Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
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Jack-the-rimeur
Catherine Robert
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Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Je l'ai dit, je le fais, voilà les deux poèmes que j'ai pondu pour le petit concours débile. J'ai tout fait comme ils aiment bien lire là-bas. Du gentil ou du triste. Pas de cadavre découpé ou de cervelle qui explose (z'aiment pas). Pas de trucs compliqués (y comprennent pas, déjà y en a qui m'ont dit qu'ils comprenaient pas lol !)
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Les œufs
L’enfant se promenait dans des sous-bois dorés ;
Le soleil miroitant dans un ciel ajouré
Se nichait, amoureux, dans les nombreux fourrés
Et le chant des oiseaux effleurait le sacré.
Quand la pluie, incongrue, apparut indiscrète,
En ces lieux de magie, le vieil anachorète
Sortit de son abri, devenant l’interprète
Des signes souverains, de la chose secrète.
Car l’averse, (étonnant !) noyait les environs,
Les arbres et les fleurs, l’herbe et les liserons,
Sous un flot de cadeaux tombant en plusieurs fronts
Pour recouvrir les sols de ses couleurs marron.
Le gamin ébahi, sous les yeux de l’ermite,
Conscient de sa chance, examine une mite
Se risquer sur un œuf, puis une autre l’imite.
Bientôt, toutes sont là, dévorant sans limite.
Alors, le garçonnet, mais aussi le vieillard,
Commencent la récolte. Entourés de brouillard,
Le premier innocent, l’autre à nouveau gaillard,
Les deux, émerveillés, ont l’accent babillard.
Chacun des chocolats, de couleurs disparates,
Posé tel une offrande en innombrables strates,
Ravit les yeux, la bouche, et puis le cœur, qui rate
Parfois un battement, lui qui se fait pirate.
Enfin, cachés au regard, trois œufs démesurés
Ont choisi d’apparaître à ceux-là, libérés
Des maux du monde autour, un aïeul retiré,
Un bambin encor pur, des êtres éclairés.
Lorsque cesse l’ondée, un arc-en-ciel féerique
Naît, afin d’escorter les cloches oniriques
De retour au pays des merveilleuses criques,
Où tout est angélique, où rien n’est colérique.
Et restent les élus, aux paniers bien remplis
De divines douceurs, prises dans les taillis
Qui, vides maintenant, ne sont plus qu´abris
Attendant l’œuf prochain dans de frais gazouillis.
Si Pâques est finie, il est la souvenance
Des bonbons cacao, de ces moments de chance.
---------------------------------------------------------
Le malade
Je les vois par la vitre, innocents et heureux,
Galopins maladroits ou jeunes gens rebelles.
Ils s’amusent ces fous, si loin de leurs tombelles,
Sans douleurs, ni soucis, quelquefois amoureux.
J’aimerais, tout comme eux, rire et danser, mutin,
Retrouver l’ancien temps, les plaisirs de la vie,
Ma jeunesse futile, être un petit pantin,
Frivolité de l’âme, au paraître asservie.
Mais je suis sur un lit, faible, éteint, impotent.
Je ne peux que rêver. Un triste pénitent.
Où est l’époque aimée aux jours plein de santé
Quand je batifolais dans les herbes sauvages.
Ici, les murs sont froids et l’avenir hanté,
Un futur ténébreux de lugubres rivages.
Torturé par mes maux, mes multiples tumeurs,
Le souffle moribond, rempli de nostalgie,
Je regarde un gâteau, pour moi, plein de bougies,
J’ai quinze ans aujourd’hui. Pour toujours car je meurs.
Le soleil miroitant dans un ciel ajouré
Se nichait, amoureux, dans les nombreux fourrés
Et le chant des oiseaux effleurait le sacré.
Quand la pluie, incongrue, apparut indiscrète,
En ces lieux de magie, le vieil anachorète
Sortit de son abri, devenant l’interprète
Des signes souverains, de la chose secrète.
Car l’averse, (étonnant !) noyait les environs,
Les arbres et les fleurs, l’herbe et les liserons,
Sous un flot de cadeaux tombant en plusieurs fronts
Pour recouvrir les sols de ses couleurs marron.
Le gamin ébahi, sous les yeux de l’ermite,
Conscient de sa chance, examine une mite
Se risquer sur un œuf, puis une autre l’imite.
Bientôt, toutes sont là, dévorant sans limite.
