Les voiles de Burana

J'ai réussi à faire une relecture, j'ai dû enlever le plus gros des coquilles mais il est fort probable qu'il en reste. Je vous présente par avance mes excuses les plus plates. Quant à l'histoire, je vous laisse la découvrir : http://www.fichier-pdf.fr/2017/04/30/les-voiles-de-burana/

Edit : j'avais oublié le nombre de signes 38200, aucune pitié.

Une histoire nous plongeant dans un univers de Fantasy. Un soin très grand a été apporté à la description de cet univers. De ce côté-là, c'est réussi.
La mise en avant de cette héroïne qui cherche à libérer les femmes du joug masculin est originale, d'autant plus qu'à cela s'ajoute sa volonté de retrouver sa jumelle.
Le point qui m'a gêné - mais c'est essentiellement parce que je ne suis pas fan du genre - c'est le côté "conte de fées" et la facilité avec laquelle les combattantes triomphent de leurs adversaires.
Un texte perfectible mais ambitieux.

Tu nous offres là un "beau" voyage... je veux dire que j'ai réussi à m'identifier à Sonia et à son terrible destin ainsi qu'à me projeter sur les terres du seigneur de Charibde.
Tu as bien décrit ce monde "moyenâgeux" et violent envers le sexe féminin à cause de traditions auxquelles personne ne s'oppose.
La légende fait rêver et je me demandais au fil de ma lecture ce qu'elle représentait. Le mystère est bien gardé et la curiosité de découvrir cette cité merveilleuse tient en haleine. Je ne me suis pas ennuyée et admire l'épaisseur de ton texte.
Un ou deux points me semblent too much comme le passage de la préparation des fillettes, puis leur viol (je pense que ça fait beaucoup) et celui avec le garde ( quand elle sort à la place de la servante Kytisse).
La fin aussi est un peu expéditive à mon sens et je n'ai pas compris la trahison d'Athénaïs.
Au niveau de l'écriture, il y a des différences de traitement. Parfois, c'est fluide et à d'autres moments, j'ai dû relire et parfois, je n'ai pas tout compris : dans le deuxième paragraphe, j'étais un peu perdue et je n'ai pas su si elle était allée auprès de Nadia ou pas :O Confus pour moi...
Dans l'ensemble, un bon texte.

C'est une nouvelle de coloration très « féministe » intéressante à suivre. J'avoue ne pas avoir été emballé par l'intrigue, mais l'aventure se laisse lire sans problème. Je trouve que les péripéties sont un peu « faciles » ; je n'ai pas compris comment Sonia parvenait à s'enfuir. J'ai l'impression que c'est un peu par hasard, comme ça, et que donc, d'autres comme elles auraient également pu s'enfuir. Le soulèvement des amazones me semble également trop rapide, et leur action trop efficace pour être honnête. Voilà, je n'ai pas trop adhéré au scénario. La narration très contée n'est pas désagréable ; la morale est encore une fois très positive. Sauf la toute dernière page, ou l'on apprend qu'Athénaïs a trahi (?) et que d'autres despotes ont remplacé les précédents (ce qui tend à démontrer que la lutte est vaine)
Les personnages sont un peu survolés. Même Sonia qui est pourtant au cœur de l'intrigue, passe de la docilité à la rébellion sans qu'on comprenne vraiment son cheminement psychologique. Nadia, la rebelle, reste étonnamment passive au moment de sa libération. Bon, j'ai apprécié que l'attitude de Sonia soit plus sombre compte tenu du combat qu'elle mène, mais le récit ne cherche pas à démontrer qu'elle va dévier dans l'extrémisme (!) donc, cette légère dérive ne sert pas vraiment l'histoire.
Bref, je ne suis pas totalement convaincu.

