, je crois au contraire qu'il se construit progressivement. Un exemple ? J'ai lu récemment un bouquin qui est supposé démarrer par un braquage qui bien sûr va mal se passer (quatrième de couverture). Du coup c'est vrai on parle du braquage dès le premier chapitre et dans les chapitres suivants. Mais le braquo en lui-même n'a lieu qu'au chapitre 5 ou 6 et il perdure jusqu'au chapitre 8 ou 9 (les chapitres étaient assez courts). Certes, tu n'écris pas un roman, mais tu comprends l'idée j'imagine. Il faut installer les choses, créer des dilemmes, des problèmes pour les personnages. Paul a eu une aventure ? Fais-le nous comprendre dès les premières pages, mais surtout ne le dit pas ! Sabine a sans doute décidé de lui donner une seconde chance même si elle ne lui fait pas encore totalement confiance. Sa passion pour les cartes est peut-être plus forte encore depuis que Paul a eu cette aventure, elle cherche peut-être à savoir ce qu'il fait quand elle n'est pas là et compte sur les cartes pour l'apprendre, là ou d'autres poseraient des logiciels espions sur le téléphone portable de leur compagnon.
J'ai également trouvé que le vocabulaire était mal adapté au type de récit. Parfois les mots sont mal choisis. Ex : lorsque Paul attend la fin d'un morceau de je ne sais plus quel groupe tu écris que couper un tel morceau aurait été "blasphématoire". Cela me pose un problème dans la mesure où le blasphème implique une parole. En l'occurrence j'aurais plutôt dit "hérétique".
"Raisonnable, elle avorta ses aventures" : je ne trouve pas la formulation très heureuse. L'allitération en 'v' n'est pas formidable non plus. Ou encore "La seule apparence du jeu empoignait son âme". Là encore, la formulation n'est pas la plus adaptée. Du reste, elle décrit plus qu'elle ne montre.
Bref, tu comprendras que j'ai eu du mal à entrer pleinement dans ton histoire, par ailleurs très classique (et ce n'est pas un reproche).
J'espère que tu ne prendras pas mal mes commentaires (je renonce à me relire !).
S.
Je viens de lire ta nouvelle : L'Oracle du dévot. Il me semble que c'est de bonne guerre dans la mesure où tu as pris la peine de lire et de commenter un certain nombre de textes sur le forum. Du coup, je ne vois pas de raison de ne pas me lancer dans la lecture de l'un de tes textes. J'espère que tu ne me tiendras pas rigueur de ma franchise, mais j'ai trouvé l'ensemble assez confus et répétitif. Je m'explique.
Confus tout d'abord. Disons-le tout de suite, c'est une nouvelle assez longue. Souvent ce genre de texte nécessite de bien travailler les personnages afin de les rendre crédibles. Or, ce n'est pas le cas ici. Du moins c'est mon point de vue. Par exemple, je n'ai toujours pas compris pourquoi Paul pète un câble dans le chapitre 4. Je suis peut-être passé à côté d'une information importante, mais il me semblait que le couple de Paul et de Sabine était relativement solide. Un peu plan-plan sans doute, mais solide. Du moins, il n'y a rien qui laisse à penser a priori à un tel ressentiment entre les deux personnages. Certes Sabine a son jardin secret ou du moins une passion pour l'ésotérisme et alors ? Bref, il nous manque un certain nombre d'informations. Pareil pour Sabine qui dans le dernier chapitre décide de coucher avec l'Italien et lui demande de la "défoncer". J'ai bien compris qui était le dernier client, mais je trouve quand même que la scène arrive un peu comme un cheveu dans la soupe, si tu vois ce que je veux dire. Je pense que le récit gagnerait par conséquent à distiller les informations capitales susceptibles d'expliquer ces revirements dans les comportements de tes protagonistes. Je pense également qu'il devrait être plus court parce que si on analyse un peu la structure de ta nouvelle, la majeure partie de tes développements (et donc des pages) concerne les rendez-vous/relations téléphoniques de Sabine avec ses clients. Je ne te cache pas que j'ai trouvé le temps un peu long dans ces moments là. Surtout que les dialogues (qui sont plutôt bons - je veux dire qu'ils sonnent "naturels" - lorsque Paul et Sabine discutent deviennent rapidement explicatifs et artificiels quand Sabine se trouve avec ses clients ou parlent avec ces derniers au téléphone. Je pense qu'il faut retravailler ta nouvelle de telle sorte à ce qu'elle soit plus courte. Quel besoin de nous retracer les entretiens avec X clients ? Pourquoi ne pas en choisir un ou deux max et concentrer ton histoire autour de ces deux clients récurrents ? Par ailleurs toujours au titre de la confusion : ton récit passe parfois d'une narration à la troisième personne à une narration à la première personne (Cf. un passage avec M'Boko). Ou alors, encore une fois, je suis passé à côté d'un truc.
