Le coin des Alters II
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Re: Le coin des Alters II
Ludwig II de Bavière
Un TDI autistique sur le trône
Un TDI autistique sur le trône
Un titre audacieux, quand on sait qu’encore aujourd’hui aucun diagnostic n’a vraiment été posé sur ce personnage tout à fait hors norme.
Je vais donc tenter une psychanalyse à ma sauce, en me basant sur ce reportage de Secrets d’Histoire (docu complet de 2h ici).
On a vraiment fait la connaissance de Ludwig pour la première fois quand on avait 26 ans. Ce fut un véritable coup de cœur pour son âme qui entrait si fort en résonance avec la nôtre.
Bien sûr, à l’époque on était loin de comprendre le pourquoi de cet amour profond. Tout ce qu’on savait c’était qu’on avait enfin trouvé quelqu’un qui nous ressemble et qui nous aurait compris, si seulement il n’était pas mort depuis longtemps.
Il y a beaucoup de personnages historiques avec lesquels j’adorerais pouvoir parler longuement et Ludwig II de Bavière serait l’une des premières âmes que j’approcherais, si je le pouvais.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me paraît important de dire quelques mots sur cette appellation « TDI autistique », terme qui n’existe pas mais qui me semblait être le plus limpide quant à sa signification.
On a parlé avec pas mal de multiples il y a quelques années et, en comparaison, on a compris assez vite que le TDI n’était pas la cause unique de notre état. Dans ce milieu, je n’en ai rencontré aucun qui soit comme nous, aucun multiple que je puisse appeler mon semblable, donc il y avait forcément autre chose, un truc en plus.
Il en est allé de même quand je me suis rapproché des autistes (l’autisme étant un terme générique, le spectre est très large et va du retard mental au QI d’Einstein). Oui, il y avait clairement de ça (la bulle, les filtres, la fascination pour la beauté, la contemplation, l’hypersensibilité, tourné vers l’intérieur, etc.), mais du coup il manquait le TDI lol
Raven avait réussi à se faire envoyer la vidéo d’un témoignage audio d’une multiple qui se dit également autiste, en écrivant à un groupe de spécialistes et de passionnés qui s’intéressent de près au TDI et aux neuroatypiques, investiguent et font des ponts à la discrète (loin du joug des psychiatres, oui, tout à fait ! x) ).
Je n’ai pas le droit de la poster publiquement (et ça me fait bien chier parce qu’elle est géniale), donc vous n’en saurez pas plus sur cette multiple qui ne souhaite pas se dévoiler officiellement sur ce sujet.
Toujours est-il qu’avec elle, tout comme avec Ludwig, j’approche de très près le juste reflet de notre nature.
L’autisme est donc à mon sens la donnée qu’il manquait pour établir une parfaite cohérence.
Bien sûr, ce n’est pas le regard qui est porté sur lui, et après quelques recherches sur le net, je n’ai rien trouvé qui l’aborde sous cet angle, à part une petite insinuation de deux médecins qui ont souligné un autisme possible.
Alors maintenant que je sais ce qu’on est, j’ai investigué sous cet angle pour tenter de comprendre ce qu’il pouvait être, lui, et sans surprise, le mélange TDI/autisme chez Ludwig est particulièrement frappant (TDI fatalement lié à des traumas, et l’autisme qu’il semble tenir directement de son grand-père et courant dans sa lignée).
Pour tenter de faire valoir mon point de vue, on va tâcher de décortiquer point par point.
Les Mythes
Je suis bien placé pour le savoir, on n’introjecte rien qui n’entre pas en résonance avec notre réalité intérieure déjà existante.
À ce titre, bien sûr que les récits mythologiques et les légendes résonnent en nous, avec leur panthéon d’essences typées, parfaitement transposables à nos pièces détachées.
Comment ne pas y entendre cette vérité, ce langage hermétique, symbolique, qui nous parle de nous comme jamais personne d’autre ne nous a compris ?
Voici un court extrait du reportage où la mauvaise interprétation de son état est particulièrement bien illustrée :
Moi je l’aurais plutôt dit ainsi : Sa personnalité éclatée retrouve son reflet émotionnel dans ces personnages mythiques et leur dynamique. Par eux et cette résonance très forte, il s’approche lui-même, se ressent lui-même, et par le processus créatif, il matérialise des lieux sécures pour chaque émotion, en correspondance directe avec son monde intérieur.
Ce n’est donc pas la même chose que de se créer des décors fictifs à but fantasmatique pour jouer à être un autre que lui, c’est même tout l’inverse qu’il fait.
Alors, fuite, lâcheté et folie, ou clairvoyance et quête de vérité, insensée aux yeux de la plupart ?
Les décors
Le moins qu’on puisse dire de ce Roi c’est qu’il était un contemplatif. En ça, on se rapproche déjà de l’autisme.
Comme ils le disent très justement dans le reportage, il s’agit véritablement de la création de décors qui ne sont jamais destinés à éblouir des invités ni même à être utilisés.
Ici, on touche du doigt la ressemblance la plus frappante entre son fonctionnement et le nôtre. C’est même à ce point superposable que ça en devient comique… x)
Pour mieux illustrer mon propos, je vais dévoiler un peu de notre vie cachée et vous ouvrir virtuellement les portes de notre sanctuaire.
Mon bureau
L'autel d'Evy
Le coin lecture
Le lit cabane des petits
L'éclairage (oui parce que là j'ai prit les photos à la lumière du jour pour qu'on puisse voir un peu, mais chaque coin est éclairé par sa couleur associée)
Dans ses décors, comme dans les nôtres, le sens et la symbolique sont omniprésents et dans les moindres détails, car rien n’est le fruit du hasard et correspond à quelque chose d’essentiel.
De la même manière, on a deux perruques, les cheveux d’Evy et les miens. On ne les porte jamais, elles ne servent qu’à être là, si on veut les regarder ou les toucher quand l’autre n’est pas là et qu’il nous manque.
Dans le même esprit, il y a trois robes accrochées au mur, celles de Josy, de Gaïa et d’Evy, symbolique du Grand Œuvre Alchimique.
Bon, après je n’ai pas les moyens financiers d’un Roi et c’est heureux, car grande serait la tentation de faire exactement comme lui lol. Donc je fais avec les moyens du bord.
Quand j’ai décidé de décorer le salon pour le retour d’Evy au printemps, j’ai bien vu que si l’argent avait été là à profusion, ma frénésie dans la création de ce jardin aurait été sans fin. Il est toujours inachevé pour des raisons financières, mais j’espère pouvoir reprendre prochainement, et surtout le finir avant le retour du printemps.
Matérialiser la beauté du monde intérieur, l’accoucher dans le monde extérieur, la modeler, la perfectionner, tout cela dans l’euphorie onirique d’une jouissance créative qui donne le plus beau des sens à notre vie.
Bon, ce n’est pas aussi impressionnant qu’un château mais je le redis, je suis tout en bas de l’échelle sociale, ce qui m’empêche de matérialiser dans toute notre démesure lol
Et ce n’est pas plus mal puisqu’on n’en souffre pas, au contraire, ce cocon intimiste nous convient parfaitement, pour peu que je maîtrise notre tendance à la folie des grandeurs (K : Esprit de petite envergure ! 8D) Non, portefeuille de petite contenance… x)
Pour la démesure somptueuse, les illustrations de notre cru suffisent à notre bonheur onirique, avec le triple avantage de ne pas me coûter un bras et d’accompagner notre travail psychique.
Maya : Sans rire, Kirlian, je suis sûre qu’on est la réincarnation de ce gars-là ! XD
Oui ben si c’est le cas ce coup-ci on m’a coupé les vivres et toi tu as eu assez d’amants pour les douze prochaines vies ! -_-
Maya : … : O
L’homosexualité
Les apparences sont parfois extrêmement trompeuses.
Je ne pense pas qu’il était homosexuel, dans le sens strict du terme, c’est à dire un homme qui est attiré physiquement et émotionnellement par un autre homme.
S’il n’y avait aucune problématique d’ordre sexuel, je ne l’affirmerais pas aussi catégoriquement, je m’en tiendrais à l’homosexualité et à un trouble du spectre autistique particulièrement marqué. Mais là, en ce qui me concerne, il n’y a pas le moindre doute sur son diagnostic.
