L'envers de la maison

Après avoir longtemps réfléchi à l'adéquation de ce texte avec le thème de notre concours "Dans la maison", j'en suis enfin arrivée à la conclusion qu'il ne convenait pas assez. Alors, avant de me remettre à réfléchir, je le poste ici.

L'envers de la maison

Ah ben moi, j'ai adoré ! Je ne vais pas épiloguer sur le thème (encore que je trouve que la chose puisse coller au concours) mais rien que pour la pagaille que tu as collée dans ma tête, je trouve le texte réussi. Et l'idée est super originale ! Je pense cependant que la fin est un peu en dessous (sans jeu de mots) même si elle est indéniablement logique. Je me suis dit que ton récit gagnerait sans doute à être écrit à la troisième personne mais en fait non, je le trouve très bien comme cela parce que tu réussis le pari de nous foutre dans la situation de ton narrateur et à recréer l'absurdité de sa situation autant que l'incompréhension de ce narrateur. Juste, peut-être gagnerais-tu à retirer quelques passages où le narrateur s'adresse au lecteur. Il est vrai que ces passages sont parfaitement justifiés, mais n'en garder qu'un ou deux ne remettrait pas fondamentalement en cause ton récit et permettrait au lecteur que je suis de rester bien focalisé sur ce qui lui est raconté. Putain (dixit Raven !), j'ai la tête qui tourne rien que de repenser à ton texte, ce qui est un gage de grande qualité il me semble !

Merci pour cette lecture rapide Silence. Ce texte je l'aime bien, et je le trouve aussi plus original que l'autre que j'ai écrit pour le concours, mais il manque la pièce spécifique pour coller au thème. Donc, tant pis, il se retrouve ici, et je mettrai l'autre en lice.
Pour les petits passages où le narrateur s'adresse au lecteur, je suis toujours dans le doute avec cette manière de faire parce que je la trouve très difficile à négocier. Ils sont venus au fur et à mesure du récit, je les ai laissés, mais en gardant le doute.
Mais je suis contente si ce récit étrange fait un peu d'effet.

Texte très sympa et original, qui me fait penser à certains contes de Marcel Aymé, basés sur ce genre d'évènements fantastiques qui surviennent tout d'un coup, sans explication, et le personnage doit faire avec.

Mais il est mieux dans cet endroit du forum, je ne pense pas qu'il aurait convenu pour le thème du concours. Bonne histoire, en tout cas !

Merci de ta lecture Paladin. Oui, c'est tout à fait ça, le truc fantastique qui arrive dont ne sait où, sans explications et débrouille-toi. J'aime bien trouver des idées dans le genre.

J'ai beaucoup aimé.

Spoiler:

J'ai moi aussi pensé à Marcel Aymé.
Autant Il t'attend... s'avère étouffant et claustrophobique, autant celui-ci est ouvert sur les grands espaces.
Excellente idée de départ.

Merci Blahom. Je l'aime bien aussi, et ça me fait plaisir que vous l'appréciez.

D'ailleurs, si tu as d'autres textes dans ce registre, je suis preneur...

Mais quel registre ? En fait, j'ai toujours un peu de mal à caser mes récits (autre que le trash/violent/gore/porno) dans un genre.

Un registre plus léger que tes textes hardcore, caractérisé par un fantastique absurde, axé sur le merveilleux. Tes textes softcore, quoi...
C'est une facette de Catherine que je ne connaissais pas.

Il y en a pourtant quelques uns. Le plus absurde est, je crois, "Dites-moi qui je suis" qui se trouve dans la partie "Travail pour les AT".
Niveau merveilleux, je sais pas trop, j'ai pas l'impression de faire du merveilleux, jamais (sauf peut-être "L'oiselle de feu et le loup gris", aussi dans la partie AT). Mais en fantastique plus léger (sans giclée d'hémoglobine, sans scène de sexe violent), on peut y mettre :
- Feu rouge (bien qu'il y ait quelques décès, je le considère comme du fantastique flou, sans explications)
- Temps mort (un peu le même style que le précédent, mais encore plus soft)
- Le cercle littéraire
- Celle qui attend la bête (qui malgré son titre n'a rien de violent)
- Cinq heures a disparu
Sûrement d'autres, mais ce sont ceux qui me viennent là comme ça.

