Vagues... (texte retiré)

Rhooo ! Zaza, tu fais rougir la Catherine . Merci de ce commentaire enthousiaste.

Tu sais que j'adore ton écriture, mais que, curieusement, j'adhère souvent de façon mitigée aux textes que tu produis exprès pour les concours.

Ben là, ma vieille, j'adhère, j'adore ! Non, non, pas parce qu'il y a du cul. Pas que

Ce texte est un petit bijou d'émotions à grande vitesse. Il est prenant, il est bien calibré, il est vivant. Terriblement vivant dans une ambiance de fin du monde, c'est peut-être ce contraste qui le rend d'autant plus fort. Tu n'expliques pas et au final pas besoin d'explications : on s'en fout, on s'imagine simplement (et facilement) à la place de tes protagonistes. Ils n'en savent pas plus que n'importe qui se trouvant à leur place : il faut fuir, c'est tout et c'est tout ce qui importe, le pourquoi, le comment ne comptent plus dans un contexte où il est seulement question de survie. On est dans l'action, la fuite en avant (désespérée, car on se doute - et probablement eux aussi - que ça revient à seulement gagner un peu de temps). Comme dans le texte de Mormir, tes persos sont terriblement humains : l'instinct reprend le dessus quand le vernis de la civilisation se craquelle. Dans ces circonstances, la scène de cul est logique, y compris dans sa bestialité, et complète le tableau de façon naturelle.

Tu pourrais insérer une dernière partie "vague... à l'âme" où la fille se retrouve seule face au monde condamné. C'est clair que je verrai volontiers ce texte servir de point de départ à un nouveau fix up post apo, je sens que tu n'en as pas fini avec ce monde.

Une remarque : quand tu dis que la fille se glisse entre les jambes du nain, j'ai du mal à voir la scène niveau position, sachant qu'il doit utiliser ses pieds pour conduire, ça ne serait pas plutôt l'inverse ? (Elle, jambes écartées, à califourchon sur lui).

Une dernière chose, et je suis surprise que personne ne l'ait fait remarquer : les filaments me font immédiatement penser au cycle de Pern (McCaffrey). Les filaments y sont plus souvent nommés "Fils" mais ce sont bien des filaments qui tombent du ciel et détruisent tout sur leur passage, de mémoire chaque chute de fils dure une cinquantaine d'années (par cycles réguliers tous les 2 ou 300 ans, une histoire d'orbite de planète qui subit cette chute de filaments selon sa position), ce qui réduit à chaque fois à néant toutes les avancées niveau civilisation et les habitants doivent quasiment recommencer à zéro. Bref, l'idée dans ton texte est assez similaire, bien qu'on ne sache pas ce que sont exactement tes filaments, sauf que tu laisses supposer une sorte de conscience plus ou moins primitive et collective, puisqu'ils ont l'air sensibles au sexe/aux pulsions. Vraiment, ce texte a de bonnes bases pour être développé de façon plus approfondie !

Bref, je crois qu'il vient se positionner au top de mon classement provisoire, même s'il me reste encore quelques lectures à faire, par sa puissance et sa résonance. Bon, j'ai toujours eu un faible pour les textes de fin du monde, mais celui-là me parle vraiment, il est terriblement impliquant.

Et Zaroff a raison : vire ce 14 juillet pour le remplacer par un 4 juillet.

D'accord avec toi sur toute la ligne, Corbac : même jusqu'à la scène de fesses, tout à fait "logique" et terriblement humaine, dans ce contexte.
Et il me semblait bien que quelque chose clochait quelque part, toi et Zaroff avez mis le doigt dessus avec cette histoire de 14 juillet, bien vu !

Eh bin, merci Raven et remerci Tak. Quoi dire d'autre ? Bin, rien.
Ah si ! Quatorze juillet à virer ! Et dire que moi, j'avais intentionnellement choisi cette date pour vous à la place du vingt et un juillet.

Bonjour,

Je viens de lire et relire, j'ai une question un peu conne : Qu'est-ce que les filaments ? Est-ce les filaments employés en astronomie ?

Sinon, l'histoire est explicite sans pour autant s'orienter vers la vulgarité, mais en même temps, détailler avec si peu de mots, ce n'est pas exercice aisé.

Je comprends bien, tout ce déroule dans un univers apocalyptique, c'est bien ça ?

Par contre une chose, m'a autant intrigué de Jo, c'est la taille de nain farci, ça pousse l'intrigue à savoir, haha (humour noir).

Pour finir, ce coït remplis de désir sexuel ardent c'est un peu enflammé.

Merci, pour d'avoir partagée ton texte, au plaisir.

Mdr, oui, le 21 était effectivement à proscrire, et puis je crois qu'avec toi la Belgique a déjà souvent morflé niveau fins du monde, tu peux laisser un peu souffler tes compatriotes.
Le mérite revient à Zaroff, moi j'avais tiqué sur la date rapport au contexte, ça m'avait éjectée de la scène, en revanche en la changeant pour un 4 juillet, ça apporte en plus une information pertinente.

Merci Petit Carmin. Les filaments, dans mon esprit, ils ressembleraient à des spermatozoïdes (un poil plus gros quand même) translucides qui dégageraient chaleur ou électricité. Et il s'agit bien d'un contexte apo.

Donner une touche américaine en changeant la date. Pourquoi pas, mais pourquoi les road-trips ne pourraient pas être européens ?

