POUPÉRITE

Me voici avec ce texte de 5128 signes.
Pas le plus original... Titre toujours naze. Tant pis !


https://1drv.ms/w/s!Akj30gOjaWHXugwIAqa7B-mCLusS?e=XQ48un

Salut Françoise,
J'espère que tu vas bien. Je viens de lire ton texte. On reconnaît à travers celui-ci les thèmes qui te sont chers : la dystopie et l'enfance essentiellement. D'une manière générale, je dois dire que j'ai été intrigué par la façon dont tu traites le thème de ce concours. Je veux dire par là que tu ne cherches pas à faire de mystère.

Spoiler:

. Ce choix de traitement amène forcément à la question de savoir ce qu'il va se passer ensuite, puisque tu ne peux pas faire de ton idée la chute de ton histoire. Arrive donc le personnage du légat. Et là, je me suis senti d'autant plus intrigué.

SPOILER POUR NE PAS INFLUENCER LES FUTURS LECTEURS:

Salut Françoise,
Je suis d’accord avec Silence : on reconnaît ta patte et tes thèmes de prédilection. Pour moi, ça fonctionne : l’histoire est simple, et elle développe une idée intéressante qui respecte bien le thème du concours.
Après, j’avoue que la chute m’a paru un peu facile (ou gratuite), mais on est sur un format court et il faut bien trouver un truc pour couper net, si je puis dire…
Voilà, en somme,  j’ai bien apprécié.

Merci à vous Silence et Sacripan pour vos lectures et retours.
@Silence : oui, il n'y a pas de fin surprenante ici car je pensais que le fait de renverser l'idée d'une poupée

Spoiler:

m'apparaissait intéressante. En effet, ça peut ne pas être assez original et j'en suis désolée, vu que tu mettais de l'espoir à me lire -_- et à la fin, pas de vraie surprise.
Si tu as une idée à ce sujet, je suis preneuse
Par contre j'ai enlevé cette phrase dans ma dernière version et peut-être est-t-elle utile ?

Spoiler:

@Sacripan : si dans l'état, tu as été satisfait par mon idée et mes thèmes, alors je te remercie beaucoup
Reste cette non fin ou pas très surprenante. Je vais y réfléchir. Pour l'instant je ne vois pas d'axe d'amélioration.

Comme Silence et Sacripan, j’ai cherché la suite du texte et je me demande si tu n’aurais pas mieux fait de laisserla dernière phrase en spoiler. Sinon j’ai bien aimé cette histoire même si je l’ai trouvé un peu trop descriptive mais difficile de faire autrement avec le thème choisi je présume. C’est le premier texte de ce concours que je lis et c’est là une bonne introduction.

Bon, je vais essayer de ne pas encore paraphraser Silence, mais c'est lui qui fait rien que penser les mêmes chose que moi sur les textes du concours ! Surtout qu'il rejoint mon obsession (enfin, en tout cas une de mes obsessions) : le Show et le Tell ! Et comme lui je trouve le ton bien trop descriptif. Il suffirait de pas grand chose pour rendre cette histoire plus vivante : par exemple commencer par "Désormais, elle ne pouvait plus s'alimenter"... etc., montrer Érika sur son lit, retour en arrière sur ses souvenirs de l'école, ce qu'elle voit de sa fenêtre, en bref, nous montrer Érika, nous faire partager ses sentiments, plutôt que nous décrire de l'extérieur ce qui lui arrive.

La fin m'a moi aussi semblée un peu brutale. Déjà, tu dis : "La race à laquelle il (Gorcellus) appartenait ne supportant pas les sifflements ainsi que les bruits trop sonores", ce qui signifie qu'il n'est pas humain, chose que tu aurais dû annoncer avant, ce qui aurait amené son malaise de façon plus logique. Et qu'il tombe sur "un pilier aux arêtes pointues", ce qui suffit à lui trancher la bistouquette, ça me semble léger comme final. D'une part j'aurais préféré que la castration arrive par un enchainement un peu plus crédible, ensuite ça me semble léger comme fin. Bien sûr une chute surprenante n'est pas obligatoire, mais dans un texte court, à mon avis, c'est ce qui marche le mieux. Et là, ben, c'est juste le châtiment du gros pervers puni par là où il a péché, ok, on s'en réjouit, mais ça me laisse sur ma faim.

