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L'altro inferno

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Message par Léonox Lun 29 Juin 2015 - 14:39

« Il n'y a d'autre enfer pour l'homme que la bêtise ou la méchanceté de ses semblables. »
Donatien Alphonse François de Sade


Il vient.

Je sais qu’il vient. Je sens son odeur. Une odeur virile et sensuelle, qui se diffuse par intermittence dans cette cave humide aux murs rongés par la moisissure. Je l’attends. De toutes mes forces et de toute mon âme. Ou du moins ce qu’il en reste. Car mes membres meurtris sont entravés et mon âme en peine erre entre le marteau et l’enclume. Mais il va m’aider à rompre ces liens. Il va lécher mes plaies. Ceci est mon corps. Embrasser le fruit de mes entailles. Ceci est mon sang. Avant de m’infliger d’autres blessures, plus profondes et plus tendres à la fois.

Je viens.

Je viens rien qu’en pensant à lui. À son regard si pénétrant qu’il suffit à embraser mes entrailles. À son corps puissant, encore caché par la défroque grotesque dont on l’a jadis affublé. À la douceur de ses mains caressant ma peau. À son membre vigoureux enfin libéré du carcan contre-nature qui l’oppressait. À ce membre que je brûle de confronter à nouveau au volcan qui gronde dans mon ventre. À cette chair que je veux goûter, à cette semence dont je veux m’abreuver pour apaiser la terrible soif qui me dévore de l’intérieur. Toutes mes lèvres sont tendues vers lui.

Il vient pour me prendre.

Et pour s’en prendre à elles. Elles qui me font souffrir, et qui se moquent de moi. Qui parées de leurs ceintures de chasteté mentales me surnomment la vierge de fer blanc. Elles qui me jalousent, et me regardent avec ce mélange de concupiscence et d’horreur. Elles me dégoûtent. Sous leurs robes informes macèrent sueur rance et cyprine aigre. Elles d’ordinaire si sèches. Je les hais. Je hais leur visage de momie, leur regard torve, leur bouche pincée, leur haleine fétide. Mais elles ne valent guère plus que des coquilles vides. Qui bientôt craqueront entre les doigts de celui que j’attends.

Je me souviens.

J’ai fermé les yeux pour ne plus croiser le regard des harpies édentées. Déjà leurs voix se perdent dans les limbes. Peu à peu elles disparaissent, couvertes par un murmure à la fois suave et harmonieux. Un chant. Son chant. Cet hymne à l’amour qui a fait basculer ma vie quand je l’ai écouté l’entonner pour la première fois. Car ces mots, déjà entendus des centaines de fois, ont pris un tout autre sens au moment où j’ai compris qu’ils étaient destinés à m’apporter la lumière et à briser mes chaînes. Ces chaînes qui désormais ne meurtriront plus ma peau très longtemps.

Sa voix.

Sa voix devient grondement, puis tonnerre. Qui éclate quand la porte de ma cellule sort de ses gonds. Il est là, auréolé de haine vengeresse. Il m’adresse un regard entendu et tourne la tête vers mes geôlières. Se saisit de la Mère, la soulève et la projette contre le mur. Le crâne de la marâtre se fend en émettant un bruit sec. Mes Sœurs hurlent et tentent de s’échapper, mais il leur barre le passage. Il attrape le tisonnier avec lequel elles m’ont martyrisée. Le bout est encore rouge et chaud, et une odeur de viande grillée se répand quand il plonge l’instrument de torture dans leur estomac.

Sa voie.

Sa voie pavée de bonnes intentions, je suis maintenant prête à la suivre. Qu’importe le prix à payer. En tranchant mes liens, il coupe la tête du serpent qui menaçait de m’étrangler. Toute sa rage évacuée, il ne dit plus rien, mais sa pomme d’Adam qui tressaute parle pour lui. Il  se contente de contempler mon corps nu et offert. S’enhardit jusqu’à tendre une main sanglante vers mon ventre balafré. Il caresse ce que les folles m’ont ôté. Embrasse mes cicatrices. Serre les dents en effleurant cette part de lui qui ne sera pas. Puis arrache le symbole en forme de croix qui pendait encore à son cou.

L’enfer, c’est les autres.


