Vagues... (texte retiré)
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours hors-série N°6 : CHALEUR (S)
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Re: Vagues... (texte retiré)
Merci Perro, si tu l'as apprécié malgré ton manque de goût pour le genre pornographique, je suis contente. C'est gratifiant de faire apprécier un texte de style limite à des lecteurs qui n'iraient pas vers ce genre en d'autres temps. Et sur l’Écritoire, ce qui est bien c'est que les lecteurs arrivent à rester objectifs, qu'ils ne se contentent pas de dire qu'ils n'aiment pas le genre.
Ici, on aime débaucher nos pauvres camarades qui n'en demandaient pas temps.
La fin arrive peut-être un peu vite, c'est tout à fait exact, mais comme tu le dis, le signage ne m'a pas permis d'explorer plus. A la fin du premier jet, de mémoire, j'approchais les 6000 sec, j'ai dû raboter.
Ici, on aime débaucher nos pauvres camarades qui n'en demandaient pas temps.
La fin arrive peut-être un peu vite, c'est tout à fait exact, mais comme tu le dis, le signage ne m'a pas permis d'explorer plus. A la fin du premier jet, de mémoire, j'approchais les 6000 sec, j'ai dû raboter.
Re: Vagues... (texte retiré)
Tak, ton commentaire me fait très plaisir.
Il est vrai que c'est la contrainte (le thème et le signage) qui a donné naissance à ce texte. L'idée de base (ce monde envahi par les filaments où les seules zones sans sont les routes où l'on doit toujours, ou presque, se déplacer), elle existait déjà avant, mais sans histoire autour. J'ai voulu y associer le thème et réduire tout ça dans un signage bref. C'est peut-être ce signage qui m'a obligé à épurer le texte de tout gras, puisque déjà au départ, j'ai cherché à concentrer l'idée au maximum et qu'au bout, j'ai encore dû raboter d'environ 400 sec.je dirais pour ma part qu'il s'agirait presque de Catherine Robert "augmenté" : on reconnait ta patte, mais j'ai eu l'impression qu'en voulant aborder le thème de façon détournée, tu as réussi à épurer encore ton style, tout en allant chercher les idées dans des endroits saugrenus dans lesquels tu ne tu te serais jamais avancée sans cette contrainte.
"A l'instinct", oui certainement, mais ce n'est pas nouveau. Énormément de mes textes sont écrits à l'instinct, en roues libres, en écriture automatique. Alors, oui, en cela, peut-être que je me rapproche de la conception de Christophe Siébert, mais son style est beaucoup plus torturé, voire plus psychédélique que le mien qui est plus sage, bien que très direct et brutal.En ressort un récit étonnamment "libre" dans sa forme et ses envies, presque "à l'instinct" (en cela, oui, peut-être, on s'approche de la conception de l'écriture du Siébert, bien que le style lui-même n'ait rien à voir).
Je crois que tout doucement, je commence à me sentir plus à l'aise. C'est comme pour beaucoup de choses, il suffit de s'exercer (voire de s'obliger à s'exercer), on finit toujours par progresser. Je continue à préférer y mettre une touche de "limite", mais j'arrive maintenant à écrire des scènes de sexe correctes. Ce qui est déjà pas mal.Autre chose : toi qui ne te sens pas très à l'aise d'habitude avec le sexe (du moins quand il n'est pas mortifère ou contraint d'une façon ou d'une autre), j'ai trouvé la scène de cul ici tout à fait réussie et d'autant plus excitante, en dépit du danger qu'elle suscite.
Je ne pense pas connaître ce film, ça m'intrigue.Les amateurs du film Crash doivent probablement savoir de quoi je parle...
Re: Vagues... (texte retiré)
Catherine Robert a écrit:Je ne pense pas connaître ce film, ça m'intrigue.Les amateurs du film Crash doivent probablement savoir de quoi je parle...
Un grand classique de Cronenberg, inspiré d'un roman tout aussi classique de J.G. Ballard, je ne saurais trop te conseiller l'un et l'autre (Même si pour être honnête, je n'ai pas lu le roman)
Re: Vagues... (texte retiré)
Merci Paladin, si j'ai l'occasion, je ne manquerai pas de me procurer/zieuter/lire ça.
Re: Vagues... (texte retiré)
J'ai lu "Crash" et c'est vrai que ton texte y fait penser dans le sens où JG Ballard met de l'érotisme dans les accidents de voiture. C'est très dérangeant et très fort. Je conseille aussi la lecture du roman… Un lien vers une analyse de ce qu'a voulu montrer Ballard :
Crash
Crash
Re: Vagues... (texte retiré)
Bon je vais encore jouer la casse-pied cartésienne : s'il n'est pas possible de s'arreter ni de sortir du véhicule, comment remplissent-ils le réservoir ? Ça m'a turlupiné toute la nuit dernière.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Vagues... (texte retiré)
Je n'ai pas dit qu'ils ne pouvaient pas s'arrêter, mais qu'ils devaient rouler quasi en permanence, ce qui veut donc dire que de brefs arrêts sont possibles.
