Elvifrance
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Elvifrance
Bon. J’avais, il y a déjà longtemps, ouvert ici un fil sur les éditions Elvifrance… Mais il a disparu, je ne sais comment ni pourquoi, mais je soupçonne fortement les reptiliens ! Enfin, c’est bien dommage, ce fil était pas mal fourni, mais voilà l’occasion d’en refaire un neuf !
Allez, les plus de quarante ans, en tout cas les mecs, avouez : vous avez tous lu plus ou mois des BD Elvifrance dans votre adolescence boutonneuse, ou dans votre jeunesse !
Les éditions Elvifrance ont publié, entre 1970 et 1992, des revues de BD petit formats, pour la plupart des traductions de « Fumetti » italiennes. Ces BD abordaient tous les genres : policier, espionnage, aventure, humour, horreur, western, un peu à l’image de la riche production du cinéma de genre italien de l’époque. Elles avaient en commun (Et c’est là que nous nous reconnaissons nous, anciens lecteurs) d’être teintées d’un érotisme, bien soft (En tout cas au niveau des images) dans les années où je les lisais. Mais, pour un ado perturbé par ses hormones, et dans le contexte de l’époque, c’était déjà très émoustillant. Plus tardivement, l’érotisme devint plus franchement pornographique et explicite, mais je ne les lisais plus alors.
Rapidement, Elvifrance va devenir la cible favorite de la commission de censure dont il subira les foudres à répétition avec 532 titres interdits aux mineurs et 176 titres interdits d'exposition.
Dans les années 1980, la BD petit format s'essouffle et Elvifrance n'échappe pas au phénomène. Les BD de poche en noir et blanc ayant du mal à rivaliser aux films X de Canal+ ainsi qu'à la déferlante des vidéo-cassettes du même type.
Elvifrance ferme le 15 avril 1992.
Pour en revenir à mes souvenir, moi, ce que j’aimais chez Elvifrance, c’était surtout leurs publications dans le domaine du fantastique/horreur.
Mes séries préférées, c’était Lucifera, dessiné par le talentueux Leone Frollo, (Qui hélas, nous a quitté en octobre) et qui raconte les aventures d’une diablesse que Satan envoie sur terre pour empêcher Faust de réaliser le filtre de bonté, mais elle tombe amoureuse de lui, ce qui perturbe un peu les plans, bien sûr.
Et aussi Jacula, une vampire très sexe, dans des histoires entre les films la Hammer et ceux de Jess Franco :
Il y avait aussi des one shot, comme
Outre-Tombe
Terror
Ou Terrificolor, qui avait la particularité d’être tout en couleurs :
La aussi, les histoires étaient un peu l’équivalent en BD du cinéma-bis de l’époque, de la Hammer, de Jess Franco ou certains de de Jean Rollin. Les scénarios en étaient souvent inspirés, et quant aux illustrations de couvertures, très régulièrement elles plagiaient sans complexe des affiches ou images de films, mais j’y reviendrai plus tard. Il faut bien dire aussi qu’ils ne donnaient pas dans la dentelle, et trimbalaient pas mal de clichés sexistes, misogynes, homophobes, ce qui passait assez inaperçu à l’époque dans le littérature populaire (On pourrait en dire de bien des romans du Fleuve Noir)
Les thèmes de base étaient, généralement, ceux assez classique de l’horreur : vampires, morts-vivants, sorcellerie, satanisme. Au sexe, ils associaient le gore, mais pouvaient aborder des sujets beaucoup plus sulfureux, comme le Sadisme, le masochisme, la nécrophilie, la zoophilie ou l’inceste.
(A suivre...)
Allez, les plus de quarante ans, en tout cas les mecs, avouez : vous avez tous lu plus ou mois des BD Elvifrance dans votre adolescence boutonneuse, ou dans votre jeunesse !
Les éditions Elvifrance ont publié, entre 1970 et 1992, des revues de BD petit formats, pour la plupart des traductions de « Fumetti » italiennes. Ces BD abordaient tous les genres : policier, espionnage, aventure, humour, horreur, western, un peu à l’image de la riche production du cinéma de genre italien de l’époque. Elles avaient en commun (Et c’est là que nous nous reconnaissons nous, anciens lecteurs) d’être teintées d’un érotisme, bien soft (En tout cas au niveau des images) dans les années où je les lisais. Mais, pour un ado perturbé par ses hormones, et dans le contexte de l’époque, c’était déjà très émoustillant. Plus tardivement, l’érotisme devint plus franchement pornographique et explicite, mais je ne les lisais plus alors.
Rapidement, Elvifrance va devenir la cible favorite de la commission de censure dont il subira les foudres à répétition avec 532 titres interdits aux mineurs et 176 titres interdits d'exposition.
Dans les années 1980, la BD petit format s'essouffle et Elvifrance n'échappe pas au phénomène. Les BD de poche en noir et blanc ayant du mal à rivaliser aux films X de Canal+ ainsi qu'à la déferlante des vidéo-cassettes du même type.
Elvifrance ferme le 15 avril 1992.
Pour en revenir à mes souvenir, moi, ce que j’aimais chez Elvifrance, c’était surtout leurs publications dans le domaine du fantastique/horreur.
Mes séries préférées, c’était Lucifera, dessiné par le talentueux Leone Frollo, (Qui hélas, nous a quitté en octobre) et qui raconte les aventures d’une diablesse que Satan envoie sur terre pour empêcher Faust de réaliser le filtre de bonté, mais elle tombe amoureuse de lui, ce qui perturbe un peu les plans, bien sûr.