3746 signes. 666 mots.
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Message par  Lun 29 Juin 2015 - 15:23

Salut Léonox,

Je dois t'avouer que ton texte me laisse dubitatif. Pourtant, je n'ai pas envie d'attendre pour le commenter. ( je suis comme ça, je suis impatient)

Je le trouve excellent. Il y a un travail minutieux qui apparaît derrière chacun des mots. Seulement... Seulement, il y a un truc qui me chiffonne et je peine à mettre le doigt dessus.
J'ai l'impression que tu utilises des images et fait des références à des choses que je ne saisis pas complètement : L'accoutrement du personnage masculin et son histoire passée; Le surnom "vierge de fer blanc" par des nonnes qui savent pertinemment qu'elle a fauté avec le démon (à moins que ça ne soit ironique, considérant la fragilité relative du fer blanc) et qui fait aussi un rappel avec l'instrument de torture Vierge de fer; et l'allusion à un serpent étrangleur à la fin dont je ne vois pas le rapport.

J'ai l'impression qu'il me manque des clefs de compréhension. C'est sans doute dû à des lacunes culturelles, mais ça reste gênant.

Je vois ce couple comme une sorte d'Adam et Eve, (je doute que l'évocation de la pomme et du serpent soit un hasard), mais je me pose des question sur leur identité. L'homme pourrait être le diable, mais aussi une simple brute ayant aimé cette femme avec une rude tendresse. Son émoi à elle finit par être plus touchant qu'infernal (on pense quand-même à une "possession"), leur relation devient celle de simples amants broyés par une machine religieuse abjecte.

Les nonnes ressemblent à un organisme unique, monstrueux. D'ailleurs, tu ne les décrit qu'avec des termes au singulier, communs. ( "il plonge l'instrument de torture dans leur estomac") Un peu comme si elles n'avaient qu'un seul corps pour toutes.

L'effet est intéressant, cette ambivalence des deux parties, le bien dans le mal et l'inverse. Pourtant, j'ai l'impression que ton texte y perd en force. On prend parti pour la fautive sans savoir vraiment pourquoi. Ses souffrances ne sont qu'évoquées, le thème n'est qu'effleuré, et l'aspect fantastique du texte reste ténu.

Ton personnage n'est plus vraiment dans la souffrance, mais dans la délivrance, la complaisance dans le "mal". Et on perd de l'effet infernal.
L'Enfer, c'est les autres, mais les soeurs sont repoussées loin dans l'histoire, prises dans une punition presque jubilatoire, et le personnage central est cette entité masculine, puissante, mais tendre et paternelle, qui n'a rien d'infernal, au final.

La citation de Sade paraît presque être là comme une justification.

Ton texte est superbe et incroyablement intéressant, mais il y a comme un goût de trop peu. Les touches sont si délicates qu'on n'en perçoit pas assez l'importance.
J'aime beaucoup, et pourtant, il reste ce truc qui me chiffonne.


Dernière édition par K² le Lun 29 Juin 2015 - 16:32, édité 1 fois
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Message par Catherine Robert Lun 29 Juin 2015 - 16:15

Pour bien appréhender le texte, je l'ai lu deux fois. Je sais d'expérience qu'un texte de Léo ne s'offre pas toujours complètement à la première lecture. Mais je dois dire qu'il m'a semblé plus facile d'accès que "Profondo nero", compréhensible dès la première lecture.
Je me suis d'abord demandé si le thème était respecté. Après réflexions, j'en ai conclu que oui. L'enfer est dans tout ce qu'a vécu le personnage et que son enfer s'arrête à la fin du récit (en quelque sorte, car rien ne promet qu'un autre enfer ne remplacera pas le premier, mettons que suivant les tendances on pourra y voir une note d'espoir ou un nouveau chemin semé d'embûches et de tourments) ne le fait pas sortir du thème, l'enfer n'est pas obligatoirement éternel.
J'aime bien aussi que l'arrivant ne soit pas nommé. Diable ? Simple homme paré des fantasmes de la prisonnière ? Ou homme sauvage, proche de la bête ? Je peux choisir et toutes les hypothèses se tiennent.


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Message par Blahom Lun 29 Juin 2015 - 18:23

666 mots ? Très fort...
Un texte sombre et énigmatique (le plus noir, le plus dérangeant du concours avec celui, refusé, d'Anouk). Rien à redire sur la forme.
Je ne suis pas, moi non plus, sûr d'avoir tout compris.
Spoiler:

Ce qui est très fort, c'est de débuter par une citation du divin marquis et de conclure par une référence sartrienne... Mais pourquoi ne pas avoir rendu à "l'agité du bocal" ce qui lui appartenait ?


Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.


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Message par Léonox Lun 29 Juin 2015 - 19:41

Merci beaucoup à tous les trois pour vos lectures et commentaires.
Comme je n'ai pas envie de vous infliger un trop long pavé ni un triple post, je vais aller à l'essentiel. Alors dans l'ordre : K2, je ne crois pas que tu souffres de "lacunes culturelles". Au contraire, tu as parfaitement saisi tous les indices disséminés ça et là. La preuve ici :

K² a écrit:J'ai l'impression que tu utilises des images et fait des références à des choses que je ne saisis pas complètement : L'accoutrement du personnage masculin et son histoire passée; Le surnom "vierge de fer blanc" par des nonnes qui savent pertinemment qu'elle a fauté avec le démon (à moins que ça ne soit ironique, considérant la fragilité relative du fer blanc) et qui fait aussi un rappel avec l'instrument de torture Vierge de fer; et l'allusion à un serpent étrangleur à la fin dont je ne vois pas le rapport.
Pour ce qui est de la Vierge de fer et de l'aspect ironique en même temps, c'est deux fois oui. Le serpent étrangleur correspond à une volonté de détourner un cliché : dans le jardin d'Eden, le serpent correspond au mal, car il incarne la tentation. Mais ici, le fait de succomber à la tentation est justement libérateur. Quant aux clés concernant le personnage masculin, elles sont dans le texte, mais éparpillées, car je voulais surtout me placer du point de vue de la femme. Néanmoins, je parle d'abord d'une défroque. Or comment désigne-t-on quelqu'un qui se sépare d'une défroque ? Plus loin, j'évoque un chant entonné des centaines de fois (= rituel). Enfin, l'image finale voit le personnage masculin "arracher la croix qu'il portait autour du cou". Maintenant, je suis sûr que tu vois mieux de quel genre d'individu il s'agit. Wink

Pour autant
K² a écrit:Je vois ce couple comme une sorte d'Adam et Eve, (je doute que l'évocation de la pomme et du serpent soit un hasard), mais je me pose des question sur leur identité. L'homme pourrait être le diable, mais aussi une simple brute ayant aimé cette femme avec une rude tendresse. Son émoi à elle finit par être plus touchant qu'infernal (on pense quand-même à une "possession"), leur relation devient celle de simples amants broyés par une machine religieuse abjecte.
Cette interprétation me convient très bien. Elle est tout à fait cohérente et correspond à ma volonté de toujours laisser une porte ouverte au lecteur. Qu'il se fabrique ses propres images à partir de celles que je propose. Et j'aime cette expression de "rude tendresse", païenne à souhait. Elle donne un niveau de lecture supplémentaire, ce qui est forcément une richesse.

Encore merci pour ta lecture attentive, K2. Je suis content que tu aies été sensible à ce texte.

Catherine : j'ai en effet essayé de tenir compte des remarques qui m'avaient été faites l'an dernier à propos de Profondo Nero. Mais pas trop non plus. Toujours cette histoire d'équilibre à trouver, dont j'ai déjà parlé à propos de Bloodfist. Mais là je pense que j'ai touché mes limites du doigt : je ne tiens pas à me montrer plus explicite. Ce n'est pas une façon d'écrire qui me correspond. Quant au respect du thème, je n'ai pas assez de recul pour en juger, mais j'apprécie que tu offres toi-même la traduction du titre en évoquant un "autre enfer". Donc...

Quant à ceci
Catherine Robert a écrit:J'aime bien aussi que l'arrivant ne soit pas nommé. Diable ? Simple homme paré des fantasmes de la prisonnière ? Ou homme sauvage, proche de la bête ? Je peux choisir et toutes les hypothèses se tiennent.
Même réponse qu'à K2. Le principal restant en effet que "toutes les hypothèses se tiennent".

Et Blahom a tout compris. Comme l'an dernier avec Profondo Nero. Alors c'est sûr que c'est un avantage d'avoir vu les mêmes films, mais je ne voulais pas non plus écrire un délit d'initié. Voilà pourquoi les avis de K2 et Catherine me touchent tout autant. Il n'en reste pas moins que tout ce qui figure dans le spoiler de Blahom est exact. En effet ce texte est censé être un
Spoiler:
, de même que Profondo Nero, avec son titre déjà très référentiel, se voulait un Giallo.