Re: Vagues... (texte retiré)
C'est sûr que c'est chaud-là... Le texte est mené tambour battant, avec de petits chapitres courts et incisifs. L'univers est mystérieux, laissant planer une menace évidente. Le tout donne au final très bien !
Re: Vagues... (texte retiré)
Un texte très fort, très sobre
- Spoiler:
- avec un contexte de catastrophe étrange mais auquel on adhère tout de suite sans ressentir le besoin d’explications supplémentaires. Même si la scène de sexe est tout à fait explicite, je ne la vois pas comme pornographique. Habituellement dans les textes pornos, l’histoire n’est qu’un prétexte, ce qui n’est pas le cas ici, où on ressent bien que la pulsion sexuelle est générée par l’environnement menaçant et mortifère. Une dernière poussée vitale avant la fin, comme les animaux ou les plantes s’empressent de se reproduire quand les conditions sont défavorables.
Autre richesse du texte, ces filaments qui évoquent des spermatozoïdes ou des bactéries dans un bouillon de culture, comme les prémisses d’une nouvelle forme de vie.
Style sobre, mots justes ; seule remarque :
sans oser ouvrir les fenêtres ou s’arrêter : plutôt ni s’arrêter.
Par rapport à « Crash », la situation est plutôt inverse : dans « Crash » ce sont les accidents de voiture qui provoquent le désir, alors qu’ici c’est le contraire. Mais curieuse rencontre, les filaments de lumière entourant la voiture sur la couverture du livre en Folio en font une bonne illustration de ces « Vagues ».
De mon point de vue, le seul élément négatif de ce texte ne concerne pas le texte lui-même mais le respect du thème ; la chaleur ne m’a pas semblé essentielle.
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Vagues... (texte retiré)
Merci Paulux, ravie que montexte t'ait plu.
Merci à toi aussi Tobermory, contente de lire que tu as aimé. Pour le rapport au thème, la chaleur se situe un peu partout. Dans l'atmosphère d'abord puisque je mentionne qu'il fait très chaud, dans les ébats ensuite (c'est chaud, et puis dans le final.
Merci à toi aussi Tobermory, contente de lire que tu as aimé. Pour le rapport au thème, la chaleur se situe un peu partout. Dans l'atmosphère d'abord puisque je mentionne qu'il fait très chaud, dans les ébats ensuite (c'est chaud, et puis dans le final.
Re: Vagues... (texte retiré)
Superbe mise en ambiance, les deux personnages sont croqués sans excès, la situation bien mise en place. Je suis entré dans le récit très facilement, et vraiment je n'ai pas lâché jusqu'à la fin.
Cela m'a un peu fait penser à la scène finale de "Myst", l'adaptation ciné de Brumes du King, ce voyage en voiture au milieu d'une atmosphère lourde.
La scène de cul pourrait être amusante, car ils ne s'arrêtent jamais de rouler, dans les faits, c'est un peu grotesque, et pourtant ta façon de l'écrire, nous éloigne totalement de ce qui aurait pu paraître too much. Et pour ma part, s'il y a respect du thème, c'est bien ici !
Comme Perroccina et peut-être d'autres, je ne peux empêcher ma caboche de se poser des question : comment savent-ils qu'il ne faut pas s'arrêter ? S'ils connaissent le danger, pourquoi Ed se barre-t-il sans "plan B" ? Est-ce que la radio fonctionne encore ? Ils sont gros comment des filaments ? Ils ne peuvent pas pénétrer dans les aérations de la bagnole ?
Bref, des questions de perspectives, et non pas des questions de frustration. La scène se suffit à elle-même.
Bravo, quoi !
Cela m'a un peu fait penser à la scène finale de "Myst", l'adaptation ciné de Brumes du King, ce voyage en voiture au milieu d'une atmosphère lourde.
La scène de cul pourrait être amusante, car ils ne s'arrêtent jamais de rouler, dans les faits, c'est un peu grotesque, et pourtant ta façon de l'écrire, nous éloigne totalement de ce qui aurait pu paraître too much. Et pour ma part, s'il y a respect du thème, c'est bien ici !
Comme Perroccina et peut-être d'autres, je ne peux empêcher ma caboche de se poser des question : comment savent-ils qu'il ne faut pas s'arrêter ? S'ils connaissent le danger, pourquoi Ed se barre-t-il sans "plan B" ? Est-ce que la radio fonctionne encore ? Ils sont gros comment des filaments ? Ils ne peuvent pas pénétrer dans les aérations de la bagnole ?
Bref, des questions de perspectives, et non pas des questions de frustration. La scène se suffit à elle-même.
Bravo, quoi !
Re: Vagues... (texte retiré)
Merci de ta lecture Cancereugène. Contente que tu aies apprécié.
Alors les questions :
- Comment savent-ils qu'ils ne doivent pas s'arrêter ? De mémoire, je parle à un moment de "quatre jours plus tôt", ce qui fait qu'ils ont eu le temps de se rendre compte de certaines choses.
- Pourquoi Ed se barre-t-il sans plan B ? La réponse la plus simple réside dans la panique. Le véhicule ne démarre plus, il connaît le danger d'être à l'arrêt, il ne voit que cette solution-là.
