Jugement fatal

Paladin a écrit:

De Frederic Brown, je ne saurais trop recommander Fantômes et Farfafouilles, recueil de nouvelles dont la plupart sont des short-short stories, on peut y juger de l'habileté de Brown dans ce domaine !

En effet, ce recueil est une merveille.

Coucou Zaroff !
En lisant ton texte, j'ai pensé "le fumier! Il prépare l'appel à textes de Rivières Blanches"...J'ai juste, ou il ne s'agit juste d'une simple, heureuse et curieuse coïncidence ?^^ Plus sérieusement, moi aussi, je compte participer à cet appel à textes... On verra bien cependant si j'arrive à sortir quelque chose à temps ! J'avais voulu faire beaucoup de choses cette année, au final, je n'en ai pas fait tant que ça...
Sinon, ce texte est sympa. Pas transcendant, mais sympa. J'aime bien quand tu fais dans le cynique drôle un peu décalé... C'est amusant et souvent bien fait. Même si c'est vrai que ton texte gagnerait encore à être plus travaillé sur la forme !
Bises
Eimelle

Zaroff a écrit:En dix minutes, c'était bouclé.

  

Pour arriver à un texte aboutit avec le même nombres de signes, il me faut 10 heures.
Ok j'exagère un peu mais à peine.

Lester a écrit:Seul Fredric Brown les dépasse, en ce qui concerne la short story.

J'ai découvert cet auteur un  peu par hasard il y a 2 ou 3 ans. J'ai été soufflée par ses nouvelles, une vraie claque.

Je te rassure, Ulysse, ça se sent à la lecture que tu peaufines tes textes aux petits oignons pendant 10 heures... On n'arrive pas à parvenir à ce que tu fais sans bosser comme un fou, à moins de s'appeler Victor Hugo ! Et encore, paraît que c'était un bourreau de travail lui aussi. Remarque, vu la grosseur de ses bouquins...

Tu es adorable Eimelle.
Mais bon quand on sait que j'aimerais bien récrire un roman , je me dis que je gagnerais à être un peu plus rapide quand même. Parce que sinon entre le boulot, la famille, le sport etc. j'ai le sentiment un peu décourageant que  cela va me prendre 10 ans.

Je lis souvent, à propos du style de Zaroff, qu'il est fluide et précis. Pas d'accord. Il est nerveux, abrupt, rythmé, impulsif et parfaitement assorti à ce qu'il décrit. Ses défauts mêmes ont un côté "pris sur le vif" qu'une écriture plus travaillée ne rendrait pas aussi bien. Alors, pourquoi vouloir l'aseptiser ?
J'aime bien ton récit, Zaroff. On y retrouve un penchant récurent chez nombre de tes personnages : tuer d'abord, réfléchir après, ce qui leur vaut de se retrouver dans des situations sans issue. Ce pauvre Sherman n'y déroge pas (pour notre plus grand plaisir, je dois dire).
La fin me rappelle "Seule dans la nuit", en beaucoup plus brutal. J'avais une autre chute en tête, marrante aussi : au lieu d'une canne blanche, Sherman découvrait la femme assassinée du pseudo-témoin. Une savoureuse ironie du sort.
Mais ta fin est très bien comme ça.

J'adore la description du début et la fin est vraiment percutante et cynique. J'ai beaucoup aimé ! Par rapport au débat, j'aime bien ton style comme il est. Peut-être juste le passage : "il avait égorgé son épouse. Pourquoi l’avait-il fait ?" m'a fait tiquer, mais sinon comme l'a si bien dit Jack, c'est le côté "pris sur le vif" qui donne tout son cachet à ton écriture.
Rien de plus à ajouter, très bon texte ! Le format court te va décidément bien...

Merci les amis.

C'est du bon Zaroff !
J'adore ce style rythmé.
La fin avec son trait d'humour noir m'a décroché un petit sourire.

L'angoisse du tueur lorsqu'il se rend compte qu'il a tué sa femme et que quelqu'un l'a vu est bien rendue, je trouve, mais ça va trop viiite C'est dommage!
La chute est excellente.

Merci à vous.

Toujours ton écriture aussi directe et sans fioritures qui vous fait lire le texte d'une traite. J'adore la chute aussi.
C'est net et précis.
Mon seul reproche sera que je trouve ce texte assez éloigné du thème, que ce soit dans l'ambiance ou dans ce que ressent le personnage.
Mais un très bon Zaroff assurément.

Merci la Frite.

Eh bien, entre davidoff et toi, vous n'êtes pas tendres avec les femmes de vos protagonistes ! Très bon texte en soi, avec une remarquable maîtrise de la concision. Tu plantes le décor en quelques mots et références seulement. Bravo. Maintenant je suis assez d'accord avec Silence : bien que le thème soit respecté, l'angoisse pourrait être plus perceptible à mon sens (ce n'est qu'un élément parmi d'autre du texte). Dommage sur ce point, qui est pourtant déterminant.

En ce qui concerne le débat avec Doumé, j'étais tout à fait d'accord avec lui en lisant les commentaires, et puis finalement à la lecture je n'ai rien ressenti de gênant. Comme quoi...

Question bête : comment il sait que le mec est au 57ème étage, hein ?

Le comportement de Sherman est un peu incohérent. Notamment : il aurait du tâter le terrain dans l'appart de l'aveugle avant de lui défoncer le crâne d'entrée (pour tout un tas de raisons). Mais bon, dans le cadre d'un format aussi court ça passe, c'est comme un bonbon acidulé. Une petite gourmandise, vite fait bien fait. La chute est "conne", mais ça fonctionne, c'est marrant.

Merci Max. Pour le 57ème étage, on peut supposer que ce sont deux bâtiments identiques.