Les Arches-cités

Mitigée. D'un côté j'aime bien l'histoire et son début sensuel, puis je trouve que ça va un peu (trop ?) vite, c'est survolé.

Spoiler:

Bref, plein de petits points qui nuisent à la crédibilité. Les personnages pourraient être attachants, leur naïveté est intéressante, mais comme l'ensemble manque de réalisme, on n'arrive pas vraiment à éprouver cet attachement.
Malgré tout, j'ai aimé le propos.

Perroccina, je n'arrive pas à accéder à ton texte. Je ne suis pas à Facebook, j'ai tenté l'autre solution avec mail et mot de passe, sans résultat.

On règle ça en mp, je n'ai pas envie de me prendre la tête avec fichier-pdf.

J'ai épondu à l'instant à ton mp

Pareil, pas réussi à accéder à ton texte, Perro. Si t'as une solution miracle en mp, je suis preneur aussi

Bonjour Perroccina,
Comme avec la plupart des textes de SF, j'ai du mal à évaluer, ne connaissant pas trop le genre.
Au sujet de la forme, je pense que la sensualité peut être accentuée. Car il s'agit des sensations, tels que le toucher, l'odeur, les visions. Il manque de "show don't tell" pour moi, sans doute en raison des explications et les questionnements des personnages.

Un bel essai SF, qui sans rien réinventer, s'approprie néanmoins des thèmes déjà vu et revus avec une sensibilité personnelle.
Je dois dire cependant que malgré le classicisme assumé de ce texte, il m'a manqué quelques éléments de background pour entrer totalement dedans. Par exemple, tu esquisses à peine ton système de castes (avec les Agris), là où on aurait peut-être aimé en savoir plus. Même chose pour les androïdes, dont on ne sait finalement pas grand-chose et qu'on ne voit pas plus que ça, alors qu'ils tiennent pourtant un rôle central dans ton intrigue.
Même chose concernant l'Extérieur : on devine rapidement que celui-ci n'est pas le purgatoire toxique décrit par les androïdes, mais comment ces derniers sont-ils arrivés au pouvoir ? Comment ont-ils réussi à pouvoir faire croire en cette menace et regrouper tous les humains dans Arches-Cités ? Peut-être que tout cela n'est pas indispensable à la bonne compréhension générale (et je confirme : je n'ai eu aucun problème à m'y retrouver), mais peut-être ces précisions supplémentaires auraient-elles pu contribuer à donner un peu plus de corps, de sens ou d'ampleur à ton texte.
Quant à la naïveté de tes personnages, bien ou mal je ne sais pas, mais effectivement ça m'a sauté aux yeux dès les premières lignes. Peut-être une façon de les voir comme des "nouveaux-nés" dans ce monde qu'ils découvrent avec des yeux émerveillés est-il normal et logique, mais j'ai trouvé néanmoins qu'ils auraient pu se montrer plus "prudents" dans leur façon de concevoir leur évasion/escapade et leur retour à l'Arche. Là, on a l'impression qu'ils n'ont aucune idée de la menace réelle que les androïdes représentent pour eux et leur peuple.
De ce côté-là, oui, il m'a manqué aussi un petit quelque chose...

Après, comme tout n'est pas négatif non plus, je tiens à revenir tout de même sur la plume maîtrisée et ta capacité à poser rapidement un univers sans t’appesantir sur les détails : du coup, on entre rapidement dans le récit et celui-ci suit rapidement son cours.
Certaines descriptions (notamment sur la découverte du monde extérieur) sont également très réussie et contrebalancent harmonieusement le cadre froid et aseptisé de l'Arche.

Il y a donc de très bonnes choses dans ce texte et comme je le soulignais plus haut, c'est un bel essai SF maîtrisé, mais il m'a manqué tout de même ce petit truc en plus pour accrocher complètement. Ceci dit, c'est toujours un plaisir de te retrouver par ici Perro et j'ai bien aimé cette approche SF "à l'ancienne", qui change un peu des canons modernes et habituels.
Un peu plus de consistance dans le fond ne m'aurait cependant pas déplu...

