Nuit de chine ( extrait)

C'est un court extrait d'un texte (beaucoup) plus long où l'érotisme le dispute à la violence psychopathique.
Le texte alterne entre les descriptions érotiques et les moments de pur sadisme. J'ai choisi cet extrait pour cet atelier.
Qui sait, je posterai peut être un jour le texte complet.

Nuit de chine (extrait)

Toujours fiché en elle, toujours immobile entre ses fesses, il saisit de nouveau la nuque pour s'assurer une prise solide et de son autre main, lentement, il dessine dans le haut du dos de la fille un trait appuyé de la pointe de son scalpel. Elle hurle sous la morsure de la lame et tente de se soustraire à cette main de fer et à ce sexe démesuré qui la traverse. Elle secoue ses fesses pour en faire sortir l'homme mais il est tellement gros et dur, enfoncé jusqu'à la garde, qu'elle ne réussit pas à lui échapper ni des reins ni du reste du corps qui est maintenu agenouillé sur le lit par les griffes puissantes.
L'air absorbé, il dessine un nouveau trait. Puis un autre. Et un autre. La fille se débat violemment, à grandes secousses, comme un animal pris au piège. L'homme n'a pas besoin de bouger. Chaque profond coup de scalpel provoque des soubresauts de la petite pute qui le branlent bien mieux qu'elle ne pourrait le faire avec ses mains, qui le branlent comme il attend, exactement comme il aime. Des rigoles de sang coulent le long du dos de la fille et descendent jusqu'à ses fesses, maculant le bas du ventre de l'homme qui continue à la scarifier, presque la découper, méthodiquement, ligne après ligne, de haut en bas.
Toujours rendue presque muette par le bâillon, elle hurle pourtant sans discontinuer maintenant. Sa cage thoracique se soulève à une vitesse insensée sous l'effet de la panique et du manque d'air. Ses seins tressautent, ses mains crispées dans son dos sont exsangues d'avoir essayées de se libérer, de se défendre, et son visage, caché en partie par ses cheveux collés, n'est plus qu'un masque boueux, ravagés par les larmes, grimaçant comme celui d'un acteur de Kabuki.
La tête en arrière, dans une posture impossible, elle se débat tant qu'elle le peut pour échapper à la lame d’acier et chaque coup de rein qu'elle donne augmente de façon visible le plaisir de l’homme qui la torture.

Je crois que si tu restes, tu auras aussi ta place sur le forum « réservé aux lecteurs avertis » !

Belle scène bien glauque, bien racontée : tu n’aurais pas une sœur en Belgique, connue sous le pseudo de Catherine Robert ?

Merci Paladin
Enchantée à l'idée d'avoir une sœur de plume qui a les mêmes délires sanglants que les miens.

Si je trouve un endroit où il ne sera pas hors sujet, je publierai l'intégralité du texte.
Il fait partie d'une série que j'ai appelée "Les saigneurs" (il n'y a pas de faute d'orthographe).
Mais il est un peu long donc je vais attendre que nous soyons plus familiers, cela vous lassera moins vite

Joyeuses fêtes de Noël.

J'ai lu ton petit extrait Lorelei et effectivement c'est plutôt chouette (certains auraient sûrement utilisé un autre mot).

Après c'est un peu dommage que tu n'aies pris qu'un morceau choisi, car du coup il nous manque tout le contexte et le développement du truc. Bon, j'ai bien compris que ce n'était qu'un bout d'un texte plus gros que tu n'as pas pu poster ailleurs, mais c'est vrai que sur le moment y'a une mini-frustration de ne pas avoir de début ni de fin...
Cela dit, tu as une belle plume et sur ce court extrait je n'ai rien trouvé à redire sur la forme : ça se boit comme du petit lait !

Au plaisir de te relire, donc

(rien ne t'empêches ceci dit d'aller faire un tour dans les biblios ou les textes du concours en attendant, même si certains te l'ont sûrement déjà conseillé)

Merci Tak pour le commentaire flatteur. :-)

J'admets que c'est un peu fait exprès si l'extrait est aussi court. A l'origine c'est un seul et même paragraphe qui s'intègre effectivement dans une action plus longue et très largement aussi érotico-gore.
Mais si j'avais mis plus, que resterait-il de la surprise quand je posterai tout le texte ?

Nan.  Il va falloir patienter un peu pour savoir et comment ils en sont arrivés là.
Un jour ou l'autre je trouverai bien un coin où mettre cette nouvelle.  

D'ailleurs, petite digression, la nouvelle est plutôt mon support de prédilection. J'aime le côté "one shot", instantané, le jaillissement d'idée et la contrainte de longueur du texte.
Ou alors je suis trop paresseuse pour tenter plus long....

Bon, moi, ayant été adoubée par mes pairs comme reine du torture-porn de l'endroit, je suis en terrain familier. Je n'ai donc eu aucune surprise.
Pour le côté gore demandé par l'atelier, pas de souci, on voit que tu as tes marques dans le genre.
Niveau forme, peu de choses à dire, l'une ou l'autre maladresse bénigne, mais rien de rédhibitoire.
Pour le fait qu'on n'ait pas le contexte, et bien, on ne peut rien dire non plus. L'atelier demande une scène gore, rien de plus et c'est ce que tu nous as proposé.
Seule chose qui aurait été bien, c'est que tu partes vers une scène inédite que tu aurais écrite juste pour l'atelier. Mais ça aurait juste été une petite cerise sur un gâteau déjà bien goûtu.
Lorsque tu auras accès aux parties réservées (à partir de cent messages postés donc), tu pourras nous poster l'entièreté de ton récit, je pense que ça en tentera plus d'un.

Non seulement vous êtes sœurs mais jumelles, puisque vous avez le même âge !
(Ca pourrait être le début d'un thriller gore, où deux jumelles séparées à la naissance se reconnaissent par leur goûts pour des pratiques érotico-sanguinaires... )

Moi, je me permettrai d'ajouter un bémol à l'enthousiaste de mes petits camarades, je ne suis pas vraiment "entré" dans ce texte. Voilà pourquoi:

-Première phrase: présent + mode de point de vue subjectif interne. On s'attend à une suite du même acabit, ce qui est le meilleur point de vue pour une scène de sexe ou de torture. Déjà, on s'installe dans la tête du tortionnaire. Puis on passe au point de vue subjectif externe, celui d'un observateur. Ca devient moins drôle, on "ressent" moins la scène, déception. Puis, par moment, on oscille entre les modes. Ca m'a dérouté.
-"Toujours rendue presque muette par le bâillon, elle hurle pourtant sans discontinuer maintenant." Toutes ces précisions "presque" "pourtant" "maintenant" affaiblissent et décrédibilisent  une phrase qui doit "hurler". Genre: "Aux travers du bâillon, elle hurlait sans pouvoir s'arrêter". Surtout que la suite rend bien la terreur et ne manque pas de punch.
-"...elle ne réussit pas à lui échapper ni des reins ni du reste du corps qui est maintenu agenouillé sur le lit par les griffes puissantes." C'est un extrait mais il manque quelque chose. L'homme la tient par la nuque d'une main, la scarifie de l'autre, d'où viennent ces griffes puissantes?

Sinon, c'est bien écrit, la scène est intéressante. Pour moi, elle gagnerait en intensité en conservant le mode subjectif interne (toujours le même dans un paragraphe). Pourquoi pas celui du tortionnaire dans le premier et de la victime dans le second.

Des détails:
-Deux paragraphes qui commencent par "toujours + participe", c'est voulu?
-Deux "presque" à une phrase d'écart.