Tempus fugit
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Tempus fugit
C'est frustrant d'adorer son idée, d'avoir adoré la développer, et puis à la relecture se rendre compte qu'on n'a pas vraiment le niveau pour bien la négocier. Enfin, tant pis, quand le vin est tiré, il faut le boire.
Voici donc Tempus fugit
Tempus fugit V2
Voici donc Tempus fugit
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Dernière édition par Catherine Robert le Ven 15 Sep 2017 - 11:02, édité 2 fois
Re: Tempus fugit
Voilà un bon texte et je ne sais pas trop comment te conseiller pour ce concours.
Pour moi le temps qui fuit ne comporte pas une menace, une catastrophe... Par exemple les années bissextile sont là parce que notre calendrier ne prend pas en compte les 6 heures que notre planète effectue chaque année pendant sa révolution autour du soleil; ce qui fait qu'on les comptabilise tous les 4 ans.
Alors dans le cas contraire, on trouverait sûrement une solution pour rétablir l'équilibre avec un nouveau calendrier qui n'est qu'un élément abstrait de ce qui se passe réellement au niveau du temps de notre planète (soumis à sa révolution autour du soleil ainsi que de sa rotation pour l'alternance nuit / jour). Tu as choisis quelque chose de difficile à développer...
Mais cette histoire de minutes, puis d'années en moins avec à un moment le vieillissement prématuré m'apparaît peu apte à générer une catastrophe. La comète (ou autre) pourrait plutôt provoquer comme dans Tintin (l'étoile mystérieuse, je crois), le réchauffement de la Terre...
Pour moi le temps qui fuit ne comporte pas une menace, une catastrophe... Par exemple les années bissextile sont là parce que notre calendrier ne prend pas en compte les 6 heures que notre planète effectue chaque année pendant sa révolution autour du soleil; ce qui fait qu'on les comptabilise tous les 4 ans.
Alors dans le cas contraire, on trouverait sûrement une solution pour rétablir l'équilibre avec un nouveau calendrier qui n'est qu'un élément abstrait de ce qui se passe réellement au niveau du temps de notre planète (soumis à sa révolution autour du soleil ainsi que de sa rotation pour l'alternance nuit / jour). Tu as choisis quelque chose de difficile à développer...
Mais cette histoire de minutes, puis d'années en moins avec à un moment le vieillissement prématuré m'apparaît peu apte à générer une catastrophe. La comète (ou autre) pourrait plutôt provoquer comme dans Tintin (l'étoile mystérieuse, je crois), le réchauffement de la Terre...
Re: Tempus fugit
Merci pour ta lecture Françoise. Niveau catastrophe, c'est plutôt une catastrophe lente, un truc inéluctable qu'on suit sur un long moment. Ce n'est pas de la catastrophe tape-à-l’œil-effets-spéciaux-action-à-gogo. C'est un des points un peu embêtant par rapport à l'AT qui demande justement des trucs plus punchy (enfin c'est comme ça que je comprends leur intitulé).
- Spoiler:
- Quant à un nouveau calendrier, bin non, puisque bizarrement, les journées font toujours 24 heures, ce sont les 24 heures qui ne font plus 24 heures. Concept difficile à imaginer pour un lecteur peut-être et aussi pour le protagoniste qui peine d'abord à se rendre compte de cette catastrophe puisque tout lui indique que les journées sont les mêmes, il lui faut un bon moment pour qu'il réalise qu'il perd réellement du temps. C'est toute l’ambiguïté de ce qui se passe dans l'histoire, d'un côté des mesureurs temporels qui fonctionne comme ils l'ont toujours fait, de l'autre une perte réelle de temps à chaque jour qui passe.
Re: Tempus fugit
Oui ça me paraît trop ambigu pour l'AT... Je pense qu'ils attendent quelque chose de soudain.
