OPTA / Galaxie bis

Une collection aussi culte que les revues Fiction et Galaxie dont elle émanait!

Moi je possède Le Son Du cor en édition plus tardive, de l'époque où Le Livre de Poche à sorti une série de grand classiques de la SF/Fantastique, mais la présentation est moins classe!






(En plus je n'avais jamais fait attention que c'est le regretté Moebius qui avait illustré la couverture de Galaxie-bis! )

Cela m'a pris un peu de temps mais je possède la collection complète, du moins pour les 141 titres effectivement parus. Il y eut quelques rééditions vers la fin : le 131, reprise du 87 (L'Anneau-monde de Larry Niven) et quelques resucées de la série Gor, la Fantasy machiste de John Norman.
Les nouvelles en supplément disparaissent à partir du 56.
Une petite curiosité pour les collectionneurs : le 53, Kalin d'E.C. Tubb, qui lors d'un changement de présentation est paru à la fois sous l'ancienne et la nouvelle avec deux dessins de couverture différents du même Enki Bilal. (Et oui, j'ai les deux.)
Première tentative de Jacques Sadoul pour populariser la S-F anglo-saxonne en France, seuls trois auteurs français sont parvenus à se glisser dans cette collection riche en dépaysements : Pierre Bameul, Pierre Stolze et Michel Jeury. Mais avec des illustrations de couverture originales signées Bilal, Moebius, Caza ou Mézières, qui ferait la fine bouche ?
Nombre de titres mériteraient un commentaire mais je me limiterai ici de souligner deux romans qui se démarquent par leur côté visionnaire :
- Semailles humaines, de James Blish (G-bis 6). Alors qu'on parle aujourd'hui de terrafomer les planètes extérieures et 50 ans avant les débats sur les OGM, Blish avait imaginé d'adapter la morphologie et la physiologie des colons aux conditions régnant sur les planètes à coloniser. Un bouquin fascinant.
- Simulacron 3, de Daniel Galouye (G-bis 8 ). On a souvent reproché à la S-F de ne pas avoir anticipé la révolution informatique. Ce livre est un des rares où l'on voit un super-ordinateur utilisé pour modeler une Terre virtuelle afin d'anticiper les évolutions de société. Un incontournable.

Jack-the-rimeur a écrit:
Une petite curiosité pour les collectionneurs : le 53, Kalin d'E.C. Tubb, qui lors d'un changement de présentation est paru à la fois sous l'ancienne et la nouvelle avec deux dessins de couverture différents du même Enki Bilal. (Et oui, j'ai les deux.)

Je l'ai aussi. Félicitations pour cette collection complète. Faut du temps et de l'argent.

Trop facile si tu as de l'argent. La chasse à l'occase avec des moyens limités, ça oui, c'est un putain de sport excitant, un sport que je pratique depuis plus de quarante ans.
A la base, un bouquiniste forain attitré tous les jeudis sur le marché à Narbonne et qui, connaissant mes goûts, me mettait de côté ce que les clients lui portait ou parmi les lots qu'il dégotait dans les successions et les salles de vente.
Puis tous les autres bradeurs : Emmaüs, Gibert Jeune, Boulinier, Troc de l'Ile ou Planète Cash, foires aux livres ou vide-greniers.
Puis, pendant les 6 années où j'ai promené un camion publicitaire aux quatre coins du pays, les bouquinistes d'un peu partout.
Et enfin, une à deux fois par an, une expédition dans une librairie spécialisée. Là, le truc, c'est de ne pas arriver les mains vides mais avec quelques bouquins ou BD un peu côtés et glanés à bas prix en guise de monnaie d'échange.
Voilà comment on peut se constituer une bibliothèque de choix avec peu de moyens : il suffit d'avoir l'oeil, un peu de flair, un peu de chance et rôder, rôder, rôder...
Parce que les raretés, il faut les débusquer.
Une âme de rôdeur impénitent chevillée au corps, c'est le carburant premier de tout chasseur de trésors.

Je fus comme toi à une époque mais j'ai cessé. Ma santé mentale en prenait un coup.

Ce n'est qu'une forme de distraction comme aller à la pêche ou au stade, peut-être un peu plus excentrique que la moyenne mais guère plus. Le seul danger avec les marottes, c'est lorsqu'elles tournent à l'idée fixe, mais si tu as d'autres centres d'intérêt, tes priorités bien définies (famille, boulot), il n'y a pas plus de risques que de faire un tiercé tous les dimanches.
En fait, mon plaisir, c'est de chiner, pas de collectionner. Les collections sont venues insensiblement, au fil du temps. Bien sûr, si j'ai l'occasion de compléter tel auteur ou telle série, je ne m'en prive pas, mais je ne focalise pas là-dessus et je ne me ruinerai pas pour ça.
Et, entre nous, quand je vois les prix pratiqués sur Amazone ou Price-Minister, je me dis que je n'ai peut-être pas fait un placement si idiot que ça, finalement.