Joseph Cartoret

En y réfléchissant un peu plus, je dirais que la fin va peut-être un peu trop vite.

Comme les autres, je pense que ce sont les "documents" qui donnent son poids à ton texte, les parties narratives sont faibles à côté (mais j'ai bien compris que c'était par manque de temps).

Merci pour ta lecture A'Tuin. Il faudra surement que je reprenne l'histoire après le concours.

Moi, j'ai apprécié autant la forme que le fond, l'écriture est belle et soignée, les aller-retour entre les époques bien gérés, de même que les insertions du journal et de la correspondance, tout coule naturellement, dans un fantastique classique (au bon sens du terme)... Et surtout, ce texte distille de l'émotion, il génère une réelle implication du lecteur. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti. Une très bonne note, donc.

Merci ami Lester ! Je ne génère pas encore l'émotion des douze heures de la nuit, mais j'm'accroche, mon gars !!!   

J'ai pas bien compris la fin. Peut-être qu'il m'aurait fallu deux lectures, et je sais que je suis pas assez intelligent. Mais tu m'as fait monter une petite pression tout au long de l'histoire et arrivé à la dernière page, ça m'a fait comme un ballon de baudruche qui se dégonfle. La lecture des commentaires aura un peu éclairée ma lanterne mais c'est dommage.

Mais tu nous signes là une bien belle histoire. Je salue le travail de mise en page, sans être parfait, il contribue à nous faire changer d'époque. Le dialogue du début est un poil long, tu pourrais sans doute en passer une partie en prose, ça aiderait aussi à poser l'ambiance.

Saluons enfin l'hommage, fort honnête et émouvant. Je me doute que ça n'a pas du être simple de se plonger dans l'écriture d'une telle nouvelle vu la situation dans laquelle tu étais. Je n'en tiendrais pas compte dans mon classement, tu comprendras, n'empêche que je reconnais l'effort, et que je partage les sentiments.

Bref voilà. Tout ce qui me gène, c'est la fin. Faute à l'auteur ? Peut-être au lecteur ?

Didier Fédou a écrit:J'ai pas bien compris la fin. Peut-être qu'il m'aurait fallu deux lectures, et je sais que je suis pas assez intelligent.

Arrête de dire que tu n'es pas assez intelligent. Tu nous fait de la Catherinite, là   

Merci Didier. La fin est un peu téléphonée certes. J'ai voulu laisser le lecteur brutalement à ses pensées du pourquoi / comment, mais peut-être est-ce trop. La longueur du dialogue du début a gêné plusieurs personnes et je devrai peut-être le modifier - comme tu le suggères, en augmenter la partie narrative.

Quant à ton intelligence... RAS    C'est à l'auteur de porter, guider, expliquer. S'il y a des difficultés de compréhension, c'est que l'histoire n'est pas parfaite.

Il m'a semblé voir quelques coquilles à corriger plus tard, après le concours.

L'histoire est prenante, bien amenée avec la vieille malle dans le grenier et la conclusion est plutôt surprenante à la fin. Les instants de la vie du soldat Cartoret au front sont bien rendus.
J'ai vraiment bien aimé ce texte, l'histoire, sa présentation originale. Beau travail Mormir.

Merci Perroccina. Je suis content que ce texte t'ait plu. Pour les coquilles, 2 erreurs m'ont été signalées : une confusion de nom vers la fin et une erreur de degré de parenté entre Aude et son grand-père (j'ai écrit son père). S'il y en a d'autres, je suis preneur.

je reverrai plus attentivement, mais pas tout de suite.

Je suis impressionnée par ta facilité à te glisser dans tel ou tel type de narration, Mormir: lettre, article de journal, dialogue, narration "simple" (je trouve pas le mot, j'espère que je suis compréhensible), tout est très bien fichu. Notamment l'article: c'est toujours difficile de rédiger un truc de manière journalistique, sans y coller nos petits effets d'écrivain. Ça m'est souvent arrivé de lire des articles trop littéraires. Or là, impec'. Certaines phrases des dialogues m'ont parfois paru artificielles, mais rien de bien méchant.
Contrairement aux autres, le dialogue du début m'a plutôt bien accrochée. Mais avec le recul il faudrait peut-être le réduire un peu, en effet. Le journal m'a paru un peu trop long. Je voyais pas l'élément perturbateur se profiler, et encore moins l'élément fantastique, du coup je me demandais si la nouvelle ne serait pas "simplement" un récit de vie (un peu comme le texte de Didier) découvert par le lecteur à travers les descendants. Et en fait non, tu finis par nous parler de cette blessure, on sent qu'il y a un truc, et on comprend effectivement ce truc lorsqu'on lit l'article. Je trouve pas que la fin soit téléphonée, mais elle aurait mérité d'être mieux amenée. Pas mieux expliquée: seulement mieux amenée.

