Profondeur (1992)

Belle démonstration qui prouve que la simplicité des choses possède une profondeur propre.

"Un sonnet de lumière", j'aime bien l'image. J'ai essayé d'en écrire un, une fois. Tiens, je vais le mettre.
Heu... je peux dire un mot sur la joie de créer ? (Ce n'est pas pour allumer, promis !)
Mme Frédric Brown disait de son mari : "Fred détestait écrire, mais il adorait avoir écrit."
Déjà, il faut trouver une idée (et elles viennent rarement toutes seules, les garces !) ; ensuite, vient le plus ingrat : façonner et ciseler l'écrin qui la mettra en valeur tout en donnant l'illusion de la facilité (car la simplicité est ce qui demande le plus d'efforts, toujours), et enfin, oui, devant l'objet fini, on peut se laisser aller à la satisfaction légitime du travail bien fait, une euphorie brève et intense, mélange de plaisir et de soulagement qui nous récompense des tortures endurées pour en arriver là.
Et, oui aussi, c'est pour éprouver cette bouffée de joie éphémère qu'on demande qu'à en baver encore.
Correct ?

Jack-the-rimeur a écrit:
Mme Frédric Brown disait de son mari : "Fred détestait écrire, mais il adorait avoir écrit."

C'est tout moi ça !

Et quand il était à court d'inspiration, il grimpait dans un bus de ville et allait s'asseoir au fond. Quand il en redescendait, quatre ou cinq heures plus tard, il tenait son sujet d'histoire.
(C'est la femme de Brown qui raconte ça... Si ça se trouve, il s'arrêtait au bistrot et lui balançait des salades en rentrant.)