Blahom a écrit:Mais pourquoi ne pas avoir rendu à "l'agité du bocal" ce qui lui appartenait ?
Bonne question. J'ai hésité à le faire. Mais j'avais envie d'intégrer cette phrase au corps du texte pour que les deux personnages se l'accaparent. Peut-être une erreur d'appréciation.

Un dernier truc : arrêtez un peu de vous sous-estimer. Non seulement vous avez tous les trois compris tout ou partie du texte, mais en plus vous y avez été sensibles. Ce qui à mes yeux reste le plus important. Alors merci encore pour vos lectures et remarques avisées.
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Message par  Lun 29 Juin 2015 - 22:13

Ce qui me dérange le plus, Léonox, c'est que si j'ai bien compris, il y a certaines choses qui mériteraient un éclaircissement.
Une ou deux touches supplémentaires sur le défroqué. (celui qui a quitté le froc, vêtement monastique, différent de la défroque qui comprend l'ensemble des possessions d'un moine décédé (par extension, un vêtement de peu de valeur) pour cette dernière, j'ai quand-même jeté un oeil là =>http://www.cnrtl.fr/definition/d%C3%A9froque ) Et surtout, une petite explication sur ce à quoi correspond le serpent, parce que même avec ta réponse, je ne vois toujours pas ce que c'est physiquement.

Suite à tes réponses, j'ai l'impression qu'il n'y a ni fantastique, ni genre voisin. Bien que, je dois l'avouer, j'ai un peu de mal avec les genres voisins. Pour moi, soit on est dans le fantastique, soit dans le réel (puisque dès qu'on met de l'irréel dans le réel, ça devient du fantastique), alors le voisinage, j'ai du mal à l'appréhender.


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Message par Catherine Robert Lun 29 Juin 2015 - 22:27

Pour moi, le serpent n'a pas d'existence physique, il est juste symbolique pour la prisonnière. En coupant les liens, il coupe en même temps le serpent qui menace de l'étouffer psychologiquement. Bon, je me trompe peut-être cela-dit.

Quand au genre, il me semble qu'on y est, comme pour d'autres textes qui ont choisi le flou sans affirmer clairement les tenants et aboutissants de la situation décrite. Ici, l'enfer est dans ce que la prisonnière a vécu, donc on est dans le thème. Et la touche de fantastique est sur l'être qui la rejoint et dont on ne sait qui il est. Homme ou démon, à nous de choisir. C'est un peu comme le texte d'Eimelle où l'on peut choisir entre un internement "banal" ou l'enfer.


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Message par Cancereugène Lun 29 Juin 2015 - 22:43

L'année dernière, quand j'ai lu Profondo Nero, j'étais bien disposé. J'avais déjà lu Bloodfist, et le fait d'avoir déjà baigné dans tes eaux troubles m'a préparé à cette lecture. Toujours est-il que j'ai été soufflé par la puissance du récit, et l'angoisse que tu parvenais à infliger à ton lecteur, davantage par le style que par l'histoire.
Ce n'est pourtant pas mon type de littérature, je pense que tu l'as déjà compris.
Dans ce récit, tu racontes une histoire. Une histoire classique, on peut le dire. Tu le fais avec maîtrise, et le talent qui te caractérise. C'est fluide, vraiment, ça coule tout seul ; et on arrive à la conclusion avec une scène de libération salvatrice. Ca se termine bien ? Holà !
Ce qui me frappe dans ce récit, c'est son homogénéité. L'écriture est limpide, sans aspérité, du début à la fin. Je pourrais presque la comparer à du Jean Teulé. Pourquoi cette comparaison ? J'ai lu quelques bouquins de lui, et qu'il raconte un truc ignoble ou un fait anondin, il le fait avec le même rythme, la même limpidité. Du moins, à mes yeux.
Dans le contexte présent, je trouve ça gênant. Je n'ai pas ressenti l'enfer dans ce texte. C'est tellement "gouleyant" que ça en devient trop gentil, alors que le contexte est franchement horrible.
Pour les symboles et références, je préfère ne pas entrer dans le débat, ce sont des détails qui ne m'ont pas dérangé dans ma lecture.
Pour la compréhension, eh bien, disons que mon cerveau est une nouvelle fois pas branche sur les mêmes ondes que toi. Ça arrive. J'ai le même dilemme avec Eimelle !
Je vais quand même avouer, au risque de passer pour un alcoolique à l'esprit ravagé par le mauvais whisky... mais pour moi la captive était un captif. Il m'a fallu lire des commentaires pour réaliser qu'en effet, il s'agissait d'une femme. Le surnom de "vierge de fer" faisant référence à un instrument de torture, je n'ai pas remis en question cette impression.
En débutant ma lecture, je me suis mis en tête que le personnage était un homme, et rien dans la suite du récit de m'a convaincu qu'il s'agissait d'une femme. Il est un peu homo, ok. Soit.
Dénouement:
En tout cas, homme ou femme, peut-être que les symboles religieux n'ont plus la même signification (encore que la citation de Sade me semble tout à fait compatible avec ma version) mais le résultat est le même.
Au final, j'ai été moins scotché qu'avec Profondo Nero, mais je suis obligé de reconnaître la qualité d'écriture et cette faculté d'instaurer une ambiance. Ok, je la trouve trop gentille ici. Mais elle est là.