Re: Tempus fugit
Depuis que j'ai écrit ce texte pour Realities, j'ai un doute sur mon genre de catastrophe parce que leur présentation laissait plutôt à penser qu'ils voulaient des catastrophes très tape-à-l’œil, genre film à gros effets spéciaux hollywoodien.
Donc, j'ai fini par me décider à faire un mp en expliquant mes doutes, accompagné d'un bref résumé. On vient de me répondre. Niveau catastrophe, ça a pas l'air de poser problème.
Mais il m'a mis un doute en me parlant du côté scientifique de mon concept. Hors moi, j'ai zappé toutes explications scientifiques. Pour ne pas dire de conneries, j'ai préféré la jouer ignorance du protagoniste.
Eh oui, quand on m'enlève un doute, j'en trouve un nouveau, je suis comme ça moi, j'ai un stock illimité.
Enfin, je l'enverrai quand même. Qui ne tente rien n'a rien.
Donc, j'ai fini par me décider à faire un mp en expliquant mes doutes, accompagné d'un bref résumé. On vient de me répondre. Niveau catastrophe, ça a pas l'air de poser problème.
Mais il m'a mis un doute en me parlant du côté scientifique de mon concept. Hors moi, j'ai zappé toutes explications scientifiques. Pour ne pas dire de conneries, j'ai préféré la jouer ignorance du protagoniste.
Eh oui, quand on m'enlève un doute, j'en trouve un nouveau, je suis comme ça moi, j'ai un stock illimité.
Enfin, je l'enverrai quand même. Qui ne tente rien n'a rien.
Re: Tempus fugit
Alors ce texte m'a posé pas mal de problèmes, à plusieurs niveaux.
Tout d'abord, comme Françoise : effectivement, ça n'est une catastrophe que pour ceux qui réalisent la perte, la future humanité s'adaptera au nouveau temps, d'ailleurs tu le dis toi-même : les nouveaux-nés et les jeunes enfants s'y font. Comme si je te disais qu'avant les journées faisaient 60 heures et qu'il ne nous en reste que 24 désormais. Ça n'a guère l'air d'une catastrophe, c'est ainsi, c'est tout.
Ensuite, je comprends l'intitulé de l'AT comme toi : catastrophe de cinéma. Mais, bon, à la limite c'est à eux de voir. Tu as quand même des suicides/morts violentes.
Et, enfin, d'un point de vue purement orth/gramm, j'ai relevé plus de coquilles que les rares auxquelles tu nous as habitués, mais surtout des points de grammaire qui m'ont fait hésiter (manque de bol, je suis au boulot sans mes chers Robert et Bescherelle, mais j'ai noté un tas de trucs à vérifier).
Je commence par les fautes à corriger :
Ceci mis à part, j'ai une fois de plus bien aimé ce texte. J'adore quand tu traites ces thèmes. Néanmoins, je suis un peu moins enthousiaste sur celui-ci : plus lent, moins psychologique. La chute, aussi, tombe un peu à plat : je comprends que l'humanité s'interroge et s'inquiète pour la comète suivante mais, franchement, avec toutes les comètes qui sont déjà passées sans aucun effet, ça serait pas de bol qu'on nous fasse deux fois d'affilée le même coup.
Je pensais que tu irais plutôt du côté difficulté à se nourrir : avec une durée d'ensoleillement plus réduite, les plantations mettraient des années à atteindre l'âge adulte. Puis, vu ce que tu expliques, non : ça va faire comme pour les enfants qui vieillissent normalement (et, de toute façon, avec moins d'habitants à nourrir on s'en sortirait). L'inverse aurait pu être très intéressant et donner lieu à un sacré développement : 4 ans pour vieillir d'une année, avec les soucis que ça engendre à tous niveaux. Mais ça te ferait partir dans un délire scientifique trop poussé et difficile à maîtriser, alors que tu excelles dans l'absurde et l'étrange.