Répétitif ensuite. J'ai déjà évoqué les rendez-vous/conversations téléphoniques. Pas la peine de revenir dessus. À mon sens, l'un des gros problèmes de ton histoire se tient dans le côté statique de ta narration. C'est très descriptif. Je crois que c'est Petit-carmin, un autre membre du forum qui a ouvert un sujet sur la règle du "Show don't tell". Et je crois que tu es davantage dans le tell que dans le show. Tu décris beaucoup. Trop. Du coup on a une impression de distance par rapport à tes personnages. Du reste, tu emploies des tournures de phrases et des expressions assez désuètes (brimborion, par exemple dès la page 1 ou 2). Ok, ce n'est pas un problème en soi... Sauf que... Cela ne fait que rajouter de la distance, qu'éloigner encore un peu plus ton lecteur. Et puis aussi cela donne un côté précieux à ton récit. J'ajouterai que si tu analyses ton travail objectivement, cela ne fait que renforcer la césure qui existe entre le début de ton récit et la fin de ton récit (essentiellement le chapitre avec l'Italien et la scène de sexe). Moi je veux bien, c'est peut-être voulu, mais si c'est le cas, il faut amener la chose. Le suspense ne naît pas lorsqu'il existe une coupure nette dans le récit, je crois au contraire qu'il se construit progressivement. Un exemple ? J'ai lu récemment un bouquin qui est supposé démarrer par un braquage qui bien sûr va mal se passer (quatrième de couverture). Du coup c'est vrai on parle du braquage dès le premier chapitre et dans les chapitres suivants. Mais le braquo en lui-même n'a lieu qu'au chapitre 5 ou 6 et il perdure jusqu'au chapitre 8 ou 9 (les chapitres étaient assez courts). Certes, tu n'écris pas un roman, mais tu comprends l'idée j'imagine. Il faut installer les choses, créer des dilemmes, des problèmes pour les personnages. Paul a eu une aventure ? Fais-le nous comprendre dès les premières pages, mais surtout ne le dit pas ! Sabine a sans doute décidé de lui donner une seconde chance même si elle ne lui fait pas encore totalement confiance. Sa passion pour les cartes est peut-être plus forte encore depuis que Paul a eu cette aventure, elle cherche peut-être à savoir ce qu'il fait quand elle n'est pas là et compte sur les cartes pour l'apprendre, là ou d'autres poseraient des logiciels espions sur le téléphone portable de leur compagnon.
J'ai également trouvé que le vocabulaire était mal adapté au type de récit. Parfois les mots sont mal choisis. Ex : lorsque Paul attend la fin d'un morceau de je ne sais plus quel groupe tu écris que couper un tel morceau aurait été "blasphématoire". Cela me pose un problème dans la mesure où le blasphème implique une parole. En l'occurrence j'aurais plutôt dit "hérétique".