Catherine Robert a écrit:

Donner une touche américaine en changeant la date. Pourquoi pas, mais pourquoi les road-trips ne pourraient pas être européens ?

Ça claque plus dans l'imaginaire des lecteurs. Nous sommes conditionnés ainsi. Abreuvés de séries américaines depuis notre enfance.

Ben moi c'est surtout que j'ai l'impression en lisant ton texte que les noms/patronymes sonnaient anglo-saxons. Du coup, oui je me suis rapidement imaginé des images de road-trip fiévreux à mi-chemin entre Lynch et Tarantino, sur fond de fantastique/SF bizarroïdes...

Mais après, rien n'empêche de déporter ce terrain de jeu ailleurs, perso lire un texte post-apo de ce genre en France ou en Belgique ne me choquerait pas plus que ça.

Ah ok. Je n'avais pas pensé que les prénoms utilisés pouvaient diriger la pensée vers un apo américain. Je les avais juste choisis parce qu'ils ne comportaient que deux lettres (comment gagner du signe lol). Mais c'est vrai qu'ils ont une consonance américaine.

Cela-dit, perso, ça me gêne un peu ce besoin d'ancrer la plupart des apo/post-apo, road-trip et autres aux Etats-Unis. Je préfère utiliser ma bonne vieille Europe, ma Belgique et ma France voisine. Je ne suis pas américaine et j'aime placer mes intrigues chez nous. Et puis la France est suffisamment vaste que pour permettre du road-trip. Ouais, ça m'ennuie un peu de changer.

Dans ce cas là Cath, adaptes juste les noms.

Et pour ta 2e remarque, je suis pareil : pendant une période je pensais à l'inverse, où je me disais que la jouer à la mode américaine rajoutait une touche sympa ou quoi... Puis en fait, j'ai vite réalisé que le pouvoir d'évocation d'une texte restait le même, quel que soit le lieu choisi.
Et puis c'est plus facile d'ancrer des textes dans un contexte qu'on connait bien...

Pour aller encore plus loin, je pourrais presque même dire qu'il y a une histoire "d'identité" là-dessus. J'ai beau avoir déjà écrit des textes se déroulant à l'étranger, je préfère écrire des textes se déroulant en France car d'une part je suis français (non, non, il y a aucun sous-entendu nauséabond derrière), mais aussi parce que j'aime bien l'identité fantastique européenne, au sens général.
C'est peut-être d'ailleurs pour ça que je préfère la sensibilité d'auteurs comme Barker ou Miéville à leurs camarades de plume amerloques. Quelque chose dans l'approche, la poésie sous-jacente ou peut-être les références, je sais pas. Mais pour moi il est en tous cas évident d'écrire "à la française" lorsque je réfléchis à un concept d'histoire -- sauf si je veux aller dans le gros cliché baveux, mais ça c'est encore autre chose !
Peut-être le style y joue-t-il aussi.
Pour prendre l'exemple de Zaroff, c'est un auteur qui utilise souvent les states comme décor de ses histoires, mais vu qu'il aime beaucoup aussi le polar/roman noir et que les ricains ont un lourd passif en la matière, c'est peut-être "logique" pour lui d'ancrer ses histoires dans ces lieux. Enfin je dis ça comme ça me passe par la tête, hein, je dis sûrement n'importe quoi.

Mais ta remarque me parle, car beaucoup d'auteurs débutants décident en effet d'ancrer leur textes aux states, parce que ça fait plus "cool" peut-être ou que ça répond à certaines images/clichés bien ancrés dans la culture populaire. Et je suis moi-même tombé dans ce "piège" à mes débuts, pour mes premiers textes.
Puis j'ai compris que peu importe le nom des persos ou des lieux : si ton histoire est prenante et suffisamment bien écrite pour faire le taf, alors le reste n'est que purement utilitaire.

Bon, rien à voir avec le texte, je floode un peu, mais je trouve cette réflexion sur les lieux/ethnies d'un textes super intéressante. J'ai moi-même déjà commenté un texte de Catherine situé en Belgique, dans lequel je ne parvenais pas à totalement trouver mes marques. C'était une histoire où les autorités Belges, réduites au nazisme (je résume) répriment les nationaux qui tentent de s'enfuir. Je trouvais le contexte trop énorme, car pour moi, ben la Belgique, c'est le plat pays, c'est mignon, les gens sont pépères, et quand ils se fritent (!), c'est en se tirant les cheveux. C'est con, j'en ai bien conscience ! Et pourtant, je ne peux m'écarter de cette image.
Si son histoire avait été située aux Etats-Unis, par exemple, je ne pense pas que j'aurais eu les mêmes a priori...
Cependant, dans mes textes, je suis moi-même très européen. Ce sont mes racines, je me vois mal m'en écarter. Et tant pis si un lecteur me dit un jour que ce récit serait mieux passé, situé au Centrafrique !
Bon, voilà. C'est la réflexion du jour...

Sacré texte que celui-ci. J'aime le contexte improbable (ce magma, cette matière inconstante et insaisissable / la route à deux où il devient impossible de s'arrêter) mais foutrement propice à l'imagination du lecteur.
Y'a un jeu entre la chaleur au sens propre et la chaleur de l'acte sexuel en lui-même qui est intelligemment amené.
Pour un texte court, l'ensemble offre une cohérence forte.

Et bien merci pour cette première lecture de ta part sur notre forum. Ravie que tu aies apprécié ton incursion dans un de mes univers sombres.