Le début est très prenant et, comme toujours, très original, bien traité. Ça s'essouffle un peu par la suite, pas mal de répétitions aussi qui alourdissent le rythme (par ex. : "on arriverait à m'apprendre ce que je n'ai pas envie d'apprendre." / jour anniversaire [...] cet anniversaire / Aussi bien parce que [...] que parce que...") : pas de réelles répétitions en soi, mais ça a tendance à donner l'impression de revenir une phrase en arrière et de tourner en rond.
Je crois que j'ai du mal à donner un avis tranché : j'ai relevé pas mal de trucs négatifs mais probablement parce que j'ai été un peu déçue par rapport aux autres textes du genre, alors qu'en fait il est plutôt chouette. Je pense qu'il gagnerait en punch si tu le condensais sur moins de pages.
Tout d'abord, comme Françoise : effectivement, ça n'est une catastrophe que pour ceux qui réalisent la perte, la future humanité s'adaptera au nouveau temps, d'ailleurs tu le dis toi-même : les nouveaux-nés et les jeunes enfants s'y font. Comme si je te disais qu'avant les journées faisaient 60 heures et qu'il ne nous en reste que 24 désormais. Ça n'a guère l'air d'une catastrophe, c'est ainsi, c'est tout.
Ensuite, je comprends l'intitulé de l'AT comme toi : catastrophe de cinéma. Mais, bon, à la limite c'est à eux de voir. Tu as quand même des suicides/morts violentes.
Et, enfin, d'un point de vue purement orth/gramm, j'ai relevé plus de coquilles que les rares auxquelles tu nous as habitués, mais surtout des points de grammaire qui m'ont fait hésiter (manque de bol, je suis au boulot sans mes chers Robert et Bescherelle, mais j'ai noté un tas de trucs à vérifier).
Je commence par les fautes à corriger :
- Spoiler:
- p.1 : "se demander quoi" : belgicisme
"chaque 24 heures" = bizarre, ce singulier suivi du pluriel, à remplacer par "toutes les 24h / chaque jour / à chaque tranche/période de 24h"
On peut le dire, mais pas dans le langage soutenu, or là c'est le chef de l'Etat qui parle, donc je corrigerais. Sans compter que juste après tu répètes le "chaque". idem : dans le discours, répétition 4x de "heure".
p.2 : on s'est regardés (ça me choque toujours mais je suppose que l'accord sylleptique est toléré)
dans quelque temps (je ne mettrais pas de s)
le pourrait-elle ? : à de très nombreuses reprises, ton narrateur pose des questions sans point d'interrogation, jusqu'à la dernière page. Techniquement, c'est pas trop gênant, mais marquer les interrogations avec la ponctuation permettrait de donner + de pep's à une narration plutôt linéaire.
p.3 : nous nous sommes disputés
je n'arrive pas à me le rappeler (ou m'en souvenir) : on en avait déjà discuté, c'est une faute récurrente (rappeler = transitif direct)
pas de solution (je mettrais au singulier)
p.4 : (se) font des réserves
ça se marque par des manifs = ça se remarque/transparaît ou autre, mais marque ne me plaît guère
p. 5 : car il y s'agit = sans y ça ferait moins lourd, voire carrément "car il s'agissait"
me confier sur mes émotions : lourd (confier mes émotions ou juste me confier)
2h de perdues : ce "de" fait bizarre
j.f. que j'avais rencontrée
p.6 : à la future du lendemain = à la prochaine
les nuits = la nuit
perdra pied (sans s)
par principe (sans s)
p.7 : mon épouse
que pouvais-je...?
p.8 : un quart de journée perdu(e) ? (je m'interroge quant à savoir si c'est le même principe d'accord qu'avec les autres déterminants de quantité, je suppose que les 2 sont corrects)
qui a encore besoin...?