"Raisonnable, elle avorta ses aventures" : je ne trouve pas la formulation très heureuse. L'allitération en 'v' n'est pas formidable non plus. Ou encore "La seule apparence du jeu empoignait son âme". Là encore, la formulation n'est pas la plus adaptée. Du reste, elle décrit plus qu'elle ne montre.
Bref, tu comprendras que j'ai eu du mal à entrer pleinement dans ton histoire, par ailleurs très classique (et ce n'est pas un reproche).
J'espère que tu ne prendras pas mal mes commentaires (je renonce à me relire !).
S.
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Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Merci beaucoup de ta lecture et de ton retour. Je débute donc je ne m'attendais pas à des éloges pour ces premières "tentatives" pour ne pas dire, premiers jets.
Concernant les ruptures et les pétages de plomb, c'est en effet voulu et apparemment mal amené dans la mesure où je n'ai pas réussi à faire comprendre que
Concernant le vocabulaire, j'avoue que je devrais refréner mon envie d'utiliser les beaux mots de notre langue, juste par plaisir de les déterrer, non pas par préciosité mais par amour de la langue. Mais oui, tu as raison, ça ne "colle pas", comme un diamant sur un SDF ah ah ah.
Concernant par contre les entretiens, je dirais que c'est justement le squelette de l'histoire. Je trouve déjà que le laps de temps qui s'écoule entre l'achat et
Concernant le "show, don't tell", je vais aller lire ce sujet. Il me manque peut-être des éléments de compréhension même si je vois le concept.
Par rapport aux allitérations, tu vois, c'est un détail auquel je ne prêtais pas forcément attention. Je vais le faire maintenant. Je gagnerai sûrement en fluidité.
Ce n'est pas dans l'éloge qu'on progresse, mais dans la critique
Je vais essayer de retravailler tout ça
Concernant les ruptures et les pétages de plomb, c'est en effet voulu et apparemment mal amené dans la mesure où je n'ai pas réussi à faire comprendre que
- Spoiler:
- le jeu n'a pas seulement une influence sur Sabine mais aussi sur les personnes à proximité du jeu, comme si ce dernier pouvait les posséder - les influencer, comme s'il orchestrait directement tout ce qui va amener Anna à sa propre destruction. C'était l'idée de base. D'où ces ruptures et les pétages de plomb, et la scène de sexe avec l'italien. Sabine est complètement possédée à ce moment-là
Concernant le vocabulaire, j'avoue que je devrais refréner mon envie d'utiliser les beaux mots de notre langue, juste par plaisir de les déterrer, non pas par préciosité mais par amour de la langue. Mais oui, tu as raison, ça ne "colle pas", comme un diamant sur un SDF ah ah ah.
Concernant par contre les entretiens, je dirais que c'est justement le squelette de l'histoire. Je trouve déjà que le laps de temps qui s'écoule entre l'achat et
- Spoiler:
- la mort de Sabine à la fin est très court. Ces entretiens m'ont permis de mettre en avant progressivement les pouvoirs du jeu. En une seule journée. Du coup, je ne vois pas vraiment comment je pourrais faire plus court sans qu'il soit trop vite évident que le jeu est surpuissant.
Concernant le "show, don't tell", je vais aller lire ce sujet. Il me manque peut-être des éléments de compréhension même si je vois le concept.
Par rapport aux allitérations, tu vois, c'est un détail auquel je ne prêtais pas forcément attention. Je vais le faire maintenant. Je gagnerai sûrement en fluidité.
Ce n'est pas dans l'éloge qu'on progresse, mais dans la critique
Je vais essayer de retravailler tout ça
Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Je rejoins globalement l'avis de Silence.
Pour la relation avec Paul, Silence a déjà tout dit : l'idée de tromperies et de non-dits est bonne, mais on devrait pouvoir la sentir dès le début, avant même qu'on en parle clairement. Pour moi, il faudrait une tension implicite entre eux, une phrase maladroite, un regard de travers. Bref, un indice, quel qu'il soit, qui nous informe "attention, tout n'est pas aussi rose qu'on le croit". Indice qui se verrait confirmé au moment du pétage de plomb qui, en effet, semble sortir de nulle part pour l'instant.