Hello, Perro !
Première chose, déjà : tu te démarques rapidement des autres textes en nous proposant un récit de Fantasy, là où l'Horreur (psychologique ou non) ou le Fantastique dominent généralement. Et juste ça, je trouve ça "rafraîchissant", d'autant plus que tu traites cet univers avec ta sensibilité personnelle - il me semble distinguer plusieurs thèmes déjà présents d'autres de tes textes : l'émancipation des femmes (souvent dans la violence), la révolte contre un ennemi commun (souvent masculin), les mauvais traitements ou rites/rapports sexuels forcés (comme dans ton texte SF sur le thème du sacrifice, si je me souviens bien). Bref, des éléments personnels et forts, qui donnent une certaine amplitude à ta proposition.
Mais comme les autres, je regrette que certains points ne soient à peine esquissés ou d'autres tout juste mentionnés sans réelle explication (la "trahison" d'Athénaïs ? je n'ai vraiment pas compris cette mention). De la même façon, l'assaut des femmes contre les soldats de Charibde parait trop facile et il manque un peu d'enjeux, aussitôt cette partie du texte abordée. Mais finalement, sans précisions réelles sur les détails, sur comment ou la position psychologique de ton personnage (dont l'évolution semble trop rapide et parfois un peu "forcée"), on a un peu du mal à adhérer à cette nouvelle prise de pouvoir par les femmes. Il me semble en outre que cette dernière partie a été, soit trop charcutée, soit réduite au minimum vital par le format du concours, mais du coup j'ai comme l'impression qu'il manque des informations...
J'aurais également voulu avoir plus de détails visuels sur Burana, histoire de pouvoir réellement la visualiser (c'est quand même le point central de ton récit, mais si on ne la voit finalement qu'assez peu).

Ceci dit, j'ai quand même passé un bon moment avec cette histoire, qui nous sort un peu de nos habitudes (mais pas vraiment de notre quotidien de part les thèmes abordés, toujours d'actualité). Le cadre Fantasy est sympa, la fièvre guerrière apporte du relief là où l'on aurait pu rester dans une mélancolie neurasthénique et certaines idées sont très bien trouvées - cf. les voiles. J'aurais aimé, de façon générale, un peu plus de précisions, mais ne me suis pas ennuyé pour autant à lire ce texte.
Juste une petite remarque sur le style : c'est efficace et bien narré, mais ça manque un peu de pep's je et de tournures, je trouve. Tu écris plus à l'instinct et selon les besoins du récit, cela se sent, mais j'aurais apprécié aussi plus d'images poétiques ou d'un style peut-être un peu travaillé, en accord ton cadre.
Mais après, chacun sa plume, c'est juste une remarque perso et tout à fait subjective.

Cependant, une jolie participation à ce concours, je le répète.

Je rejoins assez l'avis de Tak.

De la Fantasy comme je l'aime dans le sens où on sort de l'éternel schéma "moyen-âge, elfes et nains". Ici, on part sur un univers bien plus original.
L'enjeu (lutte des sexes) est montré de façon extrême mais comme je vois ce texte comme une fable, ça ne me gêne pas particulièrement. Et la morale finale, noire à souhait, me plait beaucoup par la même occasion.

Les péripéties semblent en effet se conclure assez facilement, mais là encore, je me dis que l'aspect fable se prêtre justement très bien à ça (d'autant plus que sur un texte court, il aurait été difficile de rallonger la sauce).

J'ai déjà été mieux entraîné par d'autres de tes récits, mais je pense que c'est parce que, dans les genres de l'imaginaire, celui de la Fantasy reste celui avec lequel j'ai le moins d'affinité.

Bravo en tout cas pour ce texte original, sordide dans ses moments gore et pour avoir opté pour la Fantasy, genre que je trouve particulièrement compliqué à insérer dans un récit court.

(Joli titre en écho aux Masques de Carmina de Paladin)

Un beau texte fantasy, avec une approche stylistique m’évoquant par moments les récits de Clark Ashton Smith. Le background y est développé et présenté progressivement, et l’histoire menée avec savoir-faire jusqu’à sa conclusion.

Concernant la thématique féministe… ben, en tant que gros mâle primaire et poilu, avec un bide tombant à terre à force d’écluser des bières, et un penchant à foutre des mornifles sur la gueule des radasses pas fichues de faire la cuisine, torcher les gniards ou écarter les cuisses quand on a envie de se vider les couilles, je t’avouerais, que là, j’ai pas trop accroché…

(Evidemment je plaisante : reste que je conserve de ma lecture un petit arrière-goût amer, quand bien même les héroïnes de ton histoire ont des motifs légitimes d’agir comme elles le font.)