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Message par  Lun 29 Juin 2015 - 22:47

C'est ressemblant en effet, Catherine, mais je trouve que l'effet se fait moins sentir. Après, c'est ma perception personnelle.
L'atmosphère, par une multitude d'aspect donne bien une sensation fantastique. Je regrette simplement que ce soit si ténu. il ne manquerait qu'une ou deux touches supplémentaires pour l'inscrire dans un doute plus prégnant.
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Message par Léonox Lun 29 Juin 2015 - 23:25

@K2 : Catherine m'a devancé, et a - presque - tout dit.
Pour en finir avec cette histoire de défroque, il était pour moi hors de question d'en dire plus, et je ne le souhaite toujours pas. Dans le contexte, ce mot me semble déjà suffisamment connoté pour faire le boulot, à savoir servir d'indice. Il y en a plusieurs autres du même ordre dans le texte, et aucun n'est explicite. Si j'en avais fait plus, j'aurais à la fois ruiné ma chute et fermé la porte à toute autre interprétation possible. Soit une double peine, que j'ai préféré ne pas infliger à mes personnages, qui avaient déjà bien assez souffert comme ça.

Le serpent relève en effet davantage d'une vision. Dans l'esprit de cette femme, à qui on a martelé cette représentation ad nauseam (et qu'on a un peu beaucoup torturée de surcroît), son image se superpose à celle des liens qui tombent sur le sol une fois coupés. Peut-être que ça ne fonctionne pas très bien, mais j'aimais bien l'idée, et elle me permettait de poursuivre mon exploration du jardin d'Eden.

Quant au genre auquel appartient le texte, il n'y a que deux options : soit vous validez l'hypothèse d'un "homme-bête", voire d'un démon, et là c'est du Fantastique. Soit vous allez dans le sens de Blahom (et donc dans le mien), et dans ce cas il s'agit d'un récit d'horreur, qui peut sans aucun problème se passer de Fantastique.

Edit pour Cancereugène : merci pour ta lecture et désolé que tu n'aies pas trouvé ton compte dans ce texte. Mon but était d'aller vers quelque chose de cruel et sadique, sans avoir nécessairement recours au Gore et au Trash. Mais bon, il y a quand même une femme contrainte à avorter (hors-champ, certes, mais elle en conserve encore les cicatrices), puis torturée, suite à quoi je propose quelques ventres embrochés et une tête éclatée contre un mur. Alors c'est sûr, ça aurait pu être pire. Mais il ne me restait plus que deux personnages. :mrgreen:

Cancereugène a écrit:Ca se termine bien ?
Rien ne permet de l'affirmer. Comme l'a très bien dit Catherine, c'est peut-être juste un "autre enfer" qui commence. Tiens, d'ailleurs, c'est justement le titre du texte... Wink

Cancereugène a écrit:pour moi la captive était un captif.
??? Alors là je ne sais pas trop quoi te répondre. Du diable si je m'attendais à ce genre de commentaire. Tu en connais beaucoup, toi, des mecs, même homos, qui balanceraient ce genre de phrase : "Toutes mes lèvres sont tendues vers lui." ?