C'est assurément une interprétation originale du thème.

Cependant, comme Sacripan, je trouve que la fin s'appuie un peu trop sur des éléments qui relèvent du deus ex machina.

Il y a deux éléments de cet ordre, selon moi :

Spoiler:

Je crois qu'un seul serait passé facilement, mais le fait qu'il y ait deux pareils "coups de chance" rend la chute un peu artificielle, comme si tu l'avais sortie de ton chapeau. Or, il serait préférable qu'elle apparaisse comme une conséquence logique de prémisses intégrées au récit.

Concernant la caractérisation de l'antagoniste, comme Paladin, j'ai été assez surpris par cette référence à une race distincte de celle de l'héroïne. Dans une dystopie, on s'attend en général à rencontrer une distinction de classe, pas de race. Je trouve que cela affaiblit ton propos critique, qui dénonce une sorte d'oligarchie spatiale ; la lutte des classes est un sujet politique, transposable à notre société contemporaine, tandis que la soumission d'une espèce par une autre nous fait quitter le domaine de l'anticipation pour quelque chose de plus essentialisant, qui en dit moins sur les rapports de domination existant dans notre propre réalité. J'ai trouvé qu'il était dommage de déforcer cet aspect du texte.

Et en ce qui concerne l'aspect descriptif, il ne m'a pas gêné tant que cela, compte tenu du fait qu'il s'agit d'un texte très court. Mais c'est en effet une piste d'amélioration que tu pourrais exploiter, via l'ajout de dialogues (ainsi que le suggère Silence) ou via la focalisation (ainsi que le suggère Paladin).

Similien a écrit:
Cependant, comme Sacripan, je trouve que la fin s'appuie un peu trop sur des éléments qui relèvent du deus ex machina.

Il y a deux éléments de cet ordre, selon moi :

Spoiler:

Je crois qu'un seul serait passé facilement, mais le fait qu'il y ait deux pareils "coups de chance" rend la chute un peu artificielle, comme si tu l'avais sortie de ton chapeau. Or, il serait préférable qu'elle apparaisse comme une conséquence logique de prémisses intégrées au récit.

Voilà qui résume parfaitement ce que je voulais dire tout à l'heure, sans arriver à bien l'exprimer (en plus j'étais pressé), mais concernant la fin, c'est exactement ça que j'ai ressenti !

Bonjour Françoise,

Très bonne idée de départ ! J’imaginais donc cette petite sombrer dans l’effroi à mesure de sa transformation en poupée, or tu as préféré parler de maladie, sans plus. C’est ton droit, bien entendu. D'ailleurs tu as évité ainsi l'écueil et la redite de "la mouche".
Pour être honnête, j’ai cru à un moment qu’il fallait lire ton texte au dixième degré, mais je sens qu’il faut prendre cette touchante  histoire au premier degré. Une pauvre petite fille en voie de poupérisation tombe dans l’escarcelle d’un horrible monsieur qui habite la planète des dominants. Logique, les gens de pouvoir sont d’office dégueulasses. Heureusement la morale est sauve car l’affreux jojo libidineux se tranche le sgeg en trébuchant. C’est énormissime, j’ai adoré même si je ne suis pas certain que ton récit a été écrit pour déclencher des crises de rire. Merci pour ce moment.

@Perro : merci d'avoir apprécié mon histoire, certes un peu facile à comprendre, mais correspondant plus au thème que mes autres idées.
Pour ce qui est de la fin, oui j'aurais dû garder cette dernière phrase ou développer plus la dernière scène. Quand je l'ai écrite, il me semblait que ça suffisait...
@Pala : je note tes réticences et tes suggestions pour un traitement plus vivant. Tu as raison pour la fin. C'est vite expédié mais comme dit à Perro, j'ai élagué car d'habitude on me fait la remarque que j'en mets trop ou que je devrais enlever la fin (comme pour Miroir par ex.). Alors cette fois, je me suis dit, bon, je vais enlever cette phrase car on va la trouver redondante. Erreur, j'aurais dû la garder et aussi prolonger la scène.
D'accord avec le côté assez descriptif de mon texte. J'ai opté cette fois pour une forme neutre pour contraster avec le propos. Pas une bonne idée, donc.
@Similien : tu soulèves un problème qui ne m'est pas venu à l'esprit j'avoue... le fait que je mette un personnage d'une autre race dans une dystopie. Tu m'apprends que c'est une erreur. Bon.
Pour ce qui est du deus ex machina, oui en effet, j'ai abusé. Faut dire que je voulais que ce type de race porcine souffre deux fois plus !!!
@Collapsus : comment dire, je suis contente que mon texte ait déclenché tes fous rire et tu as noté un possible dixième degré. Je vais t'avouer qu'avec ce perso de porc (et la planète Port-Cina), j'ai un peu flirté avec le deuxième degré...
Merci d'avoir trouvé que mon idée de départ avait des chances de déboucher sur un super texte Copie à revoir surtout concernant la fin.

