Le trou aux lutins

Finalement, je n'ai pas envie d'attendre. Tant que je ne poste pas, je n'arrête pas de relire et je voudrais me mettre à autre chose (déjà que j'ai pas foutu grand chose de la semaine).
L'image que j'ai choisie (cliquez dessus pour ouvrir le texte) :



Un petit texte vite écrit, une petite histoire simplette, mais sympathique (en tout cas, je l'espère). Ça casse pas trois pattes à un canard, mais c'est pas dégueu.

Eh bien, pour changer, je le trouve très bien, ce texte !

Les personnages sont parfaitement caractérisés et c'est d'autant difficile avec des personnages enfants, je trouve ; il y a toujours le risque de les faire trop "adultes" ou trop stéréotypés ; avec ton texte, on s'y croirait sans problème !

Le style est clair et va à l'essentiel, comme tu nous y a habitués. Jusque-là, je pense que c'est le style le mieux travaillé/le plus fluide pour ce concours, il n'a vraiment aucune maladresse ou coquille (je n'en ai repérées aucune en tout cas).

L'histoire ne connait certes pas de grands retournements, mais elle se suit avec un vrai plaisir. Sa taille est aussi une qualité à mon sens : une nouvelle (contrairement à d'autres choses ! je devance les sous-entendus que je vois venir d'ici ), plus c'est court, mieux c'est ! Avec un texte plus long, on risquerait de se lasser ou de se dire "tout ça pour ça". Avec sa taille actuelle, rien à redire, on sait où on va mais ça n'a rien de dérangeant et on se laisse porter.

Enfin, l'image est parfaitement traitée, le cœur même de l'intrigue, et je trouve ça d'autant plus fort que, pour ma part, elle ne m'inspirait pas grand-chose (les trous et les couleurs, tout ça, tout ça).

Bref, de quoi bien compliquer mon classement ! Merci pas !

Je kiffe déjà le titre. Je lis et commente dès que possible.
Yes ! Un texte de Catherine

Edit :

Finalement j'ai lu tout de suite et franchement je me suis régalée. Je te fais un retour plus détaillé la semaine prochaine.... j'espère

Et bien merci de cette lecture rapide et (très) sympathique Murphy. C'est effectivement une histoire assez simple qui va d'un point A à un point B sans grand retournement spectaculaire.
Au départ, ce n'était pas mon image favorite, mais au final, c'est la seule qui m'a inspiré l'une ou l'autre image. Peut-être du fait de sa simplicité. Qu'est-ce qu'il y a dans ce trou ? Pourquoi l'a-t-on condamné ? La première phrase m'est venue il y a quelques jours, puis j'ai eu l'image de Sandrine qui disparaissait. C'était tout, c'était peu, mais ce n'était pas la première fois que je partais de presque rien et que je laissais courir les doigts. Et si je voulais tenter de participer, je n'avais de toute façon pas le choix.
Et comme, j'aime participer à nos concours, y avait plus qu'à me mettre un coup de pied au cul pour commencer avec cette première phrase. J'étais pas extrêmement motivée, mais ça s'est vite mis en route et j'ai laissé faire. Au bout, j'ai beaucoup retravaillé le premier paragraphe (je trouve que l'entame d'un texte est une chose très importante) j'ai diminué les négations absentes pour fluidifier le tout (au départ, il y en avait pas mal, mais c'est un choix, soit on ne les met pas, soit on les met avec le risque d'avoir un rendu trop adulte, donc contente que tu aies trouvé le ton suffisamment enfantin), bricolé l'une ou l'autre phrase. Et voilà.

Contente que tu kiffes le titre Perro.
Edit aussi du coup : ravie que tu te sois régalée Perro, et merci pour ce premier retour positif.

Bon, comme c'était court, j'ai eu le courage de lire ça en rentrant du boulot. ^^

Alors moi cette image me faisait penser à l'égout avec "Ça" caché dedans aaarg...

Alors j'adore le style. Le regard de l'enfant est top, j'ai rigolé pas mal de fois. Tu es douée pour créer une atmosphère tendue qui nous tient en haleine. Tout s'enchaîne parfaitement. Le texte n'est pas long, ce qui évite de traîner en longueur et de nous ennuyer.

Par contre, gros bémol pour moi, comme tous les textes que j'ai pu lire de toi jusqu'à présent (mais on est d'accord, il y en a très peu que j'ai lu lol) , la fin m'a déçue. j'étais à fond et là..plouf quoi. Trop frustrant! Du coup je suis mitigée.
Mais après moi j'aime être surprise à la fin, ou bien en tout cas plus travaillée
Mais bon, écrire ça en une heure, je dis bravo!

