L'Effet Mandela

Femme de goût : tu as gardé le meilleur pour la fin

Merci pour ta lecture, j'avoue que je ne savais pas comment le terminer et c'est Sept heures à disparu qui m'a inspiré la fin, dans l'intention en tout cas, car dans les faits c'est loupé

Non, pas loupé, il manque juste un petit truc pour donner sa pleine ampleur à ta fin. Mais tu vas trouver, j'en suis sûre. Et nonobstant ça, ce texte est super.

Ben moi aussi j'ai bien aimé ta nouvelle Raven ! Tu dis que la fin est un peu plate, mais je m'en tape personnellement parce qu'elle ne fait que renforcer l'étrangeté de la situation. On pourrait aussi sans doute te reprocher de ne pas trancher entre la folie de ta protagoniste ou un basculement dans une sorte de quatrième dimension (que tu cites par ailleurs dans ta nouvelle !), mais justement j'aime bien cette absence d'explications. Sur le style, c'est impeccable (enfin pour quelqu'un comme moi !) comme d'habitude. Quand je dis impeccable cela signifie non seulement que les phrases se lisent sans aucun problème (la lecture n'est pas heurtée ou hachée) mais aussi que la syntaxe, le français et tout le toutim sont tout simplement parfaits... Mais c'est un peu ta marque de fabrique j'ai l'impression, non ? J'ai passé un excellent moment à te lire. Je sais que ce n'est pas la première fois et je sens que ce ne sera pas la dernière fois non plus...

Merci Silence, ça me fait plaisir ce que tu dis là, notamment sur la forme, je suis très pointilleuse à ce niveau-là donc c'est gratifiant de voir que ça porte ses fruits. Il n'empêche qu'il manque un truc à la fin, ne serait-ce que trancher définitivement comme tu dis : même si pour moi ça ne relevait pas de la folie, apparemment pour le lecteur un doute plane encore.
Merci pour ta lecture et ton retour, tu sais que je tiens ton avis en haute estime car tes textes sont toujours impeccablement soignés et abordent des thèmes qui me parlent.

Bravo pour ce récit Raven... on lit tranquillement l'intro avant d'être happé par toutes ces étrangetés déroutantes. L'histoire captive et tient en haleine. Merci Blahom pour le site et les explications, ça aide à appréhender après coup l'histoire.

Un peu moins séduit par le final, qui manque d'un "passage au niveau supérieur", et par quelques maladresses de temps. Mais sinon on approche d'un très bon. Beaucoup aimé, bravo !

Un texte vraiment sympa et entrainant. Je n'ai pas vu les pages défiler.

Côté bémols, désolé si je fais que répéter d'autres commentaires, je ne les ai que survolés, je dirais que la fin est en deçà du reste. Après des pages à parler de l'appartement, on étend le phénomène peu à peu (Antoine, le frère, la mère, puis le boulot) et puis...
Voilà, la fin m'a fait cet effet de suspension. On s'attend à une dernière scène, une dernière phrase, mais non. J'ai même cru que mon pdf déconnait ou que j'avais cliqué sur un vieux lien bugué qui n'avait pas la totalité du texte (Il fait bien 15p hein ? Ou c'est une tentative de nous rendre parano comme le personnage et tout le monde va me dire que non, qu'il en compte 20 pages et que le lien est bon ? ).

Bref, dommage donc pour ces dernières lignes. Sans forcément aller dans une chute percutante, une conclusion moins brutale m'aurait paru meilleure.

Il y aurait même eu possibilité de faire une "happy end" (je les aime moyennement, mais quand ça s'y prêtre, pourquoi pas ?) parce que le phénomène apparait en fin de compte avec une limpidité monstre : on prend l’ascenseur, tout va bien ; on se coltine l'escalier, on passe de l'autre côté. En tant que lecteur, ça apparait vite comme une évidence. En tant que personnage, on peut comprendre qu'elle soit plus longue à la détente, mais je pense qu'à force d'y réfléchir, voire de refaire tous ses faits et gestes pour comprendre où ça a merdé, elle finirait par comprendre.