P.S: J'ai moins accroché sur le conclusion en revanche, qui m'a paru un peu vite expédiée et comme balancée un peu comme ça, là où tu aurais pu terminer ton texte sur une note plus ambigüe, je pense.

Un monde d’humanité déshumanisée et rationnalisée, dans lequel l’amour n’existe plus, c’est très classique et on a beaucoup lu sur ce thème. De même pour la population en vase clos, à laquelle on fait croire que l’extérieur est invivable (récemment encore : « Silo »). Il n’empêche que c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu cette histoire de redécouverte du monde, de l’amour et de la sexualité.

Mon principal bémol, c’est que cela est assez schématique et que beaucoup de points restent dans l’ombre. Quels sont au juste les rapports entre les Arches-cités et l’extérieur ? Pourquoi les Agris possèdent-ils des couvertures de survie, cultivent-ils à l’extérieur ? Curieux puisque c’est réputé toxique. La notion des « humains artificiels » reste floue, de même que la façon dont ils sont utiles aux « humains naturels ».
Sans doute ce sujet méritait-il un traitement du niveau d’un roman ou du moins d’une nouvelle plus longue.

J’ai regretté qu’on passe aussi vite sur la fleur rapportée de l’extérieur. C’est quand même quelque chose d’extraordinaire, cette fleur cueillie dans un monde inconnu.

La fin est cruelle, mais pas surprenante. Un moment j’ai pensé que ça se terminerait par un recommencement avec un nouveau couple Adam et Eve revenus à ce nouvel Eden, mais impossible puisqu’il y a d’autres humains à l’extérieur. Et ça n'aurait rien eu d'original.

En général le style est plutôt fluide malgré quelques phrases un peu lourdes. J’ai eu beaucoup de mal avec celle-ci à la fin du premier paragraphe :
« Il avait une conscience trop aiguë des secondes qui s'écoulaient, même en fermant les yeux, l'impression de voir le décompte des secondes qui lui restaient persistait. »
J’ai dû relire plusieurs fois ; sans doute une question de ponctuation. ( et la répétition de secondes était facilement évitable.) Mais c’est la seule phrase avec laquelle j’ai vraiment eu des difficultés.

Au final, un texte qui n’est pas parfait mais néanmoins un grand plaisir de lecture, ce qui bien sûr comptera dans mon classement.

Me voilà de retour pour vous remercier de vos lectures. Dans l'ensemble vous avez bien aimé mon texte ou au moins y avez-vous trouvé des points positifs.
Je ne sais plus si j'en ai déjà parlé, la naïveté des personnages est voulue, ils sont élevés ainsi. En fait j'ai dans la tête tout un monde organisé mais comme je l'ai dit j'ai dû beaucoup élaguer.
En résumé, parce que je ne suis pas certaine de parvenir à l'écrire au propre un jour, la Terre a été polluée au point de ne plus pouvoir nourrir sa population, truc classique. Quelques humains ont réussi à se réfugier sous des bulles pour survivre, ils ont créé les androides pour les servir. Puis il y a eu des problèmes de consanguinité, d'où la création des arches-cités. Au départ les habitants des arches ne sont là que pour perpetuer l'espece, mais rapidement l'ennui provoque des problèmes, ils deviennent aussi des esclaves et les androides deviennent leurs contre-maitres. Au bout d'un certain temps la Terre se guérit, et les rescapés, plutôt leurs descendants sortent de leur bulle pour vivre de nouveau libres. Mais pour éviter que l'histoire se répète, ils préfèrent conserver le système des arches et maitriser la natalité.
Dans la nouvelle initiale Paula et Jonal parviennent à retourner dans l'arche et raconter leur aventure à leurs amis. Malheureusement quelqu'un prévient les androides qui passent tout le monde au four crematoire sauf les deux amants qui parviennent de nouveau à s'échapper. Ils errent un moment pour finir par tomber sur une zone encore polluée qui contient une ancienne cité. Là ils découvrent d'autres évadés comme eux qui survivent là. Et je m'étais arrêtée là ou à peu près.
J'avais dans l'idée de la continuer un jour, je doute maintenant d'y parvenir. Je sais bien que le thème est très classique c'est juste ma vision de ce classique.