Bref, je dirais qu'il y a un petit défaut de construction à ton histoire: le journal un poil trop long, les développement sur Hans un poil trop courts. Mais c'est une très bonne nouvelle quand même.

Merci Naelle !   

Voila, j'ai terminé les textes de ce concours par le tiens, Mormir!

L'histoire est sympa, même si tout n'est pas explicité, ce n'est pas un problème. La principale critique que je ferai sur le fond est que, comme d'autres pour ce concours, la première guerre n'y est que très secondaire, l'histoire aurait pu se passer dans un autre contexte, même pas forcement celui d'une guerre. Mais l'idée est bien trouvée. Comme Blahom, elle me fait penser à certaines nouvelles de Cortazar, avec le passager d'une personnalité à une autre.

Sur la forme, l’écriture est bonne, mais j’aurais quelques remarques :

Le dialogue du début ne sonne pas du tout « naturel », dans le sens où le style est trop « littéraire » et pas « langage parlé ». Dans le langage parle, de nos jours, on marque rarement la négation. Ce  n’est sans doute pas bien, mais on ne dira pas en général : « Ça ne se fait plus aujourd’hui, des cantines aussi épaisses », mais plutôt, dans la langage parlé : « Ça se fait plus, aujourd’hui ». De même on ne dira pas : « Nous n’avons qu’à les laisser aux gens », mais « On a qu’à les laisser ». Ni « Si ce sont les affaires », mais « Si c’est les affaires ». C’est moins élégant et moins « français », mais dans un dialogue, je pense qu’il faut faire naturel, comme les gens parleraient vraiment, sinon il y a une sensation de décalage avec le réel, et de fait le dialogue est moins vivant.

Pour la partie « journal » : je ne vois pas de problème à ce que tu changes la police, mais pitié pour mes vieux yeux, ne la rétrécis pas ! J’ai eu du mal à lire ! Cette partie gagnerait en effet à être un peu raccourcie.

J’ai noté quelques formulations maladroites, comme les pièces d’artilleries qui « se comportent admirablement » : une pièce d’artillerie n’est pas vivante, elle ne se « comporte » pas, elle fonctionne admirablement !

On ne « désigne » pas comme fou, on prend ou on considère quelqu’un comme fou…Il y en a quelque autres comme ça, que je n’ai pas retenu…



Je ne pense pas que la notion de « stress post-traumatique » ait été connue, ou en tout cas appelée comme ça, en 1915…




Je voudrais encore dire un truc, qui n’engage plus ton texte, mais la réalité : les « troubles de la personnalité multiple » : on en parle sur internet, mais je peux te dire que depuis 30 ans que je travaille en psychiatrie, je n’en ai jamais rencontré, et jamais entendu parler professionnellement! Ça me semble être de l’ordre de la légende urbaine plutôt que de la psy !

Merci Paladin pour ta lecture.

Pour le dialogue,  je suis d'accord. Je n'ai pas osé aller jusqu'à un langage parlé, mais je le feraiu à l'avenir.

Pour le stress post-traumatique, on en parlait déja fin XIXè - je l'ai vérifié. Mais je ne suis pas certain que les infirmières "standard" étaient au courant.

Pour les TPM, je sais qu'il existe pas mal d'histoires sur le sujet, mais elles datent pour la plupart. Il est possible que ce soit une légende urbaine.

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Au passage, je n'ai pas assez remercié Naelle pour son commentaire. J'ai effectivement tenté de me fondre dans l'esprit de chaque type d'écrit : journal, article, etc. Je suis content si cela sonne juste.

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Pour le manque d'équilibre entre les différentes parties, constaté par la plupart d'entre vous, je partage vos avis et reverrai cela ensuite.

Merci à tous encore une fois pour lecture et conseils.