Quant à ton spoiler, je ne crois pas qu'on ait encore trouvé le moyen de féconder les hommes. Et autant je veux bien entendre que certains passages sont flous, autant celui-là "S’enhardit jusqu’à tendre une main sanglante vers mon ventre balafré. Il caresse ce que les folles m’ont ôté. Embrasse mes cicatrices. Serre les dents en effleurant cette part de lui qui ne sera pas.", il n'y a vraiment "génétiquement" qu'une manière de le comprendre.

Après, quand tu dis que tu n'as pas été "sensible" au texte, là je ne peux pas contre-argumenter. C'est juste que ça n'a pas fonctionné sur toi. Que tu trouves l'ambiance "gentille", alors que j'ai puisé mon inspiration dans Beatrice Cenci ou La marque du diable , ça signifie que j'ai en partie loupé le coche. Comme quoi, faire "plus fluide" n'est pas toujours conseillé.

Merci pour ta lecture et pour ton commentaire. Wink
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Message par Cancereugène Lun 29 Juin 2015 - 23:55

Je me rends bien compte, en effet, que mon impression initiale n'était pas pertinente. C'est le moins que l'on puisse dire. Tu as tout à fait raison "toutes mes lèvres" nous amène à une femme. J'y ai vu une métaphore beaucoup moins directe. Et la phrase sur "S’enhardit jusqu’à tendre une main sanglante vers mon ventre balafré. Il caresse ce que les folles m’ont ôté. Embrasse mes cicatrices. Serre les dents en effleurant cette part de lui qui ne sera pas." j'en reviens à mon spoil, mais "cette part de lui", là, j'avoue, c'est clair.
Désolé d'être à côté de la plaque !
Pour l'ambiance trop gentille, c'est très personnel, j'espère que tu l'auras compris. J'aurais peut-être dû laisser mûrir le texte avant de le commenter. En même temps, c'est toujours une épreuve de commenter tes textes, ils ne sont pas si simples à décortiquer... c'est justement ce qui fait ton talent, et j'imagines que tu dois être déçu qu'on ne comprenne pas tes intentions. Mais voilà, on ne se refait pas. Une opinion, c'est une réaction à un moment M, en fonction d'une humeur, d'un contexte, d'une ambiance... Je n'ai pas tout pigé, j'avoue, et j'en suis désolé... :facepalm:
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Message par Purple-fan Mar 30 Juin 2015 - 9:03

Bon, même si j'avais à peu près compris le texte, il  m'a fallu une seconde lecture pour que ce soit moins flou dans ma petite tête.
Sinon je n'avais pas compris que
Spoiler:
honte à moi, c'était plutôt bien dit...
Sinon l'ambiance est plutôt pas mal, et la lecture est fluide.
Finalement, leur enfant, c'est le fruit interdit, c'est ça ?
J'aime bien ce texte moi. ^^


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Message par Murphy Myers Mar 30 Juin 2015 - 10:52

Spoiler:
Mais ensuite, j'en suis quand même revenu à l'idée d'un personnage féminin parce que quelque chose me disait que ma théorie ne pouvait pas tenir ; malgré cette affaire de cicatrices, je ne voyais pas le personnage comme masculin. Bref, mon cheminement était bizarre.

Le texte en lui-même est un paradoxe pour moi. Je l'ai trouvé plus clair que Profondo nero et j'ai dans ce sens préféré L'altro inferno, mais paradoxalement c'était moins accrocheur à mon sens.
Techniquement parlant, il est pourtant parfait, une fois de plus. Ces phrases "récurrentes", comme des titres en jeux de mots, et ces paragraphes/parties entre m'ont donné l'image d'un poème en prose où chaque mot à sa place et ne pourrait pas en avoir une autre. Je ne pourrais pas rêvé mieux.