- Est-ce que la radio fonctionne encore ? J'en sais rien, je n'y ai pas songé. Ca pourrait être un développement.
- La grosseur des filaments ? Minuscule, mais néanmoins plus ou moins visibles. Ce n'est pas précisé explicitement dans le texte, plutôt sous-entendu. Mais ils sont surtout décrit lorsqu'ils sont regroupés en une masse d'aspect liquide.
- Peuvent-ils pénétrer dans les aérations des véhicules ? Oui certainement, mais pas lorsque les véhicules sont en mouvement, ce qui est sous-entendu aussi.
J'ai laissé beaucoup d'aspects dans l'ombre, mais je pense que le texte reste malgré tout crédible dans sa trame.
Alors les questions :
- Comment savent-ils qu'ils ne doivent pas s'arrêter ? De mémoire, je parle à un moment de "quatre jours plus tôt", ce qui fait qu'ils ont eu le temps de se rendre compte de certaines choses.
- Pourquoi Ed se barre-t-il sans plan B ? La réponse la plus simple réside dans la panique. Le véhicule ne démarre plus, il connaît le danger d'être à l'arrêt, il ne voit que cette solution-là.
- Est-ce que la radio fonctionne encore ? J'en sais rien, je n'y ai pas songé. Ca pourrait être un développement.
- La grosseur des filaments ? Minuscule, mais néanmoins plus ou moins visibles. Ce n'est pas précisé explicitement dans le texte, plutôt sous-entendu. Mais ils sont surtout décrit lorsqu'ils sont regroupés en une masse d'aspect liquide.
- Peuvent-ils pénétrer dans les aérations des véhicules ? Oui certainement, mais pas lorsque les véhicules sont en mouvement, ce qui est sous-entendu aussi.
J'ai laissé beaucoup d'aspects dans l'ombre, mais je pense que le texte reste malgré tout crédible dans sa trame.
Re: Vagues... (texte retiré)
J'ai complètement occulté les 4 jours, car pour moi, il paraît impossible de rouler 4 jours sans s'arrêter, quelles qu'en soient les circonstances. Mais tu as raison, tu évoques bien cette échelle de temps. Et tu ajoutes en commentaire qu'un arrêt de courte durée reste possible, ce que je n'avais pas envisagé puisque à la fin le personnage se fait avoir très rapidement.
Mais je l'ai dit, ces questions ne sont que des réactions qui appellent, justement, des développements, sans gâcher l'impact du récit !
Mais je l'ai dit, ces questions ne sont que des réactions qui appellent, justement, des développements, sans gâcher l'impact du récit !
Re: Vagues... (texte retiré)
Il me semble (je n'ai plus tout le texte en mémoire) que je dis à un moment un truc du genre "sans quasiment s'arrêter", ce qui implique donc qu'il y a des arrêts, mais qu'ils sont limités en nombre et en temps. Et puis, si j'ai choisi deux personnages, c'est justement pour qu'ils puissent se relayer au volant permettant ainsi à chacun de se reposer quand il ne conduit pas.
Par contre, il est vrai que l'attaque quasi immédiate à la fin sur Ed aurait demandé un léger développement, mais je n'ai songé qu'ensuite que ça créait, peut-être, un couac. On peut néanmoins considérer que l'acte sexuel excite les filaments, les "réveille" en quelque sorte (même si on ne peut pas dire qu'ils dorment à un moment ou un autre) et que de là, les attaques sont plus rapides. Mais j'avoue, c'est un gros sous-entendu.
Je pense que je vais reprendre ce texte très vite pour l'étoffer un peu (pas beaucoup pour ne pas perdre l'impact, juste de quoi éclairer quelques petits points), puis je le proposerai peut-être pour Violences ou GoreZine, ainsi que l'autre texte que j'avais écrit pour le concours. On verra si j'ai le temps de m'occuper de ça.
Par contre, il est vrai que l'attaque quasi immédiate à la fin sur Ed aurait demandé un léger développement, mais je n'ai songé qu'ensuite que ça créait, peut-être, un couac. On peut néanmoins considérer que l'acte sexuel excite les filaments, les "réveille" en quelque sorte (même si on ne peut pas dire qu'ils dorment à un moment ou un autre) et que de là, les attaques sont plus rapides. Mais j'avoue, c'est un gros sous-entendu.
Je pense que je vais reprendre ce texte très vite pour l'étoffer un peu (pas beaucoup pour ne pas perdre l'impact, juste de quoi éclairer quelques petits points), puis je le proposerai peut-être pour Violences ou GoreZine, ainsi que l'autre texte que j'avais écrit pour le concours. On verra si j'ai le temps de m'occuper de ça.
Re: Vagues... (texte retiré)
Ah oui, ah oui, ah oui... c'est trop bon ! Un petit côté Mad Max avec cette atmosphère de road-movie fataliste. Je pense qu'il faut supprimer "comme autant de pétards un quatorze juillet" car ce récit a une âme post-apo américaine, du moins je le ressens ainsi. Mais bon, je m'en fous car je me suis éclaté. Pour résumer, j'adore ce truc. Ça me parle et tu le sais.
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