L'histoire gagnerait aussi à être plus courte selon moi. Déjà en restant du point de vue de Sabine en permanence. En l'état, on démarre du point de vue de Paul (quand on parle de ce qu'il pense des "éternels pipis de son aimée", on est bien dans son crâne à lui, dans ses pensées à lui) avant de revirer sur Sabine. Les textes à points de vue multiples sont nombreux mais, surtout pour une nouvelle, je trouve bien plus percutant de rester sur un seul point de vue, d'autant quand l'histoire s'y prête. C'est le cas ici : pour moi, 3-4 scènes suffiraient à faire le boulot.
- Une scène d'intro en pleine séance avec ce fameux nouveau jeu de cartes. De quoi entrer direct dans le cœur du sujet et présenter les éléments importants (Sabine, le nouveau jeu) sans perdre de temps. Suite à quoi Sabine apprend que son premier client du jour a eu un accident ou autre 5 minutes après sa séance du matin (début de son inquiétude, qu'elle rationalise). Sabine retrouve ou téléphone à Paul, de quoi présenter ce dernier et leurs non-dits. Ainsi, on aurait en une seule scène plus ou moins l'équivalent des 2 premiers chapitres actuels.
- 2e scène, 2e séance, début des soupçons de Sabine suite à d'autres faits étranges sur des clients passés ; pas besoin de les voir chacun en direct à mon sens, en voir un suffit, les autres peuvent être juste évoqués ; 2e appel/passage de Paul où il pète son câble.
- 3e scène, final avec l'italien puis le revirement de Sabine et fin.
Bref, j'écris ça en total impro donc forcément, ça n'est pas un plan vraiment fiable. Mais ça donne une idée de comment recentrer une histoire sur un fil conducteur plus direct. A 1 ou 2 scènes près, il y aurait moyen d'avoir la même histoire mais avec plus d'impact, en seulement une bonne dizaine de pages.
J'espère ne pas être trop démoralisant avec mon pavé. J'ai moi-même souvent beaucoup de mal à faire des histoires courtes. Si bien qu'à force de me soigner, je réfléchis maintenant bien en amont aux manières de réduire au maximum mes nombres de pages sans amoindrir mes idées pour autant. Et je pense que c'est bénéfique du moment qu'on arrive à trouver le bon équilibre entre signes réduits et idée exploitée correctement.
Enfin, le personnage de Sabine me parait très intéressant (Paul aussi, mais il est bien plus en retrait pour les besoins de l'histoire). Je pense qu'il y a matière à en faire un personnage marquant, vu son background assez fouillé (cocufiée, fausse couche, voyante pour l'argent mais qui semble n'y croire qu'à moitié, voire désirs insatisfaits vu sa réaction après le passage de l'italien où elle accepte sans broncher son revirement soudain ; bref, que d'éléments et thèmes intéressants où il y a matière à fouiller les paradoxes du personnage).
- Spoiler:
- J'ai bien compris que le jeu "créait" lui-même l'avenir qu'il prétend simplement révéler. Et l'idée me plait assez. De là, la scène de sexe m'a paru dans la suite logique du concept. Mais... Eh bien Sabine ne devrait-elle pas se questionner sur ce revirement de personnalité soudain, après coup, plutôt que d'être juste dans l'extase du moment ? Je veux dire, sur le moment, ok, elle est sous influence, elle change de niveau de langage, etc. D'accord. Mais une fois que le client s'est barré, l'influence ne devrait-elle pas s'estomper ? Sabine ne devrait-elle pas se dire "mais bordel, qu'est-ce que j'ai foutu ? C'est moi qui ait fait ça ?". En l'état, si elle remet en question ses agissements, je suis totalement passé à côté.