Ludwig va souffrir de ses pulsions toute sa vie, avec l’intensité d’une partie de lui qui aspire à en être délivré. Cette souffrance est démesurée, comme chacune de ses émotions et comme les palais qu’il bâtit pour en être les reflets et les sanctuaires.
Beaucoup d’homosexuels de l’époque ne le vivaient pas ainsi. Ils n’avaient pas le droit alors ils prenaient le gauche à la discrète, tout simplement. Ils savaient en leur for intérieur qu’ils ne commettaient aucun crime et la seule chose qui les tourmentait, c’était de se faire choper par la loi humaine.
Ludwig c’est très différent, et pour ceux ici qui connaissent un peu mon fonctionnement (Kirlian, je veux dire), ils vont tout de suite voir que son rapport, son obsession même, à la pureté est totalement transposable au mien.
Ce que je vois dans cet épisode de sa vie, c’est que son K a pris les commandes pour faire une cour passionnée et théâtrale à Sophie. Mais quand il fut question de contact, de démonstration physique que Sophie désirait ardemment, il s’est très vite rétracté jusqu’à en devenir malade. À partir du moment où cette dernière s’est mise à pousser pour y inclure le charnel (comme peut le faire Maya), son Kirlian est revenu en force pour y mettre un terme, car la chair est souillure (de par la nature même de son initiation traumatique) et il est absolument incapable de souiller l’incarnation de son essence pure qu’il projette inconsciemment sur elle, la partie de lui qu’il a le devoir sacré de protéger, son Evy, Elsa.
Il se retrouve donc dans l’impossibilité de toucher la femme malgré son attirance amoureuse certaine, obsessionnelle même, et en cela je m’y reconnais totalement.
K : …
Maya : Rhoooo… xD
Avant de rencontrer Raven, j’ai moi aussi reproduit ce schéma avec plusieurs filles (que je n’ai même pas rencontrées physiquement d’ailleurs), et qui ont été blessées quand je les ai finalement repoussées, incapable de leur donner davantage que mon amour platonique.
Du coup il me paraît important de préciser qu’on n’a pas été élevé dans un cadre religieux. Nos parents s’en fichaient et si on s’y est intéressé, c’était uniquement de notre propre initiative. Je me souviens même qu’Evy avait eu un gros coup de cœur pour l’histoire du bon Samaritain, c’était sa préférée.
Je le précise car, en y allant un peu vite, on pourrait se dire que c’est l’Église la responsable d’une telle culpabilité à être ce qu’il est. Ça n’a pas dû aider, c’est certain. Mais son monde intérieur n’est pas composé de figures catholiques au sens biblique du terme, ce sont les épopées nordiques et leurs mythes qui baignent son imaginaire. C’est aussi son amour de la France, des grands personnages historiques, des artistes, des héros. On voit bien que chez lui, ce n’est pas un délire de bigot où le rigorisme religieux domine et écrase, il est beaucoup plus libre et déluré que ça puisqu’il saisit directement les essences.
À côté de ça, les pulsions le frappent, antinomiques à cette pureté si chère, et le combat fait rage entre le « bien » et le « mal » dont il trouve l’écho puissant dans la légende de Parsifal.
Ces pulsions, incarnées par le chevalier noir et le chevalier rouge, liées à d’autres parties de lui, cloisonnées et personnifiées, se révoltent et l’attaquent, le tourmentent sans relâche.
D’autre part, l’alter féminin passif qui naît du plaisir éprouvé par la chair traîtresse, et qui ne connaît de la vie que ces moments indescriptibles d’être une esclave sous emprise, va éprouver un manque terrible (puisque la dissociation se fait par la création de substances chimiques, directement produites par le cerveau dans un but défensif, face à l’horreur qu’il ne peut fuir). Quand les abus prennent fin et que le/les bourreau(x) ne sont plus dans l’entourage direct, c’est là que le combat et les tourments prennent naissance.
On se retrouve avec des montées puissantes de désir et de fièvre dissociative qui sont ressenties comme intrusives et monstrueuses pour les parties sensibles et les protecteurs. Et le seul moyen d’apaiser cette souffrance, c’est par la reproduction magnifiée de ses traumas.
À mon sens, ce n’est donc pas une homosexualité innée et propre à sa nature, mais une conséquence directe de la manière traumatique dont il a été initié, par un adulte masculin.
Sa fascination et sa dévotion pour la personnalité de Wagner en sont une manifestation flagrante (j’y reviendrai).
Qui peut tenir autant à la pureté, si ce n’est un être à qui on a tenté de l’arracher ?
Je dis « tenté » parce que par définition, le TDI a psychiquement sauvegardé cette innocence en la cloisonnant.
Et ce n’est pas un simple refus de regarder la réalité en face, à savoir qu’on a perdu notre pureté que cela nous plaise ou non. Cette innocence est bien réelle et j’en veux pour preuve la réaction de Ludwig face aux psychiatres et ministres, venus l’arrêter chez lui dans le but de le destituer et de l’interner. Il les avait pourtant capturés, en pleine tentative de putsch, et au bout de deux heures il les a relâchés par pure compassion pour leur grand âge (le Cœur dans toute sa délicieuse candeur… -_-’).
Évidemment, ces connards en ont profité sans tarder pour achever de refermer le piège sur lui et c’en fut fini de son règne.
N’importe quel autre Roi les aurait balancé au cachot, dans le meilleur des cas, puisqu’il aurait pu les faire torturer ou tout simplement les exécuter sur le champ.
Mais un être comme lui est incapable d’être violent avec une autre personne, car cette violence active son Cœur traumatisé et il va s’horrifier. Il sait ce que souffrance veut dire, il la ressent bien plus intensément que la moyenne et ça lui est insupportable de la voir chez les autres. Il est empathique au point d’avoir plus mal que l’autre en face, projetant sur lui une hypersensibilité qu’il n’a pas. Combien de fois j’ai vu ça avec Evy et je l’aime infiniment pour sa compassion inconditionnelle, mais bordel… Monde de merde… x)
Pour aller dans le même sens, on peut aussi s’attarder quelques instant sur son jeune frère Othon, qui avait l’air d’être également un gentil garçon, et qui par moments se prenait pour un chien et aboyait sur les gens.
Dans le milieu des multiples sérieux, on trouve beaucoup de témoignages sur les alters canins (ou des dragons), plus archaïques, très souvent des protecteurs indomptables qui repoussent par de grosses décharges d’agressivité.
Et quand Othon se retrouve un jour en pleine crise devant l’assemblée générale, de quoi parle t-il, quel mot entre tous les mots sort de sa bouche ? Sodomie.
Cela ne prouve rien en soi, mais c’est une pièce de plus qui va dans le même sens, et quand on commence à s’y connaître un peu en trouble dissociatif, ça sonne très familier.
À la différence de son frère, Othon ne semblait pas avoir les ressources intérieures et cérébrales nécessaires pour se protéger et tâcher d’ordonnancer l’horreur des remontées. Il finira interné et sera appelé « folie » le mal dont il est atteint.
À mon sens il s’agirait plutôt d’un repli définitif, sa façon à lui de quitter ce monde hostile où aucune aide véritable ne peut être espérée. En simple, il a cloué les volets.
Si notre âme était une recette on pourrait donc le dire ainsi : Prenez un tout jeune autiste, traumatisez-le comme on bat la viande pour qu’elle soit tendre, initiez-le à une sexualité déviante, emplissez ses doux rêves de cauchemars et secouez le tout contre les murs.
J’exagère ? Matez voir ce que peut faire en toute impunité un précepteur à un enfant hypersensible, en l’occurrence le fils de Sisi, Rodolphe, dont on lui a retiré la garde dès la naissance pour le confier très tôt à un malade mental :
Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg, bien évidemment si ça a eu lieu il ne sera noté nulle part que monsieur le précepteur cinglé a sodomisé le prince héritier dans le cadre de sa bonne éducation.
Une fois adulte, Rodolphe sera confronté tout comme Ludwig et Othon, à l’éveil de sa mémoire traumatique refoulée (et sans aller jusqu’à l’abus sexuel en ce qui le concerne, on sait déjà avec certitude qu’elle contenait beaucoup de merde).