Aurore et moi
vivre, avec ma fille (quelques oublis de virgule pas importants, mais celui-là change le sens)
p.9 : quittant la maison
en tous genres (les 2 corrects mais ici le pluriel me semble mieux coller)
feuilles de chou (sans x)
qu'espéré-je donc ? (je suppose que c'est ça que tu voulais mettre ?) Le problème est que ça change le niveau de langage de ton narrateur.
p.10 : me rejoindre chez moi : lourd
remède miracle (ici au singulier, plus logique)
leurs tentatives
p.11 : du poiSon (là j'étais mdr : "mais pourquoi elle veut leur donner du poisson??? elle veut leur éviter une lente agonie et les gave de poisson?? Sérieux, j'ai mis quelques secondes à tilter, j'imaginais un compartiment secret plein de poisson séché, qui ne s'ouvrirait qu'après, pour pas qu'ils boulottent tout comme des malades avant d'arriver près de la comète Je trouvais ça bizarre d'avoir opté pour du poisson, vu qu'en plus tu aimes le bœuf séché. Et puis merde, ils sont condamnés, tu aurais pu leur donner les deux ) Bref, me suis bien poilée toute seule.
que restera-t-il...?
quoi que ce soit
envisager de faire
me paraît distante
p. 12 : "je n'ai nulle part d'autres où me rendre" = nulle part ailleurs où...
pourquoi écrire ?
condisciples ? = camarades (de classe) ?
je l'avais aimée
p. 13 : qui suis-je...? (là, plusieurs phrases interrogatives sans ?)
le cœur de lui interdire (je ne sais pas si là c'est un belgicisme, mais "avoir le cœur à + inf" et "avoir le cœur de + inf" n'ont pas le même sens)
Tempus
cas de suicides
p. 14 : d'autre choix (ici j'opterais pour le sing.)
de nouveau
tels que
et le dernier qui m'a encore posé souci :
Lorsque Aurore : je mettrais lorsqu'Aurore mais je ne peux pas vérifier au boulot. Je sais qu'on élide généralement devant les noms propres (sauf cas des noms étrangers, et encore), mais avec "lorsque" j'avoue que j'ai un doute, je me demande s'il ne s'élide pas que devant les articles et les pronoms...?
Ceci mis à part, j'ai une fois de plus bien aimé ce texte. J'adore quand tu traites ces thèmes. Néanmoins, je suis un peu moins enthousiaste sur celui-ci : plus lent, moins psychologique. La chute, aussi, tombe un peu à plat : je comprends que l'humanité s'interroge et s'inquiète pour la comète suivante mais, franchement, avec toutes les comètes qui sont déjà passées sans aucun effet, ça serait pas de bol qu'on nous fasse deux fois d'affilée le même coup.
Je pensais que tu irais plutôt du côté difficulté à se nourrir : avec une durée d'ensoleillement plus réduite, les plantations mettraient des années à atteindre l'âge adulte. Puis, vu ce que tu expliques, non : ça va faire comme pour les enfants qui vieillissent normalement (et, de toute façon, avec moins d'habitants à nourrir on s'en sortirait). L'inverse aurait pu être très intéressant et donner lieu à un sacré développement : 4 ans pour vieillir d'une année, avec les soucis que ça engendre à tous niveaux. Mais ça te ferait partir dans un délire scientifique trop poussé et difficile à maîtriser, alors que tu excelles dans l'absurde et l'étrange.
Le début est très prenant et, comme toujours, très original, bien traité. Ça s'essouffle un peu par la suite, pas mal de répétitions aussi qui alourdissent le rythme (par ex. : "on arriverait à m'apprendre ce que je n'ai pas envie d'apprendre." / jour anniversaire [...] cet anniversaire / Aussi bien parce que [...] que parce que...") : pas de réelles répétitions en soi, mais ça a tendance à donner l'impression de revenir une phrase en arrière et de tourner en rond.
Je crois que j'ai du mal à donner un avis tranché : j'ai relevé pas mal de trucs négatifs mais probablement parce que j'ai été un peu déçue par rapport aux autres textes du genre, alors qu'en fait il est plutôt chouette. Je pense qu'il gagnerait en punch si tu le condensais sur moins de pages.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Tempus fugit
Merci de ta lecture. Et de ce long commentaire instructif.
