Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Grain de folie

3 participants

Aller en bas

Grain de folie Empty Grain de folie

Message par anouk Dim 5 Jan 2014 - 22:41

Une sonnerie  stridente le réveilla.

Il s’ébroua et jeta un œil vague sur l’écran installé devant lui. Rien d’anormal ! Son service de nuit prenait fin. Il se passa de l’eau sur la figure, se démêla les cheveux d’une main nonchalante et enfourna pêle-mêle ses cours de droit dans un sac kaki.  La glace sur pied, qui avait connu des jours meilleurs, lui renvoya une image de lui flatteuse et un tant soit peu virile. Il balaya la minuscule pièce du regard pour s’assurer qu’il ne laissait rien de personnel derrière lui et ramassa in extremis son précieux réveil de pacotille. Donnant deux tours de clé, il descendit mollement les six étages de l’immeuble situé au 13 de la rue du Dauphin.

La boulangère humait l’air frais sur le pas de sa porte. L’apercevant, elle lui dit joyeusement :

- Et pour lui ce sera comme d’habitude ?

Il acquiesça avec un semblant de sourire.

- Ca fera trois euros mon petit ! lui murmura-t-elle d’un air maternel.

Elle encaissa la monnaie et ajouta, apitoyée :

- Il est bien pâlichon ce matin !

Loïc la salua d’une brève inclinaison de tête. Elle le regarda s’éloigner le pas traînant et le dos voûté, comme s’il portait, tel Hercule, le monde sur ses épaules. Il entra dans un café-tabac à l’ancienne mode. Subsistait encore l’enseigne rouge en forme de carotte. Les rayonnages étaient vides. L’embargo sur le tabac était à son point culminant. Plus d’un buraliste avait renoncé à ce commerce devenu marginal. Néanmoins, atmosphère enfumée ou pas, cet endroit sentant la serpillère mal rincée, était son lieu de prédilection. Il dégusta lentement un grand crème en y trempant ses viennoiseries.

En effet, en vitrine et dans la salle, on pouvait lire sur des ardoises : « ici on peut apporter son manger ». Cette phrase simple et désuète avait plu d’emblée à Loïc. Le patron l’appréciait et taillait volontiers une bavette avec lui. Il répondait par monosyllabes. D’ailleurs il se savait surnommé « le silencieux », ce qui n’était pas pour lui déplaire, aimant cultiver autour de lui un certain mystère. Parfois, en fin d’après-midi, il s’installait dans un recoin muni de ses livres. Cela lui faisait un dérivatif, les murs humides de sa chambre mansardée lui faisant horreur.

Cependant le rythme qu’il s’imposait était épuisant. Il dormait à peine. Les motifs de la surveillance, vaguement évoqués par l’agence d’intérim, lui avaient paru obscurs. Sur les écrans, rien de  bougeait. Le décor ne variait pas : deux portes et un couloir. L’une des portes donnait sur la rue et était fréquentée par les locataires et propriétaires de l’immeuble. Mais jamais personne n’allait ouvrir celle du logement sous surveillance. Au matin, en manque de sommeil, il se sentait vide, perdu, isolé. Les jours se suivaient, identiques et ternes. L’ennui le submergeait. Heureusement les cours à la fac tiraient à leur fin.

Les nuits se succédaient les unes aux autres, sans aucune différence,  l’insipide porte d’entrée, le couloir lugubre, la porte toujours close de l’appartement. A la longue, cette monotonie était accablante, insupportable. Il avait fini par se désintéresser complètement de l’objet de son questionnement. Chercher sans relâche la solution de l’énigme, aussi peu excitante soit-elle revenait à s’interroger sur le fond du problème, lequel s’avérait insoluble et frisait l’absurdité. A quoi bon se disait-il, se penchant avec intérêt sur un « decisoria litis » faisant jurisprudence.

Au cours de ces semaines monotones et tristes à pleurer, il se lia avec Marie qui suivait le même cursus que lui. Leur relation évolua et devint plus intime si bien qu’elle prit l’habitude de l’accompagner lors de sa garde nocturne. Ils aménagèrent la pièce après l’avoir nettoyée et repeinte. Elle le remplaçait une heure ou deux, afin qu’il puisse se reposer. Elle posa bien quelques questions mais elle ne reçut en retour que des réponses évasives.

