Tangram

Ouverture de la (vieille) geste de Dagobert

Archivé vieux débris.

Malgré des essoufflements certains, ce texte est de bonne facture. Dès le début, j'ai pensé à l'atmosphère décrite par Stephen King dans "La Presseuse" (Danse Macabre) puis on se dirige rapidement vers le thème de la Boîte de Pandore et notamment Hellraiser de Clive Barker. Ce récit manque un peu de vie et nous assistons à une longue litanie d'effets descriptifs mais la fin relève tout.

Merci de ta lecture et de ton avis argumenté, Comte.

Effectivement, je trouve ce texte un peu long, un peu indigeste dans ses effets et je devrais tâcher soit de dynamiser, soit de suggérer plus que de dires. A trop vouloir imposer ma vision, je frustre mon lecteur. C'est mon gros problème !

Dagobert, je me suis jeté sur "TanGram" vu que j'avais humecté le panty à la lecture de "Kugare" !

Le moins qu'on puisse dire, c'est que t'es marqué au fer rouge par le cinéma d'horreur nippon !
D'abord, c'est long à se mettre en place : j'aurais aimé que tu m'épargnes l'inventaire à la Prévert de tout ce qu'on peut trouver dans une blanchisserie, même argentine.
Le personnage de Tomas est pénible, on a envie de le gifler ! C'est le but recherché ? Ah bon, dans ce cas, je m'incline...

En revanche, à partir du moment où il tombe sur le tangram, ça devient dantesque ! Les descriptions sont poussées, le climat devient climax, la trouille apparaît peu à peu sous la forme d'une atmosphère empoisonnée bien bandante !
T'as pris du plaisir à décrire l’Âme, mon vieux, ça se sent : tu insistes, fais durer, caresse nos impatiences à grands coups de bouquet d'orties !
Mention spéciale à : "Son ventre abrite un hurlement que sa gorge ne peut pousser..."
Tout bonnement génial ! Une trouvaille dagobertienne, toujours teintée de poésie, de délicatesse et de langueur !

Merci pour ce moment suspendu et improbable, entre Téléfoot et le poulet-frites de la belle-doche !

Merci d'avoir pris le temps entre volaille du repas et la belle-doche (ce qui peut être le début d'une basse-cour) pour lire et commenter Tangram. Avis judicieux, et juste.
Ce tu relèves tapent dans le coeur des faiblesses de ce texte : la lenteur du début, le personnage falot, à peine marqué, trop peu pour en faire un héros auquel on s'attache et s'identifie (ce n'était pas voulu, juste un manque de travail sur son caractère). Je pense effectivement que Tangram pour être potable, mériterait d' être débroussailler (surtout le début) et un Tomas plus construit, plus crédible.
Pour la poésie et le lyrisme, je plaide coupable mais j'en fait souvent trop, c'est un de mes défauts (que j'ai tâché de gommer dans Trois, Deux, Un, Falaise !). Me contenter de bonnes images bien senties comme dans la phrase que tu as la gentillesse de notre (la gorge impuissante à hurler).

J'ai beaucoup aimé toute la première partie, la description de la vie de Tomas et de sa collection d'objets trouvés, particulièrement la façon que tu as de passer de l'insolite avec tous ces objets hétéroclites pour finir sur des notes inquiétantes, avec la culotte déchirée de petite fille et l'album de photos zoophile/ animaux éviscérés. Ensuite j'ai encore aimé l'image de la créature cachée dans le Tangram (Bien sûr on pense au puzzle de Hellraiser !)

Je suis moins convaincu par la fin: l'apparition de la créature est trop pleine de descriptions horrifiques un peu trop forcées, c'est un peu ennuyeux, elle gagnerait à une description plus courte mais qu'il se passe plus de choses, je ne sais pas, qu'on en sache plus sur le sort de Tomas ou sur ce que va commencer faire cet esprit désormais libéré sur le monde...Par contre j'aime beaucoup la dernière phrase:

Dans ses yeux, il a vu ce qui resterait du monde quand cette créature en aurait fini avec lui.