Mais sur le fond, c'est encore un peu trop vague pour moi. Assez évocateur, comme de la poésie justement, mais peut-être un peu trop pour moi, je n'ai pas réussi à vraiment visualiser la scène. Je crois que j'avais déjà dis ça sur un autre texte, dont j'ai oublié l'auteur, mais c'est comme avoir des images en gros plans dans un film en fait. Du coup, on retrouve le soin du détail sans problème et c'est très bien filmé, mais sans un plan d'ensemble, ça reste trop hermétique.
Je pense que ça vient du coup de ce trop plein de suggestions et d'évocations.
Spoiler:

Après, évidemment, c'est un parti pris qui en vaut un autre que de rester dans l'évocation. Mais je pense qu'avec un tout petit peu moins d'évocations et un peu plus de certitudes, j'adhérerai à 100%. La comparaison à Profondo nero va dans ce sens car, même si Profondo m'a mieux accroché durant la lecture, je préfère tout de même L'altro inferno, avec le recul ; une fois ressorti de la lecture, j'ai eu l'impression, peut-être illusoire, d'y avoir quand même compris l'histoire générale alors qu'avec Profondo, même avec certains indices dans les commentaires, ça restait très flou pour moi. Je sais pas si c'est voulu mais je vois cette "évolution" comme une bonne chose en tout cas parce que sans perdre ton style et tes ambiances, tu as réussi à rendre ton histoire plus accessible que la précédente malgré tout. Si c'était voulu, j'ai hâte de voir la prochaine histoire, qui serait du coup en toute logique le dosage parfait de mystère et de clarté (pour moi en tout cas).



"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
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Message par Blahom Mar 30 Juin 2015 - 11:03

Spoiler:


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Message par Léonox Mar 30 Juin 2015 - 12:23

Merci à tous.
@Cancereugène : ne t'inquiète pas, ça arrive à tout le monde de passer à côté, moi le premier. Et je suis bien conscient que ma façon de faire est casse-gueule. Je suis habitué à susciter la "controverse", aussi je comprends très bien ce que tu veux dire par là :
Cancereugène a écrit:c'est toujours une épreuve de commenter tes textes, ils ne sont pas si simples à décortiquer...
Néanmoins, il est vrai que
Cancereugène a écrit:j'imagines que tu dois être déçu qu'on ne comprenne pas tes intentions.
Ce qui me rassure un peu, c'est que non seulement certain(e)s les comprennent quand même, mais en plus les apprécient. Je trouve donc mon équilibre entre ces avis contrastés.

Celui de Purple, par exemple, m'a fait très plaisir. A ce propos : sache, jeune demoiselle, qu'il n'y a pas de "petite tête" qui tienne et aucune "honte" à avoir. A titre d'exemple, je lis tous les textes au moins deux fois avant de les commenter. Et le sens de certains, même après deux lectures, m'échappe malgré tout parfois (coucou Eimelle). Ce qui ne m'empêche pas de les aimer. Tout comme toi tu as aimé le mien. Ce qui reste bien le plus important, non ?

Purple-fan a écrit:Finalement, leur enfant, c'est le fruit interdit, c'est ça ?
Quelque chose comme ça, oui. Wink

@Murphy : merci pour ton commentaire élaboré. J'aime beaucoup ta comparaison Profondo/L'altro. Et ton sentiment "paradoxal", très bien résumé ici :
Murphy Myers a écrit:Le texte en lui-même est un paradoxe pour moi. Je l'ai trouvé plus clair que Profondo nero et j'ai dans ce sens préféré L'altro inferno, mais paradoxalement c'était moins accrocheur à mon sens.
me conforte dans ma volonté de ne pas pousser plus loin le curseur vers l'explicite. Je crois que je n'aurais rien à y gagner. Au contraire, je pense même que je pourrais perdre celles et ceux qui apprécient ma formule "tordue" et "bizarre", sans pour autant convaincre les autres. Ce qui correspond d'ailleurs aux retours que j'ai eus sur mon roman : certains l'ont aimé précisément pour les raisons qui ont fait que d'autres n'ont pas trop accroché.

Pour autant, comme je le disais hier, j'ai quand même tenté de tenir compte des commentaires reçus par mes deux précédentes contributions aux concours HS. En ce sens, L'Ecritoire me sert un peu de "laboratoire" : "Léonox" en tant qu'auteur n'existe pas : c'est juste une espèce de fusion des deux autres personnalités que j'utilise pour mes textes publiés. Alors je fais des mélanges pour voir ce que ça peut donner. Et j'en profite pour payer une partie de ma dette à l'Euro-bis, mais là c'est vraiment de la gourmandise. :mrgreen:

Enfin, merci beaucoup pour ta nouvelle intervention, Blahom : "magie" et "mystère" sont deux mots magnifiques. Je suis honoré que tu les emploies pour qualifier mon texte. Vraiment.

Encore une fois, merci à toutes et à tous pour vos lectures et appréciations.
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