Loïc attendait la fin de chaque mois avec un peu d’anxiété. Et si les virements de « Lynx SA », l’agence d’intérim étaient suspendus pour une raison ou une autre ? Trouverait-il aussi facilement un petit boulot ingrat et stérile ? L’angoisse s’infiltrait en lui et ne le lâchait plus. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, aucune logique n’apparaissait. Quelle était sa mission ? En quoi consistait-elle ?

L’idée d’explorer les immeubles adjacents, afin de découvrir l’emplacement de la caméra vidéo, le tenaillait. Il se posta non loin de l’entrée de l’immeuble voisin. Il repéra une charmante vieille dame qui faisait son marché. Il se mit à la suivre et chercha une occasion pour faire sa connaissance. Soudain, elle se mit à traverser imprudemment. Il la retint par le bras puis lui proposa de porter ses paniers. Elle eut un instant d’hésitation et le dévisagea attentivement. Elle dût conclure qu’il n’avait pas l’air d’un voyou.

Chargé de ses paniers débordant de légumes et de fruits, il la suivit jusque chez elle. Elle lui offrit un café qu’il apprécia car il était délicieux, léger et odorant. Elle lui confia son secret : ajouter une cuillerée à café de chicorée moulue. C’était une coutume du Nord dont elle vanta avec conviction les bienfaits. De fil en aiguille, Loïc devint l’hôte de Violette, ainsi qu’elle se prénommait. Les demi-heures s’allongèrent en heures puis en demi-journées.  Il finit par la questionner sur ses voisins, particulièrement friand de détails concernant ceux du rez-de-chaussée.

Dans le même temps et si progressivement qu’il ne s’en rendit pas compte, la liaison avec Marie s’orientait vers une douce fin, sans heurts ni regrets. Ils se quittèrent comme ils s’étaient connus, progressivement et sans passion. Se côtoyant sur les bancs de la fac, ils restèrent en bon terme sans éprouver la moindre émotion.

Au cours de ses visites chez Violette, il glana des informations et précisions utiles. Il apprit ainsi que le studio dont la porte était la réplique même de celle apparaissant sur l’écran, était loué à un homme d’une cinquantaine d’années vivant à Bucarest la majeure partie du temps. Cette histoire de surveillance sans objet devenait plus qu’extravagante. Néanmoins il continua son service sans rechigner, les yeux rivés sur l’écran noir de ses nuits blanches (C. Nougaro).

Peu à peu, insensiblement, sans qu’il y prenne garde, il perdait le sens des réalités. Confronté au vide et à l’absence, son mental se mit à déraper. Il dessinait des silhouettes fugitives perdues dans le brouillard. Il installa un ou deux dessins en fond d’écran. L’effet était saisissant : enfin le couloir se peuplait d’ombres. Il se passait quelque chose. Il prit un bloc de papier et  rédigea un rapport en mentionnant la date exacte de l’événement, le nombre de personnes ayant emprunté le couloir. A son grand regret, il ne pouvait décemment pas inventer qu’elles étaient entrées dans le studio. Non, la porte restait obstinément close.

Alors, il dessina une porte fermée ressemblant à celle qu’il surveillait. Il en fit des dizaines, aucune ne trouvait grâce à ses yeux. Cela ne le satisfaisait pas. Il eut l’idée de représenter une porte légèrement entrouverte et laissa le dessin bien en vue. Cela lui convenait. Chaque jour, il attendait fébrilement le moment où il serait face à face avec son délire. Immergé dans sa névrose, il oubliait jusqu’à son identité. La porte à peine entrebâillée lui permit de créer l’envers du décor. Une peinture surréaliste se composant d’objets hétéroclites, de mains menaçantes, de regards inquiétants, naquit sur le papier Canson.

Cela ne suffit pas à contenter son désir de reproduire ses hallucinations. Il commença  à les peindre sur les murs du local de surveillance : une porte ouverte sur le capharnaüm et l’épouvante. Quand il eut rempli le plus petit espace libre, il s’attaqua aux murs du palier, puis de la cage d’escalier pour finir par atteindre le rez-de-chaussée. Les voisins, tout d’abord, s’en émurent. Devant les proportions que cela prenait, ils s’en alarmèrent, prévinrent le syndic, lequel déposa une main courante au commissariat. Il envoya plusieurs lettres recommandées. Sourd et aveugle à tout ce qui était extérieur, Loïc continuait inlassablement ses dessins, cherchant la moindre surface pour libérer ses obsessions.