Alors, le garçonnet, mais aussi le vieillard,
Commencent la récolte. Entourés de brouillard,
Le premier innocent, l’autre à nouveau gaillard,
Les deux, émerveillés, ont l’accent babillard.
Chacun des chocolats, de couleurs disparates,
Posé tel une offrande en innombrables strates,
Ravit les yeux, la bouche, et puis le cœur, qui rate
Parfois un battement, lui qui se fait pirate.
Enfin, cachés au regard, trois œufs démesurés
Ont choisi d’apparaître à ceux-là, libérés
Des maux du monde autour, un aïeul retiré,
Un bambin encor pur, des êtres éclairés.
Lorsque cesse l’ondée, un arc-en-ciel féerique
Naît, afin d’escorter les cloches oniriques
De retour au pays des merveilleuses criques,
Où tout est angélique, où rien n’est colérique.
Et restent les élus, aux paniers bien remplis
De divines douceurs, prises dans les taillis
Qui, vides maintenant, ne sont plus qu´abris
Attendant l’œuf prochain dans de frais gazouillis.
Si Pâques est finie, il est la souvenance
Des bonbons cacao, de ces moments de chance.
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Le malade
Je les vois par la vitre, innocents et heureux,
Galopins maladroits ou jeunes gens rebelles.
Ils s’amusent ces fous, si loin de leurs tombelles,
Sans douleurs, ni soucis, quelquefois amoureux.
J’aimerais, tout comme eux, rire et danser, mutin,
Retrouver l’ancien temps, les plaisirs de la vie,
Ma jeunesse futile, être un petit pantin,
Frivolité de l’âme, au paraître asservie.
Mais je suis sur un lit, faible, éteint, impotent.
Je ne peux que rêver. Un triste pénitent.
Où est l’époque aimée aux jours plein de santé
Quand je batifolais dans les herbes sauvages.
Ici, les murs sont froids et l’avenir hanté,
Un futur ténébreux de lugubres rivages.
Torturé par mes maux, mes multiples tumeurs,
Le souffle moribond, rempli de nostalgie,
Je regarde un gâteau, pour moi, plein de bougies,
J’ai quinze ans aujourd’hui. Pour toujours car je meurs.
Dernière édition par Catherine Robert le Dim 18 Fév 2024 - 19:34, édité 4 fois
Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Le premier est léger mais un peu dilué et alourdi par les quatrains mono-rimes.
Le second est magnifique : sobre, concis et conclu sur un dernier vers de tout beauté.
Celui-là, je te l'envie. Magistral !
Le second est magnifique : sobre, concis et conclu sur un dernier vers de tout beauté.
Celui-là, je te l'envie. Magistral !
Dernière édition par Jack-the-rimeur le Mer 4 Juin 2014 - 19:55, édité 1 fois
"Car il faut avant tout sortir, ne fût-ce qu'un instant, de la prison sans portes ni fenêtres."
Maurice MAETERLINCK
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Je suis pas trop fan de la "poésie factuelle" (où on décrit des images concrètes, des faits ; j'ignore s'il existe un vrai terme pour ça). Mais la fin du 2e poème est super bien trouvée, j'adore.
En tout cas, vu les sujets imposés, je trouve que t'as bien gérer le bordel. Les rimes coulent d'elles-mêmes et les lignes se lisent toutes seules.
En tout cas, vu les sujets imposés, je trouve que t'as bien gérer le bordel. Les rimes coulent d'elles-mêmes et les lignes se lisent toutes seules.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Hihihiihi ! Ouais parce qu'un poème sur l’œuf de Pâques, c'est un sacré défi. Qu'est-ce que vous voulez raconter sur un œuf de Pâques
Quand tu parles de poésie factuelle, tu parles du premier ou du deuxième, je vois pas vraiment ce que tu veux dire.
Marrant, Jack, moi je l'aime pas trop le deuxième (le premier non plus). C'est pas trop le style que j'aime écrire en fait. Les trucs qui chipotent à la fibre sensible, c'est pas ma came. Moi j'aime mieux faire souffrir mes perso, gnark gnark gnark ! Mais bon, après bien des concours là-bas, j'ai fini par m'adapter au niveau des lecteurs. Il faut, dans l'ordre ou le désordre : du pas trop long (on a réussi à me dire que le premier était trop long), du pas violent, du pas compliqué (y en a qui ont même pas compris le deuxième lol !), du gentil et du pas trop triste (on peut chipoter la fibre sensible, mais pas trop, le deuxième, certains m'ont dit que la chute était trop violente).
