Le Pacte

Bon, Cancer m'a coupé l'herbe sous les pieds, mais je livre ma propre version :

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Dans un néant éthéré, il flottait.
Ses biens matériels, ses souvenirs passés ; derrière lui. Il flottait, à la recherche de l'ancien savoir, celui que ses recherches ne lui avaient jamais révélé jusque-là. Pour cela, il avait commis l'impensable. Un pacte, un serment gravé dans les termes de sa damnation. Des sphères inconnues, des traverses tortueuses, s'ouvrirent alors à lui. Il contempla les choses invisibles au commun. Des colonnes d'électrons dessinant des continents. Des chapelles d’éternité configurant des dimensions jamais vues, au-delà d'océans enflammés. Un pivot autour duquel s'articulaient les arcs complexes de toute existence. Égaré, il ne sut plus où donner de la tête. Soudain, un œil s'ouvrit au sein d'un axe de couleurs chatoyantes et de particules en constant ré-assemblage. Il plongea dans cette direction...
Sa chair bouillonna autour de ses os. Sa langue gonfla contre son palais.
L’œil, monumental, le toisa et l'aspira dans la vérité de son iris.
Il connut alors le secret ultime. Toutes choses se reflétèrent dans cette pupille maudite : gloire, réussite, pouvoir. Un unique feu consumant tout désir, dans le combustible de nos envies profondes. Il se vit lui-même brûler un animal dans le cercle d'un pentagramme. Son enveloppe, emportée dans les escarbilles de sa propre soif de connaissance.
Tandis que le pacte se rappelait à lui, il pensa aux cieux tant méprisés : leur accès délivré à la simple foi, là où lui-même recherchait davantage, en forçant les portes de la destinée. A questionner l'infini de notre soif insatiable, on se perdait immanquablement dans l’œil du démon...

Alors, sa conscience aspirée dans le tourbillon, il convoqua l'image pure, unique, de sa génitrice sur les flammes du bûcher ; condamnée pour sorcellerie. Dans le feu purificateur, ils se retrouveraient bientôt tous les deux.

Spoiler:

J'ai pas été emportée, malgré tous ces tourbillons^^ Je sais qu'il est difficile de rendre ce que tu veux dire, c'est tellement tout. Et c'est marrant de voir ce qu'une même musique peut inspirer à des personnes différentes, de ce point de vue on ne peut pas porter de jugement sur la pertinence.

Je suis une quiche et j'ai dû louper un truc, mais c'est qui sa génitrice ?

Euh, une sorcière... ?
Vu la thématique générale, je pensais que la chose de devinait plus ou moins, mais apparemment tel n'est pas le cas.
Merci à toi Raven, vais essayer de retaper tout ça.

Hmmm... une sorcière ? tu es bien sûr de ce que tu avances ? On m'la fait pas à moi.

Raven, corbeau à qui on ne la fait pas.

J'ai réécrit la dernière phrase, ça semble un peu plus clair, maintenant.

Tak, redresseur de corbeaux lunatiques

Mdr, non mais je chipotais, fallait pas réécrire ^^ Ou alors c'est pour le plaisir de me clouer le bec

Très nébuleux, très poétique, c'est pas mal dans le genre. On évolue dans un nuage de soufre, c'est particulier. J'ai cru au début qu'il s'agissait d'une SF mystique. Puis finalement, non.
Certaines formulations sont un poil pompeuses, mais pour avoir expérimenté la chose dans le concours enfer, je me garderai bien de donner des leçons. C'est un choix, une prise de risque... après au lecteur de s'en satisfaire ou pas...
En tout cas, la seule chose qui m'ait gêné lors de ma lecture, c'est "génitrice"... pourquoi pas "mère" tout simplement, d'autant qu'il ne semble pas la désavouer...

Merci à toi, Cancer.
Effectivement, à la relecture certaines tournures font un peu "too much" (défaut récurrent que ma femme ne cesse de soulever sur mes écrits). Bon, j'ai déjà fait des progrès sur la concision, vais essayer maintenant de bosser sur cet aspect-là.

Et pas faux, ta remarque pour "génitrice" (probablement cela sonnait-il plus "poétique" à mes oreilles). Mais entre la musique qu'on entend et celle que les autres perçoivent...
J'en prends bonne note !

Ça me fait penser à Lovecraft (que j'ai pourtant pas lu), c'est très... euh... mystique, et c'est pas vraiment le mot.
Bref, j'ai bien aimé. Je ne sais pas si ça colle à la musique, mais chacun y voit tellement ce qu'il a envie, c'est très personnel comme inspiration, donc, je ne peux que dire que c'est réussi.

Merci pour ta lecture, Cath.
Mais je ne suis pas vraiment satisfait de ce texte, j'essaierais d'y revenir un de ces jours ou de trouver autre chose...

Hello, j'ai bien aimé aussi ton texte. Je t'écris simplement pour te notifier que je l'ai fait, mais je pense que les amis ont déjà tout dit. En tout cas, fait gaffe car à se rythme-là, tu vas user ton clavier.

T'inquiètes, il est déjà bien rôdé le clavier
Mais je vais sûrement faire une petite pause dans les jours à venir, j'ai l'impression d'envahir le forum et j'ai pas envie d'en arriver à une overdose collective... En revanche, je lirais avec plaisir toute nouvelle contribution sur ces ateliers (dont les tiennes Stéphane, puisque tu sembles revenir t'installer parmi nous ! ).

J'aime bien l'ambiance et le concept. Tout le texte est assez "flou" dans ce qu'il décrit, mais sans être rebutant pour autant. Même sans réussir à tout visualiser, on se prend à la lecteur facilement. Bien joué.