Quelle heure est-il ?
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Quelle heure est-il ?
par Martin- Lun 21 Mar 2016 - 2:14
J'ouvre doucement les yeux... Quelle heure est-il ?
J'ai marché toute la nuit pour m'endormir à l'aurore
Au milieu des gerbes d'or.
Encore un peu léthargique, je me lève doucement.
Le ciel lourd et nuageux me voile le soleil.
Ma montre s'est arrêtée, elle aussi est en sommeil.
Je choisi de me retrouver dans l'espace plutôt que dans le temps
Et emprunte donc le chemin de la ville...
Mes chaussures battent le bitume... Quelle heure est-il ?
Je ne me souviens plus de la nuit dernière
Enfin, s'il s'agit bien de celle d'hier...
A force de courir après le temps,
J'en ai sûrement perdu le fil.
Alors, je le reprend enfin.
Le temps de flâner, de me perdre en chemin...
D'oublier les heures qui galopent. Inexorablement.
Tu sais, ça m'avait manqué, je crois.
A courir après mon futur, j'en ai perdu des fragments.
J'en ai surtout perdu mon chemin.
Je ne sais pas pourquoi, ni comment.
Je ne sais pas sur quelle route ou quelle voie
Et pourtant, j'avance... Peut-être en vain.
Je regarde cette ville qui m'entoure.
Je hais cette province bourguignonne.
J'en aime pourtant l'abbaye qui, au loin, carillonne.
Cet endroit est devenu trop étroit, trop lourd.
J'ai besoin d'ailleurs, d’opportunités, de rencontres fortuites,
De croiser le hasard dans la ville et ses bourdonnements
Je veux voir la foule et les rues, un monde en mouvement
Et ce ne sera possible qu'une fois cette prison détruite
Tu sais, ça aussi je l'avais un peu oublié.
Ce désir de voir d'autres lieux,
De m'étonner en ouvrant les yeux,
De me rappeler de cette campagne comme du passé.
J'aime observer les passants.
Je ne l'avais pas fait depuis un moment.
A chaque fois que je croise un couple d'amants,
Je pense à toi. A nous deux.
J'ai alors au cœur, comme une sorte de pincement.
Et je m'en vais en détournant les yeux.
Tu sais, ça, je l'ai perdu, je crois.
Et bien que ma montre se soit remise à tourner,
Je ne sens pas ce poids s'alléger.
Je ne pense encore qu'à me protéger.
Puis mes pensées s'égarent vers toi,
Vers ce que nous avons été, vers ce futur mort-né...
Alors je regarde l'heure, pousse un soupir...
Et je me remet à courir.
J'ai marché toute la nuit pour m'endormir à l'aurore
Au milieu des gerbes d'or.
Encore un peu léthargique, je me lève doucement.
Le ciel lourd et nuageux me voile le soleil.
Ma montre s'est arrêtée, elle aussi est en sommeil.
Je choisi de me retrouver dans l'espace plutôt que dans le temps
Et emprunte donc le chemin de la ville...
Mes chaussures battent le bitume... Quelle heure est-il ?
Je ne me souviens plus de la nuit dernière
Enfin, s'il s'agit bien de celle d'hier...
A force de courir après le temps,
J'en ai sûrement perdu le fil.
Alors, je le reprend enfin.
Le temps de flâner, de me perdre en chemin...
D'oublier les heures qui galopent. Inexorablement.
Tu sais, ça m'avait manqué, je crois.
A courir après mon futur, j'en ai perdu des fragments.
J'en ai surtout perdu mon chemin.
Je ne sais pas pourquoi, ni comment.
Je ne sais pas sur quelle route ou quelle voie
Et pourtant, j'avance... Peut-être en vain.
Je regarde cette ville qui m'entoure.
Je hais cette province bourguignonne.
J'en aime pourtant l'abbaye qui, au loin, carillonne.
Cet endroit est devenu trop étroit, trop lourd.
J'ai besoin d'ailleurs, d’opportunités, de rencontres fortuites,
De croiser le hasard dans la ville et ses bourdonnements
Je veux voir la foule et les rues, un monde en mouvement
Et ce ne sera possible qu'une fois cette prison détruite
Tu sais, ça aussi je l'avais un peu oublié.
