le pays de Thelle

Les vertes collines demeurent souvenir
Fécondes et riches de coutumes fières
Maintes branches fleuries, entêtant élixir,
Ornent certains chemins aux talus de bruyères

Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir
Offrent au promeneur des virées buissonnières
Dans les petits jardins frémissant au zéphyr
Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières

Les lacets des coteaux avivent le désir
A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères
Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir

Ces folles errances par l’intime loisir
Enrichissent l’âme perdue en ses prières
Belle plénitude d’un serment sans faillir

Joli poème, agréable à lire et tentant à vivre !

J'ai 1 remarque et 2 eclaircissements à te soumettre :

- le vers "Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir" ne fait pas 12 pieds.
- c'est où le pays de Thelle ?
- je ne positionne pas bien le 1er vers dans l'histoire : tout le poème décrit au présent un endroit et les sensations qu'il produit. Mais tu commences par en parler comme d'un souvenir. Cela m'a fait un peu drôle.

Mais je pinaille. Ce poème m'a plu

Je vois que tu es toujours fâchée avec les "e" muets à la césure (et même, parfois, avec la métrique comme l'a noté Mormir), mais c'est bien joli quand même.

Merci Mormir et Jack pour vos lectures attentives.
@Mormir : le premier vers exprime le ravissement au présent qui deviendra souvenir, tant il est profond (le ravissement lol)
oui le vers nimbés de plaisir ne compte que onze pieds. Je pourrais corriger en écrivant :
"Jusqu'à la fin de ces temps nimbés de plaisir" = 12 pieds
merci pour tes remarques judicieuses !

@Jack
je suis une incorrigible fautive, le e muet de la césure me vient naturellement ;;;
Mais ne peut-on l'accepter en comptant un pied pour le seul e muet ?
Parfois je me dis tant pis pour la prosodie ! car rien d'autre ne me vient à l'esprit au moment de la césure, mon cauchemar !
merci pour tes remarques et appréciations !   

Laissons la prosodie de côté et regardons la simple musique.
L'alexandrin est un hexamètre, ce qui sous-entend un rythme marqué par la sixième et la douzième syllabe.
Si tu écris : "Maintes branches fleuries, entêtant élixir", c'est prosodiquement incorrect mais ça glisse très bien à l'oreille. (Parce que la voyelle en césure est un "i" sonore.)
Mais si tu écris : "Ces folles errances par l'intime loisir", tu es obligée d'écraser le "e" muet à la césure pour maintenir le rythme, ce qui n'est ni naturel, ni mélodieux.
Ou alors, tu dois le lire : "Ces folles errans' (soupir) par l'intime loisir", soit 5 "rallongé" + 6, mais mélangé à des alexandrins classiques (6 + 6), comment veux-tu qu'on puisse danser ?

En ce qui concerne la mélodie des mots, j'ai une technique imparable. Je lis, je balbutie, i'annone, je soupèse, j'évalue, je déclame et je laisse reposer. Quelques jours après, l'évidence m'apparait, il faut corriger ceci et cela. Mais étant simple mortelle, je suis imparfaite même au passé simple ! Et alors le cauchemar continue quand je compte et recompte les pieds du poème en cachanjt bien les miens sous la table, de peur qu'ils se mettent à danser un pas de deux sans rimes !
Je suis une allergique aux comptes et recomptes... Je compte mal. Néanmoins je m'applique et je lis avec attention tgn enseignement précieux.
Oui les césures ont ceci de capricieux, elles se faufilent en ne respectant pas les règles élémentaires, mon cher Watson. Je vais publier ici 'Espoir" qui a concouru récemment avec un résultat honorable ... mais a raté de peu le prix !
Tu me diras "quoi" comme on dit au Pays de Thelle qui se situe dans l'Oise !
Merci à toi
  

Il y a beaucoup plus simple et agréable que de compter : Essaie de te mettre une chanson dans l'oreille et d'en changer les paroles.
Par exemple, pour de l'hexamètre, tu peux écrire sur "Mylord" de Piaf, "Quand on n'a que l'amour" de Brel, "Mourir pour des idées" de Brassens, ou même sur les couplets de "Que je t'aime !" de Johnny.
Ma première ballade, je l'ai ébauchée sur la musique des "dames du temps jadis".
C'est comme ça qu'on se familiarise avec les rythmes.
(Et en lisant les Anciens...)

Attila des steppes de la poésie, sur mon fougueux cheval tartare, je reviens vers toi. As tu une mélodie pour la rythmique alexandrine ?
j'ai essayé mon amie la rose mais sur la steppe, elle meurt !