Pour la relation avec Paul, Silence a déjà tout dit : l'idée de tromperies et de non-dits est bonne, mais on devrait pouvoir la sentir dès le début, avant même qu'on en parle clairement. Pour moi, il faudrait une tension implicite entre eux, une phrase maladroite, un regard de travers. Bref, un indice, quel qu'il soit, qui nous informe "attention, tout n'est pas aussi rose qu'on le croit". Indice qui se verrait confirmé au moment du pétage de plomb qui, en effet, semble sortir de nulle part pour l'instant.
L'histoire gagnerait aussi à être plus courte selon moi. Déjà en restant du point de vue de Sabine en permanence. En l'état, on démarre du point de vue de Paul (quand on parle de ce qu'il pense des "éternels pipis de son aimée", on est bien dans son crâne à lui, dans ses pensées à lui) avant de revirer sur Sabine. Les textes à points de vue multiples sont nombreux mais, surtout pour une nouvelle, je trouve bien plus percutant de rester sur un seul point de vue, d'autant quand l'histoire s'y prête. C'est le cas ici : pour moi, 3-4 scènes suffiraient à faire le boulot.
- Une scène d'intro en pleine séance avec ce fameux nouveau jeu de cartes. De quoi entrer direct dans le cœur du sujet et présenter les éléments importants (Sabine, le nouveau jeu) sans perdre de temps. Suite à quoi Sabine apprend que son premier client du jour a eu un accident ou autre 5 minutes après sa séance du matin (début de son inquiétude, qu'elle rationalise). Sabine retrouve ou téléphone à Paul, de quoi présenter ce dernier et leurs non-dits. Ainsi, on aurait en une seule scène plus ou moins l'équivalent des 2 premiers chapitres actuels.
- 2e scène, 2e séance, début des soupçons de Sabine suite à d'autres faits étranges sur des clients passés ; pas besoin de les voir chacun en direct à mon sens, en voir un suffit, les autres peuvent être juste évoqués ; 2e appel/passage de Paul où il pète son câble.
- 3e scène, final avec l'italien puis le revirement de Sabine et fin.
Bref, j'écris ça en total impro donc forcément, ça n'est pas un plan vraiment fiable. Mais ça donne une idée de comment recentrer une histoire sur un fil conducteur plus direct. A 1 ou 2 scènes près, il y aurait moyen d'avoir la même histoire mais avec plus d'impact, en seulement une bonne dizaine de pages.
J'espère ne pas être trop démoralisant avec mon pavé. J'ai moi-même souvent beaucoup de mal à faire des histoires courtes. Si bien qu'à force de me soigner, je réfléchis maintenant bien en amont aux manières de réduire au maximum mes nombres de pages sans amoindrir mes idées pour autant. Et je pense que c'est bénéfique du moment qu'on arrive à trouver le bon équilibre entre signes réduits et idée exploitée correctement.
Enfin, le personnage de Sabine me parait très intéressant (Paul aussi, mais il est bien plus en retrait pour les besoins de l'histoire). Je pense qu'il y a matière à en faire un personnage marquant, vu son background assez fouillé (cocufiée, fausse couche, voyante pour l'argent mais qui semble n'y croire qu'à moitié, voire désirs insatisfaits vu sa réaction après le passage de l'italien où elle accepte sans broncher son revirement soudain ; bref, que d'éléments et thèmes intéressants où il y a matière à fouiller les paradoxes du personnage).
Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Merci de ta lecture et de tes retours.
Pour le raccourcissement, j'avais justement peur que la durée écoulée entre l'achat et la finalité ne soit trop court, et de ne pas mettre suffisamment en scène le jeu et ses effets mais j'essaierai de trouver une solution.
Concernant l'intro, et expliquer ensuite les conditions d'acquisition du jeu pour raccourcir, je vais le faire. Sans l'ombre d'un doute. Et commencer avec une séance. Ta structure me plaît.