Avec juste un petite réserve: éviter "lui" qui peut préter à confusion et faire penser qu'il s 'agit de lui, Tomas! "Dans ses yeux, il a vu ce qui resterait du monde quand cette créature en aurait fini avec " serait plus judicieux!

Merci de ta (re)lecture, Paladin.
Et c'est là que je m'aperçois des limites du forum car ce que tu as préféré est à l'inverse de ce qu'a aimé Pagan. Je prends note tout de même de ta préférence de la première partie (la plus faible à mon goût) et comprends tes remarques sur la deuxième (description trop appuyée de l'horreur sortie du TanGram et fin un peu trop précipitée laissant le lecteur sur sa fin).
Sur ces deux avis, même s'ils sont divergents, j'entrevois ce "ni trop, ni trop peu" qui parasite mon texte. Donc, merci d'éclairer ma lanterne.

Bien sûr c'est chacun son ressenti, je n'avais pas lu le commentaire de Pagan mais je vois en effet qu'il est à l'inverse du mien.

Pour préciser et peut-être te donner plus de pistes, ce que j'ai aimé dans la première partie, c'est l'ambiance que tu rends avec ce personnage solitaire et énigmatique, qui possède des secrets qui font la fortune de son patron. On voit bien le type, un peu comme le vieux japonais propriétaire d'un cinéma de Kugare et peut-être encore plus que lui, on le ressent dans sa vie renfermée mais bien construite quelque part.

Ensuite, ce n'est pas tant l'inventaire des objets qui me plaît mais le glissement dont j'ai parlé de l'objet banal (Les sachets de Kleenex, les briquets...) qui vire vers plus insolite (Godemichés, barrettes de shit...) jusqu'à l'inquiétant (Culotte de gamine déchirée, et l'album avec les photos zoophiles et d'animaux éviscérés) , je trouve cette évolution trés habile, un bel exercice d'écriture.

Ce que j'ai moins aimé à la fin, c'est cette longue description de la créature qui sort du Tangram, qui dure longtemps alors qu'il ne se passe rien...Là il me manque quelque chose pour finir l'histoire, avant ta dernière phrase que je trouve trés bonne aussi...J'espère t'avoir un peu plus éclairé!

Oui, cela m'éclaire beaucoup. Le glissement dans ma liste à la Prévert comme le dit si bien pagan était un exercice volontaire et je suis heureux que tu aies suivi la progression glissante. Un "écrin" vers cet objet insolite et dangereux, Le TanGram.
Pour l'entité, je comprends très bien aussi. Beaucoup d'effets pour pas grand'chose, au final.

Cher Dago, t'es pas dans la mouise : on a tous un avis différent sur ton texte !

Oui, Pagan, c'est là que les forums et les éminents posteurs sont des éléments perturbateurs à la création, je trouve. Il faut prendre tout cela avec des pincettes, et travailler sur les remarques récurrentes. Pour tempérer cette impression, je ne peux que constater l'amélioration de mes textes grâce à vos commentaires.

Moi je trouve qu'avoir plusieurs avis divergents permet de mieux cerner la structure générale du récit et de voir où c'est pas bon.

Je te plussoie, Comte. Et sur ce texte, cela m'est apparu évident justement grâce à la double analyse de Paladin et Pagan. La structure ! Et sur TanGram, les piliers sont visibles, c'est positif !
Sur TanGram, un début plus court, un perso plus construit et une fin plus expliquée sur les aboutissants de la réalisation du puzzle, plus suggérée dans la description de l'entité.

Zaroff a dit : "Moi je trouve qu'avoir plusieurs avis divergents permet de mieux cerner la structure générale du récit et de voir où c'est pas bon."

Et ensuite, tu finis seul avec ton texte et tes sentiments partagés façon belle-doche qui recule dans le ravin avec ta caisse toute neuve !

Non, à mon avis, Dagobert a sorti le mot-clé : récurrence !
Ce qui permet de cibler et de recouper les critiques sinon c'est un foutoir sans blase !

En tout cas, c'est ce qui me simplifie les choses...