Effraction

Tu m'ignores, hautain, pervers,
J'utilise une métaphore
Pour souligner tous ces travers
Mais tu soignes bien ta façade.

Les compliments sont à l'envers,
Maltraitance des algarades,
Jamais un mot tendre le soir,
Seules tombent cruelles brimades.

Par toi je meurs de désespoir,
La vie me semble grise,
En deuil de mes illusions,
Je broie du noir sous l’emprise.

A la croisée de mes routes,
Faisant place aux émotions,
Souvenirs pâlis en déroute,
Je garde au cœur mes passions.

En dehors du 1er quatrain, le style est trop haché, Anouk : ça ne coule pas... et c'est dommage.

Tu aurais pu faire illusion avec de vieilles tournures françaises, mais elles n'en sont pas vraiment...

oui tu as sans do ute raison mais pour ma défense, j'ai voulu un texte hâché,
brut de fonderie comme ce qu'on ressent quand on est sous l'emprise d'une domination, perdant peu à peu son identité profonde, son assurance et le fait que, par effraction, un tiers s'est emparé de votre esprit pour le manipuler à loisir et pour son plaisir.
Cela transparaît au détour de certains mots qui peuvent sembler incongrus
mais je comprends ton ressenti.
   

Moi je trouve que l'effet produit est bien conforme à celui que tu disais rechercher. Le rythme heurte, le sujet heurte, je trouve que c'est bien vu.

Les ruptures de rimes et de rythmes surprennent mais s'accordent plutôt bien avec le chaos meurtri qu'exprime ton texte.
Il ne s'agit pas là de maladresse mais d'une volonté délibérée et justifiée. Pas d'objection, ça me plaît.

Merci Jack et Perroccina. De temps à autre,  je fais preuve d'originalité, mais on ne peut rassembler tous le avis positifs sur un texte peu académique.  J'ai retenu pour le rythme le conseil  de Jack : chanter les vers plutôt que de les lire à haute voix.  Choisir une mélodie et voir si le texte  s'intègre bien dans le rythme. Merci du conseil ! Doumé tu es parfaitement en droit de ne pas aimer Effraction, ses vers saccadés et mal en point à l'instar du poète qui exprime les frustrations et souffrances du personnage évoqué.