Mais je m'égare. J'adore l'idée (j'en ai une similaire sur le feu d'ailleurs, qui tiendrait en 3 pages, faudrait que je me motive un jour). Le personnage est super ; j'ai l'impression qu'on y retrouve beaucoup de toi d'ailleurs (les galères à la pelle, le passage sur les moments charnières/de croisement dans une vie où il faut faire des choix, les amis qui se moquent toujours des embrouilles abracadabrantes qui s'enchaînent, ça m'a rappelé la partie flood du forum tout ça).

Au passage, j'ignorais totalement ce qu'était le phénomène Mandela. Plus qu'une mémoire déformée, je trouve que c'est aussi un simple phénomène de téléphone arabe au final. J'ai vu les Star wars vers mes 20 ans et ai été surpris de ne pas entendre "Luke je suis ton père" dans la fameuse scène. Pas que je m'en souvenais personnellement, mais c'est simplement que tout le monde en parle depuis bien avant que je naisse, si bien que je connaissais la fameuse phrase sans même savoir d'où je la connaissais. Bref, je m'égare à nouveau. Superbe idée donc, superbement mise en scène. Peut-être que ça serait encore meilleur avec un peu plus "d'action", je saurais pas comment dire, plus de peps, ou peut-être plus de stress de la part du personnage plutôt. Histoire de donner davantage de rythme au tout.

Mais à part ça, rien à redire, j'ai aimé ce que j'ai lu. Et comme les textes Raveniens se font rares, c'est doublement un plaisir d'avoir lu cet Effet Mandela.

Murphy Myers a écrit:

Mais à part ça, rien à redire, j'ai aimé ce que j'ai lu. Et comme les textes Raveniens se font rares, c'est doublement un plaisir d'avoir lu cet Effet Mandela.  

Assez d'accord de façon générale avec ton commentaire, mais je plussoie plus particulièrement ce dernier passage.

Beaucoup aimé ce récit, même si je suis frustré par une fin inachevée. Un petit élément supplémentaire n'aurait pas été superflu. Mais c'est un foutu bon texte quand même.

Merci à tous pour vos lectures, ravie que ça vous plaise dans l'ensemble !

Paulux : tu peux m'indiquer les maladresses de temps relevées ? Merci d'avance.

MM : ben écoute, j'ai l'impression que la réalité a encore changé car en effet il me semble que ce texte faisait une vingtaine de pages. D'après certains internautes en tout cas il ne finissait pas comme ça  
Oui, en effet, il y a beaucoup de moi, comme dans chacun de mes textes, c'est plus facile d'écrire avec une base de vécu. En l'occurrence, c'est quasiment du vécu puisque je l'ai rêvé (me manquait que la fin, chiotte de réveil   ). Techniquement dans mon rêve il s'agissait plus d'un immeuble à double contenance : une partie des locataires a accès à leur appart par l'ascenseur et les autres par les escaliers, les apparts chevauchant deux mondes parallèles, ce qui fait que chaque logement contient deux familles superposées sans le savoir. Avouez que c'est quand même bien pratique pour résoudre les problèmes de logement dans les grandes villes  
Donc oui, Murphy, le coup de l'ascenseur est exact : dans mon rêve, nouvelle venue dans l'immeuble, je m'emmêle les pinceaux entre ascenseur et escaliers et découvre donc ce couple en plein ébat chez moi (oui, j'ai aussi censuré certains passages   ). J'avais envie de faire un texte sur ce rêve depuis plusieurs mois mais quand le concours est arrivé je venais de découvrir le phénomène de l'Effet Mandela et j'ai eu envie d'écrire dessus. Comme j'écris très peu, le plus simple m'a paru d'allier les deux. Avec plus ou moins de succès, malheureusement.