Alors :
Par contre, comme je le disais, j'avais un doute sur le côté "catastrophe genre cinéma hollywoodien". L'anthologiste a l'air de penser, à la lecture d'un bref résumé, que mon texte pourrait convenir.
Comme je le disais dans mon premier post, c'est rageant d'adorer l'idée qu'on a eue et de voir au bout qu'elle aurait certainement été bien mieux développée par un meilleur écrivain.
Pour le coup de la deuxième comète, c'était histoire de terminer sur une petite chute, pas l'air non plus de l'avoir réussie.
Bref, je ne pense pas que ce texte ait ses chances.
Alors :
Oui, bien sûr, ce n'est une catastrophe que pour ceux qui la vivent et la future humanité s'adaptera. Mais lorsqu'on regarde un film catastrophe, la catastrophe, là aussi, elle n'est que pour ceux qui la vivent, et en général à la fin du film, tout est réglé et on pourrait dire qu'elle s'oublie, ceux qui ne l'ont pas vécue n'en sont même pas vraiment touchés. Si on prend les exemples qu'ils donnent dans leur descriptif, "La tour infernale" ou "Armageddon", c'est pareil que pour mon texte.Tout d'abord, comme Françoise : effectivement, ça n'est une catastrophe que pour ceux qui réalisent la perte, la future humanité s'adaptera au nouveau temps, d'ailleurs tu le dis toi-même : les nouveaux-nés et les jeunes enfants s'y font. Comme si je te disais qu'avant les journées faisaient 60 heures et qu'il ne nous en reste que 24 désormais. Ça n'a guère l'air d'une catastrophe, c'est ainsi, c'est tout.
Ensuite, je comprends l'intitulé de l'AT comme toi : catastrophe de cinéma. Mais, bon, à la limite c'est à eux de voir. Tu as quand même des suicides/morts violentes.
Par contre, comme je le disais, j'avais un doute sur le côté "catastrophe genre cinéma hollywoodien". L'anthologiste a l'air de penser, à la lecture d'un bref résumé, que mon texte pourrait convenir.
Ouaip, je sais qu'il doit traîner tout un tas de petites scories, je n'avais fait qu'une seule relecture avant de poster, j'en ai déjà éliminé pas mal. Mais ton relevé va me permettre d'en éradiquer d'autres.Et, enfin, d'un point de vue purement orth/gramm, j'ai relevé plus de coquilles que les rares auxquelles tu nous as habitués, mais surtout des points de grammaire qui m'ont fait hésiter (manque de bol, je suis au boulot sans mes chers Robert et Bescherelle, mais j'ai noté un tas de trucs à vérifier).
Peut-être est-il trop lent et moins psychologique, bien que j'aie pourtant essayé de développer un aspect psychologique (ça a dû rater un poil). En fait, et là, je vais juste tenter d'expliquer ma vision de ce que j'ai fait, je le voulais assez lent, je voulais justement montrer que ce n'est pas un truc "soudain", que c'est un événement qui attaque sournoisement, la lenteur du texte correspondait, à mon sens à cette lente dégradation. D'abord, on ne remarque pas vraiment, on n'y croit pas vraiment et petit à petit, on ressent ce qui se passe. Et plus les jours s'écoulent plus on le ressent. En fait, si j'avais réussi, la tension aurait dû monter au fur et à mesure du texte. Je pense que j'ai raté à ce niveau. C'est d'ailleurs ce que tu relèves en disant que ça s'essouffle. Par contre, je n'ai pas envie de le réduire. Je pense que ce n'est pas la longueur le problème, je dirais même que la longueur est nécessaire. Non, le problème vient du fait que je n'ai pas réussi à garder l'intérêt.Ceci mis à part, j'ai une fois de plus bien aimé ce texte. J'adore quand tu traites ces thèmes. Néanmoins, je suis un peu moins enthousiaste sur celui-ci : plus lent, moins psychologique. La chute, aussi, tombe un peu à plat : je comprends que l'humanité s'interroge et s'inquiète pour la comète suivante mais, franchement, avec toutes les comètes qui sont déjà passées sans aucun effet, ça serait pas de bol qu'on nous fasse deux fois d'affilée le même coup.
