Real Humans

Diffusée sur Arte le jeudi soir, j'ai vraiment accroché à cette série.
Personnages intéressants, intrigues très classiques, certes, mais vraiment bien menées, et captivantes.
Les références aux œuvres de SF traditionnelles, de K.Dick à Assimov, en passant par Ira Levin (les femmes de Stepford), sont légion, mais justement, cela concourt à rendre cette série particulièrement "anthologique"... je suis emballé par ces deux premiers épisodes.
Bravo à Arte.

En regardant le programme télé, cette série m'avait intriguée mais je l'ai finalement pas regardée... J'aurais peut-être dû. Une pote m'a dit que c'était sympa.

Moi aussi j'ai hésité. J'avais commencé la semaine précédente la série de Canal + qui est diffusée sur le même horaire. J'ai continue ce que j'avais commencé et voilà que j'ai des regrets. Jeudi prochain, je me laisserai peut-être bien tenter. Merci Cancereugene.

Je viens de finir les deux saisons, en replay sur Arte : c'est déjà vieux, mais je ne l'avais pas vu et je crois que la saison 2 est plus récente. A l'époque, le côté SF m'attirait peu, mais comme je me suis un peu plus intéressé à la SF ces derniers temps, je l'ai regardé et je ne suis pas déçu !

Elle traite d'un thème assez classique finalement, sur des androïdes qui deviennent humains, avec en fond l'interrogation : quand commence l'humanité ? Dans le fond, à quel moment peut-on dire que l'humain se différencie de l'animal ? Quand il a conscience de lui-même, de sa mortalité ? Qu'il commence à exercer son libre-arbitre ? Et de fait, si une IA accède à une conscience d'elle-même et à un libre-arbitre, peut-on encore la considérer comme une machine ? La série  aborde ces questions, de différents points de vue, de l'humain (e) qui tombe amoureux(se) d'un "Hubot" (contraction de "humain" et "robot"), avec cette nouvelle orientation sexuelle, les THS (Trans-humains-sexuels), des extrémistes qui rejettent complétement les hubots (Le mouvement "Real Humans", qui font penser à des gros fachos), de ceux qui en font le trafic et qui opèrent sur eux des modifications illégales et tous ceux dont la vision sur les hubots va évoluer, ceci sans manichéisme. On y voit aussi des hubots qui sont des clones de personnes décédées, à qui on a implanté leurs mémoire, mais on constate qu'ils ne peuvent remplacer les absents. Là et à quelques autres moments, cette série rejoint certains thèmes de Black Mirror.

Il est intéressant aussi qu'un des personnages principaux soit une avocate et que le statut des hubots soit abordé du point de vue du droit : s'ils certains d'entre eux deviennent conscient et autonomes, n'ont-ils pas les mêmes droits que les humains ?

Donc j'ai bien aimé .

Une série géniale