Merci de ta lecture Mélodie.
En fait, les fins, ça reste souvent mon point faible. Peut-être parce que je n'ai pas de schéma en tête lorsque je démarre. Je n'ai qu'une première phrase ou une très vague idée. Donc quand j'arrive à la fin, elle fait la même chose que tout le reste du texte, elle s'écrit d'elle-même. Sauf que ça élimine souvent la possibilité d'une fin qui retourne tout.
Mais je ne suis pas une adepte pure et dure des fins à chute, j'aime aussi les fins dans la continuité du texte.
Ensuite, j'ai un défaut avec les fins. Trop souvent, je les laisse dans le flou ou ouvertes avec la possibilité pour le lecteur de se faire sa propre idée de ce qui s'est passé ou de ce qui se passe ensuite. J'aime bien ne pas donner toutes les réponses. Ici, les questions que le lecteur peut se poser arrivé au bout (enfin à mon avis) sont :

Spoiler:

Mais j'ai remarqué que le manque d'explications est un reproche récurrent sur mes textes. Donc, j'essaie d'y faire attention, mais comme ça fait aussi partie de mon style, ça reste compliqué de faire autrement.

Maintenant que tu le dis, j'ai effectivement un peu tiqué (très légèrement hein) sur les premières négations. Puis je suis vite passé à autre chose : je suis partisan des "non-négations" dans un dialogue (et donc dans une narration "parlée"), à quelques exceptions près, mais je sais que mon avis est minoritaire et que 80% des livres les utilisent quand même ; les miens y compris, je cède parfois, selon l'ambiance recherchée.
Si bien que je n'insiste plus sur ce point et fait avec. Peut-être, à la limite, pourrait-on en enlever 1 ou 2 par-ci par-là (dans les moments de tension sur la fin par exemple, et encore, le narrateur rapporte ces moments après que la tension ait cédé à la lassitude donc pas sûr que ça soit bien propice à un suppression) mais elles ne posent pas de vrai problème dans la monture actuelle du texte.

J'ai la même "obsession" pour les premières lignes d'un texte. Ici, c'est effectivement réussi : tout comme Mélodie et Perro, je ne comptais pas lire le texte aussitôt. Et finalement, entre sa taille et ce premier paragraphe que je n'ai pas pu m'empêcher de lire, je me suis retrouvé à tout dévorer en moins de 10 minutes !

Catherine Robert a écrit:
Ensuite, j'ai un défaut avec les fins. Trop souvent, je les laisse dans le flou ou ouvertes avec la possibilité pour le lecteur de se faire sa propre idée de ce qui s'est passé ou de ce qui se passe ensuite. J'aime bien ne pas donner toutes les réponses.

Pour le coup, la fin m'a bien plu et j'ai trouvé toutes les réponses nécessaires :

Spoiler:

Je pensais que tout ça était prévu et sous-entendu entre les lignes en fait, mais je me rends compte que j'ai (une fois de plus) fait mon propre film à partir d'indices n'existant que dans ma tête...

Gnak, gnak, gnak, je suis le petit farfadet lubrique !!!! Bonsoir Catherine  !

Bah pour moi j'ai trop aimé cette histoire, simple efficace qui casse pas des pattes XD ! À la pages trois après les (***) fin du troisième paragraphe, il un a petit bug.

Sinon, la fin ne m'a pas gêné au contraire, elle m'a laissé sur une faim, et en ce moment, j'ai faim de magret ):° ! Elle peut insinuer que c'est lui-même un lutin.

Cette story pourrait même faire l'objet d'un petit scénario, qui pourrait faire l'effet de bizarrerie de la série "la 4e dimension". J'adore cette petite nouvelle.

Je fais partie de ceux qui pensent que la (les) premières phrases font une grosse partie de l'avis final sur un texte. Bien sûr pas que celles-là, mais elles donnent l'envie, si elles claquent, attrapent le lecteur, c'est une partie du chemin de déjà fait.
Mais quand on débute un nouveau texte, on est souvent un peu maladroit, hésitant, il faut se lancer, relancer la machine, on ne sait pas encore exactement le ton qu'on va donner. La mécanique s'enclenche ensuite et le reste devient plus fluide, mais souvent ces premières phrases sont un peu plus maladroites que la suite et je trouve qu'il faut bien les retravailler quand on a terminé.
Bon, les premières phrases ne font pas tout, mais si on a donné envie au lecteur, il sera automatiquement plus indulgent ensuite (même malgré lui).

Les négations, il y en avait beaucoup moins au départ, mais comme je sais que certains tiquent sur ce point, j'en ai rajoutées. J'ai juste essayé de garder un équilibre en en laissant quelques unes absentes, que ça garde une intonation un peu parlée. Mais si ça avait été du dialogue, je ne pense pas que je les aurais rajoutées. Je suis aussi partisane de rester proche de ce qu'on entendrait réellement, et dans la réalité, dans les dialogues, beaucoup de négations disparaissent.
Ici, il s'agissait d'un récit au "je" raconté par un gamin de dix ans, donc je pouvais les utiliser un minimum. Le langage enfantin est un truc compliqué à appréhender dans un texte. Comme tu le disais, si on en fait trop, ça fait stéréotypé et si on n'en fait pas assez, ça fait trop adulte (ou trop littéraire). Mais en général, je sais que je m'en sors plutôt bien avec les mômes.

