Le feu de mes entrailles

Un texte qui traine depuis quelques mois. J'y ai fait deux trois corrections à cause de répétition... il en reste encore, mais j'ai pas pu faire mieux.


Frottement de la molette sur la pierre. Étincelle. Une flamme éclaire ta gueule d'ange. Je bouge le briquet pour mieux voir ton visage. Ta mâchoire carrée.  Ton nez légèrement dévié par une bagarre un soir de beuverie. Ta peau douce et alléchante. Tes yeux effrayés étincellent. De la sueur ruisselle sur ta tempe.  D'un coup de langue, j'en recueille une goutte.

Oh non, bon dieu, aucun doute. Même là, devant moi, tétanisé, chialant dans ta propre pisse, tu restes beau.

Par quoi devrais-je commencer ?
Ces mains qui caressaient mon corps ?
Ces bras qui m'enlaçaient ?
Ces genoux sur lesquels je m'asseyais ?
Ces yeux avec lesquels tu m'as séduite ?
Cet engin entre tes cuisses ?

Non, non, non.

Ce qui me manque, et m'a fait le plus souffrir... ce sont tes lèvres. Celles que tu utilisais pour me souffler des mots doux... et pour bien d'autres choses encore... mais que tu as vendues à une autre... et utilisées pour me mentir.

Je te tiens la tête, ma main crispée dans tes cheveux.
Je trempe mes doigts dans un bidon d'essence et t'en badigeonne la bouche.
Et j'approche le briquet de ton visage.
La flamme s'élève lentement, effleure ta lèvre inférieure, puis se propage et enflamme ton sourire.
La peau se craquelle, brûle, révèle une chair sanglante. Tu pousses un cri informe.

Et fougueusement je t'embrasse.

On a perverti Purple . La voilà à dézinguer dans une sombre poésie, en gourmande écritoirienne.
C'est un joli texte, avec donc, une poésie noire que j'apprécie beaucoup.
Il reste quelques fautes
- Ces yeux avec lesquels tu m'as séduit ?
- c'est tes lèvres ce sont
- Celles que tu utilisaient tu utilisais
- mais que tu as vendues
- est utilisées et
- ma main empoignée sur tes cheveux : formulation bizarre
- Tu pousses un cri

Ces yeux avec lesquels tu m'a séduit ? (pas sûr du tout mais ça serait pas séduite ?)

J'avoue que j'aurais facilement cru à un texte de Catherine (j'avais pas capté le pseudo, ni sa couleur, avant lecture). Et c'est clairement un compliment.

J'ai pas repéré de répétitions, donc soit tu les as mieux détruites que tu le croyais, soit j'étais simplement trop pris dans le texte pour les voir.

J'ai beaucoup aimé donc. Bien glauque, tout en gardant un aspect poétique, pour un rendu final qui lorgne vers le dérangeant. Le tout en si peu de lignes, simplement bravo !

Oki, merci. J'ai tous corrigés. C'était pas des petites fautes... oO

Pour "ma main empoignée dans tes cheveux", c'est qu'à la base j'avais écris "ma main crispée dans tes cheveux"(ce qui est sûrement mieux), mais y a un "dans" à la ligne d'après... Je voulais éviter la répétition de "dans". Parfois il vaut mieux rien toucher en fait...  

Murphy: Merci, je corrige ca aussi. En répétition il reste "lesquels" dans les dernières lignes du troisième paragraphe, et une forte utilisation de "pour" dans le quatrième.

Je viens d'éditer le texte sinon. ^^

Catherine: A force de vous lire, et de lire du Stephen King, fallait bien que ca arrive. J'avais un peu essayé au concours "dans la maison", et ca m'avait bien plu.

Oui, c'est "séduite".
Pour supprimer le "dans", tu peux mettre :
agrippée à tes cheveux, ou simplement, je pense, crispée sur tes cheveux.
Mais il y a des répétitions qui ne gênent pas, qui sont un style. Donc, ne te casse pas trop la tête, ton texte est beau.

A la limite, "Ces yeux avec lesquels tu m'as séduite ?" peut devenir "Ces yeux qui m'ont séduite ?", ce qui fait un "lesquels" en moins.
Mais franchement, je trouve pas cette répétition dérangeante, on pourrait même y voir un effet de style volontaire.

Pareil pour les "pour", même maintenant que tu l'as fait remarquer, je trouve pas ça gênant du tout.

Comme dit Catherine, c'est déjà très bon comme tel.

Bon je touche plus à rien. Merci.

J'aime beaucoup ton petit texte ^^
Il diffuse une perversion impeccable.

Voila que Purple se "catherinise"... Tu suis une mauvaise pente !

trêve de plaisanterie... Je commente rarement les textes de ce sous-forum, vu que je suis incapable de critiquer de la poésie, mais là, j'ai beaucoup aimé ton poème en prose, dans toute sa simplicité noire.

(Quand je parle de "simplicité", c'est positif, je veux dire que tu exprime un truc très fort de façon simple, sans effets spectaculaires, bravo... )

Merci les amis.
Je suis contente que mes premiers pas sur la mauvaise pente, vous plaisent autant.

Hélà Miss Purple !
Alors pour commencer, j'aime beaucoup ton style et l'ambiance générale du texte !

J'vais pas repasser sur les fautes et coquilles que nos copinous habituels ont relevées mais sur le rythme de la première partie que je trouve un peu inégal (mais c'est purement mon point de vue !)

Ta mâchoire carrée. Ton nez légèrement dévié par une bagarre un soir de beuverie. Ta peau douce et alléchante. Tes yeux effrayés étincellent. De la sueur ruisselle sur ta tempe. D'un coup de langue, j'en recueille une goutte.

En fait ici je trouve qu'il y a trop d'interruptions, trop de points qui pourraient être transformés en virgules (pas tous bien sur, hein !). Mais après c'est vraiment que mon avis, si ça se trouve c'est pourri comme idée !

Merci de ta lecture Martin, c'est vrai que j'ai une fâcheuse tendance à trop couper mes textes. Avec le recul, c'est vrai que ce découpage est particulier, et je ne sais pas dire si il est bon ou mauvais.

Salut Purple !

j'ai lu ton texte enflammé qui est fort violent, mais je n'arrive pas à le trouver entièrement beau... si ce n'est le dernier geste : elle l'embrasse et s'embrase à son tour ; cet acte est beau et résume très bien l'ensemble de ta prose en douleur, pour le reste je suis un peu partagé.

Je te propose à l'incise des trois non : "non, non et non ! Afin d'accentuer l’intensité de négation.

Ensuite, j'ai une autre petite remarque : la chaire sanglante n'est pas approprié, je m'explique ; une chaire qui brûle cuit et donc ne saigne pas, au pire elle bulle ou fait une sorte de liquide qui sort comme ceux des steak.

Voilà, je vais voir d'autre de tes textes dans la foulée