Pour le moral, non, je débute. Ce sont mes premières tentatives donc forcément, mes premières erreurs. J'ai déjà compris pas mal de choses en vous lisant tous un à un.
Cette version du texte est encore "brute" et je vais la retailler déjà avec vos retours largement suffisants pour.
Let's go !
- Concernant la réaction après acte:
- Concernant la remise en question après l'acte sexuel, à ce stade de l'histoire, l'emprise est telle que, justement, elle ne peut même pas remettre en question ce qui vient de se passer. Et c'est justement par ce décalage entre l'événement et l'absence de réaction que je voulais montrer que le jeu la possédait complètement. Il faudra donc que je le fasse comprendre plus habilement au lecteur.
Pour l'adultère plus explicite en background, je suis déjà sur le coup. J'attendais d'avoir plus de retours pour me lancer dans une reprise en main du texte globale, plutôt que de la hacher. Idem pour le pétage de plomb, c'est en fait l'influence du jeu qui manipule également l'esprit du mari pour l'évincer. Mais ça n'a pas été perçu comme je l'espérais. A revoir donc.
Pour le raccourcissement, j'avais justement peur que la durée écoulée entre l'achat et la finalité ne soit trop court, et de ne pas mettre suffisamment en scène le jeu et ses effets mais j'essaierai de trouver une solution.
Concernant l'intro, et expliquer ensuite les conditions d'acquisition du jeu pour raccourcir, je vais le faire. Sans l'ombre d'un doute. Et commencer avec une séance. Ta structure me plaît.
Pour le moral, non, je débute. Ce sont mes premières tentatives donc forcément, mes premières erreurs. J'ai déjà compris pas mal de choses en vous lisant tous un à un.
Cette version du texte est encore "brute" et je vais la retailler déjà avec vos retours largement suffisants pour.
Let's go !
Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
- Spoiler:
- Pour le pétage de câble de Paul, je n'avais en effet pas compris qu'il s'agissait de l'influence du jeu. Et même maintenant que je le sais, j'avoue que l'histoire me parait en contradiction avec cette idée :
- Pour moi, le jeu "n'attaquait" que ceux qui s'y frottaient. Je veux dire, ses proies sont des personnes à qui on a tiré les cartes puis la cartomancienne elle-même ; à chaque fois, la victime a été active dans le processus, ce qui me laissait à penser que le jeu laissait tranquille ceux qui en font autant avec lui et Paul n'a, il me semble, jamais approché ces cartes avant ce pétage de câble. Tout au plus a-t-il mentionné qu'il n'adhérait pas à ces pratiques, mais il le disait déjà bien avant l'arrivée du nouveau jeu et n'avait, jusque-là, jamais été un problème ou une menace pour l'activité de Sabine. Et quand il commence à vouloir se débarrasser du jeu, il a déjà entamé son pétage de boulon. De là, le jeu n'avait donc aucun mobile pour vouloir l'évincer je trouve et provoque en fait la crise qui fait de Paul une menace pour lui.
- Suite logique : le jeu se venge par retour de flammes (littéralement) quand Paul veut le faire brûler. Or, Paul n'aurait jamais voulu brûler les cartes sans ce pétage de câble préalable. De là, je trouve étrange et paradoxal que le jeu influence Paul pour, au final, que Paul veuille le cramer (quand bien même les cartes sont impossibles à détruire, comme on le sait). Si le jeu ne l'avait pas influencé, le jeu n'aurait donc jamais été physiquement attaqué.
Le 1er point est une pure interprétation de ma part donc il n'y a pas grand-chose à y faire, surtout qu'il dépend globalement du 2e point. Ce 2e point, par contre, me parait vraiment problématique vu que l'histoire elle-même sonne comme un paradoxe. A moins que le jeu soit autodestructeur, il n'a aucun intérêt à manipuler quelqu'un pour le mettre en danger (aussi illusoire soit ce danger). Ou alors il faudrait que Paul soit vraiment réticent à l'usage de ces cartes, pour une raison ou une autre. Peut-être qu'il sent que quelque chose cloche ? (ce serait une facilité scénaristique mais vu que ce n'est pas le propos central de l'histoire, ça me paraitrait acceptable). Mais en tout cas, il devrait apparaître activement récalcitrant de lui-même, sans influence.