J'ai lu... Bon, je vais pas y aller par quatre chemin... J'ai kiffé du lourd. Pour l'instant c'est le meilleur texte que j'ai lu. Dès les premières lignes, on est pris dedans, et on a envie que d'une chose, aller au bout pour connaître la fin de cette histoire étrange. Si avant de commencer à lire, j'avais eu le malheur de rechercher sur le net une explication sur « L'effet Mandela », je pense que la surprise serait tombée à l'eau, et ton texte n'aurait pas eu le même effet sur moi. Perso, je te dirais de vite le changer, parce qu'il révèle tout... c'est un peu comme une mauvaise bande annonce de film. Alors oui, après avoir lu le texte, je suis bien aller vérifier ce que voulait dire cet effet-là, et du coup, les zones d'ombres qui pouvaient subsister encore dans mon esprit ont disparu. C'est le seul truc qui cloche dans ton texte, le titre. Le reste, c'est le pied. C'est fluide, c'est écrit par une femme, et ça, moi qui lit peu, et qui a été bercé/séquestré une partie de ma vie par Stephen King, ben ça fait du bien bordel. Ensuite, moi (moi, toujours moi) qui a été touché artistiquement par certains films de Polanski , notamment « Le locataire », j'avoue que je me suis senti dans mon élément immédiatement. Bref, bravo, tu as su capter mon attention du début à la fin, et moi qui décroche souvent très vite, c'est un tour de force.

j'ai kiffé du lourd

Ah, voilà le genre de commentaire de lecteurs que j'aime ! Viens là que je te fasse une léchouille ! C'est pas super constructif mais si un jour j'ai d'autres lecteurs, j'aimerais bien qu'ils soient aussi enthousiastes (oui, parce qu'il n'est pas exclu qu'un jour j'aie des lecteurs).

Bon, en fait je me marre parce que la mention "c'est écrit par une femme" est à même de ranimer un trèèès vieux débat.

Merci infiniment pour cet accueil chaleureux de ma petite prose, sachant en plus que tu lis peu, ça me touche d'autant plus. Je note la référence cinéma, que je viens justement de voir dans le topic de Blahom : je ne suis pas très calée en ciné et je ne connais pas mais vous m'intriguez avec ce film.
C'est marrant ce que tu dis pour le titre. Je comprends ton point de vue. Je pensais donner une clef d'interprétation (et ainsi ancrer le texte dans le fantastique pour ne pas laisser supposer qu'il pouvait aussi s'agir d'un délire dû à la folie) mais je n'avais pas vu ça comme un gros spoiler d'entrée de jeu. Si je retravaille la fin pour parler de l'effet Mandela dans le texte, je peux changer le titre. Il va falloir que je réfléchisse à comment amener ça sans faire tout tomber à plat en étant trop explicite. Ou alors laisser tomber le terme "technique" et conserver l'idée tout simplement. À voir. Ceci dit tu as agi exactement comme j'espérais voir agir mes lecteurs : on lit le titre sans s'attarder plus dessus, puis l'histoire, puis on se rend compte qu'il y a encore des zones d'ombre malgré la fin et comme un auteur ne peut pas décemment laisser le lecteur sans explication, on finit par revenir sur le titre et on fait une recherche pour voir de quoi il retourne. La boucle est bouclée et tout se met en place. Il faut croire que tu es le seul qui aies suivi le chemin prévu et je t'en remercie !

« Bon, en fait je me marre parce que la mention "c'est écrit par une femme" est à même de ranimer un trèèès vieux débat. »

Non mais va pas chercher midi à quatorze heure, je voulais dire par là que j'aime lire les écrits d'une femme... ça doit remonter au temps où j'écrivais à 4 mains ça je pense. Y a un « je ne sais quoi » en plus. Pour le reste, en effet, j'ai procédé de cette manière, en allant rechercher des infos sur le titre après avoir terminé de lire. Mais voilà, si le lecteur commence par là, tout ton texte tombe à l'eau. Maintenant, je ne sais pas si certains lecteurs sont passés outre et on lut le texte en entier sans relever le truc. En tout cas, vu comme ça, ça passe crème... Bref, très bon texte Raven;)

PS : Pour la léchouille, on verra plus tard, on se connaît pas assez et je couche jamais le premier soir.

Non mais c'est précisément ce "je ne sais quoi" dont tu parles qui me fait sourire car ça laisserait supposer qu'il y a bien quelque chose de différenciable entre un texte écrit par une femme ou celui écrit par un homme.
Quant au titre, je vais bosser dessus lors de la réécriture de ce texte. J'ai bien envie de l'envoyer pour le prochain Malpertuis.