Bonjour Françoise,
J'ai trouvé le début plutôt accrocheur. Pour moi, l'histoire fonctionne bien jusqu'au dernier paragraphe qui m'a semblé tomber comme un cheveu sur la soupe.
Comme le faisait remarquer Similien, la rencontre fortuite de deux éléments de résolution en si peu de mots n'est guère crédible. Je rejoins aussi ses propos sur la dystopie, qui fonctionne mieux dans le cadre d'une lutte des classes. L'antagonisme humains/extraterrestres que tu mets en avant aurait mérité d'être développé plus abondamment, ce qui était bien sûr impossible dans le cadre de ce concours au format resserré.
C'est d'autant plus dommage que, comme je l'écrivais plus haut, cette histoire avait un réel potentiel.

Merci Blahom,
Oui, je me suis allée à la facilité dans le dernier paragraphe. Mais j'avais envie d'en rajouter. Cette surenchère n'est pas subtile, j'en conviens !
Je garde ton commentaire positif sur le début de mon texte qui t'a accroché et que ça fonctionne pas trop mal jusqu'au dénouement à la ficelle trop grosse ou pas développé suffisamment

Une excellente idée, que j’aurais adoré avoir !

Mon seul bémol serait sur la fin un peu trop « facile » comme d’autres l‘ont déjà relevé :

Spoiler:

A quelques retouches près, c’est pour moi un texte excellent !

J’aurais juste une question : que veut dire le titre ? J’y vois un jeu de mot entre « Poupée » et « Prétérit » mais ça ne fait pas de sens pour moi, ni dans l’absolu, ni par rapport à cette histoire.

Merci Murphy ^^ Ton avis me rassure car tu restes sur une bonne impression. Je sais que cette fin n'est pas au goût de la plupart d'entre vous. Bon. Mea culpa !
À propos de ce titre : dans mon idée, ce que subissait la fillette pouvait faire penser à une maladie... d'où ce terme inventé qui sonnait "maladie" pour moi.

Hello, Françoise !

Bon, je ne vais pas paraphraser mes camarades, qui ont tiqué sur cette chute cumulant un peu trop les "heureux hasards" à mon goût, mais je plussoie sur le fait que tu aurais pu simplement garder un seul de ces éléments pour les pousser jusqu'à leur extrémité (...couic ! c'est le cas de le dire ).
Ceci dit, j'ai tout de même été sensible à cet univers dystopique franchement malsain dans ses rouages (ainsi que ce qu'il révèle en creux sur ceux qui le dirigent) et je trouve que tu t'es appropriée le thème d'une façon originale et surprenante, loin des habituels stéréotypes que l'on serait en droit d'attendre d'un tel sujet. Comme d'autres l'ont mentionné, on retrouve tes thèmes de prédilection et j'ai apprécié la façon dont tu amènes cette transformation progressive, jusqu'à une issue déviante à laquelle je ne m'étais pas attendu, à la lecture des premières lignes/paragraphes. La dernière partie est franchement glauque et je trouve que tu joues très bien sur ce tableau, mais encore une fois, oui, la chute aurait gagné à se focaliser sur un unique élément pour faire "tomber" le dégueulassou/libidineux Gorcellus - quitte à y aller à fond dans le trash.

Malgré cette chute en demi-teinte, j'ai tout de même apprécié le ton et cet intéressant background SF, qui apporte une jolie pointe d'originalité, là où le thème imposé évoquerait plutôt des images issues des innombrables Annabelle-like et compagnie, déjà vues 10 000 fois et 10 000 fois régurgitées. Et juste pour ça, ce texte mérite déjà un demi-point supplémentaire !