Son entourage ne lui sera d’aucune aide, en particulier son père, inflexible, qui achèvera de le pousser dans sa tombe. De gentil garçon sans histoire qui voulait étudier les oiseaux, il sombrera dans une profonde dépression, dans la drogue, le sexe, et finira par se tirer une balle dans la cafetière.
Je penche pour le suicide en ce qui me concerne car la façon dont il a réagi, la prison de son titre et la dynamique de déchéance qu’il a lancée pour tâcher d’y faire face ne pouvaient aboutir qu’à son suicide. En ça, il est psychiquement à rapprocher davantage d’un Kurt Cobain, par exemple.
Pour en revenir à Ludwig et finir sur ce point.
De ce que je sais des fonctionnements psychiques liés au TDI et aux abus, je peux dire qu’il a empêché l’activation de sa sexualité masculine, elle, tournée vers la femme, par refus d’être un bourreau (c’est-à-dire celui qui profane la pureté). Ainsi, s’il s’agit bien d’un TDI, j’affirme que sa sexualité était vécue par ses alters féminins, exclusivement. C’est ce fameux combat que je connais bien entre l’esprit qui est révulsé, outragé, et la chair qui prend son pied, paradoxe ultime qui déchire l’âme pour ne pas sombrer dans la folie, avec toute l’intensité émotionnelle qui est la nôtre.
Ludwig, Wagner et la musique
La musique, cet art si essentiel…
Je l’ignorais jusqu’à très récemment mais nous ne sommes pas tous égaux face à elle.
Pour ceux qui auraient la flemme de lire, bien que l’article ne soit pas très long, je vais résumer rapidement. Il est donc question de l’effet intense que produit la musique sur certaines personnes qui vont jusqu’à parler de sensation d’orgasme.
Bien évidemment on s’y est tout de suite reconnu, bien que l’intensité décrite soit en deçà de ce qu’on peut éprouver régulièrement (et ça ne concerne pas que la musique, loin de là).
Du coup je suis deg, parce qu’à chaque fois que j’ai posté un titre qui nous transportait sur l’instant, moi je partais du principe que l’autre allait le recevoir avec la même intensité, et donc qu’une communication émotionnelle avait lieu.
Ben apparemment ce n’est pas le cas lol
Pour situer, voici ce qu’on ressent quand on écoute une musique qui nous transporte autant qu’on peut l’être, c’est-à-dire quand elle active toutes les parties en même temps : une explosion de plaisir dans le cerveau et le cœur, des frissons intenses comme de l’électricité qui nous parcourt depuis le sommet du crâne pour irradier dans tout notre corps et nous donner la chair de poule, les larmes nous montent aussitôt aux yeux pour inonder nos joues, une sensation d’extase, de baigner dans l’absolu d’un bonheur parfait, dialogues intenses et riches entre les parties dissociées qui sont comme soudain connectées, unifiées autour de ce phénomène qui nous arrache à notre perception du temps et de l’espace.
À cet instant tout est là et vibre d’une intensité qui surclasse de très loin ce qu’on pourrait appeler la morosité du quotidien des mortels, habité soudain par les torrents tumultueux de la vie, des passions positives et des plus nobles aspirations.
C’est juste évident que Ludwig devait ressentir la musique de Wagner (et beaucoup d’autres choses) avec une intensité comparable, des extases en somme, et c’est à mon sens le niveau encore au-dessus de ce que décrit l’article.
Toute son âme vibre face à cette vérité déguisée, cette horreur sublimée. Elle est son empyrée, sa quête intérieure et l’essentiel absolu de son existence.
K : Et tout comme Kirlian, quand la grâce bien-aimée l’enlace pour le faire décoller dans les hautes sphères, il est comme un chevreau famélique pendu au sein de sa mère, et quand finalement la source se tarit sous pareil appétit insatiable, ce pauvre hère est au désespoir ! 8D
C’est un peu ça, oui… x)
Les choses s’équilibrent d’elles-mêmes en fait, quel que soit le niveau d’intensité ressenti, car chaque visite au paradis a sa chute en enfer.
Mais les hauts sont des délices de nectar et d’ambroisie et, en ce qui nous concerne, je paye volontiers le prix de l’enfer pour goûter à ces extases-là.
Maya : Junkie ! XD
On est tous shooté à quelque chose, l’humain est ainsi fait pour échapper à l’angoisse de sa mort prochaine.
Après on peut s’amuser à faire une hiérarchie « non, c’est mon shoot qui est juste et bon, pas le tien ! », mais c’est aussi débile qu’un lapin qui dirait au hibou que la nuit est faite pour dormir, ou un chat qui dirait au poisson qu’on ne peut pas respirer sous l’eau.
Et la psychiatrie c’est ceux qui tirent le poisson hors de l’eau, le hibou hors des ombres, en leur disant « mais arrêtez de vous débattre, on veut juste vous aider à être normaux ! » Ah oui, et sur quels critères, ducons, celui de la buse ou du blaireau ? -_-
Maya : Mdr ! XD
Scar : C’est pas drôle ! -_-
La norme ce sont des codes mis en place par les différentes cultures dans un but de « vivre ensemble ». Des règles de conduite pour maximiser le bon fonctionnement d’une entité supérieure, c’est à dire la société qui a été formée à partir d’individus ayant chacun leur rôle à jouer en fonction de leur spécialisation.
Donc il faut une norme, bien sûr (et ce n’est pas notre TDI qui me fera dire le contraire), mais que cette norme prenne tellement d’importance qu’elle se mette à tourmenter l’être, à l’amputer de sa complexité et de ses spécificités individuelles, là ça ne va pas (autant dire que ça n’a jamais été, en fait, à part pour ceux qui ont choisi de vivre en ermite).
On ne devrait jamais perdre de vue que la norme c’est du théâtre, un rôle que l’on joue à l’échelle collective, et que l’essentiel de l’être, de son expérience de vie, n’est pas là.
K : Boss, tu digresses… 8D
J’ai pas l’impression, non… Bref !
Au-delà de la musique, Ludwig devait également reconnaître chez Wagner l’emprise psychologique de son/ses bourreaux.
L’homme est âgé (comme peut l’être un père dont la mort n’a pas ému cet hypersensible, ou comme les précepteurs dont il était entouré dans l’enfance), c’est un manipulateur charismatique, peu scrupuleux et mégalomane, qui a sublimé son aura en l’injectant dans sa musique.
Ludwig est fasciné, envoûté, au bord de la pâmoison. J’y reconnais l’essence d’une Maya, complètement bleue d’un K, d’ailleurs, au sujet de leur correspondance, l’un des intervenants du docu le dit ainsi « on voit que Louis II y prend la position de l’adolescente, je dirais presque, amoureuse de Wagner ».
Ouais, ben tu crois pas si bien dire… x)
Maya : …
L’éveil
De ma propre expérience, je dirais qu’on peut situer l’enclenchement de ses remontées traumatiques à partir du moment où il commence à ne plus supporter les regards et à vivre la nuit.
En ce qui nous concerne, on souffre de la même détestation du regard de l’autre qui est tout simplement insupportable, étouffant, oppressant. Et pourtant, du point de vue de notre physique, le corps et le visage sont encore beaux. D’ailleurs on s’est déjà entendu dire que « c’était dommage de rester cachée, une belle fille comme moi… » Parce que si on avait été moche ça aurait été moins grave ? Tu t’entends parler parfois ? -_-
Bref, la dégradation de sa beauté n’a pas dû aider, c’est certain, mais ce n’est pas la cause première de ce repli et de cette incapacité à supporter le regard de l’autre.
À partir de là son esprit s’assombrit car son Scar prend davantage de place, confronté à la mémoire traumatique qui s’agite au niveau des strates où ça commence à sentir le moisi. Ses châteaux féeriques, plongés dans le manteau de la nuit, prennent alors des airs de bastions hantés où il se retranche, tel un Roi maudit. L’antithèse du Roi Soleil auquel il aspirait.
On y a déjà fait allusion ici, on vit presque en permanence dans des ambiances tamisées, avec un éclairage contrôlé. Trop de lumière nous indispose beaucoup là où la pénombre est un soulagement, parce qu’elle dissimule notre honte abyssale et fait disparaître la peur que notre humiliation se lise sur notre visage.