- Spoiler:
Et aussi Jacula, une vampire très sexe, dans des histoires entre les films la Hammer et ceux de Jess Franco :
Il y avait aussi des one shot, comme
Outre-Tombe
- Spoiler:
Terror
Ou Terrificolor, qui avait la particularité d’être tout en couleurs :
- Spoiler:
La aussi, les histoires étaient un peu l’équivalent en BD du cinéma-bis de l’époque, de la Hammer, de Jess Franco ou certains de de Jean Rollin. Les scénarios en étaient souvent inspirés, et quant aux illustrations de couvertures, très régulièrement elles plagiaient sans complexe des affiches ou images de films, mais j’y reviendrai plus tard. Il faut bien dire aussi qu’ils ne donnaient pas dans la dentelle, et trimbalaient pas mal de clichés sexistes, misogynes, homophobes, ce qui passait assez inaperçu à l’époque dans le littérature populaire (On pourrait en dire de bien des romans du Fleuve Noir)
Les thèmes de base étaient, généralement, ceux assez classique de l’horreur : vampires, morts-vivants, sorcellerie, satanisme. Au sexe, ils associaient le gore, mais pouvaient aborder des sujets beaucoup plus sulfureux, comme le Sadisme, le masochisme, la nécrophilie, la zoophilie ou l’inceste.
- Spoiler:
(A suivre...)
Dernière édition par Paladin le Jeu 22 Nov 2018 - 14:08, édité 1 fois
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Elvifrance
Au risque de te décevoir Paladin, j'ai plus de 40 ans et pourtant je n'avais jamais entendu parler d'Elvifrance avant de côtoyer l'Écritoire. Et quand je vois les couvertures et les extraits de planches que tu nous livres, crois-bien que je le regrette !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Elvifrance
Tu as eu une jeunesse trop sérieuse !
Mais ces BD sont facilement trouvables sur des sites de vente comme Rakuten ou eBay !
Mais ces BD sont facilement trouvables sur des sites de vente comme Rakuten ou eBay !
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Elvifrance
C'est vrai ! J'étais abonné à Sciences et Vie Junior.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Elvifrance
En même temps, tu es né en 1974, alors le temps que tu ais eu l'âge de lire ces BD, la grande époque d'Elvifrance était passée !
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Elvifrance
Me voilà rassuré !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Elvifrance
Enfin quand même, Elvifrance à publié jusqu'à tes 18 ans ! Tu lisais pas de BD trash, toi ?
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Elvifrance
Non. À dire vrai, je n'ai commencé à lire autre chose que S&V Junior qu'à partir de 15 ou 16 ans. C'est venu quand ma mère un soir m'a ramené un bouquin de S. King. C'était le Fléau, mais dans une version abrégée de 700 et quelques pages. Sinon, je lisais assez peu de BD (et d'ailleurs je ne lis toujours pas de BD). Il y avait quand même un titre de BD qui me plaisait beaucoup, cela s'appelait Slaine et c'était Simon Bisley qui dessinait. J'avais commencé à les collectionner et puis un jour alors que je rentrais d'un voyage à Londres, je me suis rendu compte que mes BD de Slaine ainsi qu'une bonne partie des livres composant ma bibliothèque avaient disparu. Mon frère avait profité de mon absence pour les vendre chez un bouquiniste... Classe.
Dernière édition par SILENCE le Ven 23 Nov 2018 - 12:05, édité 1 fois
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Elvifrance
Génial. De mémoire, j'ai dû lire "Salut les bidasses" en 1989. J'avais 17 ans.
Forum créé le 21 octobre 2011 par Zaroff et Paladin
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"Toute variété riemannienne peut être plongée de manière isométrique dans un espace euclidien."
Ou pas.
Re: Elvifrance
Je me souviens très bien. "Sam Bot" était très rigolo, une sorte de clone de Woody Allen, priapique et maladroit, et que toutes les dames voulaient mettre dans leur lit... Et les dessins magnifiques de Leone Frollo, dans "Shatane" en particulier.
Tu connais ce site, Paladin ?
http://www.elvifrance.fr/
Tu connais ce site, Paladin ?
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lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Elvifrance
Silence : moi aussi, j'adore Slaine, avec des scenarios de Mills très réussis... Et moi aussi, j'ai vendu toute ma collection, je la regrette aujourd'hui !
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Localisation : à la campagne
Re: Elvifrance
Moi, par contre, je ne connais pas Slane...
Oui, Lester, je connais ce site !
Leone Frollo était un grand artiste, sans doute à ses débuts à l'époque, et dans la tradition de ces BD italiennes, il pompait pas mal sur ses grand modèles modèles, en particulier sur John Buscema, immortel dessinateur du Surfer d'Argent : Luciféra est le sosie de Shalla-Bal, la fiancée du Surfer. Et, jen'ai pas trouvé d'image du démon invoqué dans la BD de Frollo sur Gilles de Rais, mais il est la copie de Méphisto auquel s'affronte le Surfer d'Argent.
Oui, Lester, je connais ce site !
Leone Frollo était un grand artiste, sans doute à ses débuts à l'époque, et dans la tradition de ces BD italiennes, il pompait pas mal sur ses grand modèles modèles, en particulier sur John Buscema, immortel dessinateur du Surfer d'Argent : Luciféra est le sosie de Shalla-Bal, la fiancée du Surfer. Et, jen'ai pas trouvé d'image du démon invoqué dans la BD de Frollo sur Gilles de Rais, mais il est la copie de Méphisto auquel s'affronte le Surfer d'Argent.
Dernière édition par Paladin le Sam 10 Oct 2020 - 11:05, édité 1 fois
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Elvifrance
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Elvifrance
C'est enregistré, je zieuterai ça à l'occase, merci !
Quiconque lit la présente ligne s’engage à chanter Petit Papa Noël à l'envers chaque soir à minuit jusqu'au 25 décembre.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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