Ma douce

Viens à moi, ma douce. Notre relation est platonique depuis trop longtemps. Oh ! Nous n'irons peut-être pas jusqu'au bout. Pas aujourd'hui. Mais nos deux corps ne peuvent plus ignorer les troubles dont ils sont affligés. Nous sommes tous les deux, dans cette chambre, avec cette lampe basse consommation qui n'éclaire presque rien dans cette pièce. Un halo orangé nimbe nos peaux d'un film ambré. Les ombres nous entourent. Je crois rêver. Et tu es là, si belle, dans cette robe courte. Qu'il me tarde de l'enlever ! Non, pas maintenant. Je sens ta respiration saccadée. Tu sens le miel, la paille fraîchement coupée. Mon sang déjà enflammé entre en ébullition. Mes mains se posent sur toi. Des épaules jusqu'aux hanches, je me délecte de tes formes, si tendres. Mon esprit vacille. Je t'allonge sur le lit. Que tu es légère, emportée par cette volupté divine ! Je glisse mes doigts sur ta cheville, remonte ta robe. C'est si doux. Je touche ta culotte ; jolie culotte de coton blanc à poids roses. C'est mignon. Je ne l'abaisse pas. Ce n'est pas encore le moment.
J'essuie les larmes sur tes joues. Avec délicatesse. Je souris.
Moi aussi, la première fois, j'ai pleuré.
Et moi aussi, j'avais quatre ans...

Une histoire bien écrite avec une chute comme je les aime, du genre qui vous tordent le coup a 90°.

Je ne m'attendais pas à la chute (géniale d'ailleurs cette chute ). Autrement, la scène d'amour est pas mal négociée. Elle prend toute son ampleur avec le final qui vient complètement nous déstabiliser avec cette façon de juxtaposer deux idées totalement opposées.

Non Naëlle,

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En tout cas c'est une scène d'une grande sensibilité, très bien décrite, avec une bonne utilisation des sens du lecteur, et bien sûr, une chute étonnante !

Maintenant, en relisant, je crois que vous avez raison !

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. Désolé pour cette mauvaise interprétation. Le texte en devient sombre, mais il n'en reste pas moins bon!

Des fois, je suis vraiment à coté de la plaque!

En relisant, je me dis que le narrateur n'est pas forcément adulte. Mais même s'il ne l'est pas, il est sexué, contrairement à la petite.

En tout cas, merci pour vos lectures.

Moi aussi j'ai hésité sur l'âge du narrateur, un pré ado ce n'est pas plus incroyable que ca.

Effectivement, les âges respectifs des protagonistes sont incertains. Mais cela n'enlève rien à la qualité de ce texte qui répond assez bien au thème. J'ai bien aimé !
On voit toutefois qu'il est difficile de se limiter aux sentiments sans être proches de la sexualité.
Va falloir que je m'essaye à l'exercice un d'ces jours.

*Gloups*
Je savais qu'il y avait ici des recoins plus sombres que ceux où je me suis déjà aventurée, mais je ne m'attendais pas à ça dans cette section "scène d'amour".

Du grand art, la chute waouh, pfiouh etc..., je ne peux que m'exprimer par onomatopées !

Et je confirme : pour moi c'est un adulte. Le langage est trop recherché, les descriptions de la lumière par exemple, un enfant ne penserait pas comme ça, ni un pré-ado, ni même un jeune adulte (qui serait plus obnubilé par ses pulsions, à mon avis). Tout comme un enfant ne trouverait pas "mignonne" cette petite culotte, ça lui semblerait normal, de même que la sensation de légèreté au moment de la poser sur le lit, elle ne peut qu'être due à la différence de poids entre les deux protagonistes, ce qui suggère quelqu'un de plus fort/grand qu'elle, pas d'à peu près le même âge ou du même acabit.

C'était pas voulu mais ça rend le texte d'autant plus percutant, et la chute plus choquante. Une vraie perle.

(PS: j'ai déjà dit "waouh"?)

Pour moi aussi le langage puisque c'est à la première personne m'a orienté vers une histoire de

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et ce n'est qu'à la fin que toute l'horreur de la situation saute aux yeux...
Un texte distillé avec adresse, par petites touches sensibles qui met mal à l'aise car ce genre de personnage me paraît indifférent à ressentir de l'amour...

Nom de Zeus ! Je ne l'ai pas vue arriver celle-là ! Sans doute parce que le texte est très bien écrit. Romantique et cette fin, cette horreur de fin, nous arrive dessus comme un camion, sorti de nulle part, qu'un cinglé aurait lancé à pleine vitesse. Quel texte ! Cela ne fait que confirmer ce que je pensais de toi (point de vue écriture) Cancereugène. Je m'étais déjà dit "waow, ce type est fort" avec ton texte Donna lors du concours sur l'Angoisse... Bravo.

Vos commentaires pour ce texte écrit rapidement dans une optique d'exercice font plaisir à lire. Il fait tellement pleuvoir les compliments que je vais le récupérer pour mon blog.

Et tu as raison. Tu devrais peut-être même voir pour le proposer à un AT quand il y en aura un qui lui conviendra.