Malpertuis VII

Illustration de couverture : Agathe Gastaldi

Sommaire :

Grand-père (Marie Latour)
Dette à rebours (Sylvie Dupin)
Le Chemin des épingles (P. Bragg)
Une larme d’Athéna (Sandrine Scardigli)
Sorcière (Élodie Serrano)
La Ville aux sept portes (François Fierobe)
Ligne de flottaison (Pascal Malosse)
Tu ne tueras point (NokomisM)
Une veine de cocu (Émilie Querbalec)
Ceci n’est pas un paparazzi (Bruno Pochesci)
Les femelles porteuses d’idoles (Raphaël Boudin)
Naucrates seductor (Jacques Fuentealba)
Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! (Ghislain Morel)
Dorian et les pinpins (Sabine Sur)
Monsieur Pourpre (Olivier Caruso)
Le club des montagnards pâtissiers cynophiles (Marlène Charine)
L’appel de Latombe (Guillaume Suzanne)
Mortel graffiti (Eric Vial-Bonacci)
À mourir de rire (Artikel Unbekannt)
Danseur étincelle (Manon Bousquet)
Le syndrome de Fukushima (Xavier Orti)
Next stop : Paradise (Emmanuel Delporte)
Les mots qui traversent (Élisa M. Poggio)

Comme vous pouvez le constater, Eimelle se taille la part du lion et a l'honneur d'ouvrir le bal.
Mon humble avis au sujet de son texte :
"Bien que ne faisant pas vraiment partie du "coeur de cible" pour ce genre de récit, ça ne m'a pas empêché de l'apprécier. Je crois qu'il est important, en tant que lecteur, de savoir sortir de sa zone de confort. Encore faut-il que le texte proposé soit de qualité, bien sûr. Et à mon sens le tien l'est. C'est un très joli conte, douloureux et cruel, doté d'une chute poétique à souhait. Bonus non négligeable, ton texte permet de rappeler la différence entre tendresse et mièvrerie. Et si en effet je déteste la seconde, il m'arrive, comme ici, d'être sensible à la première."

Et celui de notre talentueuse amie à propos du mien :
"Au fait, j'ai lu ta nouvelle dans Malpertuis, et elle est très bien écrite. Je la trouve même un peu trop "travaillée formellement", tu sais que j'aime quand ton style est plus simple (c'est moi qui dis ça ? Pas taper ! lol), mais en l'état, c'est une très belle nouvelle. Je suis en tout cas très contente de partager le sommaire avec toi, et j'espère qu'on en aura encore l'occasion ! "

Pour conclure, je me permets d'attirer votre attention sur une nouvelle qui m'a causé une vive impression. Il s'agit de "Dette à rebours", de Sylvie Dupin. Je connaissais déjà le travail de l'autrice grâce à son remarquable premier roman, "Rivage", déjà publié chez Malpertuis (je l'ai d'ailleurs chroniqué ici). Ce récit n'a fait que confirmer ce que je pensais déjà, à savoir que Sylvie est sans doute une des plus belles plumes du Fantastique français actuel. Son deuxième roman "Defixio", est paru chez Malpertuis en début d'année : il me tarde de le découvrir.

Le recueil sera présenté officiellement ce week-end au public à l'occasion des Imaginales.
Mais il figure déjà sur le site de l'éditeur : http://www.ed-malpertuis.com/spip.php?article80

Mais vous avez couché, on le sait
Il me plairait bien de l'avoir celui-là. Déjà parce que ça fait longtemps que j'ai envie de découvrir Malpertuis et puis, bonus non négligeable, parce que ça me permettrait de relire Léo, toujours un grand moment de plaisir (Eimelle, j'ai déjà lu son texte, mais j'apprécierais de le relire sur papier).
Faut juste que je trouve comment me procurer la bête (mais je suis sûre qu'à tout problème, il y a une solution).

Bravo Eimelle et Léo!

Même chose : félicitations aux deux sus-nommés !
Et je vais sûrement me procurer la bête, en attendant toutefois le mois prochain, que les finances repassent un peu dans le vert. Décidément sur l'écritoire, c'est tous les jours la fête !

Félicitations Léonox et Eimelle Sûrement un numéro à se procurer !!!

Félicitations !

Mais vous avez couché, on le sait

Rhoo ! Catherine !
En tout cas, félicitations à vous, Eimelle et Léonox ! J'ai eu l'occasion de rencontrer Christophe Thill et Thomas Bauduret une fois, ils m'ont même dédicacé le "HPL 2007".
Malpertuis, c'est la classe, de très beaux livres, qui mériteraient d'être plus connus et diffusés.

Bravo les amis.

Bravo à vous ! Résumé très alléchant, je sais pas qui a écrit l'histoire avec l'œuf de dragon mais rien que ça me donne envie d'en découvrir plus.

Bon, je ne rentrerais pas dans la critique détaillée, nouvelle par nouvelle, mais dans l'ensemble j'ai été très satisfait.
D'habitude dans ce genre de recueils, on reste toujours sur un sentiment de qualité inégale, malgré quelques coups de coeur. Ici, la qualité générale est très bonne voire excellente, avec un horizon de plumes et de styles très variés... le reste n'est que du domaine des goûts et des couleurs (eh oui, même en restant objectif et ouvert d'esprit, on ne peut pas tout aimer).