D'abord les points que j'ai apprécié ! Le sujet genre mille et une nuits, avec que tous ce que ça implique de mythes, de légendes des pays arabes est vraiment sympa. Le fait d'évoquer des amazones est chouette aussi, très mythologique encore. Enfin, la quête individuelle, liée pourtant au double féminin de la jumelle, apporte un intérêt constant à l'histoire.

Après, je déplore que le récit ne soit pas assez abouti, le texte est simpliste parfois, pas assez travaillé soit dans les émotions ressenties, soit dans le déroulement des situations, et parfois confus ou pas cohérent (comme pour la facilité avec laquelle l'héroïne fuit la ville et passe inaperçue de tout le monde au début de l'histoire).

Voilà, je pense qu'il faut encore le travailler. On ne comprend pas bien les deux ou trois derniers paragraphes, peut-être trop vites expédiés. Bref... il reste des faiblesses, selon moi. Et ça pourrait donner ensuite un très sympathique récit !

La lecture de ton texte ne m'a pas ennuyée, mais il y a plusieurs petits bémols. Le plus marquant pour moi, mais peut-être pas le plus grave, étant que j'ai eu l'impression d'un texte le cul entre deux chaises. En fait, le ton employé dès le début est très proche du conte pour enfants, et ce ton dure tout le long du texte, sauf lors de scènes plus crues qui du coup dénotent par rapport au reste avec leur vision plus violente/adulte/un poil malsaine. Je pense que tu gagnerais à réécrire ces passages pour les mettre plus dans la suggestion avec un ton raccord avec le reste.

Ensuite, le texte va par moment vite, au début ou à la fin par exemple, puis lentement, la fuite. Ce qui donne un déséquilibre à l'ensemble avec des passages survolés. Tu nous présentes deux personnages au départ, on en perd un aussitôt (ainsi que celui de Stella qui apparaît et disparaît sans utilité).

Sonia est présentée comme une petite fille docile, et sans préparation, elle passe au statut de rebelle. Je comprends bien qu'il y a une énorme ellipse, et j'aime bien le procédé de l'ellipse, mais ici, je le trouve mal géré avec un changement de psychologie trop brusque, on aurait dû en voir des bribes dans la première partie.

Ta première scène (rêve) violente est bien décrite, même si je reste sur l'avis que j'ai exprimé plus haut, par contre la deuxième m'a moins convaincue, un peu trop cliché ou théâtrale. Par contre, j'aime bien l'idée que ces flash-back arrivent sous forme de rêves qui laissent un doute sur leur totale véracité.

La ville de Burana est une bonne idée et celle des voiles encore plus. Pour une fois, c'est vrai qu'un poil de détails en plus sur cette cité légendaire ne m'aurait pas déplu, on y passe vite alors qu'elle est au fond centrale dans ton récit.

Le récit d'Athénaïs fait un peu plaqué, mais ça va, c'est pas trop gênant.
Le fait que les femmes aient victoire très facile, perso, moi ça ne m'ennuie pas puisque j'ai lu avec une approche enfantine. Mais dans cette approche là, il y a aussi, du coup, des courts passages qui sont peut-être un peu durs pour un public enfantin. Et la "bataille" est un peu rapide.

Les retrouvailles entre les deux sœurs sont un peu ratées ou plutôt pas très crédibles. Je pense que tu devrais réécrire cette scène en lui donnant plus d'intensité dramatique. Les deux filles ne sont pas vues depuis des années, toutes les deux, chacune de leur côté, ont vécu des choses horribles. Et là, on a l'impression de deux femmes qui se retrouvent à une soirée anciens étudiants, ça manque d'émotions.

L'évolution de la colère/haine de Sonia est insérée trop brutalement et par rapport à la fin, le dialogue entre elle et Athénaïs cloche un peu.

La fin est trop rapide, il manque trop de choses pour qu'on y adhère. Elle est posée en deux ou trois phrases explicatives alors qu'il aurait fallu peut-être une ou deux pages. La trahison des voiles tombe comme un cheveu sur la soupe parce qu'on n'a aucun indice (même légers) auparavant, on a l'impression d'un changement de cap imprévu du coup. Et pourtant, dans l'absolu, j'aime beaucoup cette fin sombre. Ensuite, ce que fait Sonia en épilogue va aussi trop vite. Et puis, pourquoi est-elle à nouveau séparée de sa sœur ? Oui, le gros problème de cette fin, c'est que c'est presque une deuxième histoire, une suite, à tout ce qui précède, et on a l'impression d'en lire un résumé vite fait.

