La métaphysique du doute

Frédéric DARD a fait toute sa carrière avec San Antonio hormis quelques infidélités peu convaincantes...
Stephen KING (vu que ça a l'air d’être la star du forum) n'a écrit que des romans basés sur un genre unique...
Ian FLEMING, Graham MASTERTON, Danielle STEEL, etc.
Tous ont préféré le confort du genre dans lequel ils étaient vraiment à l'aise et avec succès !
On peut avoir des doutes quant à son style, son scénario mais... et si on avait des certitudes, merde ?
Moi, ça fait trente ans environ que j'écris (depuis que je sais écrire mon prénom) et j'ai toujours eu la certitude que ça me lâcherait jamais ! La certitude que j'écrirais tout le temps, la certitude que je publierai un jour...
Je suis toujours débutant vu ma bibliographie relativement restreinte mais j'ai toujours eu la certitude que le stade du rêve passerait au stade du projet...
Aujourd'hui, c'est le cas mais avec du taf, du labeur, des nausées, des froissements de papelard à répétition, des esclandres conjugales...
Les atermoiements, les hésitations prouvent qu'on n'est plus au stade du doute mais encore au stade du rêve : vous avez du talent, une passion pour l'écriture, lâchez-vous, bordel ! Vous savez inventer des histoires, les raconter ? Lâchez-moi ce putain de frein à main !
Je ne donne aucune leçon, je suis pas de taille et je déteste les guignols qui moralisent... mais je supporte pas de voir des gens doués rester dans l'ombre avec tout ce talent sous les aisselles !
Guillaume MUSSO, Marc LEVY, Maxime CHATTAM (mort après sa trilogie du Mal) bâtissent leurs univers sur un étron : tout le monde s'accorde à dire que ça craint mais ils vivent de leurs romans parce qu'ils ont la certitude d'avoir affaire à des lecteurs un peu neuneus qui lâcheront forcément un billet pour se procurer le produit de leurs intestins !
Conclusion : entre nous, vous êtes vraiment convaincus de faire moins bien qu'eux ? Sans déconner ?
NON ! Vous ferez forcément mieux parce que vous n’êtes pas pollués par l'artiche ! C'est la passion qui vous anime... eux, y a longtemps qu'elle les a quittés, la passion...
C'est des businessmen... plus des écrivains !

Comme je te comprends cher Pagan . La rentabilité (on en revient encore au même) supplante la créativité. Faut surtout qu'ils sortent leurs pus-blications une fois par an. Levy et Musso avant l'été ! Où est le plaisir. King, c'est différent. Ce mec écrit comme il respire. Il m'énerve d'ailleurs.

Zaroff a écrit:Comme je te comprends cher Pagan . La rentabilité (on en revient encore au même) supplante la créativité. Faut surtout qu'ils sortent leurs pus-blications une fois par an. Levy et Musso avant l'été ! Où est le plaisir. King, c'est différent. Ce mec écrit comme il respire. Il m'énerve d'ailleurs.

Je suis loin d’idolâtrer King mais je trouve aussi qu'il est bon (la plupart du temps), voire génial (parfois). Tant mieux s'il est prolifique, c'est pas une tare après tout. Il me semble aussi qu'il a su explorer plusieurs genres différents...

Il ne faut pas oublier la part de chance, et donc incontrolable, dans l'édition. King écrit bien, c'est sa force, mais s'il avait essayé de percer avec une merde comme les Tommyknockers plutot que Carrie, il serait bien moins connu aujourd'hui. De là à dire qu'écrire c'est jouer à la loterie, y'a qu'un pas.

L'envie, ça se controle pas. Ecrire, c'est dans les tripes. Y'en a d'autres c'est la musique, la danse, un sport... nous, c'est écrire.

Le talent, c'est juste un savoir-faire qu'on attrape à force de noircir des pages.

La chance, ça dépend pas de nous, et de là vient le doute. On écrit tout ça pour rien ? Je sais pas. Si l'éditeur auquel on a envoyé notre tapuscrit est mal réveillé ce matin alors que notre histoire se veut rigolote, ça passera peut-être pas, alors que ç'aurait pu être le prochain best-seller chez Albin Michou.

Bref, tordez le cou au doute. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Ecrivaillonnez ce que vous aimez, recommencez autant de fois qu'il faut jusqu'à ce qu'on dise "ouah, qué talent, putain !" et tentez votre chance.

Exact, Didier !

Y a de l'optimisme dans tes mots ! C'est ça que j'aime entendre...
Si on est monté pour écrire, faut lui rentrer dans le sac, au doute !
Sinon, on passe sa vie à écrire des poèmes pour sa môman et des piges pour le canard local !
Aucun intérêt...
Ecrire, c'est créer, inventer, imaginer ; pas faire chialer sa daronne ou rapporter les résultats du concours de boules lyonnaises...

Le Didier c'est un bon gars et je suis fier de le côtoyer chaque jour que Dieu nous laisse.

en plus il est balèze!

Zaroff a écrit:Le Didier c'est un bon gars et je suis fier de le côtoyer chaque jour que Dieu nous laisse.

Fayot va

J'aime bien ce mec. Il a de bons fluides. Mais je vous aime tous... même ce casse-c... de Mathieu le floodeur.

Si Stephen King est vénéré sur ce forum, je pense que c'est non pas forcement pour ses histoires mais pour son style trés vivant qui nous donnes envie d'écrire comme lui: ça semble couler tout seul! Mais quand un style semble couler tout seul c'est qu'il y a un gros travail d'écriture en amont!



Je me demande pourquoi beaucoup de gens trouvent si nul que ça Les Tommyknockers. Je l'ai lu il ya longtemps mais j'en ai gardé plutôt un bon souvenir. Peut-être parce que c'était un des premiers King que j'ai lu, mais qu'est-ce qu'il a de si mauvais?

Moi je l'avais pas trouvé extra non plus... par contre me demande pas pourquoi, je l'ai lu il y a 20 ans...

Je ne l'ai toujours pas lu. Je crois que King écrit en moyenne entre 10 000 et 20 000 signes tous les matins. Un roman "normal" pour lui fait 900 000 signes. 1/3 du premier jet est supprimé après corrections.

Intéressant dit donc... c'est dans écritures ça aussi ? Faudrait que je le lise un de ces quatre celui-là...

Le souvenir que j'ai des Tommyknockers, c'est d'avoir trouvé les deux premiers tomes assez insipides et chiants à lire. Après, j'ai dévoré le dernier tome. En fait, le plus mauvais dans les Tommyknockers, c'est pas le roman, c'est l'adaptation télé!