Ce désir de voir d'autres lieux,
De m'étonner en ouvrant les yeux,
De me rappeler de cette campagne comme du passé.
J'aime observer les passants.
Je ne l'avais pas fait depuis un moment.
A chaque fois que je croise un couple d'amants,
Je pense à toi. A nous deux.
J'ai alors au cœur, comme une sorte de pincement.
Et je m'en vais en détournant les yeux.
Tu sais, ça, je l'ai perdu, je crois.
Et bien que ma montre se soit remise à tourner,
Je ne sens pas ce poids s'alléger.
Je ne pense encore qu'à me protéger.
Puis mes pensées s'égarent vers toi,
Vers ce que nous avons été, vers ce futur mort-né...
Alors je regarde l'heure, pousse un soupir...
Et je me remet à courir.
Martin-- Écritoirien émasculé
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Localisation : Toulouse (la ville rôse, ouais)
Re: Quelle heure est-il ?
par Tak Lun 21 Mar 2016 - 8:40
"Et je me remets à courir", non ?
Il doit en avoir plusieurs comme ça dans le texte, mais je n'ai pas pris la peine de les relever, parce que je me suis juste laissé porter par le rythme des mots. Peut-être un ou deux vers à retravailler, mais dans l'ensemble c'est pas mal du tout.
Tu me pardonneras de ne pas entrer dans les détails, mais je ne suis pas un fin connaisseur en matière de poésie. J'ai juste apprécié la musique des mots et quelques images, bien trouvées.
Un joli poème, un peu vert par endroits et pas forcément original dans son thème, mais que j'ai néanmoins pris plaisir à lire. Et c'est déjà pas mal !
Il doit en avoir plusieurs comme ça dans le texte, mais je n'ai pas pris la peine de les relever, parce que je me suis juste laissé porter par le rythme des mots. Peut-être un ou deux vers à retravailler, mais dans l'ensemble c'est pas mal du tout.
Tu me pardonneras de ne pas entrer dans les détails, mais je ne suis pas un fin connaisseur en matière de poésie. J'ai juste apprécié la musique des mots et quelques images, bien trouvées.
Un joli poème, un peu vert par endroits et pas forcément original dans son thème, mais que j'ai néanmoins pris plaisir à lire. Et c'est déjà pas mal !
"En vivant comme en mourant, nous alimentons le feu."
Clive Barker, Sacrements.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Quelle heure est-il ?
par Raven Lun 21 Mar 2016 - 11:43
Tout comme Tak (je vais arrêter de passer derrière toi, j'ai plus rien à dire d'original à chaque fois). Je rajoute : je choisis, je reprends, oubli aussi des s. Comme j'ai toujours du mal à rentrer dans la poésie, ce genre de détails a tendance à me distraire immédiatement. Mais à partir de la "province bourguignonne "/ "abbaye carillonne", les images, mieux rendues (et aussi le rythme) m'ont permis de me laisser porter jusqu'au bout et d'y prendre du plaisir.
Une bien agréable lecture pour un lundi matin ! Merci à toi, c'est grâce à tes vers que je reçois la dose indispensable mais nécessaire de poésie, que j'ai trop souvent tendance à fuir.
Une bien agréable lecture pour un lundi matin ! Merci à toi, c'est grâce à tes vers que je reçois la dose indispensable mais nécessaire de poésie, que j'ai trop souvent tendance à fuir.
Quiconque lit la présente ligne s’engage à chanter Petit Papa Noël à l'envers chaque soir à minuit jusqu'au 25 décembre.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Quelle heure est-il ?
par Martin- Lun 21 Mar 2016 - 18:43
Ha en effet ! A la relecture je me rend compte qu'il y a quelques petites fautes à éradiquer...
D'ailleurs Tak, qu'est-ce que tu entend par "un peu vert par endroits"... Si tu veux bien me passer l'expression !
Merci à vous deux en tout cas !
D'ailleurs Tak, qu'est-ce que tu entend par "un peu vert par endroits"... Si tu veux bien me passer l'expression !
Merci à vous deux en tout cas !
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Martin-- Écritoirien émasculé
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