Ah mais toi Murphy, tu bouches souvent les trous dans les narrations. Tu inventes ton film là où c'est possible, donc tu es le lecteur idéal pour mes récits flous aux fins très ouvertes. Et je dois dire que ton spoiler correspond à peu près à ce que moi aussi j'avais en tête (bon en flou bien sûr, mais c'est plus ou moins ça). Quand je laisse beaucoup de choses dans le flou, j'essaie malgré tout de laisser dans le texte des indices qui peuvent aiguiller vers telle ou telle direction. C'est vrai que parfois, le lecteur ne les voit pas, mais je n'ai pas envie d'appuyer plus au risque de donner des réponses claires trop tôt.

Merci de ta lecture Petit Carmin. Contente d'apprendre que tu as apprécié. Et le comparatif avec La quatrième dimension, je prends avec fierté, j'adore le concept de cette série.

100% du même avis pour les premières phrases. J'ai lu beaucoup de livres que j'ai, au final, bien aimés, mais où je garde en mémoire les débuts difficiles qui entachent mon avis. Mes coups de cœur, en revanche, ne concernent que des histoires qui m'ont happé dès le début.

Content que la fin soit à peu près comme je l'avais comprise alors ! C'est bien de se faire ses propres films, mais c'est toujours mieux quand on tombe juste.

Pour moi, une histoire est réussie lorsqu'elle me touche et évoque des émotions (d'ordre affectif ou littéraire) passées. J'ai pensé au célèbre Journal d'un monstre de Richard Matheson, qui a aussi été l'un des scénaristes de La Quatrième Dimension, mais aussi aux histoires du génial Arthur Machen mettant en scène le "petit peuple", plus particulièrement La Pyramide de feu.    
Autrement dit, j'ai adoré cette nouvelle, qui démontre que tu peux aussi exceller dans le fantastique "classique", sans gore ni cul (même s'il est ici question d'un "trou").

Merci beaucoup de ton commentaire et de ces comparaisons flatteuses Blahom.
J'aime beaucoup le fantastique classique dans la lignée de La quatrième dimension. Et c'est un de mes axes d'écriture. Faut juste trouver des idées pas trop déjà vues, ce n'est pas hyper facile. Mais j'ai quand même pas mal de textes qui sont sans gore et sans cul et même sans trou du tout^^.
Et là, je vais plonger sous ma couette très heureuse de vos commentaires. Merci à vous tous.

Coucou Catherine
Comme je disais dans mon précédent post : je me suis régalée.
Tu abordes cette histoire à travers des yeux d'enfants et tout se passe sans artifice, se déroule comme un enchaînement qui ne peut pas se maitriser, en toute innocence donc.
Pour reprendre les choses dans l'ordre : l'accroche, toute simple, fonctionne à merveille. Il suffit de se laisser glisser dans le mystère pour être aussitôt immergée dans l'histoire (ton texte est une sorte de trou aux lutins). Le déroulé de l'histoire, j'en ai déjà parlé plus haut dans ma phrase à la Vandame. La chute est peut-être le seul point faible, un peu trop ouverte à mon sens et laisse trop de mystères en suspend. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs, que je te fais ce reproche il me semble.
L'appui sur la photo est en tous points fidèle, l'idée est originale et les personnages sont parfaitement bien esquissés, croqués ? sans fignoler, c'est efficace.
Comme quoi ce n'est pas parce que ça parait tout simple que ça n'est pas excellent.
Très belle participation

Merci Perro de ce joli commentaire.
Et oui, mes fins un peu trop mystérieuses/ouvertes/floues sont souvent ressenties par certains (beaucoup ?) comme le point faible de mes textes. Je me soigne, mais ça prend du temps. Peut-être est-ce un défaut incurable.
Le fait est que j'adore ce type de fins qui laissent des questions dans ma tête, qui me font repenser au texte pendant un moment. Mais ce sont des fins très difficiles à négocier. Parce que laisser des questions, c'est bien, mais il faut que le lecteur aie des points d'appui pour y répondre, et que ces points d'appui ne soient pas trop vagues.
Ici, je pense que j'ai laissé des points d'appui :

Spoiler:

Je me pose une question : est-ce qu'il aurait été pertinent de revenir un peu sur ces points d'appui en fin de texte ? Perso, j'aurais tendance à rejeter ça et de laisser le lecteur refaire le cheminement, mais on m'a tellement souvent pointé ces fins comme un point faible que je finis par me demander.