La nuit, c’est aussi le moment où l’hypervigilance s’enclenche, car c’est quand tout le monde est endormi que les loups sortent du bois.
C’est aussi à partir de là qu’on va le voir parler tout seul à des invités imaginaires.
Bien évidemment, sous l’angle de la multiplicité, ça prend un tout autre sens.
Dans nos premières histoires où on projetait nos essences pour communiquer, on n’avait pas encore nos noms à nous, qui nous sont propres. À une époque, par exemple, quand on écrivait Lysis, je m’appelais Thanatos, car cette figure symbolique entrait en résonance avec mon essence et que, quelque part, je pouvais me revendiquer d’elle. Dans Gretchen, je suis Rimbaud et ainsi de suite.
Il en allait de même pour Ludwig et ces dîners étaient pour lui une façon de communiquer avec ses parties dissociées, bien présentes, comme ce que je fais sur le coin des alters.
Je rappelle, si besoin est, que le TDI n’est pas une psychose, cette dernière ne collant pas avec son profil, ni avec le nôtre.
J’ignore s’il en avait conscience ou non, toujours est-il qu’il y avait un dialogue entre eux, du moins entre certaines parties tolérées par son Scar, comme la figure de Marie-Antoinette.
De toute évidence il n’a pas pu aller plus loin que ça dans le dialogue, tenant toujours à l’écart les parties les plus sombres de lui.
K : C’est vrai qu’on ne l’a pas entendu taper la causette avec Gilles de Rais ! 8D
Maya : Omg ! XD
De toute façon avec l’âme noble et sensible qu’il avait, il ne risquait pas de se polariser bourreau, il aurait préféré mourir… x)
La psychiatrie
Pour cette partie, je vais laisser Scar s’exprimer un peu plus à travers moi, car c’est surtout lui qui est porteur des blessures infligées par cette caste, à différents moments de notre vie.
Je n’ai jamais vraiment caché mon mépris pour les psychiatres, leur mentalité et leur méthode, et ce n’est pas le rôle qu’ils ont tenu dans cette histoire qui va améliorer mon opinion.
Pour la faire courte, à l’image de leur perception : quand les ministres et plus particulièrement l’oncle de Ludwig ont voulu l’évincer, ils ont fait appel à un psychiatre, qui était une sommité de l’époque, pour pondre un joli rapport qui décrète que le Roi est fou et que c’est incurable. Le psychiatre ne rencontrera jamais Ludwig en personne pour ce faire et se basera uniquement sur des témoignages, fournis bien entendu par ceux qui préparaient le putsch.
Une fois de plus on peut voir la psychiatrie à l’œuvre dans toute sa splendeur, jamais très loin des mauvais coups, bras armé des enfoirés et néo-inquisitrice des neuroatypiques.
On parle en connaissance de cause, plus tu te débats dans une colère légitime plus tu leur donnes raison. Ça valait bien la peine de mettre l’Église à terre si c’était pour la remplacer par ça, du point de vue des « étranges créatures », on n’y voit aucune p***** de différence… -_-
K : Quand même, en psychiatrie ils ont la civilité de t’offrir un cocktail de substances chimiques avant de t’attacher au lit pour t’exorciser de ton mal ! 8D
Maya : Mdr ! xD
Tout ce qu’il faut pas faire, non mais allez-y, re-traumatisez les victimes, y a pas de problème et ensuite allez prendre le brunch avec les bourreaux en vous gargarisant d’être la science infuse ! -_-
Maya : Re mdr ! xD
Je cite : « Ludwig a été diagnostiqué paranoïaque, aujourd’hui les médecins diraient plutôt qu’il s’agit de schizophrénie »
… -_-
Maya : Ptdr ! xD
Bon, vu le nombre de fois où les psychiatres ont appelé « schizophrénie » ce qui était en réalité un TDI, je considère que c’est un argument de plus qui va dans le sens de ce que je pense ! x)
Bien évidemment, Ludwig n’est pas un schizophrène, puisqu’il n’est pas question ni d’hallucinations ni de propos dénués de sens et totalement délirants (encore moins quand on a la bonne clef de lecture).
Après on me rétorquera que c’était la psychiatrie d’il y a un siècle, et que les choses ont bien changé aujourd’hui. Juste pour vous donner une idée, il y a quelques mois de ça j’ai parlé avec un psychiatre, chef de service, qui a réussi à me dire sans trembler des genoux que l’autisme était une névrose.
Je le cite (encore) parce que je l’aime beaucoup humainement parlant, sa capacité empathique est impressionnante, et qu’il a parfaitement saisi l’ampleur du problème :
"Dans Positive Minders publié en 2021, Olivier Piedfort-Marin, un psychologue suisse, s’est penché sur la littérature scientifique disponible. Il estime que « entre un quart et la moitié de sujets TDI ont reçu auparavant un diagnostic de schizophrénie qui semble être l’erreur de diagnostic la plus fréquente chez les patients souffrant de TDI. » De fait, certains symptômes se ressemblent, mais l’origine de chacune des deux maladies est complètement différente."
Encore faudrait-il que ces messieurs arrivent à reconnaître qu’ils se sont plantés et par la même ont tourmenté, parfois atrocement, un nombre incalculable de multiples depuis plus d’un siècle. Mais quand on voit l’arrogance inflexible dont s’habille le noyau dur de la psychiatrie, on n’a pas grand espoir de les voir un jour s’en repentir.
Depuis, ils font toujours preuve d’une violence inouïe envers des êtres hypersensibles qu’ils sont incapables de comprendre dans leur rigidité froide comme la pierre.
Comment peut-on confier des psychés si fragiles et sensibles à ces monuments de suffisance ?
On juge un arbre à ses fruits et, définitivement, je ne peux plus encadrer les disciples du dogme de Freud.
Vivement qu’il ne soit plus qu’une parenthèse noire de l’Histoire psychique, qu’on puisse enfin respirer.
K : Ça fait du bien ? 8D
Scar : Oui ! -_-
Maya :
Les neuroatypiques ++
Ce qui me frappe le plus avec le recul, c’est cet état de fait bien triste : à chaque fois qu’il y a quelque chose de pur, de différent, qui apparaît en ce monde, il est martyrisé par la violence.
À partir de là, il ne faut pas s’étonner d’être encore et toujours dans la même impasse et le même sempiternel climat d’affrontement, de désunion.
Ne pourrait-on pas essayer de prendre soin de ces êtres-là, sans les re-traumatiser encore ?
Ils ont déjà bien assez à faire avec les tourments intérieurs et la gestion de leur émotions exacerbées.
Ils ne pourront pas s’intégrer et faire comme tout le monde, ils ont besoin de filtres protecteurs, de leur bulle. Les marteler sans cesse avec l’idée qu’ils doivent redevenir « normaux », redescendre sur terre, c’est cruel, violent et d’une arrogance qui mérite des claques. Pire, les y forcer c’est les condamner à dépérir rapidement, à s’éteindre dans une agonie aux douleurs décuplées par leur âme hypersensible.
Il y a bien plus intelligent, compassionnel et fructueux à faire pour ces êtres-là. Que leur monde intérieur si riche ne soit plus uniquement un bastion où se replier, loin de la bassesse et de la brutalité, mais le filon d’une mine d’or artistique, d’idées novatrices, d’idéaux universels de bonheur et de beauté vers lesquels tendre.
Il ne s’agit pas de mettre Ludwig et les autres neuroatypiques d’origine traumatique sur un piédestal. Ils restent des humains qui, par ignorance et tourment, ne sont pas à l’abri de faire le mal, d’autant plus qu’en ce qui le concerne, il n’a pas eu l’occasion de terminer son processus psychique de l’éveil.
Je l’admets volontiers, avant de comprendre ce qui nous arrive et de faire ce travail d’ordonnancement, de création de lien entre les parties dissociées pour aller dans un même sens, c’est un bordel sans nom, avec des changements d’humeur soudains qui laissent pantois l’entourage.
(extrait de la biographie de Bainville, contemporain de Ludwig) :
« Louis avait certainement des dons très riches. Mais ses nerfs emportaient tout. Vite accablé par les émotions, irritable, sujet même à de violentes colères, surtout aux changements d'humeur les plus soudains et sans cause apparente, il était incapable de se gouverner lui-même. »
En ce qui nous concerne, la colère de Scar a explosé sporadiquement tout au long de notre vie pour atteindre son apogée à l’éveil, avec l’escalade en notre être d’une fureur qui nous blessait l’âme. Là il nous arrivait de détruire des choses et de hurler sur les gens, mais jamais on n’a agressé physiquement un autre être humain. La violence réelle nous répugne, et c’était son cas également.