Comme je le disais dans mon premier post, c'est rageant d'adorer l'idée qu'on a eue et de voir au bout qu'elle aurait certainement été bien mieux développée par un meilleur écrivain.
Pour le coup de la deuxième comète, c'était histoire de terminer sur une petite chute, pas l'air non plus de l'avoir réussie.
Bref, je ne pense pas que ce texte ait ses chances.
Re: Tempus fugit
C'est bien gentil tout ça, mais alors c'était pas du poisson, finalement, hein ?
Oui, ok, c'est vrai le coup de la catastrophe qui finalement n'est que provisoire, on voit ça partout, l'humanité s'adapte, que ce soit aux ères glaciaires ou au monde recouvert d'eau. Je sais pas pourquoi j'ai relevé ça. Ou, plutôt, si : parce que je m'attendais à un truc qui en met plein les yeux en 3D et décibels à donf. La faute à l'intitulé de l'AT.
Le côté psy, je sais pas. J'ai bien aimé l'histoire dans l'histoire : cette histoire d'amour qui finalement ressemble plus à une tentative désespérée de se raccrocher à un possible après. Pour se rendre compte à la fin qu'une fois confirmé le fait qu'il y aura bien un après, ça n'était qu'un feu de paille. Pour les deux : elle qui veut un enfant (de lui ou d'un autre, au final elle s'en fout), lui qui veut juste quelqu'un qui le comprenne et l'épaule (finalement, ça n'a jamais été elle), et cette épouse qu'on ne voit jamais qui, elle, avait vraiment besoin de quelqu'un pour l'épauler, mais il n'a pas su voir ça à temps et ça le hantera jusqu'à la fin.
Oui, il y a de la psychologie, mais je ne sais pas pourquoi ça ne m'a pas sauté aux yeux en 1ère lecture, le reste passe avant : les calculs, les tentatives et élucubrations scientifiques.
Je crois que tu dis juste : la tension devrait monter et je ne sais pas pourquoi, au contraire, elle est un peu retombée chez moi. Possible aussi que l'environnement y soit pour beaucoup : clients du samedi, lecture faite en plusieurs fois (mais je ne suis pas sûre, je fais souvent abstraction de tout ça puisque j'écris toujours au boulot).
Tu as le temps de retravailler ces points, c'est pas grand'chose et la DL est bien loin.
Oui, ok, c'est vrai le coup de la catastrophe qui finalement n'est que provisoire, on voit ça partout, l'humanité s'adapte, que ce soit aux ères glaciaires ou au monde recouvert d'eau. Je sais pas pourquoi j'ai relevé ça. Ou, plutôt, si : parce que je m'attendais à un truc qui en met plein les yeux en 3D et décibels à donf. La faute à l'intitulé de l'AT.
Le côté psy, je sais pas. J'ai bien aimé l'histoire dans l'histoire : cette histoire d'amour qui finalement ressemble plus à une tentative désespérée de se raccrocher à un possible après. Pour se rendre compte à la fin qu'une fois confirmé le fait qu'il y aura bien un après, ça n'était qu'un feu de paille. Pour les deux : elle qui veut un enfant (de lui ou d'un autre, au final elle s'en fout), lui qui veut juste quelqu'un qui le comprenne et l'épaule (finalement, ça n'a jamais été elle), et cette épouse qu'on ne voit jamais qui, elle, avait vraiment besoin de quelqu'un pour l'épauler, mais il n'a pas su voir ça à temps et ça le hantera jusqu'à la fin.