Finalement, c'est instructif, on voit clairement la différence entre un public un peu élitiste comme ici et un public primaire et on comprend pourquoi certains auteurs arrivent à vendre de la daube.
Quand tu parles de poésie factuelle, tu parles du premier ou du deuxième, je vois pas vraiment ce que tu veux dire.
Marrant, Jack, moi je l'aime pas trop le deuxième (le premier non plus). C'est pas trop le style que j'aime écrire en fait. Les trucs qui chipotent à la fibre sensible, c'est pas ma came. Moi j'aime mieux faire souffrir mes perso, gnark gnark gnark ! Mais bon, après bien des concours là-bas, j'ai fini par m'adapter au niveau des lecteurs. Il faut, dans l'ordre ou le désordre : du pas trop long (on a réussi à me dire que le premier était trop long), du pas violent, du pas compliqué (y en a qui ont même pas compris le deuxième lol !), du gentil et du pas trop triste (on peut chipoter la fibre sensible, mais pas trop, le deuxième, certains m'ont dit que la chute était trop violente).
Finalement, c'est instructif, on voit clairement la différence entre un public un peu élitiste comme ici et un public primaire et on comprend pourquoi certains auteurs arrivent à vendre de la daube.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Catherine, c'est pas pour dénigrer le commun des mortels (oui parce qu'ici on est des êtres célestes suprêmement intelligents ), mais je pense vraiment que les gens de cet autre forum sont légèrement ramollis du bulbe et que ça serait une très bonne chose que tu ailles voir ailleurs.
Sur ces paroles pleines de bon sens (ça fait parfois du bien de se lancer des fleurs), je m'en vais donc commenter ces deux poèmes. Je suis d'accord avec une des personnes de l'autre forum: je trouve le premier vraiment trop long. Comme tu l'as dit, le sujet est Pâques: déjà que le thème est pas follement passionnant en soi, alors si en plus c'est long...! En revanche, j'aime beaucoup le deuxième, et surtout le dernier vers, qui t'envoie au tapis direct.
Sur ces paroles pleines de bon sens (ça fait parfois du bien de se lancer des fleurs), je m'en vais donc commenter ces deux poèmes. Je suis d'accord avec une des personnes de l'autre forum: je trouve le premier vraiment trop long. Comme tu l'as dit, le sujet est Pâques: déjà que le thème est pas follement passionnant en soi, alors si en plus c'est long...! En revanche, j'aime beaucoup le deuxième, et surtout le dernier vers, qui t'envoie au tapis direct.
Attention, je suis un sale hibou ! (Dixit Raven.)
Naëlle- — — Madone des Ombres — — Disciple de la Discipline
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Age : 32
Localisation : Sur la Lune
Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Mais non, y a toute une catégorie de ramollis du bulbe, mais y a des gens sympa aussi. Depuis que je joue sur ce jeu, j'ai créé pas mal de liens avec certains joueurs, mais c'est vrai que sur ce genre de jeux, y a beaucoup de gamins et d’adultes encore gamins et donc avec cette flopée d’immatures, y a des conneries pas possibles. Et je ne vous parle pas du niveau de français de certains, c'est à pleurer de rire (ou de désespoir plutôt).
Moi, ce jeu, j'y suis parce que ça me vide le cerveau et ça m'empêche de penser (oui parce que moi, j'ai un cerveau qui pense trop^^). Et comme je suis plutôt de nature participative, je participe. Mais faut garder un sacré recul lol !
Moi, ce jeu, j'y suis parce que ça me vide le cerveau et ça m'empêche de penser (oui parce que moi, j'ai un cerveau qui pense trop^^). Et comme je suis plutôt de nature participative, je participe. Mais faut garder un sacré recul lol !
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"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Trop violente, la fin du poème ? Trop compliqué, ce même poème ?
Ils savent, ces gens, que la vie c'est pas les bisounours qui font la chenille avec les téléteubies tous les jours ? Et quel intérêt d'écrire un poème si c'est pour qu'il soit aseptisé, ni trop ci, ni trop ça ? Au final, tu finis avec une notice pour meuble ikéa qui rime quoi...