Violette était inquiète, le trouvant de plus en plus agité. Il avait le regard perdu d’un homme en détresse. Il lui confia qu’il était harcelé par les portes surtout celles qui étaient en permanence fermées. La vieille dame s’interrogea sur son état de santé et insista pour qu’il aille consulter un médecin.

Loïc sortit de sa torpeur pour répondre qu’il s’en passait depuis longtemps et que ce n’était pas près de changer. Son amie secoua la tête en soupirant. On ne pouvait pas forcer quelqu’un à se faire soigner ! Mais dans son for intérieur, connaissant le garçon, elle restait persuadée qu’il était malade. Il ne pouvait pas s’en rendre compte. Elle allait veiller sur lui.  Dès qu’il serait parti, elle appellerait le Docteur Savapa. Cette pensée la fit sourire. Le nom du médecin était très comique. D’ailleurs, elle craignait tellement de commettre un lapsus ou d’avoir un fou-rire inopiné, qu’elle ne l’appelait jamais par son nom.

Loïc justement se levait l’air pressé. Intriguée, elle fit mine de le laisser partir et le suivit, prenant l’ascenseur alors qu’il descendait par l’escalier. Elle sortit doucement de la cabine et avança dans le couloir sombre. Se plaquant contre le mur, elle vit le jeune homme statufié devant une porte close. Elle eut envie d’aller vers lui mais se retint, persuadée qu’elle allait enfin savoir de quoi il s’agissait. Elle en fut pour ses frais. Il regardait la porte, puis la palpait amoureusement en parcourant du bout des doigts les veinules sinueuses du bois.

Quel était son problème ? Que faire ? Elle savait qu’il passait ses nuits à surveiller un lieu. Il devait faire une déprime, cela avait fini par le rendre fou ! Elle allait appeler son médecin tout de suite. Elle n’avait pas le droit de le laisser sans secours. Remontée chez elle, elle composa le numéro aussitôt.

- Bonjour Docteur Sa … Ici Violette Laforme.
- Comment allez-vous, Violette ?
- Comme une fleur, vous savez bien !
- Alors, que puis-je faire pour vous ?
- C’est pour un ami, je suis inquiète.

Et elle lui raconta le peu qu’elle savait à propos de son jeune protégé, à savoir son comportement fébrile et sa fascination pour les portes. Le Docteur Savapa trouva que ça n’allait pas du tout. Il viendrait chez elle le jour où elle recevrait le jeune homme. Il verrait par lui-même, sans se dévoiler, si son état nécessitait une hospitalisation. Ainsi fut fait.

C’était un jour comme les autres. Loïc raccompagna Violette jusque chez elle. La cérémonie du café avec un doigt de chicorée se déroula selon le rite sacré. La sonnette de la porte d’entrée retentit. Violette était occupée par la préparation du breuvage. Loïc alla ouvrir. Il fit entrer un homme qui se présenta comme étant un ami de longue date. Elle confirma ses dires en criant depuis la cuisine :

- Loïc, fais entrer, s’il te plaît !

Il invita l’inconnu à s’asseoir dans le meilleur fauteuil du salon et lui fit face.

- Hum, hum, alors vous aussi ? dit le nouveau venu, volontairement ambigu dans ses propos.
- Oui !
- Je m’en doutais. Voyez-vous, c’est très rare, ajouta le Docteur d’un air énigmatique.

Loïc restait dans son univers. Il remuait ses doigts fébrilement. Il ne rêvait que  d’une chose : dessiner des portes et ce qu’elles cachaient d’invraisemblable. Des impatiences l’obligeaient à croiser et à décroiser les jambes. Cela ne manqua pas d’être remarqué par son vis-à-vis qui l’étudiait d’un œil clinique.

- Longtemps, longtemps,  se plaignit Loïc, examinant ses mains agitées de tremblements spasmodiques.
- Que voulez-vous dire ? interrogea le médecin.
- Les portes, elles sont fermées et ça dure depuis une éternité.
- Ah bon ? Et de quelles portes s’agit-il ? questionna l’homme de l’art.
- Celles du couloir, oui, le couloir et l’entrée, précisa Loïc plus absent que jamais.
- Oui c’est normal, je crois !
- Je ne suis pas d’accord ! Je suis le gardien  de ces portes. C’est une mission singulière. Je ne me rappelle plus … Qui sont-elles ? Les ombres dans le couloir ! Elles font semblant de se diriger vers la porte puis, dans le  brouillard, elles disparaissent.

