Mon matériel de travail

Salut.

De la même manière, je suis incapable de créer autrement qu'avec un stylo et du papier. Et encore, bien souvent, quand je suis dans les bonnes conditions, je préfère le crayon au stylo, parce que bien souvent, j'écris trop vite et le stylo ne suit pas. Comme un guerrier choisirait son épée, je choisis mon outil d'écriture. Le stylo, le crayon à papier, et le fin du fin, le critérium ! Avec une mine pas trop fine sinon elle casse trop souvent et ça me fout les boules.

Le papier : du A4 standard, mais j'ai très souvent utilisé de vieux cahiers. Pour noter les idées, un carnet en ruine qui ne quitte pas ma poche, des post-it qui ne collent plus, des feuilles volantes, des bouts de papier, des tickets de caisse, et même une fois ou deux l'emballage en papier du pain de la boulangerie.

L'ordinateur vient en tout dernier, et si je pouvais m'en passer je le ferais. Vous imaginez le temps qu'on perd à relire un texte pour traquer les fautes et les coquilles qui échappent à la correction automatique ? Pour Dévoreuse qui compte dans les 200 pages, j'ai fait au moins trois relectures, ça m'a pris des semaines, et chaque fois que je regarde les copies que j'envoie aux éditeurs, je trouve encore des fautes !

Et après, les mots... et ça, c'est autre chose...

Moi c'est l'ordi, même s'il m'est arrivé d'écrire aussi sur un carnet lorsque j'étais en vacances. Mais le problème avec l'ordi, c'est le fait d'être distrait par internet, et du coup, la concentration part souvent en fumée. Mais ça reste pour moi mon objet de prédilection numéro un. Je pourrais pas m'en passer, surtout que j'ai tendance à rajouter sans cesse des passages, ce qui sur papier serait un peu chiant à mettre en place. J'aime aussi beaucoup relire en convertissant en PDF, j'ai l'impression alors de lire le produit fini et ça m'aide à bien me projeter dans le texte. Voilà

Sympa de confronter nos techniques ! Moi l'ordi me sert à rendre un texte propre mais je suis incapable d'écrire directement dessus et encore moins de corriger sur l'écran. Il me faut impérativement du papier. Et je pense que je n'arriverai jamais à changer ma manière de faire.

J'écris le plus souvent chez moi, donc sur l'ordinateur, en utilisant Scrivener, un logiciel spécialement conçu pour les écrivains.
Mais si je suis ailleurs, j'ai toujours un carnet et un crayon pour noter d'éventuelles idées.

Les premiers temps j'écrivais tout à la main, je faisais une première réécriture encore à la main et ensuite je tapais, ce qui en permettais une troisième.

aujourd'hui je commence souvent par des notes éparses à la main comme les noms des personnages, (Trrrrééss important! Quand je tiens leurs noms je tiens déja les personnages!) , les grandes lignes de l'histoire quand elle n'est pas bien claire encore mentalement. Quand j'ai un premier plan en tête, tout en sachant qu'il reste provisoire, je commence à le taper sur l'ordi.

En vacances, quand je n'ai pas l'ordi sous la main j'amène de quoi écrire mais pas un cahier: toujours des feuilles volantes, ce qui me permet d'écrire dans le sens que je veux en classant les feuilles ensuite.

Fabrice a écrit:J'écris le plus souvent chez moi, donc sur l'ordinateur, en utilisant Scrivener, un logiciel spécialement conçu pour les écrivains.
Mais si je suis ailleurs, j'ai toujours un carnet et un crayon pour noter d'éventuelles idées.

Tu peux nous en dire plus sur ce logiciel ? Qu'a-t-il de plus qu'un traitement de texte ?

Salut,

moi aussi, le logiciel m'interpelle...
Qu'est-ce qu'il a de plus ?

Merde, ma bière est déjà vide... bougez pas, je r'viens !

Tu bois une bonne Despé ? Une Tourtel bien fraîche ? Une Kronenbourg à température ambiante ?

Je remets ici le lien vers le site de Scrivener (en anglais).

Très intéressant dit donc

Je suis pas certain que ce logiciel convienne à ma manière d'écrire. Je ne suis pas du genre à amasser de la documentation ou des notes.

Personnellement je suis un hybride papier / traitement de texte à forte tendance numérique. Mon outil de prédilection est donc le traitement de texte et je privilégie la saisie directe. Cependant, j’ai toujours un petit calepin dans la poche pour noter un dialogue ou une idée à l’improviste. De plus, un cahier ne quitte jamais mon sac pour développer un passage lorsque je suis coupé de mes outils habituels (aéroport, avions, trains, bateaux… bref en transport la plupart du temps). Mais je hais viscéralement recopier mes écrits, c’est une pure perte de temps pour moi, je n’arrive pas à en profiter pour faire un passage correctif en le faisant et je bougonne à déchiffrer mon écriture et passer des heures à « copier » au lieu de créer… Le papier n’est donc qu’un palliatif lorsque je n’ai pas d’autre choix (après tout, mieux vaut gratter + recopier que ne pas écrire du tout). C’est aussi un compagnon pour le gribouillage rapide d’un plan ou d’un croquis.

Petite particularité : je tape exclusivement sur un clavier Canadien/Français qui est, il faut l'admettre, TELLEMENT supérieur à l'AZERTY hexagonal

Et comme je suis très geek, Excel m'est aussi indispenssable que Word pour écrire...

lorsque j'étais maître de jeu de nombreux Jdr, je noircissais de nombreux cahiers avec des parties bien ordonnées sans omettre un personnage ou un détail, quand bien même mes joueurs n'embrassaient qu'un dixième de mes aventures. Avec le temps, j'ai perdu une partie de cette assurance...
Au début, je notais tout sur cahier broché: personnage, lieux, intrigue...
Mais comme mes idées (et mon esprit en général) ont tendance à se diviser en de nombreuses parties, je dois lutter contre le bouillonnement d'idées que j'ai en classant mes projets à l'aide de classeurs: les idées en l'air deviendront feuilles volantes à s'insérer dedans...
Il y a encore quelques temps, j'avais l'obsession de rédiger un projet phare. aujourd'hui, je prends le problème dans l'autre sens: il vaut mieux assumer son amour de la création d'univers pour mieux rédiger ses textes plus tard.

Tout ça pour dire qu'ayant connu l'ère de la transition (difficile) du papier au logiciel, j'utilise le premier par amour et par habitude de son contact et le second pour sa capacité à effacer les incertitudes et à reprendre à zéro.
Ainsi, pour un projet de roman à évènements nombreux et intriques croisées, j'ai reporté les éléments importants dans des tableaux informatiques avant de les recouper et de les imprimer.

Très intéressant vos manières de créer.