Oui, il y a de la psychologie, mais je ne sais pas pourquoi ça ne m'a pas sauté aux yeux en 1ère lecture, le reste passe avant : les calculs, les tentatives et élucubrations scientifiques.
Je crois que tu dis juste : la tension devrait monter et je ne sais pas pourquoi, au contraire, elle est un peu retombée chez moi. Possible aussi que l'environnement y soit pour beaucoup : clients du samedi, lecture faite en plusieurs fois (mais je ne suis pas sûre, je fais souvent abstraction de tout ça puisque j'écris toujours au boulot).
Tu as le temps de retravailler ces points, c'est pas grand'chose et la DL est bien loin.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Tempus fugit
Le poisson, lol ! C'est parfois le genre de bourdes que je fais par inattention, un peu comme ma faute déjà faite plusieurs fois avec "pise" et"pisse". Et c'est vraiment de l'inattention (et le pire, c'est que souvent ensuite en relisant, je les tilte pas).
Je vais bien sûr continuer à le peaufiner. Il est écrit, ce serait bête de ne pas le tenter. Mais j'irai sans illusions.
A force, de toute façon, je deviens philosophe, je garderai mes vieilles faiblesses d'écriture, le côté mou, l'incapacité à créer une tension/suspense, ou le soufflé qui retombe en cours de route. (mais c'est un sentiment un peu plus amplifié là maintenant parce que je viens de me choper un autre refus, à l'instant, une tentative pour Ténèbres )
Je vais bien sûr continuer à le peaufiner. Il est écrit, ce serait bête de ne pas le tenter. Mais j'irai sans illusions.
A force, de toute façon, je deviens philosophe, je garderai mes vieilles faiblesses d'écriture, le côté mou, l'incapacité à créer une tension/suspense, ou le soufflé qui retombe en cours de route. (mais c'est un sentiment un peu plus amplifié là maintenant parce que je viens de me choper un autre refus, à l'instant, une tentative pour Ténèbres )
Re: Tempus fugit
Mdr, oui bien sûr, c'est tout toi, ça, le côté mou, l'incapacité à créer de la tension... Ça doit justement être pour ça que Greta a été publié, chez Trash ils se sont réveillés un matin (après 14h) et se sont soudain dit : "tiens, si on donnait dans le mou genre soporifique mollasson ? Mais attention, hein, faudra surtout qu'il y ait aucun suspense, keine Spannung ! Alles klar ? Et virez moi tous ces chiens porcins, c'est has-been on passe au poisson maintenant ! "
Mais bon, je crois qu'on te changera pas...
Mais bon, je crois qu'on te changera pas...
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Tempus fugit
Ah oui mais Greta c'est pas la même chose. C'est du dur, ça j'y arrive.
Malheureusement, j'en reste incapable quand je vais dans d'autres genres. Et c'est d'ailleurs le reproche récurent des anthologistes dans leurs refus, quand il y a explications bien sûr. Doit donc bien y avoir du vrai là-dedans.
Malheureusement, j'en reste incapable quand je vais dans d'autres genres. Et c'est d'ailleurs le reproche récurent des anthologistes dans leurs refus, quand il y a explications bien sûr. Doit donc bien y avoir du vrai là-dedans.
Re: Tempus fugit
Je suis désolée mais des perles comme Cinq heures à disparu, ben ça reste des perles !
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Tempus fugit
Mouais, on verra cela à l'annonce des retenus pour Espace-temps. Moi, je l'aime bien, toi, tu l'aimes bien, mais tout le monde sait que l'écritoire renferme des gens bizarres qui aiment des trucs bizarres.
Re: Tempus fugit
Plus qu'à trouver des éditeurs bizarres. Ça tombe bien, quand je serai grande, je serai éditrice.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Tempus fugit
Ouais, moi aussi quand je serai grande, je serai éditrice.
Je retourne manger ma soupe d'ailleurs.
Je retourne manger ma soupe d'ailleurs.
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