En ce qui concerne le carrousel des émotions, je peux dire la même chose de Timora et de ses crises d’angoisses.
« Dès l'enfance, il était sensible à la laideur physique à un degré qu'on n'imagine pas. Lorsqu'il rencontrait certain domestique de la Résidence, d'une physionomie particulièrement ingrate, Louis se tournait contre le mur en criant. Jamais il ne s'affranchit de ces aversions tyranniques. Il voulut plus tard, étant roi, retirer l'emploi de héraut, pour les fêtes des chevaliers de Saint Georges, au gentilhomme qui en était le titulaire, sous le prétexte que son visage lui déplaisait. On représenta au souverain qu'une telle disgrâce risquait de blesser profondément, et sans cause, un fidèle serviteur de l'État. Louis s'inclina, mais non sans exiger qu'à la cérémonie prochaine on dissimulerait à sa vue le héraut sans beauté. »
Maya : Omg *décède de rire* xD
Les traumatisés le savent bien, un physique ou même un détail de la physionomie de l’agresseur chez une autre personne (ou le timbre de sa voix, sa gestuelle, etc) peut déclencher une crise d’angoisse, consciente ou inconsciente de la raison qui la provoque. Le réflexe premier pour le protecteur est évidemment d’éjecter le trigger. S’il ne peut pas le faire, alors on pratique l’évitement.
Cette anecdote de sa vie, une parmi tant d’autres, illustre très bien ce principe.
L’avantage certain quand l’on est conscient de ce phénomène, c’est qu’il nous permet de repérer et de se protéger des éventuels prédateurs (terme voulant dire ici « esprit mal intentionné ») qui essayeraient de nous approcher. Le physique ne veut pas forcément dire grand-chose (bien que Miss Marple avait une approche intéressante à mon sens : p). En revanche, la façon de poser sa voix et le langage corporel sont déjà bien plus révélateurs, car les prédateurs utilisent d’instinct des techniques d’hypnose basées sur l’induction.
Scar est toujours en alerte et repère directement tout ce qui s’apparente à une tentative de manipulation (c’est d’ailleurs très drôle de le voir ouvrir la porte à un commercial lol).
K : *se déguise et sonne à la porte* Ding dong ! 8D
Maya : xD !
À côté de cela, il est certain que la laideur en elle-même peut facilement se faire un trigger quand on a besoin de filtres protecteurs pour fonctionner correctement. Tout ce qui agite la mémoire traumatique sera perçu comme un danger à écarter au plus vite.
Vous l’aurez compris, c’est compliqué d’avoir une vie sociale et même souvent contre-indiqué tant qu’on n’est pas conscient et stabilisé.
Aujourd’hui nous sommes bien plus équilibrés, tous les symptômes handicapants s’estompent petit à petit, bien que l’on demeure toujours multiple, hypersensible et autiste, avec tout ce que ça implique en terme relationnel.
Quant à savoir si un tel personnage était fait pour être un Roi, on serait tenté de dire que non. Et pourtant…
Il est tout de même à noter que ce « fou » a, à mon sens, pris les bonnes décisions pour le bien de son peuple. Que ce soit d’exiler Wagner au prix d’une souffrance profonde, de refuser la guerre, d’y entrer contraint et forcé, de pleurer même pour la France vaincue par la Prusse, Ludwig a fait preuve de sensibilité, de sagesse et d’abnégation.
Bismarck lui-même lui témoignait un respect particulier, alors qu’il avait toutes les raisons de toiser ce qui est l’incarnation de la faiblesse pour un militaire impérialiste.
Utiliser au mieux leurs qualités, celles du Cœur en tout premier lieu, de cette pureté pleine de noblesse qu’ils ont conservée en eux, envers et contre l’enfer. Car si tous les rois avaient été comme lui, si on s’attachait à toujours placer des innocents hypersensibles aux commandes des sociétés humaines, le concept de guerre, qui est par définition éternellement fratricide, serait une chose révolue.
Pour donner le meilleur de lui-même (et il avait beaucoup à offrir), il aurait fallu que Ludwig puisse accorder une réelle confiance à ses ministres, que ceux-ci soient autour de lui dans le but sincère d’être au service du Royaume et du peuple, et non pour des raisons bassement personnelles, militaires et politiques.
Maya : Merci Captain Konstadt ! xD
Oui ben constater et en tirer des leçons c’est tout ce qu’on peut faire maintenant… x)
Son entourage direct était beaucoup trop brutal pour lui. Que ce soit l’étiquette oppressante de la cour ou le cirque mesquin des intérêts politiques qu’il juge sévèrement, et à raison, la violence et la bassesse extérieures n’ont eu de cesse de le forcer à se retrancher toujours plus loin, toujours plus haut, dans son monde intérieur sécure.
Un parallèle qu’il me semble important de faire est celui du schéma classique des traumas liés à des abus sexuels et cette armée Prusse qui souille, humilie la France, comme il le dit.
Pour résumer, nous avons donc un agresseur violent (la Prusse), qui l’oblige à faire des choses qu’il ne veut pas car elles bafouent son sens du sacré, qui l’emplissent de honte et de dégoût de lui-même car, pour protéger son peuple bien-aimé, il n’a pas d’autre choix que de collaborer à cette invasion de la France qu’il aime.
Il s’est donc rendu complice de la profanation du beau, du sacré, en un mot d’Elsa.
Est-ce que cette superposition, cette correspondance entre ses traumas dans l’enfance, la façon dont s’est configurée sa psyché, et ce qu’il se passait alors à l’échelle géopolitique ont réactivé (ou tout du moins agité) sa mémoire traumatique ? C’est plus que probable au vu de sa réaction, car son état s’aggrave dès cette époque et il se replie davantage dans son cocon protecteur, dans son idéal vital qui n’est pas souillé par la brutalité.
En parallèle et sous l’effet de la dissociation qui s’accentue, la facette de ses pulsions se renforce et le combat intérieur, avec toutes les souffrances qu’il engendre, reprend de plus belle.
Il aurait fallu qu’il ait la possibilité d’être lui-même guidé dans son processus psychique par un esprit éclairé et bienveillant.
Mais personne à cette époque ne pouvait véritablement tenir ce rôle auprès de lui. Et quand bien même il aurait eu accès à ce savoir, à l’existence et au fonctionnement d’un TDI autistique, qu’aurait-il pu en faire sans que l’Église ne crie à la possession, et la psychiatrie, comme elle l’a fait d’ailleurs pour moins que ça, à la folie ? x)
S’il avait déjà du mal à encaisser ce qu’il pensait être de l’homosexualité, qu’en aurait-il été de sa multiplicité ?
Au contraire, peut-être aurait-il enfin trouvé les réponses qu’il a toujours cherchées dans le symbolisme onirique. Car s’il avait pu prendre conscience de sa multiplicité et l’aligner sur les cycles, il aurait pu être chaque partie de lui sans dommage et sans souffrances. Être cet amoureux chaste et tendre. Cette adolescente amourachée et fiévreuse. Cette Elsa si pure et fragile qui appelait son chevalier. Cet ermite farouche aux idées noires. Ce charmeur enjoué et scénique qui faisait rire la triste Sisi aux éclats. Cet esprit contemplatif et silencieux qui glissait sur l’hiver opalin de la nuit.
Et plus que tout, il avait besoin d’une personne sincère qui le comprenne et sache l’apprécier, qui soit à la fois un ancrage doux, authentique et un intermédiaire fort et sécure avec le monde extérieur.
Cette personne existait et fut sa contemporaine, malheureusement le destin les a séparés très vite.
Élisabeth
Plus connue sous le nom de Sisi, impératrice d’Autriche, elle était la cousine de Ludwig.
Loin du portrait romantique et glamour du cinéma, c’était elle aussi une personnalité atypique, un esprit contraint dans sa chair, mais qui a su rester libre, indomptable, au prix d’une perpétuelle errance.