Enfin bon, pour revenir aux poème en tant que tel, "poésie factuelle" c'est le nom que je me suis inventé pour les poèmes comme ton premier. Le second aussi a un peu de ça mais ça m'a moins gêné.
Par exemple : "Car l’averse, (étonnant !) noyait les environs,
Les arbres et les fleurs, l’herbe et les liserons,
Sous un flot de cadeaux tombant en plusieurs fronts
Pour recouvrir les sols de ses couleurs marron."
Ce sont des faits : il pleut, les arbres s'en prennent plein la gueule, et les œufs tombent (espérons que ce sont des œufs, parce que sinon, quelque chose de marron qui tombe, je redoute de savoir ce que c'est ).
A l'inverse, y a la poésie "émotionnelle" ou "métaphorique" (je suis à cours d'inspiration pour inventer un terme là). Ce serait plus dans le ton du second poème, qui fait ressentir le désespoir qu'est l'attente d'une morte prématurée.
Un exemple qui me vient, là, de ce genre de poésie, c'est du Baudelaire : "La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine."
Pas de faits en tant que tel, on parle de remords au sens large, on utilise des métaphores, etc. Un peu comme une fable.
Voilà, je sais pas si ces petites explications su ma vision de la poésie sont compréhensibles.
Ça n'empêche pas que tes 2 poèmes sont aussi bons l'un que l'autre, dans la forme. C'est juste que j’accroche moins avec ce que j'appelle la "poésie factuelle", d'autant plus quand le sujet est Pâques. Ça prouve d'ailleurs ton talent, parce que réussir à faire un truc potable à partir de ce thème imposé, ça peut que me laisser admiratif.
Ils savent, ces gens, que la vie c'est pas les bisounours qui font la chenille avec les téléteubies tous les jours ? Et quel intérêt d'écrire un poème si c'est pour qu'il soit aseptisé, ni trop ci, ni trop ça ? Au final, tu finis avec une notice pour meuble ikéa qui rime quoi...
Enfin bon, pour revenir aux poème en tant que tel, "poésie factuelle" c'est le nom que je me suis inventé pour les poèmes comme ton premier. Le second aussi a un peu de ça mais ça m'a moins gêné.
Par exemple : "Car l’averse, (étonnant !) noyait les environs,
Les arbres et les fleurs, l’herbe et les liserons,
Sous un flot de cadeaux tombant en plusieurs fronts
Pour recouvrir les sols de ses couleurs marron."
Ce sont des faits : il pleut, les arbres s'en prennent plein la gueule, et les œufs tombent (espérons que ce sont des œufs, parce que sinon, quelque chose de marron qui tombe, je redoute de savoir ce que c'est ).
A l'inverse, y a la poésie "émotionnelle" ou "métaphorique" (je suis à cours d'inspiration pour inventer un terme là). Ce serait plus dans le ton du second poème, qui fait ressentir le désespoir qu'est l'attente d'une morte prématurée.
Un exemple qui me vient, là, de ce genre de poésie, c'est du Baudelaire : "La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine."
Pas de faits en tant que tel, on parle de remords au sens large, on utilise des métaphores, etc. Un peu comme une fable.
Voilà, je sais pas si ces petites explications su ma vision de la poésie sont compréhensibles.
Ça n'empêche pas que tes 2 poèmes sont aussi bons l'un que l'autre, dans la forme. C'est juste que j’accroche moins avec ce que j'appelle la "poésie factuelle", d'autant plus quand le sujet est Pâques. Ça prouve d'ailleurs ton talent, parce que réussir à faire un truc potable à partir de ce thème imposé, ça peut que me laisser admiratif.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Oki ! C'est bien comme ça que je l'avais à peu près compris.
J'aime pas trop la poésie factuelle non plus même s'il m'arrive dans écrire parfois (pas beaucoup cela-dit). Mais là sur l’œuf de Pâques, je savais pas du tout quoi pondre (c'est le cas de le dire lol !), donc, j'ai laissé courir.
J'aime pas trop la poésie factuelle non plus même s'il m'arrive dans écrire parfois (pas beaucoup cela-dit). Mais là sur l’œuf de Pâques, je savais pas du tout quoi pondre (c'est le cas de le dire lol !), donc, j'ai laissé courir.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Murphy veut dire qu'il est plus symboliste que parnassien.
Moi, ce serait plutôt l'inverse. J'estime que l'émotion ressort mieux si elle est évoquée et étayée par l'illustration plutôt qu'étalée avec insistance.
