Les parties d'action dans un texte

J'ai une question un peu bête.
Comment faites-vous chacun pour arriver à mettre de l'action dans vos textes ? Ensuite, comment arrivez-vous à la rendre intéressante ? Comment faire pour qu'elle dure plus de quelques lignes ?
Je vous explique
En relisant mon texte pour le concours, je me rends compte que l'action proprement dite dure... euh.. bin, quelques lignes. J'ai un prologue un peu long, mais à mon sens nécessaire pour situer le contexte. Ensuite suivent plusieurs mini chapitres qui introduisent les personnages, mènent vers l'action finale et la chute.
Je me rends bien compte que les proportions ne vont pas. Ce n'est pas tant que le début est trop long, c'est vraiment que je n'arrive pas à aborder l'action dans un texte. Je suis descriptive et dès qu'il faut faire bouger les personnages un bon coup, je cale vraiment.
Alors, je viens quérir vos conseils sur ce point spécifique d'un récit.

J'ai personnellement le même problème. A mon humble avis, les parties dans lesquelles les héros se trouvent "dans l'action" (combat, course-poursuite etc.) doivent pouvoir se traiter en incluant dans la scène en question des éléments qui ne relèvent pas de l'action proprement dite. Ex : l'état de tension du personnage au moment du déroulement de l'action, les pensées parasites, la perception des lieux, les caractéristiques physiques de son opposant, les douleurs physiques ressenties lors des coups ou des courses, etc. Je crois que dans une scène d'action, le tout est de faire monter le suspense et la tension du lecteur. Peu importe je dirai, la durée réélle de cette action ou la soudaineté de celle-ci. Si tu ne parles en revanche que de combats, de bagarres ou de courses je crains que l'action perde de son souffle et devienne lassante. C'est un point de vue mais je trouve chiantissime les auteurs qui décrivent les coups et les esquives par le menu (Hormis Norman Mailer dans "Le combat du siècle" qui retrace le combat de Foreman et de Ali au Zaïre... Mais on parle de Mailer, pas vrai ?)... Mais ce n'est que le point de vue d'une personne qui peine justement à écrire et à décrire et/ou rendre réalistes les scènes de ce genre. Sans doute trouveras-tu sur ce forum des personnes bien plus compétentes que moi sur le sujet ! En tout état de cause je trouve que ces scènes sont les plus difficile à écrire...

- Phrases courtes
- Nervosité
- quatre à cinq fruits par jours
- Utilisation de sensations différentes en plus du sens kinesthésique (prédominant dans l'action)
- Insister sur la mise en scène (pas besoin d'aller jusqu'à du John Woo)
- Faire ses selles avant de se coucher

Je suis moi aussi trés mal à l'aise quand il s'agit de transcrire de l'action pure dans le genre bagarre ou poursuite dans un récit, je ne serai pas d'un grand secours dans ce domaine.

Par contre, pour ce qui est d'amener l'action à son achevement sans que ça soit ennuyeux, ce qu'il faut avoir à l'esprit c'est " donner l'envie au lecteur de continuer à lire pour savoir la suite". comme dans un polar ou thriller où il n'y a pas forcement de "l'action" tout le temps mais où on donne des éléments de mystère (Quel est le secret qui semble obseder la jeune femme? Qui a téléphonné au domestique et que lui a-t-on dit? Que voulait dire le vieil homme quand il parlait de "ce qui était arrivé il y a trente ans?") qui titillent la curiosité du lecteur et l'incite à avancer dans l'histoire au lieu de se lasser...

Merci pour vos bons conseils dont je vais m'inspirer pour essayer de retravailler ma scène d'action (qui est vraiment minable quand je la relis).

Je trouve que l'aspect psychologique de la chose est plus intéressante à traiter que l'acte en lui-même. Par contre, pour un récit de zombies, je tape dans le tas. Faut éviter les clichés du type "sa tête éclata comme un fruit trop mûr" mais plutôt privilégier une violence inhabituelle et des armes anodines. Peler un avant-bras avec un économe, par exemple.