Pour le délai entre effets et solution, les séances montrées peuvent être espacées dans le temps à la limite ? Je veux dire, la 1ere séance peut être 1 semaine après l'achat, la suivante 2 semaines plus tard, la dernière un mois ensuite. Ca permettrait de montrer que l'influence ne s'est pas faite en 2 secondes, tout en évitant de diluer le propos dans une série de séances en direct. Du moment que le lecteur sait que telle séance se déroule 1 mois plus tard, il acceptera que le processus ne l'ait pas attendu pour s'activer et qu'il est en marche depuis un moment déjà, même si on ne le voit pas à l’œuvre en temps réel.
Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Texte retravaillé. J'ai édité le post et ajouté le détail de la (grosse) mise à jour.
Re: L'Oracle du Dévot (version 2, 22/05/2019) (retiré)
Pas lu la 1e version, je n'ai donc aucun élément de comparaison, mais ça ne m'a ceci dit pas empêché de passer un bon moment. Tu as probablement dû changer quelques éléments entre-temps, mais même après coup je trouve que la "transformation" de ton personnage est un brin rapide et que son manque de recul par rapport à la situation peut porter à question (encore cette scène de sexe, qui en soit n'a rien de choquant, mais qui mériterait que Sabine revienne un peu sur son comportement, tranchant si radicalement avec celle qu'elle était il n'y avait pas si longtemps encore). Pour le reste, je n'ai pas grand-chose à ajouter, car ça se lit assez facilement et tu as une vraie faculté à impliquer le lecteur dans le récit, malgré les petits vices de forme notés ici et là.
Aussi, tu ne m'en tiendras pas rigueur si je te fais un petit relevé des petites choses que j'ai pu relever au fur et à mesure :
P.5 : "Mendient" > (mendiant)
"Soudain, un hurlement à tympans rompre frigorifia le corps de Sabine." > ici, c'est une doublette : "hurlements à tympans rompre" n'est pas incorrect en soi, mais c'est une forme un brin trop ampoulée et archaïque pour être utilisée dans un texte de ce genre (moderne et familier parfois dans sa forme). "Hurlements à rompre les tympans" serait plus approprié, même si ça alourdit légèrement ta phrase. De même, j'ai eu du mal avec le "frigorifia le corps" : dans ce cas, ce n'est pas le corps à proprement dit qui devrait être frigorifié, mais plutôt l'esprit ou l'âme (selon ton point de vue) du personnage. On est ici dans la sensation et le ressenti, plutôt que dans le physique.
P.7 : "en repensant aux quatre vérités dont Paul l'avait lardées avant son départ." > On larde un corps de lacérations, de blessures, mais je suis pas certain ici qu'on peut l'utiliser au sens figuré comme tu le fais. Du moins, je l'ai rarement vu utilisé sous cette forme...
"C'est d'ailleurs ce qui compense la perte de ma bonne vieille tuture." > Terme trop familier, il me semble, pour une personne ne partageant avec son interlocuteur qu'une relation de client à professionnel. Cela serait plus indiqué pour un ami ou dans le cercle familial (pointilleux peut-être, mais est-ce que tu emploierais ce genre de termes en discutant avec ton toubib, par exemple ?).
P.8 : "Elle sourira et conclut que, de toute façon, son
dernier Oracle suffirait." > Bug de temps ("sourira" est un futur, alors qu'ici tu es au passé simple).
"pensa-t-elle avant de reprendre à vix haute." > Manque un petit O...
