The Handmaid's Tale : La Servante écarlate

Il s'agit d'une adaptation du roman écrit par Margaret Atwood en 1985, déjà porté à l'écran en film en 1990 par Volker Schlöndorff.

On m'avait parlé de cette série comme étant excellente, mais très dure et déprimante, et je confirme !

Résumé : Dans un proche futur, la combinaison de pollutions environnementales et de maladies sexuellement transmissibles a entraîné une baisse dramatique de la fécondité qui a pour conséquence un taux de natalité extrêmement bas. Les « Fils de Jacob », une secte politico-religieuse protestante de type restaurationniste et aux accents fondamentalistes, en a profité pour prendre le pouvoir, détruisant la Maison-Blanche, la Cour Suprême et le Congrès lors d'un coup d’État.

Dans cette version dystopique et totalitaire des États-Unis, la République de Gilead, les dissidents, les homosexuels et les prêtres catholiques sont condamnés à mort par pendaison. Les relations hommes/femmes obéissent dorénavant à des règles très strictes. Alors que les hommes occupent toutes les positions du pouvoir, les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Elles ne peuvent ni travailler, ni posséder d'argent, ni être propriétaires, ni lire. Elles sont catégorisées selon leur fonction : les Épouses (habillées en bleu/vert) sont les femmes des dirigeants, les Martha (en gris) s'occupent de la maisonnée et les Servantes (en rouge pourpre) sont uniquement dédiées à la reproduction, sous la surveillance rigide des Tantes (en marron). Les Servantes sont affectées au sein des familles dirigeantes, jusqu'à ce qu'elles mettent au monde les enfants tant désirés.

La série suit le parcours de June, une femme devenue servante sous le nom de "Offred" (DeFred) (car au service du commandant Fred Waterford).


Moi qui ne suis pourtant pas très touché en général par les films, j'ai ressentis un sentiment d'oppression dés le premier épisode, ne serait-ce qu'au spectacle de ces hommes en noir armés de fm qui montent le garde partout. Nous sommes là dans une dystopie proche du 1984 d'Orwell, sauf que la dictature n'est pas stalinienne mais religieuse. Si l'histoire vise les groupes fondamentalistes protestants, on peu aussi penser à la Charia ou à l'intégrisme catholique.
Comme chez Orwell, le pouvoir en place manipule les esprits en transformant le langage : certains mots sont interdits ("Gay" "Stérile") d'autres sont remplacés : les exécutions capitales (Les servantes sont obligées d’exécuter elles-mêmes certain(e)s condamné(e)s) sont appelées "Rédemptions", et le viol rituel des servantes chaque mois est la "Cérémonie".

La série montre aussi que finalement, ce système d'oppression des femmes ne rend pas pour autant les hommes heureux (on le voit au comportements "déviants " des "commandants" qui cherchent autres choses, ne serait-ce qu'un partie de scrabble clandestine ! ) et que, comme d'habitude, les sociétés puritaines entraînent le développement d'une prostitution sur laquelle le pouvoir ferme les yeux. On voit aussi comme ce système déshumanise : "Tante Lydia", le cerbère qui encadre les servantes, n'est pas un monstre, on sent même qu'elle a de l'attachement pour ces jeunes femmes, ce qui ne l’empêche pas de les traiter comme du bétail, d'user sur elles de sa matraque électrique, et d'aller jusqu'à les livrer à la mutilation (section de doigts, arrachage d'un œil, excision) et même à la mort, en cas de désobeïssance.   

Et malgré tout l'espoir subsiste (Ce qui n'était pas le cas chez Orwell) : une résistance s'est organisée, et certain(e)s réussissent à rejoindre le Canada. Malgré l'incertitude sur le sort de June à a la fin de la première saison, celle-ci se termine sur le "I Feel Good" de Nina Simon...

Jolie chronique, Paladin, que j'approuve totalement ! The handmaid's tale, c'était pour moi une des claques de l'année !

Ah ouais, ça donne envie ! Je suppose que c'est pas sur Netflix... (je me demande pourquoi je me suis abonnée à ce truc, je regarde que des conneries il y a rien de bien).

J'ai vu un bout du premier épisode. Je me suis endormi vers la moitié. Je finis de regarder leftovers et je m'y remet, ma femme avait bien aimé.

On ne peut pourtant pas dire qu'on est bercé par cette histoire !

Hier, j'ai entamé la saison deux de La servante écarlate (tombée dessus par hasard sur MS).
Cette saison démarre directement à la suite de la première, donc, il n'y a pas de rupture de ton ou d'intrigue, mais on voit d'autres aspects de ce monde dystopique (où les femmes sont devenues des trous à sperme, des putes ou des bonniches), les colonies où travaillent à je ne sais trop quoi toutes celles pas assez bonnes pour être sautées ou celles jugées et condamnées pour un délit ou l'autre. On en découvre un peu plus sur le personnage d'Emily aussi.
Vu deux épisodes pour l'instant, j'adhère toujours. La première saison était très bien, mais se finissait sur un clifhanger et avec beaucoup de questions ou de pistes restant à explorer.

Ah bah oui. Je me croyais sur un topic général pour les séries. On va dire que c'est la fatigue.