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle..." est un vers purement "factuel" mais qui n'en véhicule pas moins un sentiment d'oppression palpable.
Mais, bien sûr, ça reste une question de goût et de sensibilité personnelle. Rien à redire là-dessus.
Moi, ce serait plutôt l'inverse. J'estime que l'émotion ressort mieux si elle est évoquée et étayée par l'illustration plutôt qu'étalée avec insistance.
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle..." est un vers purement "factuel" mais qui n'en véhicule pas moins un sentiment d'oppression palpable.
Mais, bien sûr, ça reste une question de goût et de sensibilité personnelle. Rien à redire là-dessus.
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Maurice MAETERLINCK
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
J'ai une nette préférence pour le deuxième qui me parle beaucoup plus.
Je trouve le premier bien écrit mais un peu ennuyeux , disons qu'il ne provoque aucune émotion chez moi. Mais bon vu le thème tu t'en es plutôt bien tirée .
Je trouve le premier bien écrit mais un peu ennuyeux , disons qu'il ne provoque aucune émotion chez moi. Mais bon vu le thème tu t'en es plutôt bien tirée .
Ulysse
"Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis"
François Villon
Ulysse- Écritoirien émérite
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Merci Ulysse. Un thème de tordu je confirme. Mais j'aurais pu choper le lapin de Pâques ou la poule de Pâques (ouais y avait trois groupes).
Je pense que ce que Murphy veut dire c'est qu'il n'aime pas trop les poèmes qui racontent une histoire comme le premier à tendance à le faire. Plutôt, des émotions même si elles s'appuient sur des faits.
Enfin je crois.
Je pense que ce que Murphy veut dire c'est qu'il n'aime pas trop les poèmes qui racontent une histoire comme le premier à tendance à le faire. Plutôt, des émotions même si elles s'appuient sur des faits.
Enfin je crois.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Bon ben tout est dit ! Le second est magnifique. L'on imagine une personne âgée, on tombe sur un ado. Je ne sais pas comment vous faites, toi, Jack et les autres pour écrire des poèmes pareils, mais franchement chapeau !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Age : 49
Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Merci ! Mais Jack est loin devant !
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Je pense que ce que Murphy veut dire c'est qu'il n'aime pas trop les poèmes qui racontent une histoire comme le premier à tendance à le faire. Plutôt, des émotions même si elles s'appuient sur des faits.
Enfin je crois.
C'est parfaitement ça. Je préfère de loin les allégories et autres, et j'aime aussi quand le mélange des 2 ("factuel" et "émotionnel") est bien mené (comme dans le poème sur l'ado mourant). Juste du "factuel" ou presque, ça passe rarement par contre. Ou alors faut vraiment une chute du tonnerre ou un petit quelque chose qui fait que.
Je ne connaissais pas le terme de "parnassien" mais, de ce que j'en découvre sur internet, ça serait pas loin. A une différence près : "Le Parnasse apparaît en réaction aux excès lyriques et sentimentaux du romantisme". Je ne cherche pas non plus un excès lyrique et encore moins du sentimentalisme niais, bien que j'aime généralement le romantisme, surtout quand il est noir. Juste, comme l'a dit Catherine, que j'accroche moins quand un poème raconte une histoire concrète. Je préfère quand c'est plus vague, plus général ; ça me parait du coup bien moins excluant et, pour moi en tout cas, bien plus parlant et émotionnel. Ce qui n'empêche pas certains poèmes "factuels" d'être objectivement très bon. Je me souviens d'un, que j'ai lu jadis, qui décrivait simplement un jardin. Ça m'a pas emporté plus que ça, bien sûr, mais la description restait magnifique.
Après, certains poèmes peuvent parfaitement réunir les deux. Un peu comme le second ici de Catherine, qui donne des faits réels mais amène aussi des questionnements et émotions par rapport à la mort prématurée. Mais je commence à me répéter là, donc je vous épargne un nouveau speech.
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Re: Les poèmes gentils ou larmoyants de Cat^^ : Les œufs - Le malade
Catherine Robert a écrit:Merci ! Mais Jack est loin devant !
je propose qu'on instaure un système d'amendes ou de gages pour Catherine.
Pour chaque fois qu'elle se dénigre .
Il y a peut-être un moyen de s'enrichir
Ulysse
"Frères humains, qui après nous vivez,
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Ulysse- Écritoirien émérite
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