P.9 : "un coït sur le sol ou le bureau." > Je ne sais pas pourquoi, mais le mot "bureau" est en gras dans le texte, alors qu'il ne révèle pourtant rien de spécial sur l'action ou le contexte. C'est d'ailleurs le seul terme en gras de ton texte, ce qui me laisse à penser qu'il s'agit plus d'un bug ou d'une faute de frappe qu'autre chose...
P.10 : "et agriffa fermement les accoudoirs." > Agrippa ?
"Cet orgasme était de loin bien meilleure" > Sans "e", merci !
Mais bon, que mes remarques plus haut et ce petit relevé ne t'induisent pas en erreur : j'ai apprécié lire ton texte et même si le thème n'est pas le plus original qui soit en Fantastique, je trouve que tu te l'es approprié d'une belle façon et somme toute assez personnelle.
A mon avis, si tu travailles encore un peu sur l'affect de Sabine et l'enchaînement des différentes scènes (notamment vers la fin), tu devrais avoir matière à sortir un texte plus qu'honorable !
Joli travail, ceci dit
Aussi, tu ne m'en tiendras pas rigueur si je te fais un petit relevé des petites choses que j'ai pu relever au fur et à mesure :
P.5 : "Mendient" > (mendiant)
"Soudain, un hurlement à tympans rompre frigorifia le corps de Sabine." > ici, c'est une doublette : "hurlements à tympans rompre" n'est pas incorrect en soi, mais c'est une forme un brin trop ampoulée et archaïque pour être utilisée dans un texte de ce genre (moderne et familier parfois dans sa forme). "Hurlements à rompre les tympans" serait plus approprié, même si ça alourdit légèrement ta phrase. De même, j'ai eu du mal avec le "frigorifia le corps" : dans ce cas, ce n'est pas le corps à proprement dit qui devrait être frigorifié, mais plutôt l'esprit ou l'âme (selon ton point de vue) du personnage. On est ici dans la sensation et le ressenti, plutôt que dans le physique.
P.7 : "en repensant aux quatre vérités dont Paul l'avait lardées avant son départ." > On larde un corps de lacérations, de blessures, mais je suis pas certain ici qu'on peut l'utiliser au sens figuré comme tu le fais. Du moins, je l'ai rarement vu utilisé sous cette forme...
"C'est d'ailleurs ce qui compense la perte de ma bonne vieille tuture." > Terme trop familier, il me semble, pour une personne ne partageant avec son interlocuteur qu'une relation de client à professionnel. Cela serait plus indiqué pour un ami ou dans le cercle familial (pointilleux peut-être, mais est-ce que tu emploierais ce genre de termes en discutant avec ton toubib, par exemple ?).
P.8 : "Elle sourira et conclut que, de toute façon, son
dernier Oracle suffirait." > Bug de temps ("sourira" est un futur, alors qu'ici tu es au passé simple).
"pensa-t-elle avant de reprendre à vix haute." > Manque un petit O...
P.9 : "un coït sur le sol ou le bureau." > Je ne sais pas pourquoi, mais le mot "bureau" est en gras dans le texte, alors qu'il ne révèle pourtant rien de spécial sur l'action ou le contexte. C'est d'ailleurs le seul terme en gras de ton texte, ce qui me laisse à penser qu'il s'agit plus d'un bug ou d'une faute de frappe qu'autre chose...
P.10 : "et agriffa fermement les accoudoirs." > Agrippa ?
"Cet orgasme était de loin bien meilleure" > Sans "e", merci !
Mais bon, que mes remarques plus haut et ce petit relevé ne t'induisent pas en erreur : j'ai apprécié lire ton texte et même si le thème n'est pas le plus original qui soit en Fantastique, je trouve que tu te l'es approprié d'une belle façon et somme toute assez personnelle.
A mon avis, si tu travailles encore un peu sur l'affect de Sabine et l'enchaînement des différentes scènes (notamment vers la fin), tu devrais avoir matière à sortir un texte plus qu'honorable !
Joli travail, ceci dit
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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