J'ai donc réparé mon erreur de fil en divisant puis fusionnant (etc).
J'ai terminé la saison deux et la saison trois. Beaucoup aimé tout ça.
La saison deux est la suite directe, donc, de la saison un. Nous retrouvons June enceinte, toujours aux mains des époux Waterford. Entre Fred, mégalo, épris de son pouvoir et de sa domination sur les femmes, et Séréna, l'épouse qui se voudrait totalement pro-Gilead, mais qui au fond, ne l'est pas tant que ça, sans vouloir/pouvoir l'admettre, et qui ne désire qu'une seule chose obsessionnellement : un enfant, la servante est loin d'en avoir terminé avec les horreurs et les souffrances. Si l'on ajoute une Tante Lydia toujours aussi brutale et fanatique et un système sociétal lui-même complètement déviant et pervers, la vie n'est pas rose pour les moins nantis.
Quant à la saison trois, si elle est également en suite directe de la deux, on change un peu de "décors" avec une nouvelle affectation pour June et plus de développements pour d'autres personnages.
Ce sont d'ailleurs les personnages qui me plaisent le plus, peut-être, dans cette série. Les créateurs ont réussi à les rendre "vrais" dans le sens ou il n'y a pas de blanc et noir, mais une nuance de gris qui va du clair au foncé. Même dans les plus sombres d'entre eux, on trouve une touche de blanc qui les nuance.
Je pense que Séréna est mon personnage préféré. Ce qui ne veut pas dire que j'apprécie ce qu'elle fait, mais juste que je trouve que c'est le personnage le plus ambivalent de la série qui passe d'un extrême à l'autre, capable de la pire cruauté comme d'une vraie gentillesse parfois. Dans ce personnage à l'origine de la création de Gilead, on voit toute l’ambiguïté de la situation. Elle tient à ce nouveau monde et en même temps, on sent en elle qu'elle regrette aussi tout ce qu'elle a perdu de l'ancien. Mais son désir d'enfant est tellement fort (une véritable obsession qui s'installe de plus en plus au fil des épisodes et des saisons) qu'elle ne peut envisager de revenir en arrière et de ne pas en avoir. Et pourtant, à un moment, elle accepte pour sa "fille" de perdre celle-ci pour lui offrir un avenir différent (même si ça ne dure qu'un temps comme toujours avec elle qui passe d'une émotion à l'autre en l'espace d'un instant).
J'apprécie aussi la relation très ambiguë entre elle et June, une espèce de haine et de compassion à tour de rôle qui montre bien toute l'ambivalence d'une relation entre un bourreau et sa victime.
Bref, je pourrais discuter des perso pendant un moment, mais on va stopper.
La saison trois est peut-être moins utile. On connaît déjà tout de ce monde, ça diminue un brin l'intérêt, même si de nouveaux personnages (le couple Lauwrence surtout) compensent. J'aurais aimé aussi qu'on en découvre un peu plus sur Hannah (la fille de June) parce que j'aurais trouvé intéressant qu'on suive le parcours d'un enfant (d'une fille surtout) dans ce monde dystopique.

Y a-t-il une saison quatre ? Si non, y en aura-t-il une ?

Il n'y a pour le moment que trois saisons, mais une quatrième est probable. J'ai beaucoup aimé les deux premières, mais j'ai trouvé la troisième longue et ennuyeuse, sauf peut-être les tout derniers épisodes. Elle cherche à creuser les personnalités, ce qui peut être utile, mais au détriment de l'histoire. C'est vrai que les personnages sont crédibles parce qu'ils ne sont pas tout blancs ou noirs. Je dirais que l'ambivalence des relations bourreau/victime vaut pour Serena et June, mais aussi dans les rapports de June avec Fred et Tante Lydia.
Mais ça depuis la première saison, en fait, je pense que la troisième n'est là que pour surfer sur le succès de la première (qui est la seule qui adapte le roman original de Margaret Atwood)

Je suis d'accord, la troisième saison est un poil moins intéressante et plus longuette. Mais j'ai bien aimé quand même, même si avec les jours passant, j'oublie assez facilement les détails. Certains épisodes sont "inutiles" ou tout du moins trop étirés, comme celui de l'hôpital avec June devenant à moitié folle ou celui de Tante Lydia et ses flash-back, par exemple.
J'aime bien le couple Lawrence très différent du couple Waterford. Si ces derniers sont très pro-Gilead, on sent une grande ambiguïté chez Joseph Lawrence, qui lui aussi à l'origine de cette société, se retrouve confronté à la réalité des horreurs et enclin à saboter sa propre création. Quant à son épouse, elle vient proposer le personnage "nanti" qui vit très mal son statut et ce qui se passe, au point de sombrer plus ou moins dans la folie. C'était un personnage manquant dans la série.
Un petit anachronisme m'ennuie aussi. Angela (la fille des Putnam/Janine), elle reste un peu trop bébé tout au long des saisons. Elle apparaît assez tôt dans la saison un, ce qui la situe proche de la création de Gilead. Et en saison trois, c'est toujours un petit bébé qui grandit pas, alors qu'on apprend que Janine a eu un autre enfant, Caleb, décédé à quatre ans (cela-dit, peut-être était-il un enfant d'avant, je ne sais plus). Par contre, on parle à un moment de cinq ans d'existence de la république, ce qui devrait au moins donner une enfant de trois ans.
Malgré les petits bémols par rapport aux deux premières saisons, je regarderai la prochaine.

Je viens tout juste de finir la série et j'ai eu envie de partager avec vous les différences avec le lire.
Je ne sais pas si vous avez tous lu le livre, mais il y a des différences notables entre livre et série.
Si c'est votre cas, qu'en pensez vous ? Perso, j'ai noté quelques différences listées ci-dessous :

Gilead est plus diversifié
Offred est plus têtue
Offred révèle son vrai nom
La mère d'Offred n'est pas dans la série
On découvre les autres personnages


Je vous invite à lire mon article sur le sujet et me dire ce que vous en pensez ?

La servante écarlate

Bonjour harry73. Avant de partager avec nous, il faudrait te présenter dans la section consacrée : https://ecritoiredesombres.forumgratuit.org/f14-qui-etes-vous

pardon, oui je vais le faire immédiatement
désolé