Running Man
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Running Man
Oublions et effaçons de notre mémoire la bouse cinématographique avec le Gouverneur-Tout-En-Muscles et intéressons nous à ce roman de Bachman écrit en 72 heures lors d'un week-end ! Le récit débute par un compte à rebours décroissant à 100. Ben Richards est un chômeur vivant dans les quartiers sordides de la Co-Op City en 2025. L'Amérique est contrôlée par Network et la télévision (Libertel) est obligatoire. Un mélange de 1984 (Télécran) et Robocop (Cartel) non ? Comme Marche ou Crève, le récit pulse et la narration est dynamique. Afin d'acheter des médicaments pour sa fille atteinte d'une mauvaise grippe et sortir sa femme de la prostitution occasionnelle, Ben se résigne à participer à un jeu cruel et suivi par des millions de personnes : La Grande Traque. Le principe est simple : durant un mois il sera poursuivi par des tueurs. Il doit se filmer deux fois par jour pour prouver qu'il est vivant. Durant quatre épisodes clés, il court avant de s'apercevoir que les tueurs sont à ses trousses. Les habitants peuvent (et le font sans amerytume) le dénoncer et empocher du pognon en cas d'exécution du fugitif. Ben se grime et entame sa fuite au compte à rebours 75. Toute la mise en place des personnages s'étend sur les 25 premiers épisodes.
Running Man est un roman majeur de King dans le domaine de la science-fiction pure. New York, Boston, hôtels miteux... Ben se terre, se camoufle, la peur au ventre. Quelques touches d'humour tranchent dans l'angoisse permanente ; notamment lorsque Ben enregistre ses messages vidéo. Ainsi il filme à un moment ses fesses tout en fredonnant le générique de l'émission où il est le gibier !
Néanmoins, je fus déçu par une fin trop banale. Ça gâche un peu l'ensemble. A lire pour passer du bon temps.
Running Man est un roman majeur de King dans le domaine de la science-fiction pure. New York, Boston, hôtels miteux... Ben se terre, se camoufle, la peur au ventre. Quelques touches d'humour tranchent dans l'angoisse permanente ; notamment lorsque Ben enregistre ses messages vidéo. Ainsi il filme à un moment ses fesses tout en fredonnant le générique de l'émission où il est le gibier !
Néanmoins, je fus déçu par une fin trop banale. Ça gâche un peu l'ensemble. A lire pour passer du bon temps.
Re: Running Man
Une bombe ! Stephen King s'est surpassé avec cette dystopie qui prend aux tripes. Comme toujours avec cet auteur, le début a quelques longueurs, le temps de mettre en place les personnages. Mais la deuxième partie du livre se dévore d'une traite. Et personnellement, j'ai aimé la fin. Je l'ai trouvée poignante, elle conclut avec justesse ce roman magistral. Je n'en aurais pas vu une autre.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Date d'inscription : 07/03/2012
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Re: Running Man
L'ai lu "Running Man" parce que la présentation en 4ème de couverture me rappelait furieusement "Le Prix du danger" de Sheckley (qui avait déjà illustré le thème du jeu mortel télévisé avec "La Dixième victime").
Sheckley peut dormir tranquille. King lui a piqué l'idée mais il a fini par s'étouffer avec.
Hé ! je vous raconte la fin de Running Man :
Vous vous rappelez que tout ce que Ben a fait, c'est pour sa femme et sa fille, les deux seules personnes qui comptent pour lui ? OK. Maintenant, les Organisateurs réalisent que Ben génère un audimat d'enfer et décident d'en faire un associé (intérêt discutable mais soit). Ils le récupèrent en douce, l'embarquent dans un super Boing pour le ramener au Siège et le baratinent pour le faire passer dans leur camp. Ils ont alors cet argument merveilleux pour le convaincre qu'il a tout à y gagner et que rien ne le retient plus : ils ont laissé crever sa femme et sa fille ! C'est pas des malins, ça ? Des malins et des putains d'aveugles ! Parce que, là-dessus, Ben demande à réfléchir un peu et se promène dans l'avion, dans le poste de pilotage... où il pose des questions sur les instruments de commande, de navigation... Il y aurait de quoi se méfier, non ?... Hé non, M. King a décidé que personne ne devait rien voir venir. C'est gros comme une maison, mais ça fait rien ! Alors, quand cet ingrat de Ben passe à l'action, mince, c'est la surprise totale ! Maintenant, comme c'est la fin, on peut faire dans le grabuge spectaculaire. On a même droit à la scène racoleuse du mec qui marche dans ses propres tripes, mais pas de souci, même moribond, Ben arrivera à écraser l'avion sur le building de la chaîne télé. Pas téléphonée, l'apothéose !
Ce ne sont plus des gros sabots mais des chenilles de char Patton. Désolé, je ne peux pas gober. Mais que ça ne vous empêche pas d'applaudir. King est grand et Bachman est son prophète, pas vrai ?
Sheckley peut dormir tranquille. King lui a piqué l'idée mais il a fini par s'étouffer avec.
Hé ! je vous raconte la fin de Running Man :
Vous vous rappelez que tout ce que Ben a fait, c'est pour sa femme et sa fille, les deux seules personnes qui comptent pour lui ? OK. Maintenant, les Organisateurs réalisent que Ben génère un audimat d'enfer et décident d'en faire un associé (intérêt discutable mais soit). Ils le récupèrent en douce, l'embarquent dans un super Boing pour le ramener au Siège et le baratinent pour le faire passer dans leur camp. Ils ont alors cet argument merveilleux pour le convaincre qu'il a tout à y gagner et que rien ne le retient plus : ils ont laissé crever sa femme et sa fille ! C'est pas des malins, ça ? Des malins et des putains d'aveugles ! Parce que, là-dessus, Ben demande à réfléchir un peu et se promène dans l'avion, dans le poste de pilotage... où il pose des questions sur les instruments de commande, de navigation... Il y aurait de quoi se méfier, non ?... Hé non, M. King a décidé que personne ne devait rien voir venir. C'est gros comme une maison, mais ça fait rien ! Alors, quand cet ingrat de Ben passe à l'action, mince, c'est la surprise totale ! Maintenant, comme c'est la fin, on peut faire dans le grabuge spectaculaire. On a même droit à la scène racoleuse du mec qui marche dans ses propres tripes, mais pas de souci, même moribond, Ben arrivera à écraser l'avion sur le building de la chaîne télé. Pas téléphonée, l'apothéose !
Ce ne sont plus des gros sabots mais des chenilles de char Patton. Désolé, je ne peux pas gober. Mais que ça ne vous empêche pas d'applaudir. King est grand et Bachman est son prophète, pas vrai ?
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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