Ces deux-là sont à mon sens l’incarnation de cette phrase que j’aime beaucoup (et dont je ne retrouve plus l’origine) : la femme est la matière qui tend vers l’esprit et l’homme l’esprit qui tend vers la matière.
Je la trouve très vraie, très belle aussi.
Tous deux avaient cette faculté de se comprendre naturellement et, ensemble, ils auraient pu évoluer dans le bon sens, ou en tout cas dans une direction moins tragique.
C’est avec elle qu’il aurait dû se marier, et c’est avec lui qu’elle aurait été heureuse.
Elle lui plaisait énormément, j’en veux pour preuve que dans leurs moments d’intimité, son K se manifestait dans le jeu de séduction romantique auquel ils s’adonnaient l’un et l’autre.
Il la faisait rire et pour réussir ce tour de force, elle qui avait l’âme si mélancolique et morbide, il n’y avait que l’essence d’un K pour y parvenir.
Malheureusement, configuré comme il l’était, il n’aurait pas pu la toucher. Pour un profil comme le sien et le nôtre, cela demande une réelle prise de conscience et un travail de collaboration interne entre les parties.
Pour donner un exemple parlant : en ce qui me concerne (Kirlian), mon maximum en terme de contact avec la femme que j’aime c’est le chaste baiser, je suis absolument incapable d’aller au-delà. S’il n’y avait que moi, ça me conviendrait d’ailleurs parfaitement car je n’ai pas besoin de plus pour être heureux avec ma moitié. Bien évidemment, ce n’est pas l’avis de K, alors plutôt que de combattre sa pulsion à lui qui me pousse à prendre davantage (et donc à me tourmenter au-delà du tolérable x) ), je lui passe tout simplement la main et je m’éclipse. De la même manière, K étant focalisé uniquement sur le plaisir qu’il donne à sa femme, quand il s’agit de prendre le sien Scar est plus adapté et prend le relais pour conclure.
On se retrouve donc avec un processus d’accouplement sain (Maya : Omg, Kirlian, ce que tu es romantique parfois ! xD)… d’accouplement sain et, d’un point de vue extérieur du moins, tout à fait fluide et normal. (bon, après il y a les mélanges et les alters éphémères, mais ça c’est encore autre chose).
La confiance est donc au cœur de la solution, car c’est uniquement parce nous avons travaillé nos liens que cela est aujourd’hui possible.
On restera toujours dissocié (et franchement ça ne nous dérange pas, plus maintenant), mais par une collaboration cimentée par l’amour et le respect, il nous est enfin permis de vivre ensemble, d’une manière qui convienne à toutes les parties.
Pour en revenir à Sisi, tout porte à croire qu’elle lui décernait elle aussi la première place dans son cœur :
Maya : Si tu veux mon avis d’experte, elle était juste totalement dingue de lui ! : D
Qu’est-ce que t’en sais, toi ? x)
Maya : *s’approche de Kirlian* Et bien…
Pouha !!!
Maya : Et voilà pourquoi elle n’a jamais osé lui avouer ! xD
*se rince la bouche au détergent* En tout cas un truc qui m’agace, c’est l’interprétation que font les gens lambda des neuroatypiques, l’imaginaire étant synonyme pour eux de non existence et de vacuité, alors même qu’il peut agir sur la psyché avec autant d’impact (si ce n’est davantage) que ce qui est appelé la réalité. Se trouver à son aise dans une tout autre manière de fonctionner devient alors de la fuite, de l’immaturité, du rêve dans le sens péjoratif du terme, c’est à dire une perte de temps sèche. Ah, pour sûr, Bismarck il perdait pas de temps à rêvasser, il avait une manière bien plus mature d’occuper son temps de vie.
S’entendre dire qu’on s’est « fabriqué un monde » parce qu’on a le tempérament d’un faisan et une araignée au plafond, alors que l’origine est non seulement traumatique mais surtout bien réelle sur le plan psychique, ça fout un peu les boules quand même… x)
Le problème quand ils le regardent, c’est qu’ils ne voient pas le sens, tout comme je l’avoue j’ai bien du mal à en trouver dans leur logique et leur vision du monde. Ce n’est donc pas étonnant qu’ils n’arrivent pas à poser le juste diagnostic sur son cas, puisqu’ils réfléchissent en ces termes. Autant dire qu’ils peuvent encore cogiter pendant mille ans, d’autant plus que le TDI est encore très largement méconnu (principalement parce que sa cause, inceste et abus sexuels sur des enfants, est LE sujet tabou entre tous).
On voit quand même bien que ses émotions sont cloisonnées, en contradiction les unes avec les autres et donc source de conflit, de déchirure intérieure.
Mais c’est aussi cette multiplicité qui a fait qu’à chaque seconde de sa vie, souvent paradoxale, il fut sincère en tout.
K : Bien, maintenant que cette longue plaidoirie est achevée, votez pour nous aux prochaines élections ! 8D
Ah non, pas nous ! Si par chance j’ai pu me montrer quelque peu pertinent dans cette suggestion, trouvez-en un autre. Il y en a un peu partout, mais pas nous ! x)
Maya : xD !
Voilà, exactement ! x)
Bien évidemment il y aurait tellement plus à en dire et ce serait une véritable enquête à mener, sous cet angle du TDI autistique, que de fouiller dans les archives et les documents d’époque, mais aussi dans la multitude de biographies dont il a fait l’objet. Ainsi, en les comparant avec les découvertes récentes en neuroscience et les témoignages des multiples/autistes sérieux, il serait possible d’établir ou non le bien-fondé de ce qu’on avance et, peut-être, de poser un diagnostic définitif sur l’énigme qu’il fut et qu’il est encore.
Je terminerai en citant l’hommage que lui a rendu Verlaine, car il nous a beaucoup émus et qu’il sera parfait pour conclure.
Verlaine
À LOUIS II DE BAVIÈRE
Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire,
Qui voulûtes mourir vengeant votre raison
Des choses de la politique, et du délire
De cette Science intruse dans la maison,
De cette Science assassin de l’Oraison
Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre,
Et simplement et plein d’orgueil en floraison
Tuâtes en mourant, salut, Roi, bravo, Sire !
Vous fûtes un poète, un soldat, le seul Roi
De ce siècle où les rois se font si peu de chose,
Et le martyr de la Raison selon la Foi.
Salut à votre très unique apothéose,
Et que votre âme ait son fier cortège, or et fer,
Sur un air magnifique et joyeux de Wagner.
À LOUIS II DE BAVIÈRE
Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire,
Qui voulûtes mourir vengeant votre raison
Des choses de la politique, et du délire
De cette Science intruse dans la maison,
De cette Science assassin de l’Oraison
Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre,
Et simplement et plein d’orgueil en floraison
Tuâtes en mourant, salut, Roi, bravo, Sire !
Vous fûtes un poète, un soldat, le seul Roi
De ce siècle où les rois se font si peu de chose,
Et le martyr de la Raison selon la Foi.
Salut à votre très unique apothéose,
Et que votre âme ait son fier cortège, or et fer,
Sur un air magnifique et joyeux de Wagner.
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
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Mnémosyne- Hydre Alter-native
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Re: Le coin des Alters II
Je ne veux pas trop prendre de place à la suite de cet article pour éviter qu'il ne tombe dans les limbes avant que plusieurs ne l'aient lu.
Je tenais néanmoins à vous exprimer une fois de plus le plaisir que j'ai eu à découvrir cet étonnant personnage que je ne connaissais pas, hormis par son château perché (et, indirectement, ça m'a aussi fait découvrir la véritable Sissi, bien loin de l'image que le cinéma nous a donnée).
La lecture de cet article est extrêmement agréable : le style est plaisant, léger, les parties sont bien découpées et vous êtes restés focus sur chaque thème abordé. La lecture est agrémentée de photos, d'extraits de livres ou vidéos, d'exemples concrets et de traits d'humour bienvenus, ce qui fait qu'on ne voit pas le temps passer. Vous avez fait un bon boulot de synthèse et, pour moi qui vous connais et qui ai désormais une meilleure idée du TDI (je ne parle pas de l'autisme car c'est un sujet que je connaissais déjà pas trop mal avant de vous connaître), je suis effectivement plus à même de déceler des indices dans la personnalité de Ludwig II corroborant votre démonstration (à ce stade des exemples cités dans les reportages et biographies, ce ne sont plus des indices mais de véritables panneaux clignotants format abribus).
Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé cet article passionnant, que j'ai pris un immense plaisir à sa lecture, si passionnant que ça m'a même entraînée à visionner d'autres documentaires et à lire d'autres articles, tant sur lui que sur sa cousine.
Je vous félicite pour cette somme de faits et pour nous les mettre à portée de compréhension avec autant de brio.
Je tenais néanmoins à vous exprimer une fois de plus le plaisir que j'ai eu à découvrir cet étonnant personnage que je ne connaissais pas, hormis par son château perché (et, indirectement, ça m'a aussi fait découvrir la véritable Sissi, bien loin de l'image que le cinéma nous a donnée).
La lecture de cet article est extrêmement agréable : le style est plaisant, léger, les parties sont bien découpées et vous êtes restés focus sur chaque thème abordé. La lecture est agrémentée de photos, d'extraits de livres ou vidéos, d'exemples concrets et de traits d'humour bienvenus, ce qui fait qu'on ne voit pas le temps passer. Vous avez fait un bon boulot de synthèse et, pour moi qui vous connais et qui ai désormais une meilleure idée du TDI (je ne parle pas de l'autisme car c'est un sujet que je connaissais déjà pas trop mal avant de vous connaître), je suis effectivement plus à même de déceler des indices dans la personnalité de Ludwig II corroborant votre démonstration (à ce stade des exemples cités dans les reportages et biographies, ce ne sont plus des indices mais de véritables panneaux clignotants format abribus).
Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé cet article passionnant, que j'ai pris un immense plaisir à sa lecture, si passionnant que ça m'a même entraînée à visionner d'autres documentaires et à lire d'autres articles, tant sur lui que sur sa cousine.
Je vous félicite pour cette somme de faits et pour nous les mettre à portée de compréhension avec autant de brio.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Le coin des Alters II
K : *est satisfait et s'est bien éclaté* ! 8D
Un petit zoom peut-être, parce qu'avec ta démesure on voit que dalle... x)
Bon, au-delà de l’aspect purement artistique, j’aimerai en dire quelques mots d’un point de vue psychique et dynamique.
Il y a mit un certains nombres de références cinématographiques, qui sont des incarnations emblématiques de la mémoire traumatique qui s’active de manière cyclique (tout particulièrement Krueger et cette notion de mourir à l’extérieur s’il nous choppe à l’intérieur).
Avec ce montage il a illustré trois étages du psychisme.
Le premier, l’œil, est l’état conscient qui contemple en lui-même en se tournant vers l’intérieur.
Le second est l’étage d’où K va opérer, créer un univers, un jeu de son point de vue, en assemblant entre eux un certain nombre d’éléments symboliques et d’émotions, tombés dans l’inconscient. Depuis cette strate, il est tout puissant et peut se faire le marionnettiste du cauchemar « sécurisé » (puisqu’il ne joue plus contre nous depuis qu’il a été intégré) qui va nous permettre d’avancer psychiquement.
K : Ne t’en déplaise, c’est ce que j’ai toujours fait, bien avant que tu ne poses enfin tes fesses sur le trône ! 8D
Permets-moi d’en douter, t’as fait quoi avant d’être fédéré, à part prendre ton pied en tirant les ficelles ? x)
K : ... 8(
Maya : C’est tellement vrai ! xD
Si c’est toi qui le dis me voilà rassuré… x)
Le troisième est le plateau sur la table, qui se fait alors comme la partie visible de l’iceberg qui cache les fondations traumatiques sur lesquelles elle s’érige pour se donner un visage. C’est à cet étage que l’état conscient peut alors se projeter pour agir directement sur ses maux intérieurs. L’enjeu est bien entendu de s’approcher de la mémoire traumatique pour l’assimiler progressivement, sans se mettre en danger de mort (en réactivant des peurs qui ont failli nous tuer).
Le deuxième est un enjeu de sauvetage, puisqu’il faut récupérer les fragments (du Cœur et de la Tête) qui sont toujours prisonniers de leur traumas, dans l’inconscient.
C’est de cette manière que, progressivement, on se soigne nous-même, car chaque fragment délivré et intégré est une angoisse, une peur, une colère, une douleur, etc, qui ne reviendra plus jamais nous tourmenter.
Pour conclure, Halloween est cette période de l’année où l’on affronte notre mémoire traumatique qui remonte et s’agite en même temps que les Ombres.
Ce n’est jamais facile et on en bave à chaque fois, mais on sait maintenant qu’en y faisant face, assuré que ça prendra fin et que la joie reviendra, qu’elle n’est pas morte, on en récoltera de bons fruits pour l’année suivante.
Sur ce, un joyeux Halloween à tous ! : )
*
*
*
- Placard:
- Chérie a écrit:Je vous félicite pour cette somme de faits et pour nous les mettre à portée de compréhension avec autant de brio.K : Je t'aime, toi !
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
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Re: Le coin des Alters II
Magnifique, ton halloweenesque illustration, Mnémo' !
Même si je ne suis pas certain d'avoir saisi toute la symbolique derrière (c'est que vous êtes d'une grande complexitude, n'est-ce pas ? ), j'ai en revanche adoré la composition de cette image et de la foule de détails qui l'enrichit de tous les côtés.
Et pour t'avouer, même moi qui déteste tout ce qui s'approche de près ou de loin du Glam-rock, ben j'ai regardé le clip/écouté avec grand plaisir (c'est la BO de quel épisode de Freddy, celui-là ? Pas sûr de l'avoir vu).
Bon bref, j'applaudis à 4 mains !
Même si je ne suis pas certain d'avoir saisi toute la symbolique derrière (c'est que vous êtes d'une grande complexitude, n'est-ce pas ? ), j'ai en revanche adoré la composition de cette image et de la foule de détails qui l'enrichit de tous les côtés.
Et pour t'avouer, même moi qui déteste tout ce qui s'approche de près ou de loin du Glam-rock, ben j'ai regardé le clip/écouté avec grand plaisir (c'est la BO de quel épisode de Freddy, celui-là ? Pas sûr de l'avoir vu).
Bon bref, j'applaudis à 4 mains !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Le coin des Alters II
Merci beaucoup Tak, très content que ça te plaise ! : )
c'est la BO de quel épisode de Freddy, celui-là ? Pas sûr de l'avoir vu
C'est celle des Griffes du cauchemar, le 3, me semble-t-il. Je ne l'ai vu qu'une fois il y a assez longtemps et je n'en ai que quelques bribes, c'est K qui a le plus gros du film en mémoire... x)
K : Il y a une scène en particulier qui l'a fait buguer, c'est pour ça qu'il a tout oublié ! 8D
Même si je ne suis pas certain d'avoir saisi toute la symbolique derrière (c'est que vous êtes d'une grande complexitude, n'est-ce pas ? )
Je sais pas, je pense qu'on est tous complexe dans nos fonctionnements, c'est juste qu'on adore aller voir comment ça marche et en parler lol
Le TDI c'est une chose mais il y a plein d'autres trucs et ça me fait souvent penser (sur le principe, pas au pied de la lettre) à ces séries où tout sort de l'ombre et qu'on se rend compte qu'il y a des vampires, des fées, des trolls, des ogres, des métamorphes, des machines, des princes ensorcelés, des licornes qui pètent des arc-en-ciel, bref, l'humanité dans toute sa complexité... x)
Et pour t'avouer, même moi qui déteste tout ce qui s'approche de près ou de loin du Glam-rock, ben j'ai regardé le clip/écouté avec grand plaisir
Tant mieux, j'en suis content : )
Je ne suis pas très calé en groupe et en style, on prend ce qui nous parle, quelque soit le genre, d'ailleurs on n'en a pas encore écoutées d'autres d'eux, je suis incapable de te dire si le groupe est sympa ou si c'est juste celle-là qui est au-dessus du lot lol
Merci encore d'avoir apprécié, c'est le seul salaire de nos heures et quand ça fonctionne c'est toujours une grande joie ! : )
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
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Mnémosyne- Hydre Alter-native
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Re: Le coin des Alters II
Ah, y'avait les Chevaliers du Zodiaque dans le Lac des Cygnes ? je savais pas (d'ailleurs c'est quoi l'attaque spéciale du chevalier du lapin ? Les multi-quenottes du cosmos perforatrices ? hum, bon faites comme si j'avais rien dit...).
