Ne pas se retourner

Merci, Perro !
Je comprends le paradoxe pour le thème ; j'avais même demandé à Paladin, avant de me lancer, si la fuite pouvait entrer dans le cadre d'un voyage.
C'est en fait le seul moyen que j'ai trouvé pour décrire un voyage où la destination est sans importance. Pour moi, si la destination d'un voyage ne compte pas, c'est donc que c'est le point de départ qui importe aux personnages ; point mobile ici, puisqu'il s'agit de la menace qu'ils fuient sans fin.

La fin est classique, effectivement ; personnellement, je la vois même comme un "remake" de ma Forme dans le noir qui utilisait aussi ce concept de "chaîne maudite" (et qui elle-même n'avait pas inventé l'eau chaude, j'en ai conscience).

Content que le texte t'ait été agréable en tout cas.

Moi, d'emblée, je n'ai pas pensé à Ring, mais plutôt à It Follows, à cause de la créature qu'on fuit... Et puis, rapidement, j'y ai vu

Spoiler:

Çà traite donc bien du voyage, même si c'est le voyage pour fuir l'inévitable. Alors bien sûr, sur le forme, on pense aux films sur des malédictions virales, mais le contexte donne à ce thème un sens nouveau. donc, pour moi, réussi, surtout s'il a été écrit très vite.

Merci, Paladin !

C'est vrai que le concept de poursuite ressemble beaucoup à It follows. Je n'y avais même pas pensé alors que j'adore ce film.

Spoiler:

Content que le texte t'ait plu en tout cas. D'autant qu'effectivement, je l'ai écrit en "urgence", à peine quelques jours avant la deadline.

Vraiment une bonne idée, très déroutante au départ, bien sûr, avant que tout ne se mette en place. Bravo pour ce texte, très réussi, Cédric :-)

Merci, Paul !

Salut Murphy,
Si pour moi le texte est très bien écrit (comme d'hab), je n'ai pas réellement compris le sens de l'histoire. Est-il effrayé par sa propre image ? Pourquoi meurt-il ? Pourquoi est-il poursuivi par lui-même ? Autant de questions qui mériteraient d'être un peu plus développées. Ceci dit, compte tenu du format imposé, tu réussi à contenir le thème avec un certain brio. Un bon texte.

Merci Endymion !

Je pensais l'histoire claire, voire trop insistante sur les symboles et indices explicatifs, mais ce n'est de toute évidence pas le cas.

Pour les explications, comme je disais plus tôt :

Spoiler:

Ok, c'est plus clair ! De toute façon, c'est dur de faire passer ses idées en aussi peu de signes. Et quand je vois la qualité globale, je suis pas trop déçu de ne pas avoir pu poster le mien... (j'aime les grandes envolées, les trucs concis c'est pas pour moi. Mais bon, ça veut rien dire hein ?!).

Je suis sûr que le tien est aussi excellent que d'habitude ! Mais c'est sûr que le format court est un vrai défi ; c'est intéressant mais vraiment difficile pour moi aussi.

J'ai adoré!

Tu nous a offert un bon petit exemple d'horreur existentielle. Je valide tout et la Faucheuse est le premier monstre de l'humanité.
Ton écrit m'a fait penser à Thomas Ligotti, un auteur peu connu que l'on a associé à la weird fiction et à Lovecraft. Dépressif, sa spécialité est d'évoquer l'horreur du monde du travail et de l'existence.

Je crois qu'à notre époque, très peu de gens sont sensibles à ce genre de texte, alors même qu'il y a là un champ à labourer.

Sur la forme, rien à dire, mais je ne vais pas te mentir, j'ai été très sensible à certains montages techniques dans d'autres participations.

Merci Hellaz.

Le nom de Ligotti me parle, j'ai dû le croiser durant mes lectures ou on a dû m'en parler (sur le forum, justement, peut-être ?). En tout cas, faudra que je me renseigne sur cet auteur.
Et oui, les premiers retours m'ont confirmé que ce n'était pas le genre le plus prisé de nos jours. Mais je ne regrette pas cet angle d'attaque, il me titillait et je voulais jouer la carte de la métaphore simple au moins une fois dans mes textes. C'est maintenant chose faite.
Content qu'il ait fonctionné sur toi, en tout cas, même si d'autres textes ont clairement un meilleur traitement.

J'ai beaucoup apprécié le style de ce petit récit, court et efficace. Le thème est bien respecté et ce fut une lecture agréable.

Merci Lyra !

Or donc je continue mes lecture !
Que dire ? J'ai plutôt aimé Murphy et, tout comme Paladin, j'ai pensé à It follows, film que j'avais adoré. L'écriture, comme toujours est impeccable, fluide, alerte. Sans rire, chaque fois que je te lis j'éprouve souvent ce sentiment d'attente et d'angoisse au moment où j'ouvre le fichier. Attente : qu'est-ce qu'il va encore nous inventer ? Comment va-t-il se sortir de ce thème ? Angoisse : Est-ce qu'il va faire aussi fort que les fois précédentes ? Quelle technique d'écriture vais-je encore pouvoir apprendre en le lisant ? J'ai lu des romanciers professionnels largement moins inspirés, tant en ce qui concerne la forme qu'en ce qui concerne le fond. Donc comme toujours, j'ai aimé. D'où vient alors le "plutôt", lorsque je dis au début que j'ai "plutôt" aimé ? En y réfléchissant, je pense que c'est dans le déroulé de l'histoire. Je pense que c'est une histoire qui aurait mérité davantage de signes pour mieux s'exprimer. Impossible en 5000 sec de faire ou de dire plus. En somme, je te reproche d'avoir eu une trop bonne idée ! Le monde à l'envers. Je veux dire par là que la tension que requiert cette histoire nécessite plus de place pour donner son plein potentiel. Rien de plus. Il est là mon manque ! C'est la raison qui fait que je ne suis pas tout à fait d'accord avec Malossep lorsqu'il parle d'une bonne "petite histoire". À mon sens, c'est une grande histoire qui souffre d'un trop peu. Rien de plus. Belle participation.

Eh bah, que dire après un avis si élogieux ?
Un grand merci, Silence !
J'ignorais que tu avais tant "d'attentes" avec mes textes (ça met pas du tout la pression pour le prochain concours ) et je ne pensais même pas qu'on pouvait y apprendre quoi que ce soit en techniques d'écriture (surtout que j'ai l'impression de toujours utiliser les mêmes en réalité). Mais ça fait évidemment plaisir qu'un auteur de ton niveau ait ce point de vue sur mes nouvelles.

Avec le recul, effectivement, quelques pages de plus auraient été bienvenues, surtout pour développer les personnages (point d'autant important que le concept surnaturel/métaphorique repose cette fois totalement sur la personnalité et la vie de ses victimes). Et aussi, comme tu dis, pour vraiment instaurer un climat d'angoisse, qui est ici réduit à l'extrême et survolé en fin de compte.
Je garde l'idée dans un coin ; peut-être que tôt ou tard j'aurais le temps et la motivation pour une version allongée de ce concept (une nouvelle de 6-7 pages devrait largement suffire).

Encore merci en tout cas !