Concernant l'idée de la libération des femmes, j'aime bien, mais je me demande si elle n'aurait pas été plus efficace en étant moins assénée "pif paf c'est comme ça", plutôt que Sonia dise "je veux libérer les femmes", elle dise "je veux retrouver ma sœur et la libérer" par exemple. En fait, l'oppression est dans le contexte (vente au début, esclave sexuelle dans le palais ou dans des bordels, servantes auprès des riches...), nul besoin du coup de dire carrément de quoi il s'agit. Comme dirait Paladin, show don't tell.

Voilà, un avis mitigé bien sûr, mais reste une bonne idée, un parti-pris fable qui change, une écriture agréable (malgré quelques bourdes et erreurs de syntaxe).
Tu devrais reprendre cette histoire en travaillant le ton pour le rendre cohérent tout le long, et en épaississant certains passages pour gommer l'effet survolé. Et tu devrais le faire parce que tu as une bonne base pour un récit jeunesse.

Je vais être mauvais conseiller car j'ai horreur de la Fantasy et des contes pour enfants. Or, il me semble que ce récit mélange un peu les deux genres. Je ne suis pas entré dans ce récit. C'est bien écrit mais j'ai vite lâché. Même le Seigneur des anneaux, je quitte au bout de trois lignes. Désolé.

Je rejoins globalement Catherine sur ce texte dont j'avais déjà lu la première mouture... Un ton quelquefois très "conte de fée", et, certes, les contes de fées sont souvent cruels, mais restent dans un ton "conte". On trouve cet aspect "conte" dans certains raccourcis comme la victoire finale, si facile alors que l'oppression durait depuis longtemps. A côté de ça on texte est à certains moments très réaliste, excision, castration, esclavage, oppression des femmes, ce qui crée un déséquilibre. Et puis, il y a ma critique habituelle sur le ton "conte" trop dans le "Tell" et pas assez dans le "show". Tu nous racontes l'histoire au lieu de nous la faire vivre et partager les affects des personnages. Les récits, comme l'explication d’Athénaïs, sont trop livré d'un coup, un peu maladroitement. Et je trouve que les scènes oniriques sont trop longues et qu'elles n'amènent rien de plus.
Sinon l'histoire se défend, quoi qu'un peu manichéenne " à la Zako", oserais-je dire !

D’emblée, j’ai été agréablement surprise par la tonalité du texte. Bêtement, je m’étais dit qu’il allait s’agir d’un texte SF (non que je n’aime pas, bien au contraire, mais je m’étais déjà fait mon idée en imaginant un vaisseau nommé Burana qui parcourt l’espace avec pour moyen de locomotion des voiles captant les vents solaires ou un truc du genre) (oui, j’ai vite fait de me faire mon histoire rien qu’avec un titre ^^). Donc, tu m’as prise par surprise avec ce récit aux teintes des Mille et une Nuits, au parfum d’ailleurs.
J’ai été immédiatement emballée par ces descriptions exotiques, arabisantes, dépaysantes à la manière des textes du début du siècle dernier, où l’Orient revêtait un côté plus fantasmé que réaliste et était une invitation au voyage. Je me suis régalée à te lire sur les 7 premières pages. À partir de la page 8, il y a eu une cassure pour moi. Tout d’abord, alors qu’il n’y avait quasiment aucune faute depuis le début, là les coquilles se multiplient. Ce qui n’est pas habituel de ta part, et m’a donné l’impression d’un texte travaillé au début puis terminé à la va-vite, expédié. Et, en fait, carrément résumé à la fin. 