Les textes que j'ai moins aimé :
Le Chemin des Epingles de P. Bragg (ok pour le coté sentimental, mais l'impression que l'auteur est un peu passé à coté de son thème), Tu ne Tueras Point de NokonisM (thème peu original et traité de façon un peu trop classique à mon goût) et Une Larme d'Athéna de Sandrine Scardigli, qui malgré une bonne plume, m'a paru un poil trop abstrait et poétique pour récolter mes suffrages.

Textes que j'ai adoré : euh... quasiment tout le reste à quelques nuances près.
Mention spéciale pour : Les Femelles Porteuses d'Idoles de Raphaël Boudin, qui signe un texte à l'atmosphère oppressante et nébuleuse à la fois particulièrement réussi. Un pied dans l'imaginaire, l'autre dans un univers d'horreur "classique", qui m'a rappelé par certains aspects les recherches d'un certain Herbert West. Rien à voir dans le fond, nous sommes loin de HPL ici, mais cette obsession pour le corps humain (froid, de préférence) et ses possibilités m'ont rappelé un peu la maniaquerie de ce personnage inoubliable.
Naucrates Seductor de Jacques Fuentealba, où il est question d'obsession également, mais sous un jour beaucoup plus glauque. Puis d'un coup on se retrouve propulsé "ailleurs", avec un univers fantastique très loin de son postulat original (un type ramène une femme chez lui... ). Quelle idée saugrenue

Spoiler:

Le Club des Montagnards Patisssiers Cynophiles de Marlène Charine : Encore une excellente idée de base, servant un récit à l'optimisme contagieux et qui donne envie de croquer la vie à pleines dents, à l'image d'une bonne tarte aux pommes à peine tiédie. Des textes comme ça, j'en dévorerais à foison ! Très jolis personnages, au passage.
Mortel Graffiti d'Eric Vial-Bonacci : Exploration urbaine, lieux abandonnés et une petite touche mystique : exactement le genre de thèmes qui me bottent, avec ce petit goût de d'horreur urbaine teinté de (dark) fantasy à la C. Barker. Bref, pas besoin d'en tartiner des pages, c'est pile poil ce que j'aime dans le format nouvelle. Concis et efficace !
Il y en bien d'autres que j'ai adoré, aussi bien pour le travail sur le style (certains de ces auteurs ont véritablement de l'or dans les doigts) que sur pour certains thèmes traités de façon complètement inattendus - je pense ici par exemple à Monsieur Pourpre, excellente variation sur le sujet pourtant archi rebattu du zombie... mêlé à un fond de polar porno parfaitement exécuté. Mais par manque de temps et de place, je me cantonnerais à ces quelques nouvelles.

Quant à nos auteurs maison :
Grand-Père de Marie Latour : Au début j'étais pas forcément pas convaincu par l'orientation du texte (drame sur fond d'horreur) avant que celui-ci ne dérive vers le conte. Et au final, j'ai bien aimé ce mélange de cruauté et de tendresse, qui ouvre les hostilités sur une très bonne note.
A Mourir de Rire d'Artikel Unbekannt : Un texte solide, entre fantasmagorie, poésie morbide et horreur intime, servi par une très belle langue aux images puissantes. Quand bien même je ne suis pas certain d"avoir saisi tous les tenants et aboutissants, j'ai été pris par ce texte du début à la fin, grâce à son riche pouvoir d'évocation.
Une belle réussite et une jolie surprise tout à la fois !

Bref, un vrai plaisir que d'avoir découvert tous ces auteurs peu connus (dont je suivrais le parcours à venir pour certains) et agréablement surpris également par le niveau général, effectivement assez élevé. Avec le recul, je comprends mieux mon refus pour mes précédents textes envoyés : vu le niveau, j'ai encore quelques années à bosser avant d'être publié par M. Bauduret !
Mais je reste au final très satisfait par cette antho'.

Merci beaucoup pour cette belle chronique, Tak. Je suis très heureux que le recueil t'ait plu.

Si heureux que je viens à l'instant de transmettre le lien menant à ton retour enthousiaste à certains Christophe T. et Thomas B. Il y a par conséquent de grandes chances pour que tu ailles sous peu hanter la page Facebook de Malpertuis. D'après mon expérience, ce type de dédoublement de personnalité est strictement indolore, mais je préférais t'en prévenir.

Encore merci.

Bah de rien Léo, c'est pas grand-chose (et je suis dégoûté, parce qu'à la base j'avais bien écrit une longue chronique, détaillée nouvelle par nouvelle, mais que j'ai perdu suite à une mauvaise manip').

Je serais curieux du coup de lire d'autres volumes de Malpertuis. Mais bon, pas pour le moment, là j'ai encore pas mal de lectures à rattraper sur ma PAL...

Ça aura pris un peu de temps (et probablement des chemins détournés), mais je viens de voir qu'Éric Vial-Bonacci a découvert le commentaire enthousiaste de Tak sur sa nouvelle et l'antho entière (faisant suivre le lien vers ici). Et est, par conséquent, également enthousiaste

Ça aura pris le temps, parce que ça fait un bout de temps que je l'ai finie, mais ça y est, j'ai enfin terminé ma chronique de cette anthologie.
En résumé, très bonne lecture, l'un ou l'autre récit que j'ai moins aimé, mais sur l'ensemble ça fait peu.
Ma chronique détaillée : ICI

Belle chronique, à laquelle il manque juste peut-être un poil de développement (je veux dire, pour les textes que tu as vraiment aimé, pourquoi, comment). Mais juste le fait de t'avoir lu m'a rappelé quelques unes de ces histoires et effectivement ça vaut le coup.
Peut-être me laisserais-je tenter par les prochains volumes...