A cet instant, Violette arriva, portant à bout de bras un plateau garni de tasses. La cafetière gargouillante et fumante répandait une odeur délicieuse de grains de café fraîchement moulus.

- Que disiez- vous ?  lança-t-elle à la cantonade.
- Nous parlions de portes fermées, répondit le Docteur.

Violette resta silencieuse, craignant de commettre un impair. Le médecin reprit la conversation. Il connut peu à peu l’enfance de Loïc. La porte semblait enfin ouverte. Au fur et à mesure du déroulement de la confession du jeune homme, une certaine réalité se précisait. Ce dernier mit brusquement un terme à cette logorrhée en se levant d’un bond, il embrassa Violette, serra la main de l’homme inconnu et partit en courant, prétextant un travail urgent.

Une fois la porte close, Violette questionna le Docteur Savapa au sujet de son protégé. N’étant pas spécialiste, il ne pouvait conclure. Cependant, une chose était certaine, Loïc était malade, il n’y avait aucun doute. Il conseilla à Violette de prendre rendez-vous avec un psychiatre à l’Hôpital.

- Mais comment l’y contraindre ? interrogea Violette
- Il faudrait que vous l’en persuadiez. Etant donné son état, vous pouvez parfaitement raconter n’importe quoi. Je pense qu’il viendra avec vous. Essayez, c’est sa seule chance pour que les choses se passent en douceur.

Ce qui fut dit, fut fait. Elle prit rendez-vous avec le psychiatre de l’Hôpital. Le jour de la consultation arriva enfin. Vêtue de ses plus beaux atours, elle partit au bras de Loïc en direction de l’arrêt d’autobus.

- C’est loin ? demanda-t-il, distrait par la circulation matinale.
- Non pas trop, le rassura-t-elle.

Jusque-là tout se passait bien, pensa-t-elle. Elle tâta dans son sac la lettre du Docteur Savapa qu’elle devait remettre au psy. Ils patientèrent environ une demi-heure dans une salle d’attente. Loïc regardait fixement la porte fermée. Il n’était pas trop agité, ayant bu un café au Xanax, cadeau du Docteur Savapa.

Dès le début, l’humour du Dr Emisfaire, psychiatre renommé,  plut à Loïc. Il tenta d’y répondre en se moquant de toutes ces portes qui l’environnaient. Il accepta l’idée de son hospitalisation pour mise en observation et examens. Violette était rassurée. Tout allait dans le bon sens. Elle rassemblait son sac et son manteau lorsqu’un commentaire du Dr Emisfaire lui fit dresser l’oreille.

- Mon Cher Loïc, je suis très heureux de vous compter parmi nous. ! D’autant plus que je dois vous avouer quelque chose.  Moi, mon truc, ce sont les fenêtres ! Vous savez pourquoi ?

Il était mort de rire. Violette le dévisageait, intriguée. Quant à Loïc, il lui faisait face, campé sur ses jambes, le front ridé par une expression dubitative.

- Les fenêtres, quelle drôle d’idée !
- Oui, n’est-ce pas ! J’ouvre les fenêtres, voyez-vous, ça me permet de respirer l’air frais et  je réfléchis,  ajouta le psy en s’ébrouant. Vous devriez en faire autant. Cela vous plaira. Au lieu de voir des choses imaginaires derrière une porte, vous verriez la réalité quotidienne. Vous ferez cela chaque jour ?
- Si vous y tenez …
- Je préviendrai le personnel, ne vous inquiétez pas. Vous avez ce qu’il faut pour dessiner ?
- Non.
- On va vous apporter le nécessaire.

Le Docteur ouvrit la porte du Cabinet et les salua en leur donnant les derniers détails administratifs pour effectuer les formalités d’admission en ajoutant :

- Et n’oubliez pas, une fenêtre ouverte vaut mieux qu’une porte fermée !  

Quand tout fut terminé, un infirmier les conduisit jusqu’à la chambre d’un bâtiment de plain pied. Elle était spacieuse. De grands placards, une table, un lit et une salle de bains. Il y avait aussi une fenêtre que Loïc ouvrit en aspirant l’air à pleins poumons.