Un texte qui prend son temps au début : les rapports entre les sœurs, les descriptions savoureuses, le côté sordide amené par petites touches, les allusions à Burana, cité légendaire, seule chose à laquelle se raccrocher pour fuir le quotidien, sans vraiment y croire mais comme un espoir sans lequel la vie n’aurait aucun sens pour ces femmes.
Puis, à partir de l’arrivée dans cette fameuse Burana, ce qui aurait dû être le point d’orgue du texte, tu nous prives d’emblée du plaisir de découvrir cette étrange ville, te contentant de résumer sa genèse. Ensuite, tout va trop vite : l’action, les dialogues (par moments peu convaincants ou naturels, et parfois je me demandais qui parlait), les changements de plan, la trahison (que tu expliques sur le papier mais qu’on ne voit guère dans les faits), j’ai eu l’impression de lire un résumé de ce que tu avais l’intention d’écrire au début. Sans parler du côté descriptif très distant qui m’a éjectée du texte.

Enfin, je ne suis pas sûre d’avoir compris le rôle des rêves. J’ai tout d’abord pensé à des analepses destinées à nous livrer quelques détails sur la période que tu avais éludée entre le début (la séparation des sœurs) et l’histoire même (à ce propos, la scène de l’excision est excellente). Puis, avec le rêve de la fausse couche, j’ai eu un doute : puisqu’elle a fait sa fausse couche lors de sa fuite, ça ne pouvait pas être un souvenir, même déformé par le filtre du rêve. D’ailleurs, du coup, cette fausse couche tombe un peu à l’eau, je n’en vois pas trop l’intérêt (elle a cru que c’était ses règles, puis plus tard on lui dit « ah, au fait, t’as fait une fausse couche », et voilà, ok, c’est tout, ça n’a pas plus d’incidence sur elle, ni sur l’histoire).

Bref, un texte que j’ai adoré sur la première moitié et moins sur la fin.

Je pense que ton texte aurait besoin de beaucoup plus d'espace pour atteindre son plein potentiel. Il y a un côté très résumé, trop rapide dans le déroulé des événements : l'ellipse est trop grande, l'évolution de ton personnage principal est trop brutal, ensuite, à partir de Burana, les événements s'enchaînent trop rapidement et trop facilement. La fin est carrément résumée et c'est dommage, d'autant plus que j'apprécie ce type d'ambiance et de thématique : l'oppression des femmes, la violence quotidienne, la révolte et une fin noire avec une situation au finale tout aussi sombre et inégalitaire. Mais l'intrigue est trop racontée et on ne vit pas vraiment les événements avec les personnages. J'ai aussi eu de mal à comprendre la fuite de Sonia (qui m'a semblée trop simple au vu de tous les gardes qui la recherchaient, j'aurais aimé voir un peu plus de difficultés). De même, j'ai aimé les rêves/souvenirs qui montrent la violence qu'a subie le personnage et qui l'habite désormais, mais ça ne prend pas vraiment place dans l'histoire. Les dialogues m'ont aussi un peu gênée, pas toujours naturels (surtout entre les deux soeurs, lorsqu'elles se retrouvent. Il y a même un vocabulaire assez enfantin "gronder", alors qu'on a deux adultes qui ont bien changé et vécu des choses difficiles, donc j'ai eu du mal à y croire).
Il subsiste quelques coquilles dans le texte également.
Donc voilà, j'ai aimé la première partie (la vente aux esclaves est bien écrite), mais par la suite c'est trop survolé.

Je suis admiratif du travail de réflexion que cette histoire a dû te demander. Bien sûr, il y a des ellipses, des survols, des raccourcis (surtout dans la deuxième partie) mais c'est inévitable quand on essaie de condenser une fresque en 15 pages. L'important, c'est que tu as élaboré un vrai scénario, presque un canevas de roman. Etoffer quelques scènes, introduire et développer quelques personnages secondaires (Sonia est bien seule à la tête de son armée), creuser l'aspect social (quid des vieux ? les petits garçons aussi sont-ils éradiqués ou réduits en esclavage sous le régime de Sonia ?), autant d'éléments à creuser mais l'ossature est solide et cohérente.
J'ai bien aimé aussi l'évolution du personnage central. Le hasard lui a offert une opportunité d'évasion mais le fait d'avoir dû tuer pour en profiter l'a changée. Elle a découvert qu'elle aimait ça et la fin la montre en conquérante implacable. Qui pourra l'arrêter ? Sa soeur ?
Il y a encore des fils à explorer...
Mais beau travail.

P-S : Je te déconseille fortement de goûter des olives crues, même noires. C'est infect !