Conneries mises à part, c'est encore un joli travail, même si ça me parle moins que certaines choses que tu as pu faire... Mais encore une fois, il y a du sens, même si j'ai probablement raté plein de trucs (faut dire que le lac des cygnes, je sais pas vraiment de quoi ça cause, mais il y a sûrement d'autres sources d'inspiration).
Par contre, la Chevauchée des Walkyries, ça me parle un peu plus
Conneries mises à part, c'est encore un joli travail, même si ça me parle moins que certaines choses que tu as pu faire... Mais encore une fois, il y a du sens, même si j'ai probablement raté plein de trucs (faut dire que le lac des cygnes, je sais pas vraiment de quoi ça cause, mais il y a sûrement d'autres sources d'inspiration).
Par contre, la Chevauchée des Walkyries, ça me parle un peu plus
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Le coin des Alters II
Tak a écrit:Ah, y'avait les Chevaliers du Zodiaque dans le Lac des Cygnes ?
Maya : xD Kirlian -->
même si j'ai probablement raté plein de trucs
Voui, il y a plein de petits détails qu'on peut pas voir d'ici, comme les titres des livres
Entre-autres :
Vassilissa la Belle (un conte russe, la princesse grenouille)
Le Bergère et le Ramoneur (plus connu sous le nom du Roi et l'Oiseau)
Véga et Altaïr (un conte japonais lié à la fête des étoiles)
Le Retour du Roi (parce que c'était drôle de le placer là)
Casse-Noisette, etc.
C'est un mixe de tout ça et le lac des cygnes est dans la même veine.
On s'est bien amusé à le faire en tout cas, c'était un chouette délire, sans prise de tête, un hommage à cet univers du conte romantique.
même si ça me parle moins que certaines choses que tu as pu faire...
Je ne suis pas étonné, c'est plus féminin dans l'ensemble et plus directement calibré pour la vente (ouais parce que ce serait bien que j'en vive un de ces quatre).
Par contre, la Chevauchée des Walkyries, ça me parle un peu plus
K : Ah ben voilà, enfin quelqu'un qui a du goût ! 8D
Mnémosyne- Hydre Alter-native
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Re: Le coin des Alters II
Je viens de terminer de lire ton essai sur Ludwig. C’est super interessant vu sous l’angle des multi. Je connais pas l’histoire particulière du cousin de Sissi mais tu a fait un remarquable boulot.
Les deux illustrations sont artistiquement incroyable. Des compositions bourrées de détails et il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour vraiment appréhender l’ensemble (d’ailleurs je suis sûr d’être passé à côté de pas mal de chose mais bon…)
T’es créations sont sorte réellement de l’ordinaire et vous représente vraiment bien.
Les deux illustrations sont artistiquement incroyable. Des compositions bourrées de détails et il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour vraiment appréhender l’ensemble (d’ailleurs je suis sûr d’être passé à côté de pas mal de chose mais bon…)
T’es créations sont sorte réellement de l’ordinaire et vous représente vraiment bien.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Re: Le coin des Alters II
Merci Kalcidian, ça me fait très plaisir que tu l'aies lu, d'autant plus si tu y as trouvé du sens, mine de rien ce n'est pas facile comme exercice (Maya : Pendant et après son cerveau lui coule par les oreilles ! xD).
Merci aussi pour les illustrations, je suis gêné lol
Quand ma boîte sera montée et que j'aurai un deal avec un imprimeur, les membres qui veulent pourront en choisir une, cadeau : ) (bon peut-être pas en impression sur toile, de ce que j'ai vu des prix même avec un deal, je risque de couler d'emblée lol mais en version poster ça devrait le faire).
Il y a encore le temps de voir venir et j'en reparlerai plus tard, quand ce sera d'actualité.
Donc tu pourras en choisir une, si tu veux : )
K : Déjà en train d'offrir ce que tu pourrais vendre, béotien ? 8D
Déjà je te demande pas ton avis, ensuite ça va, c'est pas comme si je connaissais dix milles personne non plus... x)
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des Alters II
Mnémosyne a écrit:
Merci Kalcidian, ça me fait très plaisir que tu l'aies lu, d'autant plus si tu y as trouvé du sens, mine de rien ce n'est pas facile comme exercice (Maya : Pendant et après son cerveau lui coule par les oreilles ! xD).
Merci aussi pour les illustrations, je suis gêné lol
Quand ma boîte sera montée et que j'aurai un deal avec un imprimeur, les membres qui veulent pourront en choisir une, cadeau : ) (bon peut-être pas en impression sur toile, de ce que j'ai vu des prix même avec un deal, je risque de couler d'emblée lol mais en version poster ça devrait le faire).
Il y a encore le temps de voir venir et j'en reparlerai plus tard, quand ce sera d'actualité.
Donc tu pourras en choisir une, si tu veux : )
K : Déjà en train d'offrir ce que tu pourrais vendre, béotien ? 8D
Déjà je te demande pas ton avis, ensuite ça va, c'est pas comme si je connaissais dix milles personne non plus... x)
J'y ai trouvé du sens a travers tes déductions et tes explications.
Sinon avant d'offrir quoi que ce soit, prend le temps de faire les choses bien pour monter ta boite et la faire tourner. On en reparlera après
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Re: Le coin des Alters II
Hum, j'aime bien !
Mnémosyne- Hydre Alter-native
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Re: Le coin des Alters II
Mnémosyne a écrit:
Hum, j'aime bien !
Je me suis abonné direct a la page du compositeur. J'aime beaucoup ce qu'il fait.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Re: Le coin des Alters II
Je me suis abonné direct a la page du compositeur. J'aime beaucoup ce qu'il fait
Oui, c'est tout à fait le genre de choses que je cherche en ce moment pour m'enfoncer dans l'hiver.
Et je trouve de très beaux morceaux, comme celui-là, avec une complainte magnifique de la Tête en dépersonnalisation à son Cœur.
- Paroles:
- Passez au-dessus de la tête
J'ai oublié ce que c'était
De se sentir en apesanteur, mes cordes sont détachées.
Mes bras sont longs
Assez forts pour voler
Mais peuvent-ils repousser ce lourd silence ?
Mais peut-être que si tu n'as pas la langue dans ta poche, je pourrais te guider à travers tout ça.
Te trouver dans la lumière tamisée
Combattre tes batailles dans cette guerre
Brisé sur le pas de ma porte
Tu tombais à travers les coutures
Je me suis cassé tous les doigts
En pensant que ça te rendrait propre
Et je sais
Dans la lumière lointaine
Dans l'éclair
Il y a des morceaux de moi-même
Tu t'en vas
Tu t'en vas
Et je suis frêle
Et je suis déversé
Mais je t'ai dit
Il y a des parties que tu ne verras jamais
Et elles s'alignent dans les étoiles
***Les étoiles, les étoiles, les étoiles, les étoiles***
Passe au-dessus de ma tête
Avec tes ailes bien déployées
Je peux goûter la façon dont tu me terrifies
Grandis vers le soleil
Laissez-moi loin derrière
Jusqu'à ce que tu t'étendes dans cet horizon pâle
Mais peut-être que si je n'ai pas la langue dans ma poche, tu pourrais me guider à travers tout ça.
Trouve-moi dans la lumière tamisée, laisse ton corps briser mes murs.
Je serai sur le pas de ta porte à trier mes rêves vides
Je me casserai chaque doigt en priant pour que ça me rende propre
Et je sais
Dans la lumière lointaine
Dans les éclairs
Il y a des morceaux de moi-même
Tu t'en vas
Tu t'en vas
Et je suis frêle
Et je suis déversé
Mais je t'ai dit
Il y a des parties que tu ne verras jamais
Ils sont tous alignés dans les étoiles
***Les étoiles, les étoiles, les étoiles, les étoiles***
Peut-être que si tu prends le temps, on peut encore s'échapper de cet endroit
Nos portes nacrées brûlent et pourtant le feu semble si sûr.
Si je te disais "Saute maintenant", laisserais-tu tout s'effacer ?
Rejoins-moi dans la lumière lointaine, fleurissant dans un brasier ardent.
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
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