Violette s’approcha et contempla le jardin à la française soigneusement entretenu. L’odeur de l’herbe fraîchement  tondue monta jusqu’à eux. Ils écoutèrent le chant des oiseaux et guettèrent leur envol assis sur des  bancs. Les résidents lisaient ou conversaient, déambulaient en soliloquant, certains pressant le pas, poursuivis par leurs démons intérieurs. Une atmosphère tranquille de promenade champêtre régnait sous le soleil printanier. Loïc prit Violette par les épaules, apaisé et serein. Un sourire ambigu éclaira son visage.

Se penchant vers elle, il lui murmura au creux de l’oreille :

- Violette, prenez garde !

Montrant d’un geste large le parc, il ajouta :
     
- Tout cela n’est qu’une apparence …


Dernière édition par anouk le Mer 8 Jan 2014 - 6:45, édité 6 fois


[J'éprouve un sentiment baigné de chaleur lumineuse et de plénitude. Alors je danse, je danse en écoutant ma musique intérieure.[/i]
Anouk
anouk
anouk
Écritoirien émérite stagiaire
Écritoirien émérite stagiaire

Messages : 556
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 79
Localisation : Aude

http://anouk60.blogspot.com

Revenir en haut Aller en bas

Grain de folie Empty Re: Grain de folie

Message par mormir Lun 6 Jan 2014 - 0:06

Très joli. Tu manies bien les mots. Je trouve ce récit très attachant.


CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir
mormir
— Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
 — Arpenteur des mondes —  Disciple de l'arbre noir

Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 59
Localisation : Près de Chartres

Revenir en haut Aller en bas

Grain de folie Empty RE GRAIN DE FOLIE

Message par anouk Lun 6 Jan 2014 - 9:05

Merci Mormir, il m'est apparu que l'humour te plairait dans ce contexte kafakaÏen... mais pas si sombre puisqu'il y a la dérision et ce regard froid de l'observation.

Tout n'est qu'apparence !
Qui sommes-,nous réellement ? Very Happy 


[J'éprouve un sentiment baigné de chaleur lumineuse et de plénitude. Alors je danse, je danse en écoutant ma musique intérieure.[/i]
Anouk
anouk
anouk
Écritoirien émérite stagiaire
Écritoirien émérite stagiaire

Messages : 556
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 79
Localisation : Aude

http://anouk60.blogspot.com

Revenir en haut Aller en bas

Grain de folie Empty Re: Grain de folie

Message par Jack-the-rimeur Dim 12 Jan 2014 - 3:15

J'ai bien aimé aussi. Ce qui me gêne un petit peu, c'est que Loïc soit payé pour ce travail inutile (on ne ressent pas autour un monde à la Kafka), mais on peut imaginer que des officines occultes puissent dénicher par intérim des cobayes involontaires comme sujets d'expériences souterraines d'ordre psychologique.
Peu importe, cela ne gâche en rien le jeu subtil de réalité truquée autour des portes et des fenêtres, qui pour le coup me ramène à un autre univers insolite : celui du peintre René Magritte.
Ce qui n'est déjà pas mal du tout.


"Car il faut avant tout sortir, ne fût-ce qu'un instant, de la prison sans portes ni fenêtres."
Maurice MAETERLINCK
Jack-the-rimeur
Jack-the-rimeur
— — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
— — Zonard crépusculaire — —  Disciple d'Ambrose Bierce

Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 71
Localisation : Narbonne

Revenir en haut Aller en bas

Grain de folie Empty Re: Grain de folie

Message par anouk Dim 12 Jan 2014 - 8:48

tu comprends ma démarche. J'ai voulu faire un embrpoglio souterrain et la symbolique des portes fermées et des fenêtres ouvertes où le perspnnage perd ses repères et se pose la question sur l'apparence des choses.
Magritte j'aime beaucoup !


[J'éprouve un sentiment baigné de chaleur lumineuse et de plénitude. Alors je danse, je danse en écoutant ma musique intérieure.[/i]
Anouk
anouk
anouk
Écritoirien émérite stagiaire
Écritoirien émérite stagiaire

Messages : 556
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 79
Localisation : Aude

http://anouk60.blogspot.com

Revenir en haut Aller en bas

Grain de folie Empty Re: Grain de folie

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum