Belfort

Moi je somnolais dans la voiture et toi tu la conduisais
Déjà, à cet instant, je sentais comme une distance, une scission.
Ce n'est qu'une mauvaise passe. C'est ce que je me disais...
Et pourtant, quelque part. Nous le savions.

Belfort, c'était notre dernier voyage.
Là-bas, j'ai compris que j'avais manqué de courage
Peut-être de fièvre, peut-être de chance...
A Belfort, cimetière de notre romance
La musique emplissait les rues bondées,
Et nous marchions, d'opéras en concerts,
De big bands en chorales. A ciel ouvert
Ho ! Nous avons tant vagabondé.

Belfort, j'ai tant aimé cette ville.
Comme nous grimpions à la citadelle,
Comme le soleil me hurlait au visage,
Comme le purgatoire qu'elle me semblait,
Comme cette chaleur absurde que je sentais,
Malgré la froideur de ton message

Belfort, c'était ton dernier sourire.
Aussi tranchant que factice...
J'en porte encore la cicatrice
Comme un dernier souvenir
Un souvenir de Belfort, de la musique dans la rue,
De cet été glacial et de la force que je n'ai pas eue.

Peut-être pour oublier ces instants moroses
J'ai essayé de me perdre dans cette ville
A Belfort, j'ai bel et bien perdu quelques choses
Outre ta main aimante, j'y ai ai laissé un peu de confiance,
Un peu de mon courage et de mon parlé volubile.
J'espère que le Lion que je fixais pour masquer mes pleurs
Garde un peu de tout ça pour un jour meilleur.
Où je serai plus fort. Assez fort pour accepter ta sentence.

A Belfort, j'ai compris l'enfant que j'étais encore.
Et si j'ai aimé cette ville comme un purgatoire,
C'est que je sentais venir cet enfer.
Et je l'affronterais. Malgré ce que j'ai laissé à la citadelle.
Un jour, je serais plus grand, moins frêle.
Plus dur et plus aguerri, je reviendrais te voir...
Pour briser ces adieux et leurs atours amers,
Pour abattre tous les murs, briser tous les verres,
Pour un soir te réduire en cendres, Belfort.

Toujours très classe, tes vers Martin.
Il y a par contre cette phrase : "Ce n'est qu'une passe" qui prête à confusion (je me demandais pourquoi : le narrateur est-il en compagnie d'une pute ?...). Mettre autre chose, à mon avis : un passage ? Ou une mauvaise passe.
Quelques soucis d'accords aussi avec "quelques choses" (je me demande s'il ne faut pas le singulier) "Où je serai plus fort" /"Et je l'affronterais" (mélange de temps : soit tu mets tout au futur, soit au conditionnel). Et tu as mis 2 fois "ai" dans la 5ème strophe.
J'aime beaucoup l'évocation de la ville comme support au chagrin ou interrogations du narrateur.

Ha non non Françoise ! Définitivement pas une pute !
Mais maintenant que tu le dis, c'est vrai que je me suis mal exprimé.

Merci pour les corrections de langue, c'est pas vraiment mon fort la grammaire, je vais arranger tout ça aussi. !

Salut Martin !

Belfort en flamme est une ville qui brille et mille feux ne l'égale.
La belle est devenu un enfer sur terre.
Belfort la ville n'est plus, Belfort une cité devenue cendre.

Petit improvisation, merci !