J'en prends note et je tâcherai d'aller voir cela de plus près.

Hébé, c'est pas mal du tout.

J'ai même bien aimé. J'aurais voulu en voir un peu plus. J'imagine bien ton héros sauter vers le plafond pour attraper ses vêtements, ou se servir sur les étagères du haut dans les placards, mais j'aurais aimé que tu nous le raconte un peu plus en détail.
Pour le coup de l'escalier, je me pose une question. Puisque le grenier est accessible par une trappe, il n'y a pas d'escalier qui y monte, et donc, il ne peut pas en utiliser l'envers pour monter au rez-de-chaussée (puisque les marches qui y mènent s'arrêtent à ce qui est pour lui le plafond). Du coup, ce petit passage est peut-être à revoir.

En dehors de ça, joli numéro d'équilibriste !

Blahom, lis Cinq heures a disparu, c'est mon préféré et on est parfaitement dans le même genre !

K² : c'est un escalier escamotable.

Me voilà donc ici : après avoir lu ton texte du concours (que je commenterai juste après), j'en ai conclu que puisque je n'avais pas su y accrocher ça signifiait que j'allais forcément être emballée par celui-là. Je commence à connaître les deux facettes de la Cath. Ça n'a pas loupé : il est excellent. L'idée de départ, toujours aussi absurde et décalée que les autres du type Cinq heures... ou Feu rouge, m'a immédiatement accrochée. C'est typiquement le genre de textes qu'on retrouvait dans cette excellente série que je ne t'ai pas encore réglée^^ (Histoires absurdes etc.)

Certes, la fin est un peu en deçà du début, notamment le fait qu'il écrive tout, ce qui n'était pas suggéré au départ. Et, effectivement, il n'aurait pas satisfait aux exigences du concours. Mais il me semble tellement plus travaillé que l'autre (où il reste encore des coquilles : l'autre me fait l'effet de t'être fendue d'un texte dans un registre que tu maîtrises parfaitement au point de ne pas t'y être réellement investie et me laisse l'impression que tu étais blasée. Alors, oui, c'est un genre que tu gères et ça ne réduit pas la qualité du truc mais ça en devient moins impactant de mon point de vue) (ou alors c'est moi qui suis blasée, et il faut en rajouter une couche pour me faire réagir).

Bref, j'adore ce texte et je le redis : continue à en poster dans le genre ! Un grand bravo !

Merci de ta lecture K².
Oui, il aurait pu y avoir plus de détails, mais à la base prévu pour le concours, je m'étais arrêté je crois à 5000 sec tout rond.
Et le temps que je récupère ma connexion qui s'était encore fait la malle, Raven a répondu. Et donc, oui, il y a un escalier escamotable dont il n'a pas besoin puisqu'il est au niveau de la trappe. Il lui faut juste le déplier un peu pour ouvrir la-dite trappe.

Ravie que tu aies apprécié Raven. Une situation absurde effectivement. Pour la fin, j'ai dû aller au plus vite pour une question de signes, et puis, je voulais qu'il s'envole. Or j'avais choisi une narration au "je", il fallait donc un moyen qu'il laisse un témoignage. Mais le fait qu'il écrive tout n'a pas besoin d'être explicité au départ, enfin je pense.

Pour l'autre, ce n'est pas qu'il est moins travaillé. Non, il a été relu des dizaines de fois (plus c'est court et plus je relis en fait), j'ai traqué les coquilles (et ça me fait chier d'apprendre qu'il en reste), j'ai retravaillé les phrases, j'ai viré des tas de répétitions. Je m'y suis investie, mais c'est vrai que j'avais l'impression d'écrire un truc déjà vu. Alors pas blasée, mais plutôt que j'y croyais un peu moins. Je n'ai pas voulu en rajouter trop dans l'horreur et les descriptions choquantes en prenant en compte, entre autres, qu'il fallait qu'il reste lisible pour ceux qui aiment moins le genre, et puis aussi parce je n'en avais pas envie, avec plus l'envie de tenter de travailler l'atmosphère.

Quant à poster d'autres textes du genre de celui-ci, bien sûr, dès que j'en aurai écrit. Et pour cela, faut encore trouver des idées.