Poète

Poète chaque instant s'inspire
De beauté , d'encens et de mire
Venant à son talent s'offrir .
En son nom œuvres érigent .

Soldat armé d'encre et de plume
Jouant des mots comme virtuose .
Des vers , sentiments exhume ,
Il livre l'amour même en prose .

Ses pensées carnets noircissent.
Chaque mot vous allant au cœur
Débauchant votre noir malheur ,
Éclaircissant votre existence .

Nul , poète ne peut comprendre .
Lui qui tout semble avoir vécu ,
Qui ne vous semble que vertu ,
Voit souvent avenir en cendre .

Etre mystérieux s'il en est .
Son talent , incompris , gâchée ,
Que le spleen parfois habite ,
Malheur qui chute précipite .

C'est pas mal ; un peu abstrait à mon goût, mais c'est assez personnel.

Dommage que certains vers soient trop courts (« Que le spleen parfois habite » auquel il manque, si je ne m'abuse, une syllabe et « En son nom œuvres érigent » qui semble inachevé ; peut-être voulais-tu écrire « En son nom des œuvres s'érigent » ?) et d'autres confus (par exemple, « Des vers, sentiments exhume » : à moins que tu voulais écrire « exhumé » mais as oublié l'accent — improbable à cause de la rime —, je ne le comprends pas).
Certaines rimes mériteraient aussi d'être retravaillées : celles de la première strophe ; celles de « Etre mystérieux s'il en est / Son talent, incompris, gâchée » aussi. Dans ce second cas, tu as fait une faute d'accord : « gâché » doit rester au masculin puisqu'il se rapporte à « son talent ». Et, même ainsi, la rime est imparfaite puisque ce mot (en "é") ne rime pas exactement avec « est » (rime en "è")...

Cela ressemble assez à un premier essai : prometteur mais encore maladroit ; en est-ce effectivement un ?

Je pense que Rowann croit détruire son inspiration s'il retravaille le texte. A moins d'être un génie, c'est un piège, piège dans lequel je combe quelquefois ; après deux jets quand même  

Le style haché est constant, donc voulu. Va jusqu'au bout, appelle ton texte "Poète télégraphiste" et il n'y aura plus rien à redire.